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    Face à la nuit
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    34 critiques spectateurs

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    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    691 abonnés 3 014 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 janvier 2020
    De la même manière que The Place Beyond the Pines brossait un portrait de la corruption sur trois générations – la génération du Père, celle du Fils et celle de l’Esprit –, Face à la Nuit pense le triptyque comme une forme-sens apte à révéler, par l’enchâssement des récits et des temporalités, une lente dégradation des valeurs humaines marquée par trois chocs majeurs et décisifs qui font basculer le héros de la lumière qui enveloppe sa balançoire à la nuit sans perspective de jour. Le choix d’une narration à rebours, partant de la noirceur du monde adulte pour remonter à la clarté d’une candeur initiale, tend à placer le film sous le signe de la fatalité : comme dans les tragédies grecques, l’issue est connue, et c’est alors moins la clausule qui intéresse le spectateur que les différentes étapes nécessaires à sa réalisation, soit un recentrement sur la mécanique du drame, sur l’inéluctabilité de cette contagion du bien par le mal. Aussi les propos de la mère – « deviens quelqu’un de bien, pas comme moi » –, parce qu’ils tombent trop tard, révèlent-ils l’inanité de la parole, son incapacité à mettre en œuvre les îlots d’espérance qu’elle laisse entrevoir : partir, prendre la route sur le scooter, manqué… ; payer, prendre du bon temps dans l’illusion de l’épouse retrouvée, trompeur… ; dire adieu à sa mère avant la séparation, trop tard... Le personnage principal ne réussit pas à s’affranchir de ce cordon ombilical qui le raccorde, malgré lui, à la faute et à l’absence ; d’enfant, il devient un corps réceptacle de la corruption de la société, allant jusqu’à causer sa perte par détresse affective. Les âges filent, les modes remontent dans le temps, mais la tache demeure. Cette tache de naissance que l’on trouve sur la nuque du héros. Cette même tache que la fille a fait disparaître par intervention chirurgicale, préférant le marquage technologique à l’identité naturelle. La tache contre la puce électronique, les rides qui creusent un visage usé par la vie contre le sérum hors de prix qui enlaidit des visages soucieux de recouvrer leur jeunesse fanée. La tache et les dynamiques de destruction du destin de notre protagoniste principal se recoupent en ce qu’elles touchent du doigt ce besoin d’un vivre-ensemble au cœur d’un monde désuni où règnent divorces et violences, adultères et prostitution légalisée. Le film est ainsi composé d’un sursaut existentiel et libertaire différé dans le temps, comme saisi en échos et qui, en remontant à l’origine de tout – une mère et son enfant – saisit le spectateur aux tripes, le confronte à cette simplicité dépourvue d’artifice et comme maintenue à l’écart du mal. L’âge d’or, qui n’est plus qu’un lointain et vague souvenir que se remémorent, entre deux insultes, une mère et son fils. Porté par une partition onirique signée Rob (on y entend quelques échos notables à Interstellar de Hans Zimmer), Face à la Nuit est un magnifique polar sino-taiwanais qui a l’intelligence de son propos et de sa forme. À voir absolument.
    coperhead
    coperhead

    23 abonnés 474 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 janvier 2020
    Thriller interressant a la mise en scène sophistiquée surtout quand on a compris qu'il s' agit de trois périodes différentes de la vie d'un flic qui commence par la fin c'est à dire son suicide et qui finit par son adolescence.
    RamiValak
    RamiValak

    7 abonnés 188 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 décembre 2019
    Le Chevalier Noir

    Narration très intéressante (c'est sans doute ce qui a motiver le jury du dernier festival de Beaune à lui donner le Grand Prix), scénario complexe qui m'a laissé en dehors.
    Ce n'est pas aussi beau que ce j'espérais, je m'attendais à une claque visuelle, des jeux sur les couleurs démentiels, mais il n'en est rien. C'est globalement des éclairages de ville, assez mornes et glauques, qui participent à l'ambiance du film, mais qui rendent moins bien visuellement. L'aspect science-fiction m'a aussi laissé en dehors, ça m'a sorti de l'ambiance urbaine, et on perd plus l'aspect polar et film noir que dans Blade Runner par exemple.
    Bref, assez déçu, pas mauvais pour autant, je n'ai pas tout compris et je me suis parfois ennuyé, dommage.
    David S.
    David S.

