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Marie Nahmias
1 critique
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5,0
Publiée le 21 février 2024
Un film émouvant qui relate l’histoire des laissés pour compte de l’armée française en Indochine au lendemain de la seconde guerre mondiale. Ce qui nous touche en premier lieu dans ce récit historique est l’universalité de son propos, et cette question qui demeure : est-ce l’espoir ou le désespoir qui les pousse à avancer ? Etourdissant !
Un récit poignant, passionnant dans cette jungle effrayante où les hommes sont finalement leur propre ennemi. Une montée crescendo jusqu'à un final inattendu ! Je recommande.
"Les Derniers Hommes" est un film que j'ai bien apprécié. L'histoire est intéressante, prenante et émouvante. Les personnages sont plus ou moins attachants et les rares scènes d'action sont convaincantes. Après j'ai trouvé qui y avais un peu de longueur à certains moments.
Version moins taiseuse de la 317e section, un cran en dessous pour son ambiance. Bel effort ce témoignage de fin de guerre en 45 en Indochine, néanmoins ça tourne peut être un peu trop en rond, voire semble un peu trop irrégulier dans la gestion de la pression ou suspense. On appréciera la réalisation dans ce contexte de forêt et certaines interprétations. Pas mal sans être exceptionnel, peut être un peu déçu du traitement de l événement avec un peu trop de réflexions pseudo philosophiques. 3/5 essentiellement pour la mémoire et l hommage.
Dès les premières images on est plongé dans le désarroi des légionnaires, un camp de fortune à l'image d'une discipline oubliée depuis longtemps, des soldats en haillons, physiquement et moralement usés, et qui soudain doivent traversés un pays hostiles. Après le départ le scénario reprend un peu le cahier des charges du genre, et on pense logiquement "La 317ème Section" (1965) dont il se démarque, outre le Noir et Blanc, par une dernière partie qui use de trop nombreux rebondissements en trop peu de temps après une première partie très contemplative et lancinante même si les conflits multiples et logiques sèment le récit. Par contre le film retranscrit parfaitement les détresses et les failles de ces hommes isolés, entre peur, démence, paranoïa, on pense ainsi un peu à "Aguirre la Colère de Dieu" (1972) où l'odyssée dans la jungle perdue d'avance. C'est foncièrement un bon film, avec des acteurs investis mais finalement trop interchangeables. A conseiller néanmoins ne serait-ce que par intérêt ou curiosité historique. Site : Selenie.fr
Je reconnais à ce film ses qualité esthétiques et son sujet finalement peu traité par le cinéma français. Mais je n ai pas accroché à ce film. J ai trouvé que les personnages manquaient de caractérisation alors qu il n y a rien à reprocher à l interprétation. Le film est contemplatif dans un premier temps alors que la seconde partie m a paru trop expédiée.
« D’ailleurs, il y a très peu de plans dans le film qui ne soient consacrés qu’à un seul protagoniste. » voilà un extrait des dires de David Oelhoffen. Et bien c’est ça le problème en ce qui me concerne, je ne me suis (r)attaché à aucun des personnages. Je ne suis même pas resté derrière eux. Je crois à la sincérité du réalisateur et des acteurs mais malheureusement je suis resté à distance des insectes, des serpents et des japonais…
Film de survie plus que film de guerre, Les Derniers Hommes tient immédiatement le spectateur en haleine par l’intensité de l’aventure humaine et le désespoir de ces soldats au bout du rouleau. Ils avancent sans savoir où cela va les mener, et David Oelhoffen dresse de cette épopée à travers la jungle une formidable peinture de la nature humaine, tout en révélant une conscience aiguë de ce qu’est la guerre.
9 Mars 1945 ,Une colonne de légionnaires affaiblis en Indochine va devoir fuir après avoir été alerter de l’attaque des japonais. Ils vont devoir traverser plus de 300km de jungle dans le Laos pour rejoindre une base , autant dire mission quasi impossible. Je m’attendais à mieux, y’a des longueurs, la fin est pas claire, et à part le rapport de force entre l’adjudant jenicki et le soldat Lemiott c’est plat .
Très beau film partant d'un fait réel méconnu ,avec des légionnaires perdus et oubliés au bout du monde pour une cause qui n est pas la leur . très bien filmé en décors naturels,sans 'stars' mais qui en méritent bien cinq.
