Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Didier L
35 abonnés
222 critiques
Suivre son activité
1,5
Publiée le 5 mai 2020
"La belle époque" est à l'image de son auteur : quelquefois séduisant, le plus souvent agaçant. Le film est aussi à l'image des interventions télévisées de Nicolas Bedos : formidablement bien écrit et débordant de culture jusqu'à ce que le nombrilisme et la fatuité de l'auteur ne prennent le dessus et ne transforment le tout en un incroyable foutoir, verbeux, hystérique, foutraque, maladroit, amateur, inutilement vulgaire. Mais ce qui surprend le plus, c'est que ce film débordant, à l'image de son auteur, de cynisme, de sarcasme, de fiel, de philanthropie finisse de façon aussi conventionnelle et petitement bourgeoise. Finalement, même très médiocre, Bedos arrive encore à surprendre !
J'ai adoré ce film, subtil, émouvant, drôle et très maîtrisé. J'ai pleuré, j'ai ri. Quel bonheur de retrouver les parfums, les couleurs, mais aussi les excès et les ridicules des années 70, celles de ma jeunesse. D'excellents dialogues, deux histoires d'amour qui s'entremelent et se renvoient l'une à l'autre en miroir. Des acteurs (tous!) au meilleur d'eux mêmes, et en particulier bien sûr Daniel Auteuil, si drôle, si fin et Fanny Ardant, sublime, l'actrice, la femme absolue. La nostalgie traitée avec grâce, empathie et humour. Bravo Nicolas Bedos. J'attends le prochain avec impatience.
Une étoile pour Guillaume Canet, qui je l’espère évitera une prochaine collaboration avec ce réalisateur. Le film est prétentieux et vulgaire au possible... Quand à l'histoire, on nous dépeint la nostalgie du passé de petits bourgeois tètes a claques qui trouvent le moyen de se payer un aller retour artificiel vers le passé. Voyage dans le temps qui ne sert à rien au final hormis se procurer un court moment agréable au prix fort... Et ensuite un message, une réflexion? Rien... En prime ,le César du meilleur scénario original décerné à Nicolas Bedos, c'est à mourir de rire !!! L'idée de l'aller retour vers le passé à du séduire fortement la haute société frustrée de ne pas pouvoir réaliser tous leurs rêves grâce à l'argent...
La belle époque propose la bonne idée de pouvoir revivre son époque préférée par le biais d'une société qui recréé décors et personnages tel un film. Une belle histoire originale qui mélange parfaitement comédie et drame avec un casting au top. Et le film nous surprend avec la scène finale !
Malgré un début un peu surjoué, peu lisible et peu convaincant, la comédie prend son rythme pour devenir tendre, drôle et agréable. Un vaudeville savoureux au scénario orignal. Une réussite.
Une originalité et une inventivité qui font plaisir à voir dans le cinéma français. Au scénario et à la réalisation, Nicolas Bedos jongle habilement entre comédie aux répliques drôles et mordantes, développement romanesque et fibre sentimentale, en revisitant le thème du voyage dans le temps par le biais de la création audiovisuelle (envisagée à la fois comme un enchantement magique et comme un délire mégalo). Le résultat oscille ainsi entre hommage au 7e art et ironie caustique, quelque part entre After Life de Hirokazu Kore-eda et The Truman Show de Peter Weir, tout cela à la sauce française. Les mises en abyme sont intelligemment gérées par la mise en scène, enlevée, et par le montage, alerte. Les textes sont bien écrits, servis par un bon quatuor d'acteurs (Auteuil, Ardant, Canet et Tillier). On peut juste regretter que toutes ces qualités soient parfois poussées à l'excès : le début du film est "trop écrit", un peu artificiel et caricatural dans son opposition "tradition/modernité" ; sur la fin, on frise le trop-plein en termes romanesques et romantiques ; on frise aussi l'hystérie concernant l'histoire d'amour entre les personnages de Guillaume Canet et Doria Tillier. Bref, il y a ici et là un peu de zèle gentiment agaçant, mais l'ensemble demeure réjouissant.