    67 abonnés 409 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 juillet 2019
    La chronique qui n’a pas peur du noir !

    Primé du Grand Prix du Festival international du film policier de Beaune, « Face à la nuit » est un film expérimental, un vrai exercice de style parfois désarçonnant, souvent trop contemplatif mais d’un noir charbonneux.

    Le métrage montre la mise en abîme d’un homme dont les relations avec les femmes de sa vie ont été douloureuses et traumatisantes. Cet homme c’est Lao Zhang.

    « Face à la nuit » est une histoire à rebours chapitrée en trois parties (le futur de 2046, le présent de 2016 et le passé en 2000), un peu à la manière d’un « Irréversible » de Gaspard Noé ou du « Memento » de Christopher Nolan. Ce qui, comme à chaque fois que le procédé est utilisé, propose un découpage troublant où le spectateur se sent happé par le vide. C’est à la fois vertigineux et déroutant.

    Néanmoins, ce parti-pris qui consiste à partir d’un point de chute et d’en retracer les tenants est toujours intéressant mécaniquement et permet de se questionner. En l’occurrence ici qu’est-ce qui façonne un homme, son rapport au monde et son rapport aux femmes ? Et si la réponse est parfois inattendue, elle permet un cheminement de pensée particulièrement complexe (dans le bon sens du terme). Nous ne sommes qu’une superposition de couches émotionnelles après tout.

    Les acteurs qui incarnent cet homme, Lao Zhang, sur les trois périodes sont assez exceptionnels avec une mention spéciale pour l’extraordinaire Jack Kao (le Zhang de 2046) dont la seule présence, même quand il ne pipe mot, emplit l’écran de son charisme et de mal-être diffus. Le grain de l’image contribue grandement à cette perception. Il faut avouer que le travail sur la photo et la lumière rend le métrage très stylisé.

    L’incursion dans le futur de 2046 est véritablement créatif et réaliste. Un petit budget de production oblige souvent à compenser le manque de moyens par l’inventivité et à ne pas trop s’éloigner des schémas de prospectives qui se dessinent depuis quelques années. Ce futur vous paraîtra très crédible. Effrayant et glacial certes mais terriblement crédible. Méfiez-vous, ça approche !

    Alors rien à reprocher à « Face à la nuit » ?
    Pas si simple, le film souffre d’un manque de rythme et d’une lenteur qui confine au crime. C’est beau mais que c’est long… On sent qu’on passe près d’une grande œuvre, qu’il y avait tous les ingrédients pour faire de ce film une petite merveille et Wi Ding Ho, le réalisateur rate son dosage. Dommage…

    Il est à noter que co-production taïwanaise et française oblige, la petite touche sympathique et chauviniste fait qu’on y entendra (un peu) parler français dans ce film, notamment grâce à la présence de Louise Grinberg dont s’amourache le héros dans le deuxième segment. Chauvin, un jour…
    norman06
    norman06

    347 abonnés 1 665 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juillet 2019
    La chronologie inversée n'a rien à envier à "Irréversible" de Gaspar Noé et "5x2" de François Ozon, ou aux montages d'un Alain Resnais. Mais la grâce de la mise en scène fait surtout penser à Wong Kar Wai ou Bi Gan, l'émotion en plus, le puzzle narratif trouvant tout son sens au dénouement. Un petit bijou !
    FaRem
    FaRem

