Mon compte
    Les Etendues imaginaires
    Note moyenne
    3,2
    179 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Les Etendues imaginaires ?

    31 critiques spectateurs

    5
    2 critiques
    4
    6 critiques
    3
    11 critiques
    2
    6 critiques
    1
    6 critiques
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Jrk N
    Jrk N

    38 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 mars 2019
    On y apprend comment les travailleurs immigrés à Singapour issus de Chine ou du Bangladesh sont pris en otage par leurs patrons qui détiennent leurs passeports, logés dans des dortoirs insalubres, comment ils ne dorment pas et passent leur nuits dans des clubs vidéos, comment l'île s'étend sur la mer en arasant les montagnes. On voit comment cet cité-état de 6M d'habitant, deuxième port mondial après Shanghai, premier ou deuxième pays le plus riche du monde par habitant, traite les travailleurs en les réduisant à un quasi-esclavage. Une histoire compliquée et un peu fantastique s'y déroule entre un flic singapourien, deux ouvriers chinois et bengali, une employée de videoshop chinoise. On ne comprend pas tout mais l'image est belle et surtout on y voit vivre la réalité de Singapour et pas seulement la façade prétendument moderne et policée, on commence à saisir pourquoi ce pays dont l'économie croit de 10 à 8% par an est l'un des plus inégalitaires du monde.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    167 abonnés 532 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 mars 2019
    Superbe film, au croisement des tendances contemporaines du cinéma asiatique. Le récit de cette disparition de deux ouvriers (l'un chinois, l'autre bangladais) est le point de départ de deux cheminements distincts. Le premier est de porter un regard frontal sur Singapour, sa folie urbaine et sociale. Le second est de nous emmener au confins du rêve, de la réalité virtuelle et du monde vécu. Le scénario est de ce point de vue magistralement construit puisque ce sont précisément ces conditions sociales d'ouvriers émigrés venus là pour étendre la ville sur la mer qui mènent vers l'insomnie et une salle de jeux vidéos ouvertes la nuit. De ce fait, le film nous fait découvrir beaucoup de choses sur ce fragment délirant de l'Asie d'aujourd'hui ; Jia Zhang Ke et Apichatpong Weerasethakul semblent en grande partie les sources de ce jeune cinéaste. Contrairement à ce qu'on lit parfois, l'histoire est très claire et assez facile à suivre. La construction en flash-back où s'insèrent des rêves atteint régulièrement des sommets de sophistication. C'est le cas quand, sur le chantier, en un même plan, le policier du présent se détourne de la caméra pour laisser place à l'ouvrier qui a disparu depuis plusieurs jours. Mais aussi pour la scène finale, si poétique, si mystérieuse. S'il prend à un cinéaste le désir de filmer sa ville, et que celle-ci n'est ni Paris, ni New York, comment faire ? Montrer platement les clichés touristiques ou les gratte-ciel déshumanisés ne serait guère pertinent. L'auteur des Étendues imaginaires a trouvé la solution idéale en disant tout, tout en ayant l'air de parler d'autre chose. Ce film peut dignement rejoindre "Wonderful town", "Cemetery of splendour" et "Still life" au rang des grands films asiatiques de ces 15 dernières années.
    Brady20
    Brady20

    6 abonnés 119 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 mars 2019
    Les étendues imaginaires nous transportent loin, très loin ... dans ce mystérieux pays qu'est Singapour. Une oeuvre vraiment très originale ... Un photo sublime, des acteurs qui ont du charisme et nous touchent ... Bref, une belle invitation au voyage.
    Petitgraindesable
    Petitgraindesable

    20 abonnés 71 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 mars 2019
    J'aurais aimé aimer, j'aurais sans doute aimé si ma propre étendue imaginaire était à la hauteur. Hélas, trop abscons pour mes capacités. Dommage, je soupçonne les immenses qualités de ce film que j'ai regardé avec un plaisir qui m'a surprise moi-même.
    Christoblog
    Christoblog

    825 abonnés 1 673 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 mars 2019
    Objet étrange que ce film singapourien, Léopard d'Or du dernier festival de Locarno.

