Free Solo (2018) est un brillant documentaire qui retrace toutes les étapes préparatoires et l’ascension qui ont permis au grimpeur Alex Honnold d’accéder au sommet d’El Capitan, dans la vallée de Yosemite aux États-Unis. Il ne s’agissait pas d’une ascension comme les autres, puisque celle-ci s’est effectuée en "free solo" ou "solo intégral" (sans la moindre corde ou élément de sureté !), le long des 975m de paroi verticale.
Il fut d’ailleurs le premier homme à escalader cette formation rocheuse sans le moindre équipement de sécurité. Près d’1 km de hauteur à la seule force du mental et des muscles, escaladé en seulement 3h56 (!), acrophobes abstenez-vous de voir ce film.
Jimmy Chin et Elizabeth Chai Vasarhelyi prennent le temps de faire les présentations. La première partie est consacrée à Alex Honnold, sa vie privée, sa famille, ses relations sentimentales, les préparatifs, ses doutes, ses peurs, … Quant à la seconde, on entre clairement dans le vif du sujet, quand il va devoir s’attaquer à mains nues à cet énorme bloc de granit. Une façade vertigineuse qui recèle de nombreux pièges, des failles, des pans lisses, … Bref, rien qui ne lui facilite la tâche car à la moindre erreur, c’est la mort assurée.
Après s’être entraîné pendant deux ans (en s’attaquant notamment à d’autres faces du Yosemite, avec la face nord-ouest en 2008), à force d’entraînement en effectuant des descentes en rappel d’El Capitan, il fini par connaître par cœur son itinéraire, telle une carte mentale, il sait au centimètre près où il doit poser ses pieds, ses mains et où il doit redoubler de vigilance, car le moment venu, sans la moindre sécurité, il n’y aura pas la place à la moindre improvisation ou hésitation.
Alex Honnold et son mental d’acier s’est lancé dans la course au sommet et le rendu final est des plus bluffant. La mise en scène et les plans vertigineux jouent énormément, ainsi que la tension et le stress qui montent en nous durant les 20 dernières minutes (comment pas avoir les mains moites à l’issu du film, après avoir vécu cette ascension ?). Un remarquable travail couronné de l’Oscar du meilleur film documentaire en 2019.
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