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brunocinoche
94 abonnés
1 104 critiques
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3,5
Publiée le 18 août 2019
Faire rire avec en toile de fond le conflit israélo palestinien, pari délicat mais réussi pour 'Tel Aviv on fire". Le titre du film est aussi celui du soap opéra qui va apporter au héros du film tant de quiproquos et de malentendus. Le ressort comique du film est répétitif mais efficace, les situations absurdes dans lequel se retrouve un scénariste qui veut plaire à tout le monde sont aussi le symbole d'un conflit qui peut parfois paraître abscons. Toute la force du film est ici dans ce scénario toujours surprenant et amusant. On aurait juste aimé une mise en scène plus inspirée pour applaudir à 100%
Plutôt original dans son regard sur ce que peut éprouver un artiste dans un pays où il n’est pas bon de faire connaître ses préférences politiques, le scénario de cette comédie en arrive à être presque aussi fade que celui du soap opera dont il aime se moquer.
J'ai adoré ce film, le sujet est traité de manière habile. C'est du plaisir, ce film rempli son contrat, il est plein d'humour, de tendresse, c'est une invitatiin au voyage. A consommer sans modération
Tel Aviv on Fire, c'est l'histoire de Salam, un jeune homme Palestinien, qui apporte son assistance en qualité de traducteur dans le tournage d'un feuilleton à succès quotidien, suivi avec assiduité par les Palestiniens et les Israéliens. Ce jeune homme doit franchir chaque jour un check-point pour se rendre sur les lieux du tournage, et tombe bientôt dans les filets d'un officier Israélien auprès de qui il se fait passer pour le scénariste du feuilleton. Par un concours de circonstances, il assumera cette fonction sans vraiment en avoir les qualifications. L'officier exige alors de ce dernier, qu'il change les scènes du feuilleton et réinvente le scénario à sa guise. L'intérêt de cette production porte sur ce scénario original avec en toile de fond le conflit Israléo Palestinien, mais ce n'est absolument pas le sujet du film. Il s'agit d'un vaudeville en fait, avec des retournements de situations, des scènes assez cocasses, voire excentriques. Un bon moment de détente.
Une réalisation venue d’ailleurs qui m’a convaincu, je ne m’attendais à le trouver intéressante cette production luxembourgeoise-israélienne, la langue hébraïque en haie d’honneur culturelle, un peu d’arabe s’y glisse aussi. L’actualité au proche-orient tournée en dérision, devenant une comédie qui fait craindre le pire, chez nous on ne rigole pas avec la bombe du terrorisme. Alors que là bas, ça peut être vu comme une bouffée d’oxygène décompression vide esprit situation politique très tendue, l’éternelle guéguerre Israélo-palestinienne où le manichéisme est mis à l’écart, la neutralité au milieu du partage commun. Le temps d’une franche rigolade fiction fraternelle, c’était pas mal avec les blagues romantiques sur la mer morte des poètes anciens, oui que c’est salée comme lac et qui fait flotter pas couler. Le plat national de la plupart des pays de la région dont le Liban, me faisait penser en version industrielle d’ici off course, bon appétit ! Il y a l’actrice multiple nationalité « d’incendies », son visage déjà-vu me disait quelque chose venant d’un hors-d’œuvre mémorable à pleurer les chaumières. Le reste du casting est lié au monde de la télévision nationale soap-opéra, des inconnus un peu juste les prestations pas croyables.
Je suis une passionnée de films étrangers et d'art et essais et je trouve que la production foisonne de chef-d'oeuvre, dont ce film. Quel plaisir également de les voir en V.O.
Un joli film qui nous plonge de manière bienveillante dans l'univers israelo-palestinien à travers la production d'un feuilleton d'espionnage palestinien. Le scénario est simple mais efficace, les acteurs au ton toujours légèrement ironique se fondent parfaitement dans l'univers du film. Léger, bucolique et ne se prenant pas au sérieux, le pari est un succès.
