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    Le Cercle des neiges
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    chrischambers86
    chrischambers86

    13 920 abonnés 12 474 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 janvier 2024
    Les intentions de l'espagnol J. A. Bayona sont clairement les mêmes que celles de l'amèricain Frank Marshall! A savoir donner une leçon sur l'intarissable force de l'instinct de survie! Sauf que Bayonna use de redites, de flashbacks inutiles sur le très beau "Alive" (1992) et tombe un peu trop dans le pathos et le spectaculaire (les os qui craquent dans le crash). Heureusement, les comèdiens sont tous formidables, interprètant avec conviction les fameux rescapès du terrible Vol Fuerza Aèrea Uruguaya 571 qui s'est crashè dans les sommets enneigès de la cordillère des Andes! Alors que se passe t-il quand le monde vous abandonne où il faut se rèsoudre à manger les morts pour survivre ? La rèponse est dans la montagne, à la fois splendide et hostile! Le film dure 2h25 et aussi ètonnant que cela puisse paraître, ces soixante-dix jours de rage de vivre et de cannibalisme passent vite malgrè une camèra au plus près des blessures gelant (c'est le cas de le dire) certains effets de scènario...
    FaRem
    FaRem

    8 770 abonnés 9 626 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 janvier 2024
    « Certains y ont vu une tragédie. D'autres, un miracle. » Trente ans après "Alive" avec Ethan Hawke, qui n'est pas la première ou la seule, mais la plus connue adaptation, c'est au tour de Juan Antonio Bayona de s'attaquer à l'une des plus folles histoires de survie de notre époque à savoir celle des survivants des Andes. Une nouvelle adaptation qui se veut encore plus proche de la réalité et cela commence avec le casting qui est ici bien plus cohérent que dans la version américaine. Proposition de l'Espagne pour la 96e cérémonie des Oscars, le film retrace cette incroyable histoire avec beaucoup de pudeur et un grand respect. Il n'y a pas de voyeurisme morbide malgré ce qu'ils sont forcés de faire et il n'y a pas de tension ou de dispute pour créer de la dramaturgie. Avec les personnages qui portent les véritables noms, il s'agit d'un véritable hommage aux victimes et aux survivants. Une histoire de courage, de résilience et de solidarité pour un film touchant, remarquablement incarné et visuellement impressionnant que ce soit les scènes de catastrophe ou la beauté des paysages naturels.
    selenie
    selenie

    6 331 abonnés 6 203 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 février 2024
    On s'étonne que le narrateur soit un personnage si secondaire qui ne peut dans les faits être une personnage qui puisse raconter. Le pire étant une voix Off omniprésente, trop solennelle et surtout trop surexplicative (décrire ce qu'on voit, insister sur l'évidence...). Si il y a quelques scènes peu inspirées et/ou pompées les montagnes sont pourtant magnifiquement filmées, avec des plans de toute beauté, les effets visuels sont plus impressionnants jusque dans l'intimité des victimes et ce malheureusement jusqu'à appuyer encore là où il y en a nul besoin. Gros plans sur les blessures lors de l'accident nous fracassent l'âme dans une reconstitution très efficace, mais ensuite on tombe dans le pathos et surtout en insistant sur le fait qu'ils étaient (forcément !) tous courageux, vertueux, gentils... etc... Ce qui ajoute des passages un peu mièvres, ce qui dénote un peu avec le film de 93 où les caractères étaient plus affirmés. Oui, le film reste intéressant et déchirant, logique avec une telle histoire vraie mais en vérité à quoi bon ce nouveau film qui n'apporte strictement rien ?!
    Site : Selenie.fr
    traversay1
    traversay1

