Alpha - The Right to Kill a été présenté dans les festivals suivants :
-Festival de San Sebastian 2018 - Prix spécial du jury
-Festival de Busan 2018
-Festival de Varsovie 2018
-Festival de Minsk 2018
-Festival de Shaken Aimanov 2018
-Festival de Tokyo FilmEx 2018
-Festival du Caire 2018
-Festival de Turin 2018
-Festival de Singapour 2018
-Festival de Kerala 2018
-Festival de Glasgow 2019
-Festival de Dublin 2019
-Festival des Cinémas d’Asie de Vesoul 2019
-Festival du film Policier de Beaune 2019 - Prix du jury (ex-aequo avec Piranhas de Claudio Giovannesi)
Rodrigo Duterte, président des Philippines depuis 2016, a fait du combat contre la drogue l'un des points phares de son programme électoral. Son franc-parler suscite aussi bien la controverse que l'engouement (il a notamment déclaré lors de sa campagne : "Oubliez les droits de l'homme, si je deviens président, ça va saigner"). Après sa prise de pouvoir, il a exhorté le peuple philippin à assassiner à la fois les trafiquants de drogue et les consommateurs. Selon les chiffres officiels de la police, plus de 7 000 personnes seraient mortes lors des interventions des forces de l’ordre. Les organisations des droits de l’homme estiment quant à elles que cette campagne a fait entre 15 000 et 20 000 victimes.
Brillante Ma. Mendoza est le premier réalisateur philippin distingué par la France, qui l’a nommé Chevalier dans l’Ordre des Arts et Lettres.
Afin d'approcher au plus près de la réalité, la production a fait appel à des vrais agents des forces de l'ordre pour incarner les policiers et membres du SWAT. Cela a contribué à rendre les actions et les dialogues authentiques.
Aux Philippines, les trafiquants de drogue ne cessent d'imaginer de nouvelles méthodes pour déplacer leur marchandise. Dernièrement, ils utilisent des pigeons comme passeur, leur permettant d'échapper aux arrestations et aux détections. L'oiseau est utilisé dans le film comme point de vue unifié de tous les personnages, offrant une vision omnisciente qui permet d'observer ce qui se passe au-delà des murs et des portes closes. Le réalisateur a eu recours à un style de cinéma vérité, s'insinuant partout avec sa caméra et assumant une part de voyeurisme.
Avec Alpha - The Right to Kill, Brillante Ma. Mendoza souhaitait briser les stéréotypes rattachés aux policiers et aux membres de gang. Le film montre que les deux personnages principaux, l'un flic et l'autre dealer, ne sont finalement pas si différents et sont tous les deux confrontés à des dilemmes moraux dont les enjeux sont vitaux.