Deuxième film en tant que réalisateur pour Nicolas Bedos qui nous livre avec La Belle Epoque un long-métrage original et franchement réussi. L'histoire nous met dans le bain dès la scène d'ouverture qui se veut assez choquante mais qui nous explique le principe du scénario. En effet une société propose à ses clients de revivre une certaine période de leur choix en faisant une reconstitution. C'est vraiment bien trouvé et ça va donné lieu à une histoire plaisante à suivre. Alors que beaucoup aimeraient revivre un moment historique, Victor lui va vouloir revivre sa première rencontre avec sa femme avec qui ça se passe plutôt mal dans sa vie actuel. J'ai vraiment apprécié le parallèle qui est fait entre l'histoire de Victor et Marianne et celle d'Antoine et Margot. Le montage habile est la grande force de ce film et met constamment en parallèle ce qu'ils vivent en entremêlant ça. C'est vraiment malin. D'ailleurs les personnages sont une vraie réussite et les acteurs qui les incarnes sont très bons. Daniel Auteuil est touchant dans ce rôle d'un sexagénaire dépassé par le monde dans lequel il vie avec toute cette technologie trop présente à son gout. Fanny Ardant, Guillaume Canet, Denis Podalydès et Pierre Arditi sont tout aussi convaincants. J'ai un peu plus de mal avec Doria Tillier mais sa prestation est convaincante. Les dialogues sont savoureux et les échanges entre les protagonistes sont tantôt drôle tantôt touchant sans en faire trop. Côté réalisation, la caméra bouge beaucoup et c'est un peu déstabilisant au début mais on s'y fait petit à petit. Les décors eux sont très sympa et offrent de jolies scènes et la b.o. colle parfaitement à l'ambiance. La fin pour sa part est satisfaisante. Au final La Belle Epoque est une jolie surprise, même si j'ai constaté un petit trou d'air au milieu du film, c'est plaisant à suivre car on ne sait pas à qu'on s'attendre. Je ne peut que conseiller ce très bon film français.
"La Belle époque" réalisé par Nicolas Bedos est un véritable vent de fraîcheur pour le cinéma français, proposant une œuvre originale mêlant comédie et drame. Victor, soixantenaire désenchanté par son époque, vit une traversée du désert lorsque son métier d'illustrateur prétendument désuet ne lui rapporte plus rien et que sa femme décide de le quitter. Nostalgique des années 70 et d'une rencontre amoureuse, son fils lui offre la possibilité de revivre cette rencontre grâce à une entreprise reconstituant le passé grâce à un véritable théâtre immersif. L'idée de l'intrigue, qui fait écho à "The Game" de Fincher, prend évidemment une direction différente, puisqu'il ne s'agit pas d'un thriller, mais plutôt d'une romance où le personnage incarné par un formidable Daniel Auteuil revit sa jeunesse et retrouve la joie. Le reste du casting est également très bon, avec Guillaume Canet, qui semble ici prendre le rôle de Nicolas Bedos à travers sa relation avec le personnage de Doria Tillier. Fanny Ardant est fidèle à elle-même. Alors, évidemment on pourra reprocher son côté très parisien à ce film, un peu à l'image de Bedos, mais indéniablement la mécanique fonctionne. Les répliques des acteurs sont ciselées, l'humour marche parfaitement, et le film nous bien fait ressentir les émotions de ses personnages et notamment la nostalgie. "La Belle époque" est donc une belle réussite pour le cinéma français, de quoi être optimiste pour le prochain "OSS 117" également réalisé par Bedos.
Une idée de scénario excellente, en effet qui n'a pas rêvé ou fantasmer revivre un moment de sa vie ou un moment de l'histoire? Daniel Auteuil est excellent ainsi que Doria Tillier. Quelques vulgarités gratuites qui n'ont pas forcément leur place dans ce film.. Sinon on ne voit pas le temps passer c'est un beau film.