    3 638 abonnés 4 875 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 janvier 2024
    Le cercle des neiges est déjà la cinquième adaptation cinématographique d'un fait divers qui a stupéfié le monde en 1972 : celui de la survie, en haute altitude, de passagers d'un avion crashé au sommet des Andes. A partir du livre de Pablo Vierci (2009) et d'une documentation que l'on devine la plus exhaustive possible, interviews des survivants comprises, la version réalisée par Juan Antonio Bayona surpasse les films antérieurs, non seulement par son aspect spectaculaire mais surtout par sa vision exacerbée d'une invraisemblable aventure humaine et collective, mystique si l'on veut, qui tente de répondre à la question : que s'est-il passé sur la montagne ? Une tragédie et un miracle, comme cela a été dit à l'époque et aussi, comme le racontait Carlos Paez, l'un des survivants, en 2022 : "une histoire extraordinaire qui implique des gens ordinaires." Pas des héros, mais des êtres de chair et de sang, confrontés au choix de l'anthropophagie. Si les scènes de l'accident et des avalanches sont époustouflantes, c'est davantage vers la résistance, la souffrance et le pacte entre les vivants, avec l'acquiescement implicite des morts, qui donnent une âme à un film qui redéfinit les contours du film de survie à une dimension viscérale. Personne d'autre que ses acteurs ne saura jamais ce qu'il s'est réellement passé, là-haut, sur la montagne mais Le cercle des neiges a su, sans nul doute, s'approcher au plus près de la vérité, sans voyeurisme ni recherche du sordide, avec un égal usage de virtuosité et de sobriété, aidé par une troupe de comédiens remarquables.
    Estonius
    Estonius

    3 462 abonnés 5 453 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 mars 2024
    Ça n'avait rien d'évident, le calvaire de naufragés du vol 571 a duré 72 jours et le retranscrire en 2 heures ½ constitue une gageure. Mais force est de constater que le réalisateur s'en tire très bien. Le contraste entre la beauté de la Cordilière et la tragédie des passagers est saisissant. Déjà en 1930 Henri Guillaumet naufragé de l'aéropostale dans la Cordilière déclarait "Ce que j'ai fait, je te le jure, jamais aucune bête ne l'aurait fait »" 41 ans plus tard l'histoire s'est répété en pire et Bayona a choisi de n'en sélectionner que les moments forts, privilégiant les rapports humains au mélodrame. Alors bien sûr on peut toujours ergoter, ça parle un peu de Dieu, mais on n'en fait pas toute une tartine non plus, et puis ça fait partie de l'histoire. On pourra aussi regretter quelques trop long dialogues, mais que voulez-vous en 72 jours il faut bien que les gens parlent. Il y a beaucoup de protagoniste à ce point qu'on a parfois du mal à les distinguer les uns des autres d’où sans doute un certain déficit d'empathie, mais lorsque arrive la conclusion, le réalisateur parvient à nous faire partager la joie des rescapés et j'ai trouvé ça très fort
    RedArrow
    RedArrow

    1 678 abonnés 1 536 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2024
    Dans le froid ambiant, quoi de mieux que de retrouver un peu de chaleur autour d'une revigorante dégustation de chair humaine au milieu de la Cordillère des Andes ? Bon, pas mal de choses, on vous l'accorde, mais cette adaptation de la forcément toujours sidérante histoire du crash du vol Fuerza Aérea Uruguya 571 et de ses survivants (dont la majeure partie était une jeune équipe de rugby uruguayenne), obligés au pire pour survivre durant soixante-et-onze jours dans les conditions les plus extrêmes, s'impose d'emblée comme un des moments forts de l'année cinématographique 2024 !

    Évidemment, avec le talent qu'on lui connaît, notamment pour conjuguer l'amplitude universelle des émotions humaines à celle d'une catastrophe dévastatrice ("The Impossible"), Juan Antonio Bayona est le principal chef d'orchestre de la réussite de cette vision d'une tragédie restée dans les mémoires par ses parts les plus obscures qu'elle distille dans les esprits à sa simple évocation. D'ailleurs, c'était peut-être justement le problème le plus important d'un nouveau long-métrage sur ce sujet (surtout d'une durée aussi imposante et après déjà quatre adaptations sur grand écran): ne pas titiller une curiosité assez forte autour de cet événement dont une grande partie du public connaît la teneur et les pires contours. Mais, comme à son habitude, la force de la mise en scène -et donc la nouvelle lecture qui nous en est faite ici- par le réalisateur espagnol va tout emporter sur son passage.