    Les étendues imaginaires oscille sans cesse entre un drame social explorant les conditions de travail dans l'île-état (le développement incontrôlé, la main d'oeuvre surexploitée des immigrés bangladais) et la balade onirique et éthérée.

    En cela il ressemble beaucoup au très beau film de Davy Chou, Diamond island, en un peu moins convaincant.

    On suit d'abord l'enquête d'un flic vaguement dépressif, puis on bascule sur l'histoire de celui qu'il recherche, un jeune travailleur qui se blesse à un bras. Les deux lignes narratives ont un point commun, qui est un salon de jeux vidéo géré par un personnage féminin et mystérieux, jouée par la magnifique Yue Guo, déjà repérée dans Kaïli blues.

    Tout cela est très bien photographié et vaporeux à souhait. Il ne faut pas y chercher la résolution d'enjeux dramatiques, mais plutôt les plaisirs générés par une rêverie poétique solidement ancrée dans le réel.

    Je le conseille aux aventuriers aux goût orientaux.
    islander29
    islander29

    859 abonnés 2 353 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mars 2019
    Le film est un peu à la mesure du titre...Entre réalisme et ésotérisme….Sur un immense chantier, spoiler: un ouvrier ( Wang, Xiaoyi Liu)) disparait, un inspecteur ( Lok, (Peter Yu)) essaie de reconstituer les évènements précédant sa disparition...
    Comme un puzzle mystique (bien asiatique) et sur un rythme plutôt tempéré…..Un lent flash back sur les semaines précédant la disparition….Quand on trouve la clé (la compagnie assassine ses esclaves qu'elle ne paye pas toujours, et qui rechignent), le film propose une autre direction….L'ouvrier Wang, personnage principal, enquête aussi sur la disparition d'un ami ( Ajit)???Autre clé ( Dans la salle de jeu vidéo, la séduisante Mindy ( Yue Guo) gère les rencontres….Elle propose ses services de temps à autre aux joueurs un peu paumés…;Le film est une très belle métaphore de l'esclavage moderne….Nul n'y échappe …Le temps se reconstitue au fil du film….Il reste des zones d'incertitude….Les cadres sont invisibles....S'échappe t-on vraiment sans paradis artificiel (drogue, discothèque) La fin magnifique dit aussi que l'amour peut être la solution pour s'échapper du "Château" Kafkaïen (relire son magnifique roman, annonciateur d'une société)….Je retiens l'atmosphère magique du film...Je retiens l'amitié comme une quête, puis l'amour comme une solution contre le pouvoir, contre l'absolu...à l'absolu, répondons par l'absolu….Enquête policière, amoureuse, le temps défile avec douceur, un autre philosophie de la vie, et la fin qui dit que c'est possible de ne pas baisser les bras….Quelle magnifique leçon, j'ai aimé, je conseille…..
    A P
    A P

    1 abonné 8 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 mars 2019
    confus
    étrange
    Une pépite incompréhensible
    pas vraiment de fin, mais des choses magnifiques
    des personnages qui frôlent le nouveau roman : pas de narrateurs, des histoires possibles et jamais finies
    Anne M.
    Anne M.

    71 abonnés 639 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 mars 2019
    En Asie, d’immenses chantiers contribuent à la poldérisation de Singapour. Le sable est importé de Malaisie, du Vietnam et d’ailleurs pour les extensions et des centaines d’ouvriers chinois, bengalis travaillent dans des conditions déplorables , laissant leur passeport aux patrons.

