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gabdias
90 abonnés
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3,0
Publiée le 26 juin 2023
Quatrième long métrage pour François Ozon et une oeuvre noire sur le deuil d’une femme, magistralement interprété par C.Rampling. Noir mais toujours avec une certaine forme de pudeur, le retour à la normalité est long et c’est ce style de mise en scène que nous sort F.Ozon fleurtant avec la gêne et une certaine forme de folie..
Le couple bat de l'aile. Lui et elle sont allés à la mer. Puis, il disparaît. Elle le cherche sur la plage en vain. Il a disparu, noyé sans doute. Sa vie continue dans le déni de son mari disparu. Elle mène une vie normale en apparence, elle donne aussi dans la mondanité. Elle a même un amant qui n'est que le substitut de celui qui est parti sur la plage, sous le sable.
La scène la plus torride, c'est le jour où elle va voir sa belle-mère dans sa maison de retraite. Cette vieille femme encore bien vaillante et meurtrière, lui assène le pire coup en lui disant : "Mais vous n'avez jamais pensé qu'il s'ennuyait avec vous". Elle a sans doute dit vrai.
Ce premier long métrage de François Ozon reste un chef-d'oeuvre, vingt-et-un an plus tard.
Le drame de la disparition de son mari vécu par une femme. Ozon s’introduit dans son esprit pour en surprendre les méandres et les failles. Charlotte Rampling, bouleversante, exhale si magnifiquement le mystère que tout le film en est imprégné.
« Sous le sable » de François Ozon (2000) est remarquablement interprété par Charlotte Rampling (Marie) et Bruno Cremer (Jean). Ce couple apparemment bien installé dans la vie, part en vacances dans les Landes et pendant que Marie se laisse bronzer, Jean dit qu’il va se baigner mais lorsque Marie le cherche du regard, elle ne le voit plus et aucun témoin ne l'a vu entrer dans l'eau et nager. Son corps n'est pas retrouvé et Marie va tomber dans un profond déni bien qu’elle soit bien épaulée par un couple d’amis et par Vincent (Jacques Nolot). Ce déni total va perdurer même lorsque la gendarmerie retrouvera un corps noyé putréfié et une montre que Marie ne voudra pas reconnaître ! Le mystère reste entier : noyade accidentelle ? Suicide ou – comme évoqué par la mère de Jean – disparition pour changer de vie ? Un film sans artifice filmique mais très subtil et un cas d’école pour les étudiants en psychologie.
C'est un drame ordinaire et touchant. Touchant comme l'amour conjugal qu'exprime Marie, touchant comme le désemparement et l'angoisse palpables que Charlotte Rampling nous fait ressentir lorsque Marie n'aperçoit plus son mari se baignant dans l'Atlantique. La subite solitude de Marie initie un drame psychologique sombre et austère qui permet de mesurer, si besoin, le talent de la comédienne, autant que celui de François Ozon, confirmé depuis, dans la direction d'actrices. La composition douloureuse de Charlotte Rampling est au centre du film
Cependant, on y est plus sensible lorsqu'elle relève de l'affectif plutôt que la psychologie. Car le sujet d'Ozon devient pour partie comme l'étude d'un cas, celui d'une femme ne pouvant faire son deuil, s'y refusant d'ailleurs. En dépit de l'évidence mais parce que spoiler: Jean n'a pas été retrouvé, Marie continue de nier le décès probable de son époux, continue de croire à une absence momentanée. Marie balance entre lucidité et visions. On trouvera das le film d'Ozon des moments forts et poignants, une gravité justifiée; d'autres fois, cette immersion dans la morbidité ou bien certaines conventions de la mise en scène (Bruno Cremer, vite disparu,spoiler: réapparait dans les scènes imageant le subconscient de Marie) donnent l'impression d'un exercice de style glacé et artificiel.
Le deuil, le temps qui passe, l'absence, sont les thèmes périlleux auxquels s'attaque avec succès François Ozon dans ce film où Charlotte Rampling interprète un de ses plus beaux rôles. Ozon est pour moi mis dans mes 5 réalisateurs Français que j'aime et oui , il possède une réalisation fine , précise , un artiste . Point de vue scénario j'aime ce scénario , vous aller comprendre pourquoi j ai revisionne ce film , je vais logiquement jouer le du policier dans ce film pour un remake pour une école à Bruxelles . :) Ce film calme mais est très passionnant , attachant et un B Cremer extraordinaire
Charlotte Rampling est excellente,il n'y a rien à dire là-dessus.Mais moi je me suis ennuyé,car c'est lent et il ne se passe pas grand chose.Même les dialogues sont minimalistes!
C'est le 4eme film de Ozon avec une des actrices récurrentes dans son oeuvre, C. Rampling. Elle fait le film à elle tout seule ou presque. D'ailleurs dommage que B. Cremer n'ait qu'un petit rôle et que quelques lignes de textes insignifiantes ou presque. C'est un scénario original qui nous montre la folie dans laquelle plonge l'actrice lorsque son mari disparait. Même devant les preuves accumulées, elle veut ignorer et vivre comme si son mari était la ou presque. Un joli film. Toute en douceur.
Sous le sable de François Ozon est énigmatique. Cette femme (Charlotte Rampling) a perdu son mari mais rêve encore qu'il est près d'elle. Elle ne se résout pas à sa perte. Son étrange comportement de normalité étonne jusqu'au mal-être. Elle vit son quotidien comme si rien n'avait changé. Rien. Aussi, elle inquiète ses proches. Elle s'autorise une aventure sexuelle. Une entrevue avec sa belle-mère nous fait douter de sa santé mentale. Son mari d'ailleurs se serait possiblement suicidé. Lui dépressif, elle à moitié folle, ou plutôt la belle-mère ? Finalement, on retrouve le corps de son mari, authentifié avec une certitude de 90%. Reste les objets qu'il portait sur lui. Tout concorde mais ce n'est pas sa montre... Ozon s'attache ici à dépeindre, dans un doute constant de bout en bout, la psychologie de son personnage. Intriguant, le film nous laisse toutefois sur notre faim, car l'exercice de style n'offre pas de réel scénario. L'intrigue est intrigante, le personnage principal l'est également. Tout est bizarre. Est-ce génial ? Voilà encore de l'incertitude. Finalement, toute la tension d'incertitude qui traverse le film serait peut-être son sujet. Auquel cas c'est une réussite de funambule.
Une femme dans la cinquantaine perd son mari dans des conditions particulières. C'est un film tout en finesse, porté admirablement par l'extraordinaire Charlotte Rampling. Toujours aussi belle et ténébreuse elle nous oblige à l'accompagner dans ses illusions, voir dans les prémisses de sa folie. La réalisation très sobre accroit l'intensité des scènes et du parcours intérieur des personnages. Voilà un film français psychologique comme il en sort plein chaque année, sauf que celui là à la grâce de sa mise en scène et de son interprète principale.
Merveilleuse Charlotte, lumineuse, sensible, qui s'accroche à la vie, qui refuse le drame de la perte. Sur un sujet difficile, j'ai plongé avec l'héroïne et j'ai aimé.