La performance de Salam est à souligner ! Jouer un demi-raté n'est pas à la portée de tout le monde ! Bien entendu au début du film, on craint pour le devenir de ce scénariste au pied levé , qui n'a pas l'air bien inspiré ! Or il s'en tire très bien et le rythme "lent" du film nous plonge dans des abimes de perplexité ! Le résultat est détonnant, avec en filigrane l'attitude de l'armée Israélienne dans les territoires occupés ! Mais allez voir ce film, vous n'allez pas le regretter !
Ah, Extra, il est trop bien ce film... Frais et réjouissant... d'une Drôlerie... se moquant si gentiment mais avec une Telle Finesse sur les différences... ou pas... entre israéliens et palestiniens.. l'acteur principal est génial... ce film est un régal, vraiment, courez le voir quand vous le pourrez...
Palestinien vivant à Jérusalem, Salam commet un petit mensonge dans un check-point, auprès d’un officier israélien très en verve. Mensonge qui va permettre à ce grand échalas vaguement loser de reprendre le contrôle de sa vie, de sa réalité, en jouant avec une fiction, une série TV palestinienne, dont il devient l'improbable scénariste. Une histoire malicieusement troussée, qui évolue entre Israël et Palestine, avec humour, clins d’oeil politiques et accents de romance. Pas un grand film de cinéma mais un peu de légèreté plaisante et pas bête en terrain miné.
Comment rire du tragique, du dramatique et soutenir un point de vue politique au service de la paix ? La démonstration du pouvoir de captation du peuple, dont dispose la télévision est ici déployée avec brio. C'est par les femmes et ce qui suscite leur intérêt que tout commence. Ce qui intéresse les hommes, c'est de découvrir ce qui captive l'intérêt de leurs femmes. Qu'est-ce qui rend possible qu'aujourd'hui les frères ennemis soient ainsi captifs de la haine ? Quelle est la fonction de ce mur qui encercle, enferme, protège, défend et contraint à être contrôlé à chaque passage ? Qui a intérêt à ce que la paix ne puisse advenir ? Jusqu'à quand le conflit israélo-palestinien doit-il se poursuivre et au profit ou au détriment de qui ? Voici une comédie grave, où l'on rit beaucoup, mais où l'on mesure combien la démocratie est fragile. Ce film peut nous éclairer sur la tournure répressive, que prend aujourd'hui la politique menée dans nos contrées... Un grand bravo à l'esprit de ce film rondement mené !
un film a l'humour décalé, sur fond de guerre israélo-palestinienne., c'est drôle efficace , une comédie romantique différente que beaucoup aurait transformer en drame et revendications politiques.,
Agréable et intelligente, cette comédie qui prend pour cadre le conflit israélo-palestinien s’appuie sur un ensemble d’acteurs convaincants. Malgré quelques faiblesses d’écriture et de scénario, Tel Aviv on fire se laisse suivre avec plaisir, nous offres régulièrement des petits sourires, et parvient à décrire une situation qui parait hélas inextricable sous un angle original.
Une réalisation venue d’ailleurs qui m’a convaincu, je ne m’attendais à le trouver intéressante cette production luxembourgeoise-israélienne, la langue hébraïque en haie d’honneur culturelle, un peu d’arabe s’y glisse aussi. L’actualité au proche-orient tournée en dérision, devenant une comédie qui fait craindre le pire, chez nous on ne rigole pas avec la bombe du terrorisme. Alors que là bas, ça peut être vu comme une bouffée d’oxygène décompression vide esprit situation politique très tendue, l’éternelle guéguerre Israélo-palestinienne où le manichéisme est mis à l’écart, la neutralité au milieu du partage commun. Le temps d’une franche rigolade fiction fraternelle, c’était pas mal avec les blagues romantiques sur la mer morte des poètes anciens, oui que c’est salée comme lac et qui fait flotter pas couler. Le plat national de la plupart des pays de la région dont le Liban, me faisait penser en version industrielle d’ici off course, bon appétit ! Il y a l’actrice multiple nationalité « d’incendies », son visage déjà-vu me disait quelque chose venant d’un hors-d’œuvre mémorable à pleurer les chaumières. Le reste du casting est lié au monde de la télévision nationale soap-opéra, des inconnus un peu juste les prestations pas croyables.