De très beaux paysages composent Les Derniers hommes, au sein desquels s’égarent des êtres blessés, abîmés par la guerre, usés par le temps et la distance qui tout à la fois les séparent de leur foyer respectif et échouent à donner du sens à leurs actions. Le réalisateur cultive cette absurdité, réduit son scénario à une marche d’un point de départ vers un point d’arrivée avec, en chemin, l’omniprésence d’ennemis invisibles qui surgissent parfois physiquement. Nous sommes assez proches des Confins du monde (Guillaume Nicloux, 2018), quoique ce dernier apportait poésie et mystère de la désolation humaine que refuse sans cesse David Oelhoffen, leur préférant la rugosité d’une approche documentaire où triomphe une masculinité mise à l’épreuve, explicitée dès le titre. Et si le soldat Tinh fait douter Lemiotte sur sa perception de la réalité, cette hésitation demeure de l’ordre de la survie, sans gagner le domaine du spirituel. L’écriture sommaire des personnages les définit uniquement par leur langue natale et par certains traits inhérents à leur culture – la sacralisation du tigre par exemple –, qui n’est jamais synonyme d’opacité : au contraire, l’individualité apparaît niée au profit d’un collectif qui manque de se déliter à chaque instant, la faute aux impératifs de la hiérarchie, aux antagonismes et aux conditions extérieures éprouvantes. La voix off mécanique y contribue, sous le prétexte de restituer la négation de l’identité personnelle du légionnaire. Tous sont déjà englués dans la jungle indochinoise lorsque commence leur périple : nulle découverte, pas un étonnement, mais un profond sentiment de lassitude que ressent également le spectateur, contraint lui aussi de mener l’expédition à son terme. Et quand vient le poème lu par Jacques Perrin, quand advient enfin la poésie, il est trop tard, aucune des images la précédant n’a su souffler une âme à ces pauvres soldats qui défilent devant nous spoiler: tels des vivants déjà morts , principale limite du dispositif tant narratif que visuel – très peu de plans isolent un légionnaire en particulier, tous sont liés par leur condition à l’écran – établi par le réalisateur. Nous sommes loin du savant équilibre atteint par La 317e Section (Pierre Schoendoerffer, 1963).
En 2023, David Oelhoffen signe son quatrième long-métrage. Il s’agit davantage d’une analyse de la nature humaine plutôt qu’un simple film de guerre. A la fin de la Seconde Guerre mondiale en Indochine, un groupe de légionnaires français tente de rejoindre les bases alliées pour échapper à l’armée japonaise. Cette longue marche dans un milieu inhospitalier crée des tensions, de la peur mais aussi une fraternité de circonstance. Sans aucun acteur connu, le récit contient son lot de détresses tout en constituant une vive critique de l’absurdité de la guerre et de l’autorité militaire. Bref, une œuvre sans artifice sur l’instinct de survie.
Film absolument génial, les acteurs sont tous très très très bons, il y a quelques longueurs, la fin est un peu étrange, mais ça reste un très bon film, avec des questionnements très intéressants, un grand bravo
Les rapports hiérarchiques dans un groupe d'hommes à bout sont brillamment traités. L'adjudant délivre une leçon d'autorité. Son sens de l'honneur, tout du long, est émouvant. Les seconds rôles ne sont pas en reste. Chaque acteur joue juste. Pourtant ça n'a sans doute rien d'évident d'exprimer dans un même regard fatigue et chocs psychologiques. Le film ne fait pas l'impasse sur l'importance d'un moteur pour survivre à des circonstances désespérées. Certains de ceux qui n'ont rien à quoi s'accrocher finissent par abandonner. Les scènes de guerre amènent une tension rarement vue. L'un des accrochages entre la Légion et les Japonais est un véritable modèle du genre. Vous êtes un peu caché avec eux, vous aussi vous laissez passer à quelques mètres l'infanterie ennemie et braquez votre fusil dessus. Irrespirable. Le tout est très bien filmé. Le son est extra. Les images sont de toute beauté. En conclusion, je trouve aberrant qu'un tel film - qui de surcroît rend hommage à nos soldats - ne soit projeté qu'une seule semaine. En espérant qu'il bénéficie vite de toute la lumière qu'il mérite.
Très beau film qui dure 2h mais je n'ai pas vu le temps passer . Comme toujours Nuno Lopes est parfait. L'histoire est incroyable avec les pertes, les trahisons et surtout le courage de ces hommes . La fin est inattendue.