Comment exprimer le ressenti perçu du dernier Doss de Nicolas "Bedos" et vous faire partager l'envie de foncer voir ce film ... à part m'incliner devant autant de talent créatif, au point même parfois d'en être un peu jaloux.....
à ce niveau là, ce n'est plus du cinema, mais un partage de fulgurances émotionnelles, de transmission d'intelligence par paquets, de sensibilités conditionnées par un texte ciselé et sublime, et de la mise en tristesse et en beauté d'une magnifique histoire d'amour...
Ou même de la force même de l'Amour et de ce qu'il renferme de plus subtil et de plus beau au travers de l'échelle du temps qui le traverse, tout en devenant finalement intemporel.
Quelle force et quel maitrise, une histoire racontée par un réalisateur de génie, comme peu sont capables de savoir le faire ...
je ne me rappelle plus avoir vu un film de cette qualité creative et remplie de ce charme Français unique, à la fois désuet et magnétique, depuis Amelie POULAIN...
Des acteurs beaux à en crever, une fanny "ardente" de vérité, un Daniel Auteuil sur l'Anapurna de son Art, un Guillaume CANET magnifique paumé, et amoureux transi, un Podalydès jubilatoire de réserve et de retenue, un Arditi attachant, surprenant et à tomber...
Et une Doria Tillier inapprivoisable, sensuelle sauvage, et magnétique, et qui sans nul doute, à l'issue de ce film, risque de devenir la fiancée de tous les français, faute de rester celle de Guillaume CANET, et de detenir le rôle de sa pourtant "jeune" vie d'actrice, au point d'exploser chaque plan de sa beauté cinégénique.
Des éllipses sur ellipses, subtiles et hyper travaillées, une construction narrative de très haut vol, des maux traduits par des mots d'une incroyable intelligence, une schizophrénie filmée, racontée et maitrisée avec tellement de talent, tout en étant paradoxalement narrée de manière fluide, évidente et toujours brillante.
Un film français, mais tellement français au sens noble du terme, que tous les codes temporels de l'époque et de l'émotion qu'ils renvoient à nos mémoires, sont visibles ou suggérés, et distillés de manière subtile tout au long de cette parenthèse, ou le telespectateur oscille sans cesse entre la verité et la fiction, entre le vrai faux, et le faux vrai, entre la conscience et la magie, entre la vérité et l'imagination... tel un voyeur funambule...
Bref, ce film est un chef d'oeuvre, si le prisme de ce qu'il raconte est abordé avec un regard candide et sensible comme ce fut mon cas...
Et quelle idée de scénario habile, subtile et teintée de nostalgie, et qui ne pouvait sortir que des méandres cortiquées d'un Nicolas BEDOS brillant, imposant à nouveau une signature singulière et une empreinte teintée de cette intelligence rare au cinéma, et qui le définit, cette intelligence de l'observation, de la narration, de la subtilité de perception, celles qui nous malmènent les yeux de larmes d'émotion, nous fait réfléchir le coeur de palpitations, nous fais rire aux larmes ou bien pleurer de joies, et nous fais dire que le cinéma, parfois... est bien plus que du cinema...
Je suis certain que l'idée rare et originale de ce film sera racheté par des Américains qui tenteront vaille que vaille d'en faire une pale copie, mais je vous le conseille, foncez voir ce bijou, et ainsi honorer le talent de ce mec qui merite largement les larmes et les rires, que ces presque deux heures de lévitation emotionelle, vous permettront de lui offrir ...
Merci Monsieur BEDOS, de la qualité incommensurable de ce travail ..... et de ce cadeau magnifique...
J'ai adoré !!!!