    8 677 abonnés 9 544 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 juillet 2019
    Wi Ding Ho dresse le portrait de Zhang Dong Ling, un homme que l'on va apprendre à découvrir à travers trois nuits qui ont marqué sa vie. Le film est donc partagé en trois parties avec à chaque fois une nuit dans une époque différente. Cela commence par la fin, dans un futur proche où la technologie semble pas mal évoluée, avec le personnage qui cherche à régler un compte. On le retrouve par la suite quelques années plus tôt, il est alors flic et déambule alors sans but après avoir appris une terrible nouvelle. Enfin, on le découvre plus jeune lors d'une rencontre avec une personne avec qui il est plus lié qu'il ne le croit. La construction du récit est quand même très originale et particulière avec cette histoire qui remonte dans le temps comme si c'était normal pour raconter le parcours d'un homme. Pour être honnête, et comme je ne lis jamais les synopsis, je n'avais même pas remarqué qu'il s'agissait de la même personne. C'est pour vous dire à quel point c'est déroutant. Peut-être que je n'ai pas fait assez attention aux détails, aux noms prononcés, surtout qu'il y a un personnage en commun entre les deux premières parties, mais ça a rendu l'expérience encore plus étrange et intrigante. J'ai trouvé les deux premières parties vraiment pas mal par contre la dernière qui est censée être la plus forte avec cette révélation ne m'a pas vraiment emballé. Si l'on doit remarquer une constante dans toutes les parties, ce sont les femmes. Le rapport qu'il entretient avec elles et les blessures qu'il garde de toutes ces relations. Cela manque parfois un peu de rythme, d'action, de liant entre les scènes et de rebondissements, mais c'est un film qui est pas mal avec plein de qualité. Déjà l'histoire même si elle n'est pas parfaite, les acteurs qui sont plutôt bons, j'ai bien aimé les apparitions de la Française Louise Grinberg, puis la photographie avec un grain d'image particulier. Au final, j'ai bien aimé même si je pense que ça aurait pu être mieux avec davantage de maîtrise.
    traversay1
    traversay1

    3 588 abonnés 4 866 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 juillet 2019
    Face à la nuit est composé de 3 segments, à rebours d"une vie, les scènes du début s'éclairant progressivement, à mesure que le film remonte le temps. On peut éventuellement penser à Wong Kar-wai pour le côté atmosphérique de la première partie mais c'est plutôt vers Irréversible que Face à la nuit penche, au moins pour sa structure narrative laquelle, quoique alambiquée, ne manque pas de panache, à condition d'avoir une histoire solide à raconter. Ce n'est pas tout à fait le cas ici et il suffit d'imaginer le film remis dans l'ordre chronologique (petit exercice à faire après la projection) pour s'apercevoir que l'intrigue n'a aucune crédibilité, avec ses coïncidences et hasards pour le moins abusifs. Malgré tout, il est possible de prendre un certain plaisir à Face à la nuit, pour son ambiance qui mélange violence abrupte et mélancolie profonde, et pour son caractère d'une noirceur absolue et d'un pessimisme qui ne l'est pas moins. Né et éduqué en Malaisie, Wi-ding Ho vit et tourne à Taïwan. Il a déjà réalisé 5 longs-métrages et Face à la nuit est le premier à sortir en France. En compétition à Beaune, il a été remporté le Grand prix devant Factory, El Reino, Les oiseaux de passage et Rojo, entre autres. D'autant plus étonnant qu'il ne s'agit pas à proprement parler d'un film policier, du moins pas en totalité. Les voies des jurys de festival sont décidément impénétrables.
    FlecheDeFer ..
    FlecheDeFer ..