Comédie absurde sur la situation absurde des territoires palestiniens occupés. Scénario intelligent et très fin, fondé sur le schéma de la comédie dans la comédie : le film raconte l’écriture et le tournage d’une série télé ; son enjeu narratif réside autant des choix qui seront faits quant au scénario de la série que l’avenir sentimental du héros. L’enjeu du scénario de la série télé est en effet très politique : réalisé par des palestinien à Ramallah, il raconte l’histoire d’une sorte de matahari palestinienne qui cherche à séduire un général israélien lors de la guerre des six jours. Qui plus est, ce feuilleton est aussi bien regardé par les israéliens que par les palestiniens. L’écriture du scénario est en quelque sorte prise en otage par un officier israélien, symbolisant le poids et le libre arbitre de l’occupation. Les débats sur le scénario de la série -l’espionne épousera-t-elle ou non par amour le général ?- renvoient explicitement au débat palestinien sur la nécessité ou non de poursuivre la lutte, et comment, et dans quel but ? La comédie est très réussie, parfois drôlement kitsch, finement jouée et montée, avec cette tension narrative à plusieurs niveaux qui en augment la drôlerie. J‘ai cependant éprouvé de la gêne à la sortie de la salle. On sait que gouvernement israélien assimile de longue date la culture à la hasbara, la propagande, en cherchant à gommer l’image d’un pays en guerre. C’est exactement le cas ici ; la vie des palestiniens ne paraît en rien dramatique, et on en vient à se demander si notre vision de la réalité n’est pas altérée par les médias et des lectures trop politisées des faits. Ainsi quand Salam, le scénariste palestinien, doit passer tous les jours un check-point entre Jérusalem et Ramallah, ça paraît juste un peu fastidieux ; quand il a la possibilité d’émigrer, il y renonce facilement, rangeant -avec du reste finesse- l’inconvénient de vivre dans un pays occupé à une gêne un peu existentielle… Le film a pour sujet l’instrumentalisation politique de la fiction ; il en est aussi sans doute l’objet. Pour bien saisir les enjeux de ce film, il serait utile d’avoir accès aux critiques qui en ont été faites en Israël et en Palestine. PS Le lecture des critiques parues dans les pays d’origine des films étrangers est souvent riche pour en comprendre mieux les enjeux. AlloCiné ne pourrait-il pas nous proposer ce type d’information ?
« Tel Aviv on fire » du palestinien Sameh Zoabi (actuellement installé aux Etats-Unis) n’est pas dénué d’humour. Salam, 30 ans, vit à Jérusalem mais il est stagiaire sur le tournage d’un soap-opéra sentimental qui se déroule en 1967 peu de temps avant la guerre des 6 jours. Ce feuilleton connait un grand succès tant en Israël qu’en Palestine, et Salam doit donc tous les matins traverser le même check-point pour aller travailler à Ramallah. Un jour, il se fait arrêter par Assi, un officier israélien fanatique de la série, et Salam va se prétendre être le scénariste de cette série … mais pris à son propre piège, il va se voir imposer par Assi un nouveau scénario mais … Un film plein d’humour parfois décalé, un peu comme « Le cochon de Gaza » de Sylvain Estibal (2011), bien joué et bien monté nous amenant à réfléchir sur l’absurdité au quotidien de ce conflit israélo-palestinien.
C est pas si mal que ça ce film même si c est beaucoup de blabla peu d action de belles images ou même d émotion. C est assez creux malgré des dialogues sympas et de questions interessantes a se posée. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 3/5
Ce qui frappe avant tout dans ce film, c’est son humour et son originalité - dans un contexte a priori assez peu propice à l’humour, le réalisateur parvient à tenir le spectateur en haleine et avec le sourire du début à la fin. Le spectateur se voit embarqué pour son plus grand plaisir dans cette histoire tout à fait invraisemblable de scénariste qui se fait aider par l’officier en charge du check point qui est un fan de la série sur laquelle il travaille et qui l’influence. Le film est absolument remarquable par son scénario, le jeu des acteurs et son montage sans temps mort. A ne rater sous aucun prétexte
Les films israéliens qui sortent en Europe ont ceci de particulier que même si l’insoluble conflit avec les Palestiniens plane systématiquement sur leur scénario, ils ne se ressemblent jamais : le film dramatique engagé a beau être l’option théorique la plus probable, on découvre souvent des créations plus atypiques, qu’il s’agisse d’une méditation animée (‘Valse avec Bachir’), de cinéma de genre (les films de Keshales et Papushado) où d’une comédie “sérieuse” comme celle-ci, qui prend pour point de départ une série palestinienne kitsch qui mélange politique et romance à l’eau de rose tout en étant suivie avec passion par les habitants des deux côtés du Mur. Stagiaire sur le plateau, Salam subit chaque jour des contrôles pesants lorsqu’il se rend de Jérusalem à Ramallah. Suite à un concours de circonstances fortuit, l’officier de Tsahal qui commande le poste-frontière confond Salam avec le scénariste de la série et, en échange de la relative liberté de déplacement qu’il lui octroit, s’improvise spin-doctor sur le script, tel un Cyrano en uniforme, d’abord pour corriger quelques erreurs syntaxiques en hébreu, ensuite pour poser ses exigences et user de chantage, afin de modifier un scénario qu’il perçoit comme un peu trop “palestinian-friendly” : Salam a beau être peu concerné politiquement, il ne peut mécontenter ouvertement ni le soldat, ni les producteurs de la série, et se retrouve bientôt à pratiquer un redoutable jeu d’équilibriste pour justifier ses manoeuvres et ses échecs auprès de l’un et des autres, tout en s’enferrant toujours plus dans ses mensonges, au risque de ne satisfaire personne. ‘Tel Aviv on fire’ n’est certainement pas une comédie où on rit aux éclats, même si certains passages sont savoureux, mais l’absurdité de cette proposition reste sans doute une des meilleurs manières d’illustrer un conflit larvé dont aujourd’hui, plus personne n’a vécu les origines ni ne détient la solution.
Voici un bon petit film, malin comme tout, avec plein de trouvailles et de petits jeux de mots succulents. Le scénario est original et tout le monde y va de sa petite touche, quand bien même les checkpoints fendent un peu le cœur. Il faut avant tout accepter le second degré et là ça roule tout seul. C’est très drôle et très simple en même temps, le ton est juste et les comédiens sont tous dans le tempo. A voir Sans préjugés. Un souffle d’humanité !