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    Face à la nuit
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    David S.
    David S.

    66 abonnés 409 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 juillet 2019
    La chronique qui n’a pas peur du noir !

    Primé du Grand Prix du Festival international du film policier de Beaune, « Face à la nuit » est un film expérimental, un vrai exercice de style parfois désarçonnant, souvent trop contemplatif mais d’un noir charbonneux.

    Le métrage montre la mise en abîme d’un homme dont les relations avec les femmes de sa vie ont été douloureuses et traumatisantes. Cet homme c’est Lao Zhang.

    « Face à la nuit » est une histoire à rebours chapitrée en trois parties (le futur de 2046, le présent de 2016 et le passé en 2000), un peu à la manière d’un « Irréversible » de Gaspard Noé ou du « Memento » de Christopher Nolan. Ce qui, comme à chaque fois que le procédé est utilisé, propose un découpage troublant où le spectateur se sent happé par le vide. C’est à la fois vertigineux et déroutant.

    Néanmoins, ce parti-pris qui consiste à partir d’un point de chute et d’en retracer les tenants est toujours intéressant mécaniquement et permet de se questionner. En l’occurrence ici qu’est-ce qui façonne un homme, son rapport au monde et son rapport aux femmes ? Et si la réponse est parfois inattendue, elle permet un cheminement de pensée particulièrement complexe (dans le bon sens du terme). Nous ne sommes qu’une superposition de couches émotionnelles après tout.

    Les acteurs qui incarnent cet homme, Lao Zhang, sur les trois périodes sont assez exceptionnels avec une mention spéciale pour l’extraordinaire Jack Kao (le Zhang de 2046) dont la seule présence, même quand il ne pipe mot, emplit l’écran de son charisme et de mal-être diffus. Le grain de l’image contribue grandement à cette perception. Il faut avouer que le travail sur la photo et la lumière rend le métrage très stylisé.

    L’incursion dans le futur de 2046 est véritablement créatif et réaliste. Un petit budget de production oblige souvent à compenser le manque de moyens par l’inventivité et à ne pas trop s’éloigner des schémas de prospectives qui se dessinent depuis quelques années. Ce futur vous paraîtra très crédible. Effrayant et glacial certes mais terriblement crédible. Méfiez-vous, ça approche !

    Alors rien à reprocher à « Face à la nuit » ?
    Pas si simple, le film souffre d’un manque de rythme et d’une lenteur qui confine au crime. C’est beau mais que c’est long… On sent qu’on passe près d’une grande œuvre, qu’il y avait tous les ingrédients pour faire de ce film une petite merveille et Wi Ding Ho, le réalisateur rate son dosage. Dommage…

    Il est à noter que co-production taïwanaise et française oblige, la petite touche sympathique et chauviniste fait qu’on y entendra (un peu) parler français dans ce film, notamment grâce à la présence de Louise Grinberg dont s’amourache le héros dans le deuxième segment. Chauvin, un jour…
    Abus Dangereux
    Abus Dangereux

    49 abonnés 112 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mai 2020
    « Face à la nuit » nous résume la vie d’un homme dans laquelle trois moments clés, trois nuits en l’occurrence, vont être déterminants quant à sa destinée. Trois femmes y sont associées. Une première rencontre qui mettre l’adolescent sur le droit chemin. Une deuxième qui sera un rendez-vous amoureux manqué, qui le marquera à jamais, et qui aurait peut-être pu changer le destin de ce jeune flic plein de promesses. La troisième femme le détruira. Et tout cela, nous ai raconté à l’envers, en remontant le temps. Bien que débutant en 2049, « Face à la nuit » n’est pas du tout un film d’anticipation. Ce premier volet est une vision de ce que pourrait devenir notre monde. Un monde qui favorisera et précipitera la chute de notre protagoniste. La photographie, la mise en scène rendent le film plutôt envoutant. Il est d’une grande cohésion, une fois le puzzle achevé, bien que sa réalisation ait été semée d’embuches. Malgré des petites longueurs dans la partie 2, « Face à la nuit » est un film noir de grande qualité, très esthétique. Une indéniable réussite.
    Marc L.
    Marc L.

