Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
FaRem
8 812 abonnés
9 648 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 3 septembre 2020
Juha est un homme veuf qui mène une vie assez terne entre l'éducation de sa fille avec qui il n'est pas très proche et son métier de chirurgien qu'il exerce mécaniquement, mais sans réelle passion. Il a perdu sa femme tragiquement quand Elli, sa fille, était petite et il ne s'en est jamais remis. Un jour, alors qu'il emmène Elli se faire percer la langue pour son anniversaire, il tombe sur Mona, une dominatrice qui va changer sa perception des choses. Si vous avez un penchant pour le sadomasochisme et que "50 nuances de Grey" vous a déçu, ce film est fait pour vous. C'est comme ça qu'on pourrait le voir, mais ce sont deux films bien différents. "Dogs Don't Wear Pants" est un film sur le deuil qui aborde le thème de manière originale. On sait très bien que chacun gère son deuil à sa manière et on le remarque parfaitement ici avec Juha qui va renaître au contact de Mona. Une sorte de romance où les deux comblent leur solitude qui les pèse. Juha est le personnage principal, mais Mona n'est pas en reste. Le film est vraiment atypique, par contre je trouve dommage de ne pas avoir donné plus de relief aux personnages. C'est évident que Juha souffre seulement, il passe parfois pour un simple détraqué. Cela vaut aussi pour Mona qui semble être une sadique, car on voit bien par moment qu'elle prend du plaisir dans ce qu'elle fait. En tout cas, c'est un bon film qui est très original.
Vu à la reprise de la Quinzaine des réalisateurs en juin un peu par hasard et sans savoir de quoi il en retournait. A l'instar de The Lighthouse voilà l'un des principaux chocs de l'année. Ce film finlandais commence comme n'importe quelle autre drame familial. Une femme disparait accidentellement, son mari ne s'en remet pas. Son retour à la vie passera, contre toute attente, par le passage inopiné dans un club et dans les bras d'une maitresse SM. Progressivement la "banalité" des premières scènes bascule vers quelque chose de plus en plus sombre et glauque, aussi irréel qu'improbable. De scènes dures, voir quasi insoutenables à d'autres d'une beauté, d'une poésie ou d'une sensualité étonnantes. Le scénario est aussi fort que la mise en scène, serrée, froide, maitrisée. Les deux nous offrent quelque chose d'aussi beau que puissant. La réussite ne serait rien sans l'interprétation sans faille du duo d'acteurs. Pekka Strang (Tom of Finland) et Krista Kosonen sont époustouflants. Deux des plus belles performances de l'année. Voilà donc un ovni cinématographique hallucinant dont on ne sort pas indemne et qui restera dans les mémoires. Mais Dogs don't wear pants restera avant tout une formidable histoire d'amour, aussi émouvante et que déchirante. Une expérience troublante, malaisante, éprouvante, pour un film qui se mérite donc, et à ne pas mettre devant tous les yeux. L'un des meilleurs de l'année en tout cas. Malheureusement aucune date de sortie en salles prévue en France...
Excellente fresque déjantée d'un homme essayant de survivre à la perte de sa femme! A regarder, savourer, une fin magnifique, drôle et grinçante à souhait, sur fond de relations sado-masochists assez méconnue et peu traitée de façon ouverte au cinéma avec cet humour nordique si particulier ! Film coup de coeur ramené du "Fifigrot" à Toulouse il y a quelque années! top !
J'ai adoré le film, le fait que ce soit un réalisateur peu connu et avec d'autres oeuvres qui n'ont pas eu autant de succès qui rend ce film difficile à trouver. Premièrement il ne faut pas traiter le film comme une version masculine de 50 nuances de gris bien qu'il aborde le thème de la pratique BDSM par des gens normaux qui se sentent seuls.Les personnages sont capables de trop bien remplir leurs rôles car les acteurs et actrices sont très compétents pour transmettre la sensation et faire en sorte que tout se passe naturellement: l'homme solitaire d'âge moyen (Juha) qui a perdu sa femme et vit déprimé, l'enfant qui grandit sans l'affection de son père (Elli) et la cruelle dominatrice (Mona) qui montre son côté humain tandis que, avant la nuit, elle travaille comme physiothérapeute. Mona est le point clé du film, grâce à elle que le personnage principal e libère de sa vie apathique et indifférent cependant elle n'est pas aussi développée, ce qui est dommage, nous aimerions mieux connaître Mona au jour-le-jour, mais cela n'affecte pas le l'intrigue à condition de que nous pouvons penser que Mona vit avec les mêmes émotions que Juha. En définitive est un film sur une autre manière d'aimer sans tout ce rituel standard spoiler: il est évident dans le film que Mona tombe amoureuse de Juha et sur la liberté spoiler: et à la fin, l'endroit qui devrait être sombre est irradié par la lumière, symbolisant métaphoriquement la joie et la liberté maximales de notre protagoniste. .