Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Jonathan P
67 abonnés
395 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 19 novembre 2019
Déjà 10 ans, sans un nouveau film d’Elia Suleiman, son dernier film « Le Temps qu’il reste » était en compétition officielle lors du festival de Cannes 2009. Le taiseux qui fait place à travers ses films à l’éloge du silence, des regards mais aussi laisse parler la mise en scène à sa place, comme a pu le faire Jacques Tati et Chaplin. Le temps passe bien trop vite, vrai plaisir de retrouver en 2019, le très grand réalisateur palestinien mais surtout un acteur irrésistiblement drôle et créatif. Le film cherche, l’environnement idéal de la Palestine à Paris en passant par New-York, Suleiman cherche sa place dans ce monde qui change bien top vite et qui par ailleurs devient aussi fou que son voisin Palestinien. Ce monde qui se permet des choses insensées, comme peut l’être aussi la mise en scène dans « It Must Be Heaven ». Elia Suleiman égale à lui-même, régale de sa vision du monde. Un doux moment de bonheur devant tant de créativité et en même temps, même à travers l’humour une douce mélancolie du temps qui passe trop vite beaucoup trop vite nous rattrape avec le sourire. Moment suspendu presque invraisemblable, que le cinéma d’Elia Suleiman fait du bien. Boulevardducinema.com
Dans un rôle muet (à deux mots près, tellement savoureux) Elia Suleiman traverse son film et notre monde en spectateur attentif, observateur... Si certains comparent son personnage à Buster Keaton ou Jacques Tati, il m'a fait penser pour ma part à Jean-Luc Godard, à cause d'une certaine ressemblance et surtout de ce regard qui, par touches successives et l'ai de ne pas y toucher, découvre sous la surface des choses, derrière les apparences, des abimes de poésie, de questions au monde, de perplexité, d'indulgence. Quand AS reviendra chez lui, nous sommes comme soulagés de retrouver les racines d'un pays qui existera. Plus tard comme le lui a révélé un des personnages qu'il a croisés durant son périple à l'extérieur. Je peine à trouver les mots justes mais je voudrais encourager les guetteurs de petits bouts de bonheur à aller voir ce film après lequel, comme pour la musique de Mozart, la vie retrouvée au sortir de la salle est encore comme une scène perçue et réinventé par Elia Suleiman