On tourne un soap opéra à Ramallah ; cette fiction, sensée se dérouler dans les quelques jours précédents « La guerre des 6 jours », met en scène aussi bien des arabes que des israéliens en mode conflit et espionnage. Un jeune arabe vivant en Israël passe les check point tous les jours pour aller écrire les dialogues en hébreu sur le lieu du tournage. Quand la fiction rejoint la réalité, le jeune scénariste va faire l’objet de chantage de la part du militaire israélien tenant le check point. Un chantage bien particulier, car il se sert de son pouvoir sur le jeune homme pour coécrire le scénario d’un côté gratifiant pour les israéliens. Comment traiter de ce conflit sur le mode de l’humour noir sans prendre parti ? C’est le pari que réussi à mener à bien de bout en bout Sameh Zoabi. Palestiniens et Israéliens, malgré leur mésentente violente, se retrouvent chacun du côté du mur à regarder cette série et à y voir tour à tour un discours caché sioniste ou pro arabe ; les peuples unis derrière la médiocrité. Ce film très politique derrière un comique de façade traite aussi bien de l’influence de la fiction sur les masses, et les pressions faites sur les medias de masse pour véhiculer un discours. Comme un funambule, le jeune scénariste reste sur le fil de la comédie malgré la lourdeur du sujet, le tout sans manichéisme. La mise en scène n’est pas la vertu première de ce film ; mais les va et vient entre le soap opéra et ses codes esthétiques prononcés (image surexposée, zooms violents, acteur en sur jeu,…) et une réalité sans emphase et filmée dans un souci quasi documentaire fait naitre les plus beaux moments de drôlerie du long métrage. Car la principale qualité de ce film est que l’on rit beaucoup. Ce film repose sur un comique de répétitions ; un jeune homme pris au piège du chantage du militaire israélien, qui écrit une histoire pouvant lui plaire pour passer le check point et qui doit ensuite et inlassablement assumé les conséquences artistiques et politiques de ses engagements vis-à-vis de l’ennemi sioniste. Un film du monde hyper frais sur un sujet lourd. Incontournable. tout-un-cinema.blogspot.com
Vu les critiques, je m'attendais à plus rire pendant la séance. Mais le film n'est pas qu'une comédie, c'est un film doux amère, politique, et c'est ce qui m'a plu le plus. La partie comédie fonctionne, mais par intermittence. Ce qui surnage au dessus c'est un constat complexe et douloureux de la situation inextricable qui semble ne jamais pouvoir avancer.
La performance de Salam est à souligner ! Jouer un demi-raté n'est pas à la portée de tout le monde ! Bien entendu au début du film, on craint pour le devenir de ce scénariste au pied levé , qui n'a pas l'air bien inspiré ! Or il s'en tire très bien et le rythme "lent" du film nous plonge dans des abimes de perplexité ! Le résultat est détonnant, avec en filigrane l'attitude de l'armée Israélienne dans les territoires occupés ! Mais allez voir ce film, vous n'allez pas le regretter !
un film a l'humour décalé, sur fond de guerre israélo-palestinienne., c'est drôle efficace , une comédie romantique différente que beaucoup aurait transformer en drame et revendications politiques.,
Salam, Palestinien stagiaire sur le tournage d’une série arabe à succès "Tel Aviv on Fire !" doit traverser chaque jour le même check-point pour aller travailler à Ramallah. Lors d’un contrôle il prétend en être le scénariste de la série. Pris au piège de son mensonge, Salam va se voir imposer un nouveau scénario... Le film est porté par un scénario créatif : l’histoire racontée par le film, celle de Salam et d’une équipe de réalisation, s’entremêle astucieusement avec l’histoire de la série qu’ils sont en train de créer (un vrai navet !). Elles tissent une comédie dans laquelle on ne rit pas à gorge déployée, mais dans laquelle l’humour est bien présent. La situation est ubuesque, au fond cela relève de la fable, peu importe c’est bien agréable et détendant. Ce scénario est porté par le jeu des acteurs, sans défaillance. Mention particulière pour Bassam, le réalisateur (Nadim Sawalha) et pour Assi, l’officier (Yaniv Bitton). Le film offre de belles images sur l’urbanisme palestinien, sur le mur de Jérusalem, sur le tournage d’un film, sur quelques très beaux visages. Mais derrière la fable transparaît petit à petit le sens. Sous le couvert de la création cinématographique et du sens qu’un réalisateur veut lui donner, le film met en compétition une vision palestinienne, une vision israélienne et dessine finalement une synthèse susceptible de plaire à tous commercialement… Laquelle synthèse, au-delà du commerce, est bien un compromis davantage porteur de paix. Il nous montre les difficultés du métier de scénariste, la lutte pour être reconnu, l’importance du contact avec la réalité pour que naisse un dialogue crédible. Réalisation palestinienne, le film est néanmoins engagé pour dénoncer des injustices israéliennes vis à vis des palestiniens, la dureté des check points, les attitudes autoritaires et parfois illégales des agents de Tsahal.