    D'abord, par la maîtrise assez dingue du récit qui, en parallèle de nous plonger dans les recoins les plus sombres de la page cannibale attendue, va nous happer sur tous les autres aspects de survie de ce cercle de rescapés où, certes, quelques visages et caractères se distinguent brillamment (Numa en tête) mais qui est vu avant tout comme une seule entité humaine face à cet environnement austère, un antagoniste omniscient ayant manifestement décidé de tout mettre en oeuvre pour les briser jusqu'à atteindre les tréfonds de leur collectif d'âmes en détresse. Que soit en termes de rebondissements savamment dilués sur l'ensemble (et tout est véridique, du moins, rapporté par les vrais protagonistes, bon sang !) ou du flot d'émotions délivré par sommets sur la durée, "Le Cercle des Neiges" ne cesse d'élargir son éventail sur ces deux aspects afin de nous captiver autant dans ses moments de plus terrible obscurité que ceux de vive lumière.
    Comment ensuite ne pas aborder la mise en scène en elle-même, support indéfectible de la solidité de ce récit par son habilité à en exacerber tous les points forts, avec le double visage de ce cadre (sans pitié et magnifique à l'écran) pour le répercuter sur les dilemmes tourmentés des survivants, déchirés entre leur humanité et leur envie de survivre par tous les moyens ? Encore une fois, la réalisation de Bayona est irréprochable, nous secouant avec la même force que les drames successifs qui s'abattent sur ses héros, nous enfermant dans le huis-clos oppressant d'un abri de fortune où la chappe toujours plus croissante des souffrances qui y règne se fait ressentir presque littéralement, éteignant une à une devant nos yeux les rares braises restantes d'une jeunesse innocente en train d'agoniser à cause d'une Mère Nature que l'on croirait douée de la conscience la plus perfide à leur égard, nous égrenant les noms et les âges des mourants pour nous ramener bien sûr à la réalité du drame mais aussi pour en jouer de façon sensible et astucieuse lors d'un tournant décisif de la narration, nous faisant magistralement vibrer grâce à un final à la puissance émotionnelle imparable, où la chaleur d'une séquence symbolique absolument magnifique (la rivière) vient transpercer les glaces pour s'emparer petit à petit de l'intégralité de l'écran au son de la partition inspirée de Michael Giacchino... Bref, en faisant magistralement de nous, spectateurs, un rescapé du vol Fuerza Aérea Uruguya 571 qui, pour rester en vie, a dû commettre l'innommable.

    On terminera bien entendu sur le virage cannibale vis-à-vis de passagers décédés, envisagé dans la seule optique de survie pure et dure de la part d'hommes devenus complètement impuissants face à leur sort. Par l'entremise de différents caractères et hésitations sur ce choix qui n'en est bientôt plus un, "Le Cercle des Neiges" n'élude aucune question engendrée par ce point de non-retour, le confronte aux dernières barrières que sont la morale, la loi, la foi, les conventions sociales et, plus simplement, ce qui nous définit philosophiquement en tant qu'être humain avant de basculer dans un inéluctable où ce qui peut être encore vu par certains comme une viande de subsistance prend soudainement un visage, se transforme pour d'autres en une denrée banale au détour d'un bout de chair arraché sur un tas de vertèbres comme un vulgaire chewing-gum ou devient un leg volontaire laissé comme la plus grande preuve de fraternité envers autrui qu'il puisse exister.
    Alors, oui, si on devait y pointer du doigt un petit défaut, on pourrait penser que des rugbymen d'une vingtaine d'années se posant autant de questions existentielles (par l'intermédiaire de dialogues aussi profonds et bien écrits qui plus est) résonnent un peu faux, et ce sans préjugés hâtifs, même dans ce contexte, mais la force de conviction d'un formidable casting dans son ensemble arrive sans mal à nous le faire oublier (mention spéciale à Enzo Vogrincic, un Adam Driver uruguayen sur pattes qui ne fait que lui ressembler de plus en plus au fil de la dégradation physique de Numa).