    45 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juillet 2019
    Moi ça m'a plu. Il y a quelque chose de touchant dans ces histoires et c'est très bien réalisé. C'est aussi très bien joué même si le personnage de la Française m'a pas mal agacé. Le film est construit à rebours, rien de trop original mais apparemment ceci le rend trop complexe pour certains puisque de ce que je lis dans les critiques il y a des spectateurs qui n'ont pas compris que les trois histoires sont celles du même homme à différentes époques de sa vie... Les deux dernières scènes du film sont poignantes et elles rendent rétrospectivement le début poignant aussi, or perso ce genre de constructions scénaristiques réussies me parle, raison pour laquelle j'ai bien aimé. L'ambiance polar noir est vraiment aboutie, notamment grâce à la musique, discrète, mais tout à fait dans le ton.
    Laurent C.
    Laurent C.

    257 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 juillet 2019
    Trois vies certes. Une nuit certes. Mais au moins deux temporalités très différentes qui laissent à chaque fois le spectateur sur un sentiment d’incomplétude.

    Pourtant l’idée est belle. Celle de raconter trois nuits et trois destins. Le premier est un tueur à gage dont la vie est prisonnière d’un modèle social ultra connecté et privatif de liberté. Le second est un jeune flic qui découvre que sa femme le trompe avec son chef corrompu. Et la dernière une femme magnifique poursuivie par la police.

    L’ennui n’est jamais loin dans ces histoires dont la fin est incertaine. Surtout ce cinéma est d’une profonde mélancolie pessimiste. Cette vision du monde par le cinéaste est sans espoir et interroge sur le but même du cinéma.
    islander29
    islander29

    865 abonnés 2 356 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 juillet 2019
    Il y avait de l'idée, le découpage en trois chapitres d'une histoire (futur, présent, passé), en racontant trois histoires d'amour .
    En effet on pense lors du premier volet à Wong Kar Wai ( la date 2046 n'est pas un hasard)….L'acteur semble coréen et sa femme l'a quitté...Vengeance, violence…..Le deuxième chapitre voit un jeune policier que sa femme trompe chez lui… Violence. Le troisième chapitre une mère retrouve son enfant dans un poste de police….L'idée est bonne...Malheureusement la mise en scène est pauvre (mauvais rythme, mauvaise musique, trop de gros plans sur les visages, ) et le scénario abscons….Alors on subit le film, plus que l'on y participe…..Le film asiatique nous as offert un peu mieux (pléonasme) ...celui ci (de film) semble avoir été fait dans la précipitation….A vous de voir
    Dandure
    Dandure

    170 abonnés 203 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 juillet 2019
    Attention, cet avis contient ce genre de spoiler: Dans un futur pas si lointain, on fera de grands gestes devants des écrans. C'est quand même beaucoup plus pratique qu'une souris! :|
    Face à l'ennui - La bande-annonce semblait promettre un polar futuriste sur la solitude, l'amour et la mémoire, "Blade Runner revu par Won Kar Wai où la moiteur asiatique remplacerait la pluie. Désenchantation, j'ai trop d'imagination. Le futur n'occupe qu'un tiers du film et comme le reste du film se passe quelques décennies avant, le dit-futur sert surtout à éviter d'avoir à reconstituer visuellement le passé. De plus, tous les plans très colorés et lisses sont dans la bande-annonce. Sur la durée, l'image est en fait plutôt granuleuse, les couleurs ternes et les décors très bétonnés. Question histoire, on suit des paumés à la dérive...la structure se tient pourtant...mais que de méandres en mauvaise compagnie pour en arriver là! Je ne m’étendrai pas. Je vais plutôt aborder une petite question de vocabulaire: Décevant, c'est ce qu'on se dit quand on est déçu. Déceptif, ce qu'on se dit quand on se sent trompé, abusé, floué. Moralité: la BA n'engage que ceux qui y croient.
    William Dardeau
    William Dardeau

