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Hotinhere
571 abonnés
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3,0
Publiée le 9 mars 2023
Une chronique désenchantée sur les illusions et la triste réalité d’une immigrée chinoise débarquant à Paris pour subvenir aux besoins de sa famille, interprétée avec beaucoup de dignité par la gracieuse Xi Qi.
Le récit est édifiant et passionnant et la mise en scène parfaite dans sa première partie. Il est dommage que dès le retour en Chine, on s'éloigne de l'interiorité du personnage et des traumas vécus pour ne suivre que la reconquête du mari.
Un très bon film, sur un sujet , peu abordé, et très délicat . Le scénario est très astucieux, bien construit. On croit à l'histoire de cette chinoise , mariée, pas si pauvre mais croit qu'elle peut venir en France trouver un travail facilement bien payé, pour envoyer de l'argent chaque mois et permettre de s'acheter un commerce à son retour.. Les filières de l'immigration sauvage sont bien montrées. mais l'atterrissage sera rude. Elle retrouvera à Paris un groupe de jeunes femmes exilées comme elle qui se prostitue pur gagner leur vie. Tout cela est filmé avec beaucoup de délicatesse , de justesse et de finesse. Pas de pathos, pas de didactisme, beaucoup d'humanité aussi, ces femmes s'entraident, s'organisent , passent de bons moments ensemble, et de clairvoyance. Rarement un film n'a montré l'immigration économique de manière aussi juste , le milieu de la prostitution à Paris , pas de bling bling, pas sordide non plus, juste la réalité . C'est très ,très fort et ce réalisateur devrait réserver d'autres surprises. Un petit bijou à découvrir.
Un film délicat, presque intimiste, qui aborde la condition des prostituées chinoises à Paris sous le regard de l'une d'entre elles, décente mère de famille attirée en Europe par les fausses promesses de trafiquants de visas. Qi Xi, en mère courage, omniprésente et d'un charisme étonnant et discret, porte le film à bout de bras avec l'aide de quelques seconds rôles convaincants. La réalisation, qui s'attarde notamment sur le logement partagé par l'héroïne et ses consœurs, et les cybercafés (tiens, un film d'avant Whatsapp) où elle échange avec ses proches, est soignée. Il n'est cependant pas facile de relater une telle épopée en une heure trente. Aussi, en faisant le choix (respectable) de se concentrer sur les déchirements intimes de ces femmes contraintes par de tristes escrocs à choisir entre le trottoir et la ruine, le film semble-t-il édulcorer des violences plus matérielles. Les clients, ainsi que les divers profiteurs sont à peine présents à l'écran, les proxénètes totalement absents - ce qui devrait au moins être expliqué. Un film à voir cependant, pour ce qu'il dit des aspects les plus ternes de notre mondialisation, et parce que ce sujet est rarement abordé - et qu'il le mériterait bien pourtant.
Lina laisse son mari et son fils en Chine pour partir à Paris afin de leur assurer un avenir meilleur. Une fois en Europe rien ne se passe comme prévu et elle s'enferme dans un monde de mensonges.
C'est une réalisation d’Olivier Meys, un cinéaste Français qui a travaillé une partie de sa vie en Chine. Il a écrit le scénario avec Maarten Loix.
J'étais curieux de découvrir ce que donnais ce zoom sur une femme qui débarque de Chine sans papier afin de gagner de l'argent dans une France vue comme un El Dorado. J'ai été un peu déçu par un drame que j'ai trouvé pas terrible.
Pourtant, le fond est vraiment intéressant. En général, parle peu de l'immigration venant de l'Empire du Milieu. Dans ce film, on va donc pouvoir s'y pencher et c'est une bonne initiative. J'ai même perçu comme une forme de sensibilisation à cela. Le début du film va en effet nous expliquer pourquoi cette jeune femme vient en France, et ensuite les conditions dans lesquelles elle doit vivre ici.
Au-delà de l'aspect matériel, il y aura tout le côté psychologique avec la notion du rêve brisé, mais aussi sa volonté de subvenir aux besoins de sa famille quoiqu'il en coute. L'importance familiale et communautaire vont beaucoup compter.
Malgré tous ces aspects pertinents, ce drame manque d'émotion. Cela est en partie due à une absence de punch dans les passages clés. C'est comme être spectateur sans partager cela. Je pense qu'il aurait peut-être fallu une scène qui symbolise tout le tragique de la situation de cette mère de famille Chinoise immigré en France.
Pour ne rien arranger, la bande originale m'a beaucoup déçu. Alors qu'il y a un patrimoine riche à mettre en avant, elle va être très timide.
Heureusement, Qi Xi est très juste dans son interprétation et permet de garder l'attention.
