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    It Must Be Heaven
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    107 critiques spectateurs

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    Charles R
    Charles R

    51 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 décembre 2019
    On aime passionnément les films intelligents. Pas nécessairement les plus spectaculaires. Au contraire, ce sont souvent les plus introvertis, les moins tournés vers le désir de plaire à tout prix, mais soucieux en tout cas de traiter de choses essentielles. De ce point de vue, on est gâtés avec les films d'Elia Suleiman. Certes, ce n'est pas là un réalisateur prolifique, mais ses films ont la saveur des denrées rares. Dans le dernier opus du maître palestinien, il est question de voyage. Elia - qui joue son propre rôle - est en quête de financements pour un de ses projets cinématographiques. Qu'à cela ne tienne : il tentera sa chance en allant d'abord à Paris, puis à New York. Parti de Nazareth, il y reviendra à la toute fin du film et la boucle sera bouclée. Entre-temps, il n'aura cessé d'observer le monde qu'il découvre et qui lui procure un étonnement permanent. Ainsi se succèdent une multitude de saynètes qui ont tantôt le sel de gags burlesques, tantôt celui d'instantanés d'une drôlerie irrésistible et qui correspondent assez bien à l'esprit d'un Sempé ou d'un Chaval. Car Elia Suleiman privilégie l'humour dans son approche du monde. Un humour pince-sans-rire où se lisent des influences évidentes dont celle de Buster Keaton - l'homme au chapeau canotier qu'Elia adopte sous la forme du panama irrésistiblement vissé sur sa tête - ou de Tati dont il conserve l'aspect déphasé et en même temps profondément poétique. Cela dit, Elia Suleiman est tout sauf un amuseur professionnel. Viscéralement attaché à la réalité géographique, historique et humaine que représente la Palestine, il demeure un porte-parole de cette terre à laquelle il dédie son film. Et le voyage d'Elia - qui a quelque chose de voltairien ou de swiftien - est prétexte à une critique socio-politique dans laquelle le monde est perçu dans sa violence permanente (mais attention ! aucune image n'a de quoi choquer, bien au contraire la douceur - du moins apparente - est de rigueur...), dans cette espèce de paranoïa qui livre les sites "incontournables" de la planète touristique à des policiers et des militaires toujours sur le qui-vive. Certaines scènes parisiennes ou new-yorkaises sont de ce point de vue hilarantes et ne sont pas sans rappeler les meilleurs gags de l'âge d'or du cinéma burlesque. Ajoutons pour renforcer le parallélisme le fait qu'Elia demeure imperturbablement muet du début à la fin du film, sauf lorsqu'un chauffeur de taxi new-yorkais lui demande d'où il vient et qu'il répond : "De Nazareth". Non, décidément Elia n'est pas près d'oublier qu'il est avant tout un cinéaste palestinien et qu'il défend malgré son humour à froid les revendications d'un peuple humilié.
    PLR
    PLR

    465 abonnés 1 557 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 décembre 2019
    Étrange, ce film ! Il n’a pas vraiment de scénario, il ne raconte rien, il ne s’y passe pas grand-chose. Et pourtant, le spectateur est d’emblée accroché et intéressé, immergé dans un drôle d’environnement. Le spectateur aura le même regard que le réalisateur qui se met en scène lui-même. Un regard interrogatif, interloqué, incisif, moqueur peut-être et surtout silencieux. De la matière simple pour réfléchir à ce qu’on voit tous les jours mais qu’on n’interprète pas. C’est même par moment gentiment caustique malgré cet air naïf de ne pas y toucher. Mais attention, c’est du film d’auteur à la diffusion confidentielle. C’est une récompense pour cinéphile averti (ou en devenir) qui n’hésite pas à sortir des sentiers battus de la ritournelle cinématographique. C’est ça qui a dû plaire à Cannes. D’habitude, j’aime bien moquer les choix du Festival mais là, oui, oui, oui… étrange ! Pour public averti quand même, acceptant de se prêter au jeu.
    Perks of being Jo
    Perks of being Jo