Cette œuvre est à la fois drôle (les dialogues teintés d’ironie font souvent mouche) et mélancolique car elle traite de toute une série de thèmes propres à la vie de tout un chacun une fois la soixantaine passée : les regrets, les échecs, les réussites personnelles et professionnelles, mais sans pathos ni scène grandiloquente. Les comédiens sont, par ailleurs, tous excellents (mention spéciale toutefois à Daniel Auteuil) et voir notamment des répliques passant d’une temporalité à l’autre en mêlant les couples et les époques est vraiment très bien maîtrisé de la part de Nicolas Bedos dont le rôle donné à Guillaume Canet pourrait être perçu comme son double, véritable démiurge des coulisses dont l’équilibre ne tient finalement qu’à peu de choses. Une belle réussite à la française !
En 2019, Nicolas Bedos réalise son second long-métrage. Il s’agit d’une comédie sentimentale dotée d’un scénario original intelligemment écrit et parfaitement mis en scène. Lorsqu’un vieux couple se sépare, le mari désespéré cherche à revivre leur coup de foudre initial en replongeant dans les années 1970 grâce aux prestations d’une société organisant des reconstitutions d’époque. De cette mise en abyme, ressurgissent des souvenirs nostalgiques partagés entre réalité et fiction. Si la distribution réunit un large panel de talents (Guillaume Canet, Doria Tillier, Pierre Arditi et Denis Podalydès notamment), c’est surtout le duo principal qui livre une partition éclatante. Daniel Auteuil retrouve son aura d’antan tandis que Fanny Ardant (César de la meilleure actrice dans un second rôle) reste toujours aussi fatale. On peut simplement regretter une seconde partie de film qui perd en intensité et devient même convenue. Bref, un vrai moment de plaisir qui n’oublie pas de rendre un hommage au métier d’acteur.
Un scénario original et bien senti sur l'usure du couple, avec des acteurs talentueux, Doria Tillier en tête, épatante d'énergie et de fraîcheur. Nicolas Bedos a vraiment beaucoup de talent...
Ce film présente la crise d'un couple sexagénaire et l'aborde sous un angle différent de tout ce que l'on a pu voir jusqu'à présent : celle d'un scénario qui va permettre à son principal protagoniste de revivre une tranche de vie à une époque où il était heureux, on pense à "Truman show" pour la fiction-réalité (ou la réalité-fiction), mais cette fois le principal protagoniste interprété par Daniel Auteuil n'est pas le dindon de la farce, puisqu'il est parfaitement consentant et conscient de ce qui lui arrive : il paye pour cela, et c'est même une affaire très lucrative pour celui qui tire les ficelles et qui lui aussi traverse une crise affective qui va se retrouver un peu malgré lui liée au personnage de Victor... Le fond de l'histoire c'est de savoir s'il est nécessaire de revivre sa propre vie pour ne pas oublier que l'on a été un jour heureux et pour pouvoir éviter le pire... Ce serait bien entendu quand même un peu dommage d'en arriver là, après tout chaque être humain est doué d'une cerveau et d'une mémoire capable de reconstituer la 4D... Tel Daniel Auteuil dans la peau de Victor on se laisse cependant bien prendre au jeu malgré les décors en carton-pâte et les projecteurs, le film vaut aussi par son évocation des années soixante-dix qui raviront tous ceux qui ont connu cette époque dans leur jeunesse. La fin est convenue et heureuse mais c'est normal, on n'est pas venu pour pleurer mais le spectateur est cependant intelligemment pris à revers à plusieurs reprises alors qu'il croit être au courant de tout ce qui se passe sous ses yeux...Un film original donc, et qui réserve de belles surprises.
Ça ressemble à un film d'Alexandre Jardin. Idée très originale. Aurait plus être plus accentué sur l'histoire d'amour. Fanny Ardent toujours extraordinaire.