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Hotinhere
569 abonnés
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3,0
Publiée le 17 septembre 2021
Dernier volet de la trilogie, un drame âpre et sensible, au récit déstructuré intéressant malgré des longueurs, porté par une interprétation pleine de justesse.
Peu avant le départ du film, un carton nous invite à voir « Chained » en premier, « Beloved » en second et « Stripped » en troisième. Cependant, dans la presse, le réalisateur Yaron Shani dit que l’on peut aussi voir les films en désordre. Discipliné, j’ai regardé dans l’ordre. « Stripped » est un segment indépendant même si une discrète séquence fait référence à « Beloved ». « Stripped » est aussi intense que « Chained » de par son sujet et de par son montage subtilement bien articulé. Un récit circulaire habilement bien amené. Sa direction d’acteurs est toujours aussi impressionnante. Tous les acteurs de « Chained » à « Stripped » en passant par « Beloved » sont à saluer bien bas. Quant au flou employé dans les scènes de nu ou sur certains visages, je ne suis pas convaincu de son parti pris mais je peux le comprendre, une curiosité artistique. A travers ces trois opus, Yaron Shani transcrit une société israélienne torturée, désabusée sans y incorporer la sempiternelle situation géopolitique et religieuse de son pays. A voir en V.O si possible pour le jeu flamboyant de tous les comédiens.
Dernier volet de la "Trilogie de l'amour", Yaron Shani ose un film à multiples facettes. Après "Chained" et "Beloved", il s'intéresse à deux personnages voisins : Alice, jeune autrice à succès qui va tomber dans une dépression sévère, et Ziv, musicien talentueux qui veut échapper aux trois années de service militaire en vigueur en Israël. Ce film est le plus sombre de la trilogie avec une dénonciation du cinéaste de l'univers pornographique proposé aux jeunes, quitte à déranger sérieusement sur certaines scènes floutées.spoiler: Entre amour et viol, la frontière est mince et la scène finale termine de nous glacer le sang. Malsain mais superbe.
De la trilogie sur l’amour selon le réalisateur Israélien Yaron Shani, ce troisième opus me parait le plus percutant dans le propos et la manière de le mettre en scène. Il met quasiment en parallèle deux êtres qui voisinent sans le savoir, et qui n’ont rien à voir l’un avec l’autre, et qui pourtant vont se rapprocher par la grâce d’un projet documentaire sur les jeunes gens appelés à faire leur service militaire. Ce qui tisse en toile de fond un premier argument évident dans ce pays où l’armée demeure un repère fondamental à ses fondements. Ziv en a cure lui qui ne rêve que de musique quand l’institution militaire le recale pour rejoindre sa prestigieuse harmonie. Ce qu’il commence à expliquer à Alice , la romancière cinéaste en proie à des crises d’angoisse, relatifs vraisemblablement à l’actualité qui relate les méfaits d’un violeur à Tel Aviv. En a-t-elle été victime , elle qui revit en flashs instantanés des images imprécises sur ce matin où elle s’est réveillée, les épaules lourdes, le souvenir embrumé ? La rencontre avec le jeune homme dissipe peu à peu son mal être. Se cherchent-ils, vont-ils s’aimer ? Le réalisateur n’en laisse rien paraître et nous renvoie de manière presque iconoclaste à l’origine de son histoire. Sans l’édulcorer ni la dévoyer. En suspens. Bouleversant. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Avec Stripped, Yaron Shani conclut après Chained et Beloved une série de trois films consacrés à l'amour, ou si l'on veut être plus précis, à la douleur causée par l'absence d'amour.
Par son ampleur, la cohérence de son projet artistique et sa force évocatrice, cette trilogie d'impose comme un des moments marquants de 2020.
Comme dans les deux volets précédents, et même si ici le propos est un peu moins percutant et surprenant que dans les deux autres opus, c'est la capacité qu'a Shani de s'approcher au plus près des âmes qui frappe le spectateur. Ce sentiment de proximité extrême, on l'éprouve rarement au cinéma : Kieslowski, Cassavetes, Ceylan, dans des genres très différents, sont capables de faire naître ce sentiment.
Stripped est un double portrait destructuré qui nous bouscule et nous interroge. Il a même déclenché une polémique d'une rare bêtise sous la plume des Cahiers du Cinéma et des Inrocks, qui tentent de distinguer une intention morale au film, qui en est totalement dépourvu. Les intentions des deux protagonistes résultent d'un ensemble d'éléments qui dépassent la bien-pensance consensuelle pour nous faire approcher la complexité de l'âme humaine : un personnage principal n'a évidemment pas le devoir d'être sympa pour qu'un film soit intéressant.
Un immense réalisateur est en train de s'installer dans le paysage mondial, et c'est une bonne nouvelle.
Alice (Laliv Sivan), la petite trentaine, est une artiste touche-à-tout. Elle enseigne les arts plastiques. Elle vient de publier son premier livre. Elle est en train de réaliser un documentaire. Mais, un beau jour, elle se réveille nauséeuse, sans souvenir de la soirée précédente. Traumatisée par le sentiment indistinct d’avoir été droguée et violée pendant son sommeil, elle se replie sur elle-même. Dans l’appartement situé en face du sien vit Ziv (Bar Gottfried) un jeune lycéen passionné de musique et tétanisé à l’idée de devoir aller effectuer son service militaire.
"Stripped" est le troisième volet d’une trilogie dont les deux premiers, "Chained" et "Beloved", sont sortis en juillet dernier. Rien n’explique ces dates de sortie décalées sinon peut-être le lien plus ténu que ce volet-ci entretient avec les deux premiers qui racontaient la relation toxique entre Rashi et Avigail filmée du point de vue de Rashi d’abord ("Chained") puis d’Avigail ensuite ("Beloved"). D’ailleurs ces trois films peuvent se voir indépendamment les uns des autres.
On y retrouve les mêmes ingrédients que dans les deux premiers films. En particulier le réalisateur a le don d’hystériser les dialogues, les transformant en d’épuisantes disputes, sans qu’on sache si c’est une marque de son cinéma ou un trait caractéristique de la sociabilité israélienne.
"Stripped" est construit autour d’un principe à la fois simple et complexe. Il tisse deux histoires parallèles, celles d’Alice et de Ziv, dont on pressent qu’elles finiront par se croiser sans en deviner encore par avance les modalités de la rencontre. Le film dure deux heures, une durée analogue à celles de "Chained" et de "Beloved". Est-il trop long pour autant – comme j’ai coutume trop souvent de m’en plaindre ? Non. Car la tension est maintenue tout son long ; car aucune scène n’est superflue pour raconter ces deux histoires qui n’en font qu’une.
Je suis TRES en colère ! J'ai vu la trilogie et le seul volet intéressant et un peu complexe est le premier "Chained". "Stripped" est tellement caricatural ! Les hommes sont TOUS des salopards, masculinistes, misogynes, lâches, traitant les femmes comme du bétail quand ils sont "entre hommes" et, last but not least... violeurs !. Aucun pour rattraper l'autre : jeunes, vieux, musicien classique, tous pareils, surtout si au début certains vous semblent gentils et sympathiques... Que reste-t-il aux femmes ? Ben tiens, les femmes, évidemment ! Leur amitié, leur présence, leur générosité, leur bienveillance. On est mal barrés, la guerre de tous contre toutes et de toutes contre tous. PS. Je suis une femme, évidemment
Troisième volet d'une trilogie passionnante, un film subtil et profond, qui est l'un des meilleurs du cinéma israélien. Le dernier quart d''heure, qui donne tout son éclairage au récit, est bouleversant.