    Pas sûr que vous verrez la charcuterie d'une raclette dégustée entre amis d'un bon oeil après avoir passé un tel séjour dans ce "Cercle des Neiges" mais, une chose est certaine, vous aurez vu un des meilleurs films de survie de ces dernières années. Et peut-être même le plus fidèle long-métrage (dixit un des rescapés) consacré à cette folle histoire d'hommes ayant fait le choix de rester debout par tous les moyens.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 386 abonnés 4 208 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 janvier 2024
    Après "The Impossible", un volet de "Jurassic World" ou encore les deux premiers épisodes des "Anneaux du Pouvoir", Juan Antonio Bayona nous conte l'histoire des survivants du vol Fuerza Aérea Uruguaya 571 en 1972. Après un crash dans la cordillère des Andes, les voyageurs vont rester coincés dans un environnement très hostile et faire des choix douloureux pour rester en vie. D'une durée de 2h20, le film est spectaculaire et saisissant. Si aucun acteur ne se dégage vraiment de l'intrigue, c'est bien la cohésion du casting avec la mise en scène catastrophe qui donne à l'histoire, une sensation vertigineuse.
    Naughty Doc
    Naughty Doc

    920 abonnés 432 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 janvier 2024
    Vu en présence de Bayona : un super retour pour le cinéaste dans un métrage relatant le célèbre accident d'avion dans les Andes en 1972, et le calvaire de plus de 3 mois des quelques rescapés ayant survécu par anthropophagie.
    Je pensais connaître cette histoire mais comme Bayona l'a précisé "vous ne savez pas".
    Après un travail de documentation dingue (dont plus de 60h d'interviews), Le Cercle des Neiges passe très peu de temps sur la présentation des passagers. Quelques embrassades à l'aéroport, quelques minutes sur des membres-clés de l'équipe de rugby puis le calvaire commence, proposant 2h20 riche en tension et en émotion.

    C'est simple, on a là un des meilleurs survivals récents, toujours centré sur l'humain, et nourri d'une mise en scène impressionnante.
    Du crash d'avion en passant par l'usage de courte focale en intérieur (un des moments de bravoure est un passage de post-avalanche montrant les prisonniers sous la neige durant 4 jours) ou les immenses panoramas de cet enfer blanc, Bayona capte la détresse des intérieurs et la grandeur de l'extérieur, captant cette ahurissante histoire de survie par un prisme traitant la condition humaine.

    Le cast est excellent (on a même un sosie uruguyéen d'Adam Driver ^^), c'est très bien écrit (les doutes et questionnements théologiques sur le recours au cannibalisme pour survivre), la BO de Michael Giacchino est d'excellente facture, et on ressort à la fois lessivé et admiratif.
    Peu à peu, le Cercle des Neiges dresse le portrait d'âmes en proie à la désolation (des dizaines de jours sans manger, et en proie à des températures arctiques), perdant la foi, avant de possiblement la retrouver.

    Un sujet en or que Bayona traite avec brio, pour signer son meilleur film avec A Monster Calls.
    Déjà un incontournable du début de l'année 2024
    Christoblog
    Christoblog

    834 abonnés 1 683 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 mars 2024
    Pas grand-chose à dire de positif ou de négatif à propos de ce film de Juan Antonio Bayona, qui met ici en oeuvre le même savoir-faire pour filmer les catastrophes que dans The impossible.

    Le film est une reconstitution assez efficace de la fameuse histoire bien connue de l'équipe de rugby uruguayenne échouée dans la cordillère des Andes en 1972. On attend pendant une bonne partie du film les premières scènes de cannibalisme, qui sont traitées avec pudeur et intelligence.

    Quelques séquences parviennent à être réellement spectaculaires (celle de l'avalanche par exemple) et globalement le film vaut surtout pour ses extraordinaires décors naturels. Pour le reste, c'est du très classique et les destins individuels des différents passagers ne nous émeuvent pas beaucoup.
    Yetcha
    Yetcha