    1 abonné 46 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 décembre 2019
    Mon premier film d'Elia Suleiman, et malheureusement je suis bien obligé de dire que je ne suis pas tant sensible à ce qu'il en fait ici. Même s'il faut reconnaître que le propos choisi est plutôt sympathique et que le tout est mis en scène de manière amusante, le film reste tout de même très redondant et finalement long pour ce qu'il nous montre pendant 1h40.
    Cette oeuvre aura aussi le mérite de nous montrer les rues de Paris déserte, ce qui arrive quand même très rarement, et ce qui donne également de jolis visuels. Mais un sujet honorable et de belles images ne suffisent malheureusement pas à me captiver et à me donner l'envie de découvrir le reste de sa filmographie, en tout cas dans l'immédiat.
    Amal Attoui
    Amal Attoui

    3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 décembre 2019
    Film intelligent. A l'image du style Elias Souleiman. Peu de dialogues, des images chocs symboliques, des métaphores et au bout une lueur d'espoir. J'ai beaucoup aimé
    Agl-Paris
    Agl-Paris

    1 abonné 23 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 décembre 2019
    Complètement loufoque. Faut se laisser surprendre et se laisser portrait en admirant Paris et New-York
    François G
    François G

    1 abonné 9 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 décembre 2019
    Une œuvre très originale, un film excellemment réalisé, une œuvre emprunte de poésie et de surréalisme qui fait penser à un monsieur Hulot moderne regardant le monde avec recul et tendresse pour nous.
    janus72
    janus72

    48 abonnés 269 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 décembre 2019
    A mon avis un cran en dessous du "Temps Qu'Il Reste" mais toujours aussi poétique - décalé - caustique - déconcertant.
    Hidalgo & Trump rhabillés pour l'hiver !
    pauletvirginie
    pauletvirginie

    2 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 10 décembre 2019
    Je l'ai vu cet aprèm, mais je n'arrive déjà plus à me souvenir de ce qu'il s'y passe. Peut-être parce qu'il ne s'y passe rien.. Rien de chez rien. spoiler: Non, c'est une blague, il n'y a rien à spoiler !
    spoiler:
    ysabels1
    ysabels1

    1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 décembre 2019
    Heureux comme un palestinien en ??? ou comment être un parfait étranger . Si vous voulez rire en douceur, apprécier la finesse du regard de l'autre sur nos tics et tocs : la mode, l'ordre, l'organisation, etc. il nous les sert les clichés et il nous les renvoie aussi nos clichés sur le palestinien Elia Suleiman ce petit bonhomme constamment étonné mais jamais dupe , passe muraille, saute frontières. Et quelle tendresse pour son pays : le voisin voleur de citrons, le vieux chasseur de perdrix un peu délirant , la promiscuité qui oblige à se supporter, à se considérer et à s'aider. et puis un final sur une jeunesse aussi incontrôlable dans son énergie que l'eau ou le feu. Un délicieux moment et une balade sur la planète loin du bruit et de la fureur, au milieu de ce qui reste d'humanité. L'humour ça soigne et l'oiseau reste insaisissable !
    Ric Mansion
    Ric Mansion

    18 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 décembre 2019
    De Nazareth à Paris et New York E Souleiman nous entraîne dans une déambulation poétique sans paroles mais pas sans intérêt pour focaliser notre attention sur le grotesque, l'absurde de nos comportements à travers des tableaux successifs ou avec un minimum de moyens il parvient à créer des effets exceptionnels sur l’absurdité de notre monde .
    La lutte pour une chaise au Parc du Luxembourg entre les promeneurs par exemple résume bien l’égoïsme de nos mondes contemporains . On sent aussi beaucoup d 'indulgences mêlée de curiosité , de souci de compréhension de la part du réalisateur pour ces attitudes étranges .
    A aucun moment la haine est présente.
    C 'est aussi une fable mélancolique qui par petites touches témoigne de la dureté de la vie pour les personnes dites ' vulnérables' . Finalement , on se sent un peu tous, comme le réalisateur palestinien .
    Yves G.
    Yves G.