    32 abonnés 176 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 11 juillet 2019
    Film indéfendable. On ne comprend strictement rien, et, plus grave, on s'ennuie ferme. Ultra prétentieux, ce réalisateur semble se référer à Wong Kar Wai, qui n'est déjà pas un modèle d'humilité ! Il faudrait comprendre que le film se déroule à l'envers; on commence en 2049 pour finir de nos jours. Le spectateur lambda n'y voit que goutte ! A éviter soigneusement; une étoile pour les acteurs; C'est quand même du grand n'importe quoi. L'histoire ? Quelle histoire ?
    Jean-Pierre Jumez
    Jean-Pierre Jumez

    97 abonnés 222 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 11 juillet 2019
    Le Padirac du cinéma !
    En bas, le fauteuil grinçait.
    En haut, les dents grinçaient.
    C’est vraiment désolant.
    Les histoires n’ont ni queue ni tête.
    Il n’y en a pas une pour sauver l’autre.
    Yves G.
    Yves G.

    1 470 abonnés 3 492 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 11 juillet 2019
    Tout commence par le plan spectaculaire d'un homme en contre-plongée dont le corps s'écrase du haut d'un immeuble de plusieurs étages. Nous sommes à Taïwan, en 2049, dans une société futuriste d'où le suicide a été banni. Des drones policiers quadrillent la ville. Une substance illicite, le "Rejuvenator", permet de lutter contre le vieillissement. Un agent de sécurité revenu de tout, Lao Zhang, cherche à assouvir un vengeance.
    Trente ans plus tôt, Lao Zhang est un jeune policier plein d'avenir. Il vient de se marier. Il arrête une touriste française kleptomane.
    Encore quinze ans avant, Lao Zhang n'est qu'un adolescent mal dégrossi, arrêté par la police après le vol d'une mobylette.

    Couronné par le Grand prix du Festival du film policier de Beaune 2019, précédé par une critique élogieuse, Face à la nuit s'annonçait comme le film de la semaine. Son scénario complexe, son esthétique qui se revendique à la fois de Blade Runner et de Wong Kar Wai avaient de quoi mettre l'eau à la bouche.

    Raconter une histoire en commençant par la fin est une sacrée gageure d'écriture. Si commencer la narration par une scène choc avant de remonter en arrière par un long flashback, lequel conduira à retrouver ladite scène aux deux tiers du film environ, est devenu une recette éculée, c'est tout autre chose d'écrire un scénario en marche arrière. Quelques films s'y sont essayé avec succès : "Irréversible" de Gaspard Noé, "5x2" de François Ozon, "Memento" de Christopher Nolan.
    Mais pour y réussir, il faut surmonter deux écueils. Le premier est de ne pas perdre le spectateur en route. Le second est d'avoir une histoire qui la tienne.

    Hélas tel n'est pas le cas de ce "Face à la nuit" (titre français calamiteux d'insignifiance, traduction de "Cities of Last Things" dont le réalisateur indique, dans sa note d'intention, qu'il lui aurait été inspiré par un roman de Paul Auster). Sans doute comprend-on, surtout après avoir lu les premières lignes de cette critique, que le film compte trois volets mettant en scène le même personnage à trois âges de sa vie. Mais, j'avoue avoir mis du temps à identifier l'homme sur lequel, dans le premier volet, il exerce sa vengeance.

    Le plus grave est ailleurs : dans l'absence totale de crédibilité de son histoire. Le comble est atteint avec le personnage d'Ara. On imagine mal comment notre héros peut finir la nuit avec elle dans le deuxième volet et comment il la retrouve trente ans plus tard dans le premier.

    Au bout du compte, on se sent un peu berné. Berné par le mélange mal maîtrisé des genres : SF, polar, mélo. Berné par des personnages qui se réduisent à leur caricature : flics ripoux, prostituées au grand cœur… Berné par un procédé narratif qui, pour alléchant qu'il soit, n'apporte rien.
    war m
    war m

    29 abonnés 447 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juillet 2019
    Face à la nuit est un film à la fois complexe mais aussi intelligent et tres bien écrit . En un mot ? Brillant.
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