    894 abonnés 4 406 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 janvier 2024
    Une histoire tellement bouleversante. Abnégation, courage, résistance, résiliance, survie hallucinante. Cette histoire est magnifiquement mise en image par Bayona et offre un vibrant hommages non seulement aux survivants mais également aux disparus. Dommage vraiment qu'il ne soit pas sorti au cinéma.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    702 abonnés 3 053 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 13 janvier 2024
    Cinéaste de l’imaginaire et de la fable, Juan Antonio Bayona ne trouve jamais dans son adaptation du récit de l’accident et de la survie des passagers uruguayens la puissance symbolique espérée, la faute à une fidélité scrupuleuse à l’égard des événements qui l’empêche de déployer son univers ; en lieu et place, une religiosité constipée qui mute en martyrologie enrichie aux symboles bibliques aussi lourdement assénés que les coups et les chocs reçus par les rescapés. La musique sirupeuse de Michael Giacchino, qui tente de récupérer la douceur mélodieuse de Fernando Velázquez, échoue à élever vers des sommets spirituels un scénario factuel ; pourtant, la réalisation ne prend pas le temps de confronter l’homme, individu tout petit, au gigantisme de la montage, enfer blanc dépourvu du moindre son et de la moindre vie, trop occupée à saisir par des effets complaisants la douleur physique et morale des sportifs. Aucun vertige ne naît de la confrontation des protagonistes à leur environnement – nous sommes loin de l’intelligence avec laquelle The Reef (r Andrew Traucki, 2010) ou Stowaway (Joe Penna, 2021) représentaient l’évolution hasardeuse d’un personnage dans un élément hostile, qu’il s’agisse du grand large ou du vide.
    La Sociedad de la nieve ressemble à quantité d’œuvres déjà réalisées, ne dispose ni d’une puissance allégorique ni d’une véracité documentaire ; et tiraillé entre ces deux extrémités le voilà engagé dans un hyperréalisme à tendance gore qui délaisse la profondeur et la complexité émotionnelle de son équipe pourtant définie par sa solidarité et son courage. Sur un thème similaire, The Impossible (2012) trouvait, dans ses élans mélodramatiques, une originalité de traitement doublée d’une puissance de cinéma véritable.
    Pascal I
    Pascal I

    774 abonnés 4 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 janvier 2024
    Pour ma part, un excellent film historique dont j'ai appris beaucoup sur le déroulé. L'immersion est complète avec une retenue sur l'aspect survie alimentaire, la solidarité et les multiples épreuves (physiques comme psychologiques) endurées. Réussi ! 4/5 !!!
    Hotinhere
    Hotinhere

    569 abonnés 4 993 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 octobre 2024
    Un survival âpre et éprouvant qui fait rejaillir nos instincts primaires pour survivre face à une nature très hostile, mais le trop plein de personnages freine l'émotion.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    535 abonnés 953 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 février 2024
    Il va finir par l'obtenir son étiquette de cinéaste de l'extrême, ce Juan Antonio Bayona. Non pas que le réalisateur s'échine à foncer dans les tournages à problèmes ou les histoires irracontables. Mais depuis sa révélation en 2006 avec l'Orphelinat, Bayona a veillé à toujours challenger son public autant que lui-même. Coup sur coup, il a réparé une famille au milieu du tsunami survenu en Asie du sud-est en 2004, accompagné un enfant face à la maladie de sa mère et pris la succession de Steven Spielberg chez les dinosaures. Nouvelle étape : relater les évènements entourant le crash du vol Fuerza Aérea Uruguaya 571 dans la Cordillère des Andes en 1972 et le destin des 29 passagers coincés dans ce désert de glace. C'est suffisamment rare pour le signaler, Netflix peut être fier d'ajouter Le Cercle des neiges à son catalogue.

    Deuxième survival dans sa carrière après The Impossible, Juan Antonio Bayona réussit le tour de force de faire aussi bien voire mieux encore. Sans avoir la prétention de partager les souffrances de l'équipage, la mise en scène parvient néanmoins à en donne une petite idée en laissant l'empathie et l'imagination faire le reste. Le film est d'une facture impressionnante, les effets spéciaux sont de qualité, le travail sonore de très haute tenue et l'immensité de l'environnement face la petitesse des humains est saisissante. Bayona étend son intrigue sans tirer la corde, le récit multiplie les péripéties en un labs de temps suffisamment important pour les rendre impactantes. Il y a beau ne pas avoir de personnage principal ni grande caractérisation (un défaut, il faut le reconnaître), le jeu sur les longues focales nous rapprochent de plus en plus des rescapés, transis par la froid, la fatigue et la faim.