    Un jour, l’inspecteur Lok vient enquêter sur un de ces chantiers à propos d’un ouvrier chinois disparu, Wang, sans qu’on sache qui l’a prévenu de cette disparition. L’enquête commence et mène Lok au dortoir sordide des ouvriers. Il trouve des somnifères sous le matelas de Wang. C’est alors qu’un glissement progressif se produit : l’inspecteur Lok laisse la place à Wang , après s’être rendu dans un cybercafé tenu par l’étrange et belle Mindy.

    On découvre l’histoire de Wang. Plus tard, un autre glissement nous ramène à Lok, bientôt, les identités se mêlent.

    Ce film a trois visages : photographique, réaliste et hallucinatoire.

    Ce dernier côté onirique est à mon avis le moins réussi, parce qu’assez nébuleux, pour l’apprécier il faut se laisser porter sans se poser de questions, mais c’est difficile.

    La photographie de Singapour, des chantiers, des lumières de la ville la nuit est fascinante et dépaysante, j’ai été magnétisée par l’ambiance créée par Siew Hua Yeo.

    L’aspect réaliste du film est intéressant et montre une face méconnue de Singapour qu’on décrit souvent comme la Suisse de l’Asie : tout ce monde d’ouvriers exploités sur ces chantiers aux allures de paysages de science fiction. La fuite vers le rêve serait alors presque une nécessité.
    Mon blog : larroseurarrose.com
    cortomanu
    cortomanu

    74 abonnés 421 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 10 mars 2019
    C'est rare de voir des films Singapourien, donc la curiosité et les critiques favorables m'ont poussé à voir ce film. Hélas, si la mise en scène est élégante le film n'en est pas moins long, lent, ennuyeux et d'une vacuité intersidérale que la seule forme ne peut dissimuler.
    Devrait convenir à ceux qui croient devoir se pâmer des qu'un film est made in Asia.
    En tout cas, pas celui là.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 10 mars 2019
    Créer le fantastique à partir d'une réalité des plus terne. Mystérieux du début à la fin, coloré, et hors du temps.
    Yves G.
    Yves G.

    1 455 abonnés 3 482 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 mars 2019
    À Singapour, de nos jours, Wang, un ouvrier chinois, a mystérieusement disparu du chantier de construction qui l'employait. L'inspecteur Lok est chargé de l'enquête.

    Le cinéma de Singapour ne s'exporte guère. Tout au plus connaît-on Eric Khoo ("Hotel Singapura", "La Saveur des Ramen") et Boo Junfeng ("Apprentice"). Il renvoie de la Cité-État une image diffractée : "Hotel Singapura" était une variation sur le thème de l'amour, "La Saveur des ramen" racontait la quête d'un père sur fond de chroniques culinaires, "Apprentice" mettait en scène un bourreau chargé d'exécuter les condamnés à mort dans la prison centrale de Singapour.

    "Les Étendues imaginaires" rajoute une facette au kaléidoscope. C'est la face obscure de Singapour qui y est décrite, loin des gratte-ciel aseptisés du centre ville. Le titre fait référence à la poldérisation qui permet chaque année à la ville, en manque de terres, de gagner quelques arpents sur la mer. Comme dans "Diamond Island", qui se déroulait au Cambodge, comme dans "Taste of Cement" qui se déroulait au Liban, des hordes d'ouvriers pauvres et souvent en situation irrégulière travaillent à ces travaux titanesques.

    "Les Étendues imaginaires" documente la vie de ces ouvriers cosmopolites venus de tout le continent asiatique, qui vivent dans des conditions misérables, leur passeport confisqué par leurs employeurs, et se retrouvent à la nuit tombée pour communier dans de tristes bacchanales.

    Mais "Les Étendues imaginaires" n'a pas que cette seule ambition. C'est aussi, c'est surtout, un film esthétisant qui, à la manière de "In the Mood for Love" ou de "Mulholland Drive" - mais avec autrement moins de talent - vise l'envoûtement. Il entrelace, dans un long flashback onirique, les parcours de l'ouvrier Wang et de l'inspecteur Lok. Un cybercafé et son ouvreuse font le lien entre les deux mondes.