    44 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mai 2020
    Pour ce qui constitue mon premier contact avec le cinéma taiwanais, quelle différence de ton et de culture avec les productions continentales ! Lorsque j’ai tenté d’établir un rapprochement entre ‘Face à la nuit’ et autre chose, ce n’est pas du tout une production chinoise ou même Hongkongaise qui m’est d’abord venue à l’esprit mais quelques diamants noirs comme le terrible ‘Seul contre tous’ de Gaspard Noé. ‘Face à la nuit’ s’ouvre sur la mort brutale du personnage principal, dans ce qui semble être un suicide. Le scénario reviendra ensuite sur trois moments décisifs qui ne pouvaient que conduire à cette issue, à commencer par cette nuit fatidique, dans un futur qu’on devine aseptisé, partiellement déshumanisé et nécessairement d’une esthétique à la Blade Runner. Mais on n’est pas là pour admirer le décor mais pour comprendre comment cet homme aux portes de la vieillesse va régler certaines situations en suspens dont on n’a alors aucune connaissance. Ce sera pour la deuxième séquence, l’âge d’homme : époque contemporaine, l’homme est un jeune policier prometteur qui va vivre en l’espace d’une nuit son épiphanie et son eschatologie personnelle. Enfin, il y a la jeunesse, dans un séquence plus courte mais terriblement révélatrice, et un épilogue que sa brièveté ne rend que plus émouvante. On pourrait penser qu’établir une chronologie à rebours est le plus évident des effets de manche utilisés par le cinéma, qu’il a été si abondamment employé qu’il lui est impossible de produire encore le moindre effet spécifique...mais il fait preuve ici d’une telle sophistication narrative et émotionnelle que chaque élément semble s’emboîter naturellement avec ceux qui le précèdent et ceux qui le suivent, et que la tragédie existentielle vécue par Zhang Dong Ling n’en acquiert que plus de puissance : on termine en effet la vision de ‘Face à la nuit’ par le sentiment d’un épouvantable gâchis, qui se serait étendu aux dimensions d’une vie entière.
    Shirokuromelt
    Shirokuromelt

    25 abonnés 356 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 juillet 2020
    Il n'y a pas d'histoire. Au bout de plusieurs dizaines de minutes je n'arrêtais pas de me demander ce que le film racontait. Et bien en fait, rien. Ou si peu. Il n'y a pas d'histoire. Au bout de plusieurs dizaines de minutes je n'arrêtais pas de me demander ce que le film racontait. Et bien en fait, rien. Ou si peu. Le tout aurait pu tenir dans un court métrage. On ne peut pas parler d'intrigue mais il y a bien un "récit", seulement il est raconté avec tellement de banalité, de remplissage, de balourdise et finalement d'absence totale de grâce, que le tout est très proche du vide. Que ce soit les dialogues ou ce qui tient lieu de scénario il n'y a rien qui donne du relief à la vie bien inintéressante de ce personnage. Cette oeuvre ne s'appuie sur aucun talent, aucune inspiration, et finalement aucune légitimité à faire du cinéma. Son auteur semble penser que montrer des personnages noyés dans les épaisses volutes de fumées des cigarettes qu'ils fument l'une après l'autre suffit à créer un polar, c'est à peu près le niveau.
    coperhead
    coperhead

    23 abonnés 474 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 janvier 2020
    Thriller interressant a la mise en scène sophistiquée surtout quand on a compris qu'il s' agit de trois périodes différentes de la vie d'un flic qui commence par la fin c'est à dire son suicide et qui finit par son adolescence.
    Laurent C.
    Laurent C.

    256 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 juillet 2019
    Trois vies certes. Une nuit certes. Mais au moins deux temporalités très différentes qui laissent à chaque fois le spectateur sur un sentiment d’incomplétude.

    Pourtant l’idée est belle. Celle de raconter trois nuits et trois destins. Le premier est un tueur à gage dont la vie est prisonnière d’un modèle social ultra connecté et privatif de liberté. Le second est un jeune flic qui découvre que sa femme le trompe avec son chef corrompu. Et la dernière une femme magnifique poursuivie par la police.

    L’ennui n’est jamais loin dans ces histoires dont la fin est incertaine. Surtout ce cinéma est d’une profonde mélancolie pessimiste. Cette vision du monde par le cinéaste est sans espoir et interroge sur le but même du cinéma.
    Hotinhere
    Hotinhere

    553 abonnés 4 961 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 mai 2020
    Un film noir qui brille plus par sa mise en scène très stylée que par son scénario inégal et par son intrigue plus ou moins captivante.
    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    316 abonnés 2 974 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 janvier 2020
    L'originalité de ce thriller dramatique réside dans la chronologie inversée de son récit. Toute une vie de coups durs et de tragédies narrée dont on connaît immédiatement l'issue. Pour autant, on peut déplorer quelques détails invraisemblables, notamment un environnement systématiquement vide, trop centré sur sa scène.
    brunocinoche
    brunocinoche

    91 abonnés 1 102 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 août 2020
    Face à la nuit, ou plutôt face à trois nuits décisives dans la vie d'un homme : thriller psychologique étonnant et fascinant , surtout sur sa forme et dans sa construction narrative. 3 nuits distinctes à 3 époques différentes, présentées dans un ordre non chronologique pour nous éclairer sur les choix du protagoniste, par ailleurs pas toujours très sympathique. La première partie située dans le futur est la plus intéressante et laisse penser que le cinéaste est prêt pour réaliser un vrai film de SF. Les autres séquences fort bien construites laissent un peu désirer côté scénario mais "face à la nuit" perpétue l'idée que c'est en Asie que se situe une grosse partie du renouveau du cinéma mondial.
    Yves G.
    Yves G.