    On ne tourne pas autour des questions morales épineuses, des revirements brutaux et du fil tendu sur lequel tanguent les survivants. Une pente glissante que Le Cercle des neiges négocie avec sang-froid, honnêteté. Les nerfs sont mis à rude épreuve. Mais plus que l'effroi devant les recours pour survivre, c'est la notion même du don de soi qui est remise au centre de ces problématiques, en faisant participer la voix des morts autant que celle des vivants. Comme Alfonso Cuarón le faisait dans Gravity, Bayona parsème le film de symboles et d'interrogations sur les notions de foi, de courage et de sacrifice, en ramenant leurs représentations aux actions les plus simples et concrètes. Dans cet exercice, il est grandement aidé par les compositions magistrales de Michael Giacchino, qui font monter les larmes aux yeux dans le bouleversant épilogue. On est pas près d'oublier ce voyage.
    Audrey L
    Audrey L

    647 abonnés 2 593 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 janvier 2024
    Le Cercle des neiges est une histoire vraie qui fait mal au cœur, qui appelle notre compassion pour ce groupe d'hommes piégés dans le froid de la Cordillère des Andes, avec pour seule nourriture les cadavres de leurs amis... Si on peut comprendre le choix de Juan Antonio Bayona pour cette nouvelle adaptation (il y a déjà eu 4 films autour de l'accident, notamment une adaptation nommée Les Survivants avec le jeune Ethan Hawkes), lui qui flirte d'habitude si bien avec les émotions liées à la peur viscérale et au désespoir (The Impossible, L'Orphelinat, Quelques minutes après minuit...), on peut néanmoins regretter qu'il se soit senti obligé de surligner grossièrement son style (demande de Netflix, peut-être pour coller avec un public-cible plus jeune ?). Ainsi le crash du début montre ses limites visuelles (les acteurs secoués comme des cocotiers sur leur sièges par les techniciens qu'on devine cachés derrière les dossiers, passe encore - c'est "à l'ancienne" - mais les trucages numériques de la carlingue qui se démonte et glisse sur la neige sont mal faits), ainsi les acteurs en font des caisses, ainsi le côté "cannibalisme versus religion" prend toute la place dans le récit. Les rares embardées du côté du survivalisme (la rando pour aller trouver des objets, les fabrications d'instruments à partir de débris, les passes-temps pour tromper la peur et la souffrance...) sont des sous-intrigues qui auraient gagné à ne pas se laisser "bouffer" (pardonnez l'expression) par l'aspect moral qui est omniprésent (en réalité, les gars ont vite adopté la pratique, quand ils en sont arrivés à perdre 30kg - ce qui ne se voit pas, étrangement, dans ce film... -, ils ne se sont plus trop posé la question). Idem pour le visuel, Bayona abandonne complètement sa finesse pour devenir un produit Netflix avec une mise en scène balourde qui est à l'opposé de ce qu'il a pu faire autrefois : adieu l'émotion qui passe par le récit d'un personnage cabossé, sans rien besoin de plus (un gars assis sur sa chaise en plan fixe qui raconte comment le bout de papier qu'il tient est le seul vestige de sa femme et sa fille dans The Impossible, un enfant qui tient la main de sa mère pour la dernière fois sans un mot dans Quelques minutes...), et bonjour les gros artifices qui tâchent (les scènes d'hallu qui sont sur-découpées, en effet œil de poisson, les scènes émotions qui balancent la musique au violon... On n'y a jamais cru, la mise en scène est un forcing constant). Il n'en reste pas moins que ces 2h30 (abusives) se laissent regarder une fois, par curiosité du sujet, par compassion pour les survivants mais aussi ceux qui ne sont plus là, permet à Bayona de ne pas se faire oublier du public (le film est le carton de la plateforme, on espère que cela lui donnera les fonds nécessaires pour se relancer au cinéma), et qu'il pourra ouvrir l'envie de découvrir les docus et films sur l'accident terrible de ce vol 571... Ou d'aller rattraper les autres œuvres de Bayona, la garantie de planer sans jamais se crasher.
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