Entre le documentaire et la fiction, “Les fleurs amères” soulèvent le quotidien difficile des clandestines chinoises en France. Lina laisse son mari et son fils au pays pour partir à Paris et leur assurer un avenir meilleur. Mais une fois installée, elle n’a d’autre choix que de se prostituer pour survivre. Désespérée, la jeune femme se met à mentir pour garder le peu de dignité qui lui reste. Face à cette chronique sociale, on a l’impression d’être dans un long-métrage des frères Dardenne. Et pour cause, pour son premier long-métrage, Olivier Meys a recruté Benoît Dervaux, le cadreur des réalisateurs belges. Tout en pudeur, “Les fleurs amères” sont le témoignage des conséquences de l’immigration économiques. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Parfois un tantinet scolaire dans sa construction, Les fleurs amères n’en est pas moins un film bouleversant, très documenté, sur le phénomène de la prostitution chinoise à Paris. En suivant le parcours d’une jeune femme depuis sa région du Dongbei jusqu’aux rues de la capitale française, le réalisateur belge Olivier Meys décrit avec force le piège qui se referme sur des jeunes personnes venues trouver une meilleure situation en France, attirée aussi par une image déformée et fantasmée de la patrie des droits de l’Homme. L’interprétation de l’ensemble des actrices est remarquable.
Ignorant les réserves de son mari, Lina (Qi Xi) part du nord-est de la Chine pour Paris où elle espère trouver un emploi. Hélas, ses premières semaines en France sont difficiles et elle doit quitter brutalement la famille qui l'exploite comme bonne à tout faire. À la rue, Lina rencontre une compatriote qui lui offre un toit partagé avec d'autres Chinoises clandestines. Sans emploi stable, ces femmes n'ont d'autres alternatives pour survivre que de se livrer à la prostitution.
Le réalisateur belge Olivier Meys vient du documentaire. "Les Fleurs amères" en porte la trace et en a la patine. Il s'agit de raconter l'histoire d'immigrées chinoises dans la capitale parisienne qui viennent de Mandchourie. Elles ont la réputation de parler un excellent mandarin qui font d'elles des recrues de choix pour éduquer les enfants ; mais faute d'emplois, un grand nombre se retrouve sur le trottoir.
Olivier Meys aurait pu choisir de tourner un documentaire. Il a la bonne idée de réaliser un film en confiant le rôle principal à Qi Xi qu'on vient de voir dans "So Long, My Son". De tous les plans, l'actrice est bouleversante. On partage tous les états qu'elle traverse : l'excitation à son arrivée à Paris, le découragement face aux premières difficultés, l'écartèlement devant le choix qui s'offre à elle (rentrer piteusement en Chine ou se vendre ?), la culpabilité face au mensonge que Lina sert à son mari et à sa famille pour expliquer l'origine des fonds qu'elle leur envoie.
Pour éviter que l'action ne s'enlise, le scénario invente une cousine qui décide de rejoindre Lina à Paris et à laquelle il faudra bien révéler la réalité. Conséquence : Lina devra revenir en Chine. Le film, qui s'était construit sur les trottoirs parisiens et autour de la petite communauté de femmes solidaires qui avaient accueilli Lina, en perd en unité. Mais il va au bout de la trajectoire de Lina qui devra assumer les conséquences de ses choix. Jusqu'à un plan ultime d'une infinie douceur.
Lina mène une vie modeste avec son fils et son mari en Chine dans le Dongbei. Le bruit circule qu’en Europe il est possible pour les femmes de trouver de bons emplois. Après avoir convaincu son mari dubitatif, Lina participe à un voyage organisé à Paris pendant lequel on retient son passeport. Elle s’éclipse du groupe et se retrouve dans les rues de Paris à la recherche d’un emploi. Elle trouve un travail de « nounou » dans une famille chinoise.
L’histoire est bien écrite, de façon sobre, allant à l’essentiel. J’ai été touchée par l’entraide et la solidarité entre les jeunes femmes. Le film présente une réalité sociale peu connue et vraiment triste, contre laquelle il doit être difficile de lutter.
Olivier Myes brosse là un saisissant portrait de femme. Mon blog : larroseurarrose.com
Beaucoup aimé la justesse du jeu de l'actrice principale de ce film tout en tension du début à la fin. Portrait sans concession des expats Chinois qui exploitent leurs corelégionnaires (500 € par mois couchée sur un matelas en mousse dans la lingerie et 100 € retirés sur le salaire pour un vase cassé par le fils : “Vous êtes payée pour surveiller notre fils, vous devrez rembourser le vase qu'il a cassé !", le tout avec deux jours de congés par mois en prime ! La jeune femme quitte ce job, bien en-dessous de ses espérances puisqu'elle s"était endettée auprès d'usuriers en Chine pour se payer ce voyage, en pensant gagner 2.000 € par mois comme ces deniers le lui avait fait miroiter. Elle se met aussitôt en quête d'un nouveau boulot quand elle rencontre une femme de sa région prête à l'aider.
C’est sous le titre Les fleurs amères que nous parvient le premier long-métrage de fiction d’Olivier Meys. Par son sujet intéressant, sa narration fluide et sa direction d’acteurs au diapason, ce film est une belle réussite. Il garde quelques caractéristiques, dont la précision, propres aux documentaires, domaine dont est issu le cinéaste belge. L’académie des Magritte (les César belges) ne s’y est pas trompée en attribuant à Bitter flowers (titre original du film) le Magritte du Meilleur premier film en février dernier. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/2019/09/23/les-fleurs-ameres/
Tout en délicatesse et en justesse, un portrait de femme(s) magnifique, touchant et chaleureux sur un sujet mystérieux et délicat, traité avec beaucoup de maitrise, de respect et d'empathie. L'interprétation est par ailleurs magnifique.