    1 461 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 11 juillet 2019
    Tout commence par le plan spectaculaire d'un homme en contre-plongée dont le corps s'écrase du haut d'un immeuble de plusieurs étages. Nous sommes à Taïwan, en 2049, dans une société futuriste d'où le suicide a été banni. Des drones policiers quadrillent la ville. Une substance illicite, le "Rejuvenator", permet de lutter contre le vieillissement. Un agent de sécurité revenu de tout, Lao Zhang, cherche à assouvir un vengeance.
    Trente ans plus tôt, Lao Zhang est un jeune policier plein d'avenir. Il vient de se marier. Il arrête une touriste française kleptomane.
    Encore quinze ans avant, Lao Zhang n'est qu'un adolescent mal dégrossi, arrêté par la police après le vol d'une mobylette.

    Couronné par le Grand prix du Festival du film policier de Beaune 2019, précédé par une critique élogieuse, Face à la nuit s'annonçait comme le film de la semaine. Son scénario complexe, son esthétique qui se revendique à la fois de Blade Runner et de Wong Kar Wai avaient de quoi mettre l'eau à la bouche.

    Raconter une histoire en commençant par la fin est une sacrée gageure d'écriture. Si commencer la narration par une scène choc avant de remonter en arrière par un long flashback, lequel conduira à retrouver ladite scène aux deux tiers du film environ, est devenu une recette éculée, c'est tout autre chose d'écrire un scénario en marche arrière. Quelques films s'y sont essayé avec succès : "Irréversible" de Gaspard Noé, "5x2" de François Ozon, "Memento" de Christopher Nolan.
    Mais pour y réussir, il faut surmonter deux écueils. Le premier est de ne pas perdre le spectateur en route. Le second est d'avoir une histoire qui la tienne.

    Hélas tel n'est pas le cas de ce "Face à la nuit" (titre français calamiteux d'insignifiance, traduction de "Cities of Last Things" dont le réalisateur indique, dans sa note d'intention, qu'il lui aurait été inspiré par un roman de Paul Auster). Sans doute comprend-on, surtout après avoir lu les premières lignes de cette critique, que le film compte trois volets mettant en scène le même personnage à trois âges de sa vie. Mais, j'avoue avoir mis du temps à identifier l'homme sur lequel, dans le premier volet, il exerce sa vengeance.

    Le plus grave est ailleurs : dans l'absence totale de crédibilité de son histoire. Le comble est atteint avec le personnage d'Ara. On imagine mal comment notre héros peut finir la nuit avec elle dans le deuxième volet et comment il la retrouve trente ans plus tard dans le premier.

    Au bout du compte, on se sent un peu berné. Berné par le mélange mal maîtrisé des genres : SF, polar, mélo. Berné par des personnages qui se réduisent à leur caricature : flics ripoux, prostituées au grand cœur… Berné par un procédé narratif qui, pour alléchant qu'il soit, n'apporte rien.
    Shephard69
    Shephard69

    334 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 août 2020
    Un long-métrage taïwanais qui suit le destin tragique d'un homme à travers trois nuits de son existence narrée à l'envers. De prime abord froid et presque impersonnel, difficilement accrocheur pour au final prendre toute son ampleur dramatique dans son dernier acte d'une belle puissance émotionnelle. Une tonalité qui m'a fait penser au film "Black coal" pour son récit quelque peu désespéré, sombre. A défaut de laisser un souvenir impérissable, une oeuvre solide et plaisante à voir.
    Nico C
    Nico C

    25 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 janvier 2020
    J'ai rien compris au film mais sa ce regarde !! Première fois que sa m'arrive. Je compte sur l'espace commentaire pour comprendre !!
    RealPrime
    RealPrime

    84 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 mai 2020
    -16 ans... Bah encore et toujours c'est à se demander qui classifie les films dans notre pays, car sérieusement comparer encore et toujours à d'autres, celui-ci n'à rien ou très peu d'éléments choquants. Ce n'est pas parce que le thème de départ est la prostitution qu'on va être forcément choquer. Le début est quand même simple à suivre mais le jeu du personnage principal est aussi mou que dépriment, aucun accompagnement musical pour 40 premières minutes clairement discutable. Forcément qui dit départ mou et sans aucun choc audio et visuel dit accélération. Tous du long certains passages sont quelques peu mouvementer mais pas de quoi susciter l'effroi. Un policier/thriller futuriste qui bénéficie de quelques instant d'effets spéciaux très correct mais sur le reste, rien de sensationnel. Et pour moi, passer d'un personnage à un autre sans plus jamais le revoir et passer de personnages secondaires à d'autre sans non plus les revoir n'est pas normal. Vu le pitch et la classification, j'attendais franchement plus.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 561 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 12 juin 2020
    Dans Face à la nuit, le réalisateur Wi-ding Ho ne change jamais de style. C'est tellement ennuyeux et fastidieux. L'intro semble très prometteuse mais ensuite les trois parties ne sont que répétition. Rien de spécial, rien ne se démarque juste la routine quotidienne d'un flic avec un petit argument la fin. Rien, pas de conflits et pas de drame, juste un jour de la vie d'un policier. Seuls les prétentieux en diront quelque chose de bien. Ce Face à la nuit était mauvais...
    Ingrid2171
    Ingrid2171

    9 abonnés 57 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 octobre 2024
    Film interressant par le choix de la narration et du déroulement! Passer le coté science fiction on est vite pris dans l histoire de cette homme, de son destin.
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