    On se laisse un temps fasciner. Et puis bientôt, à force de n'y rien comprendre (Ajit est mort ou pas ?), on décroche inexorablement. Culturopoing.com parle d'un "épilogue magnifique proche de la transe". Trop assommé pour être touché, je n'y ai rien vu de tel.
    vidalger
    vidalger

    320 abonnés 1 248 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 mars 2019
    Primé à Locarno, ce film mérite l’attention en raison d’évidentes qualités formelles, notamment la photographie ou la bande originale. Aussi parce qu’il explore un domaine rarement vu, l’arrière-cour du Singapour, l’autre face que celle que nous montrait « Crazy Rich Asians ». Sur le prétexte d’une enquête policière (les deux inspecteurs ressemblent plutôt à des privés américains) sur la disparition de deux travailleurs immigrés du chantier où ils sont exploités par une logique économique impitoyable, le spectateur voyage dans l’espace - microscopique territoire des terrains gagnés sur la mer et chantier cyclopéen plein de bruit et de poussière - et dans le temps, dans un entrelacs parfois confus de retours en arrière. L’insomnie chronique des protagonistes, les intrigues et les mines de la tenancière du cyber-café, l’atonie du héros ou quelques scènes de jeu vidéo composent un étrange mélange de scènes hyper-réalistes ou totalement oniriques, sans que la frontière entre ces deux univers soit clairement marquée. Le thriller promis au départ s’enfonce peu à peu dans les sables et la conclusion(!) laisse habilement le spectateur à sa perplexité initiale.
    Pierre E
    Pierre E

    11 abonnés 86 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 9 mars 2019
    En dépit des belles images et de la lenteur certes fascinante, il ne reste quand même pas grand chose d’interessant. Pas de vues de Singapour, un scénario fin comme une nouille chinoise et avec aussi peu de goût. Bref, une déception.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    89 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 mars 2019
    Les étendues imaginaires est le premier long-métrage de Siew-hua Yeo qui fait l’objet d’une distribution en France. Cette diffusion à l’international de ce film singapourien trouve pour partie son explication dans l’obtention du Léopard d’or au Festival international du film de Locarno 2018. Entre réalisme et onirisme, Yeo fait dériver son film en eaux troubles. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
    traversay1
    traversay1

    3 558 abonnés 4 856 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 mars 2019
    Les étendues imaginaires est un film insaisissable, venu de Singapour, moins percutant que Apprentice mais captivant malgré tout pour ses emprunts aux codes du film noir et sa résonance sociale. Singapour, son miracle économique, son absence d'identité, son obsession de gagner des terres nouvelles sur la mer ... Comme à Dubaï, l'envers du décor est constitué de sa légion de travailleurs immigrés, corvéables à merci, ou peu s'en faut. Ces ouvriers du sable, insomniaques, Les étendues imaginaires les fait exister tels qu'ils sont en réalité, presque invisibles pour les singapouriens ou les touristes. Perdus entre des rêves nocturnes, dont on ne perçoit plus les contours, seuls remèdes à la solitude et au déracinement, et la dure réalité sur les chantiers. Yeo Siew Hua, jeune cinéaste doué, réussit parfaitement à brouiller les repères, temporels et identitaires, dans cet univers somnambule. Le film souffre tout de même de son caractère hybride, à la limite de l'abstraction, dans une narration qui fascine moins que, disons, chez Wong Kar Wai qui, il est vrai, joue une partition beaucoup plus romantique que Yeo. Mais C'est justement à Wong que l'on pense avec le personnage qui lie les différentes strates du récit, une responsable de cybercafé jouée par la mystérieuse et ravissante Luna Kwok. Sans doute pas complètement abouti, Les étendues imaginaires est tout de même un film notable pour sa volonté de mélanger réalisme et onirisme, échappant ainsi à toute tentative d'être rangé dans une catégorie précise.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top