    1 455 abonnés 3 482 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 décembre 2019
    Comme dans ses précédents films ("Intervention divine", "Le Temps qui reste"), Elia Suleiman se met en scène, spectateur silencieux et pince-sans-rire des dérives absurdes de notre monde. On le suit cette fois-ci en train d'écrire son prochain film et d'essayer d'en boucler le financement sur trois continents : d'abord à Nazareth, ensuite à Paris, enfin à New York.

    On peut bien sûr, aimer la poésie d'Elia Suleiman, la façon à la fois tendre et mordante qu'il a de croquer le monde qui nous entoure, par exemple dans sa peinture de la capitale française, vidée de ses habitants et de ses touristes par la paranoïa sécuritaire qui la gagne. On peut saluer l'élégance avec laquelle il mène sa charge pour la reconnaissance de la Palestine, où ses pas le ramènent à la fin du film, tel Ulysse à la fin d'un long voyage. On peut s'attacher au pas de ce héros silencieux, qui rappelle immanquablement les stars tristes du cinéma muet, et on partage sa colère rentrée contre toutes les absurdités du monde : la désinvolture de ce voisin envahissant qui vient sans autorisation cueillir des citrons dans le jardin de la maison familiale de Nazareth (métaphore à peine voilée de l'occupation israélienne), l'attitude de ce producteur français (interprété par Vincent Maraval himself) qui rejette le projet du réalisateur au motif qu'il n'est pas "assez palestinien", le cauchemar d'une société américaine surarmée où les clients d'une supérette feraient leurs course l'arme au poing….

    Mais on peut aussi trouver le procédé un peu répétitif d'enchaîner les saynètes - dont les plus réussies ont déjà été diffusées en boucle avec la bande annonce - sur le même format. Aucune ne fait franchement rire - sauf à trouver drôles une bénévole du Samu qui porte assistance à un SDF parisien en lui servant un plateau repas avec les mêmes tics qu'une hôtesse de l'air. Certaines sont franchement ratées - Vincent Maraval est certainement un producteur inspiré mais c'est un acteur calamiteux - et tourne vite au cliché - fallait-il organiser un (long) défilé de mannequins rue Montorgeuil pour encenser la beauté des Parisiennes ?

    S'il faut reconnaître à Elia Suleiman le talent d'avoir inventé son personnage, burlesque et poétique, le procédé a ses limites. Avec "It must be heaven", elles ont été atteintes.
    SweetHome75
    SweetHome75

    7 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 décembre 2019
    Ce film nous offre de poser un regard sur notre environnement et sur ce qu'il devient avec beaucoup de finesse, de subtilité, d'humour et de poésie. C'est profond comme une œuvre d'art et c'est précieux. Mais aussi esthétique que soit le film, ce qu'il nous montre n'en est pas moins inquiétant.
    cinono1
    cinono1

    299 abonnés 2 054 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 décembre 2019
    Le silence est une grande arme pour montrer l'absurdité du monde.Elia Suleiman a toujours des problèmes avec ses voisins. Quand il se décide à voyager dans le monde, le bat blesse un peu. Car s'il sait troquer le désordre du monde à travers ses cadres et ses plans très ordonnées, ses voyages ne l'inspirent pas plus que cà et ses peintures parisiennes et new-yorkaises manque de véracité (n'est pas Tocqueville qui veut), malgré quelques jolies scènes (l'oiseau on a déja vu, mais ca reste imparable). Le monde est affreusement en désordre, Elia Suleiman promène son sourire triste, regarde ses concitoyens s'écharper ou danser, et sait nous amener dans sa ronde.
    Jack K.
    Jack K.

    13 abonnés 52 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 décembre 2019
    Pas vraiment convaincu par la démonstration de ce réalisateur atypique. De bien belles images certes mais cela ne suffit plus pour faire un bon film.
    On s'y serais endormis s'il n'y avait pas du gros son de temps en temps, des chars d'assaut, la patrouille de France, etc.
    La bande annonce est superbe ; on peut s'en contenter sans sacrifier deux heures.
    ninilechat
    ninilechat

    71 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 décembre 2019
    Objet filmique non identifié; film muet - ou presque. Elia Suleiman prononcera une seule (courte) phrases dans un taxi new-yorkais: I am Palestinian. Ce qui déclenche un crise de délire chez son chauffeur, un gigantesque black qui, du coup, lui offre la course et téléphone illico à sa chérie "Yes, I have a Palestanian in my taxi! No, not Karafat, but an other Palestinian" Courte scénette parmi d'autres, car le film sans scénario est une addition de scénettes burlesques, voire surréalistes, ponctuées par le visage presque impassible de Suleiman, dont l'expression passe de.... sans expression à vaguement étonnée.... Plus Pierre Etaix que Chaplin!! Suleiman est, faut il le préciser, un Palestinien chrétien. Cette forme d'autodérision, de mélange d'étonnement et d'acceptation des bizarreries du monde est évidemment inenvisageable dans l'autre camp.
    Vague, très vague pitch: Suleiman veut tourner une comédie sur la paix en Palestine (!!!!) et cherche un producteur en France et aux Etats Unis. Inutile de dire qu'il rentrera à Nazareth bredouille.... (Même si Gaël Garcia Bernal dans son propre rôle a essayé de l'introduire auprès d'une attachée de production) Un Nazareth rêvé, où la nature verdoie, où de jolies femmes marchent parmi les oliviers, où dans des ruelles tranquilles un voisin vous raconte l'histoire d'un énorme serpent qui, reconnaissant d'avoir été sauvé des griffes d'un aigle (énorme aussi) regonfle les pneus à plat de son sauveur en soufflant dedans.... où un autre voisin s'approprie sans vergogne le verger de citrons (clin d'oeil à Eran Riklis???) du réalisateur.... et où, à la fin, garçons et filles en courtes robes dansent sur des rythmes discos comme dans n'importe quelle ville d'ailleurs...
    Entre temps notre candide a consulté un voyant. Question: y aura t-il un jour une Palestine indépendante? Au vu des tarots, notre voyant exulte: oui, oui, oui, c'est absolument certain! avant de doucher l'enthousiasme d'Elia: mais aucun d'entre eux ne la verra.... Le ciel peut attendre, n'est ce pas monsieur Lubitsch...
    Une des premières scènes m'a particulièrement fait rire. Dans un restaurant, une jolie jeune fille entourée de ses deux frères, des grands baraqués particulièrement patibulaires qui appellent le patron. La jeune fille trouve son poulet un peu acide? Ben oui, c'est qu'il a cuit dans le vin blanc. Les deux furibards: tu as osé faire consommer à notre soeur de l'alcool à son insu? Ca va mal tourner.... Ben non, le patron arrive avec une bouteille de whisky, remplit les deux verres à ras bord et laisse la bouteille sur la table. C'est la tournée du patron.... La jolie fille peut reprendre son assiette tranquillement.
    A Paris, Elia voit des flics en patins à roulettes ou en gyropodes qui font des ballets.... D'énormes chars, menaçants, passent, et dans le ciel, des avions de chasse. Ben oui! on prépare la revue du 14 juillet... Des véhicules du Samu viennent servir cérémonieusement un plateau repas style compagnie aérienne à un Sdf...
    A New York, au supermarché, tous les clients portent en bandoulière un énorme fusil d'assaut, voire une mitraillette....
    Tout cela fait-il un film? Pas vraiment, mais on est toujours heureux en compagnie de l'élégant Suleiman, ses panamas et ses chemises bariolées, dans une aventure poétique et lunaire. On sait qu'il a vécu et travaillé à New York; mais le Paradis, sans doute est ce cette Galilée, dans un monde où régnerait la paix....
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