Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
SansCrierArt
54 abonnés
420 critiques
Suivre son activité
1,5
Publiée le 15 décembre 2019
Elia Suleiman vit à Nazarreth, en Palestine. Il part observer la vie à Paris et à New-York.
Le récit enchaine de grands moments de vide, pas mal de clichés et des plaisanteries faciles.
Quitte à enfoncer les portes ouvertes mieux aurait value y aller carrément et remplir ces 1h38mn du burlesque que semble apprécier le réalisateur du film, qui s'avère de plus être un piètre comédien.
Ici, les silences et les 3 phrases de dialogues pseudo poétiques semblent brandis pour parer le film d'une posture intellectuelle qui ne fait guère illusion. On ne retient que la vacuité de l'ensemble.
Encore une fois, Elia Suleiman fait preuve d'une subtilité rare pour montrer les absurdités du monde qui nous entoure telles qu'observées par lui-même. Après tout, vues sous ce prisme, Paris et New York ne sont pas si différentes de la Palestine...
Ennuyeux et prétentieux ! Il ne se passe pas grand chose, comme dans les films de Jacques Tati, mais là c'est pire. J'ai regretté mon choix après avoir lu de bonnes critiques sur le site. On était 4 d'âges différents et tous d'accord : à éviter !
« It must be heaven » du palestinien Elia Suleiman est un film assez surprenant. L’auteur se met lui-même en scène avec l’histoire d’un scénariste né à Nazareth qui a quelques inquiétudes vis-à-vis de son voisin qui « s’occupe » de son citronnier (hommage au superbe film israélien « Les Citronniers » de Eran Riklis ?) et qui part à Paris puis à New York pour essayer de produire son dernier scénario … mais et c’est en cela que ce film est surprenant, l’auteur ne prononcera que quelques mots durant les 1 h 42 de son film. C’est une succession de scénettes qu’il regarde un peu à la Buster Keaton avec son panama vissé sur la tête et ses petites lunettes rondes, mais sans y participer et tantôt avec un regard amusé, tantôt désabusé, tantôt surpris … des scènes drôles (les balayeurs jouant au golf, la course aux chaises vides au jardin des Tuileries, le couple de japonais cherchant Brigitte ...) mais aussi des scènes montrant l’omniprésence de la police à Paris mais de façon très burlesque (chorégraphie des 3 policiers en « roue électrique », escouade en patins à roulette, équipe mesurant la conformité des terrasses de café …) mais aussi des scènes avec des armes (défilé de chars devant la banque de France, scène du drugstore new-yorkais où tout le monde est armé …). Toutes ces scénettes sont encadrées par 2 métaphores : l’histoire du serpent qui regonfle le pneu de son sauveur et la femme-ange qui disparaît après avoir été cernée par les policiers new-yorkais. On pourra également y voir un hommage à Tati (les balayeurs et la salle d’attente du producteur), à Kubrick (lancer du détecteur de métaux à l’aéroport) … Bref c’est une farce philosophique tragique très travaillée en termes de cadrage et de bande son, dont le sens premier nous échappe au début mais qui sert très bien la cause d’une Palestine tantôt « rêvée » (scène de la femme portant une cruche d’eau), tantôt réelle (scène dans la boite de nuit) et qui ne demande qu’à être.
Cela partait mal et je me suis ennuyé pendant la première partie du film. Mais progressivement, notamment à partir de l'arrivée du personnage principal à Paris, j'ai adhéré à la poésie et l'ironie de ce film et à sa mise en scène pour le moins originale, qui décrit subtilement et avec humour certains absurdités de notre époque. Un film qui sera surtout apprécié des cinéphiles.
Scénario original, belle composition, vision du monde caricatural, un peu long. Mais à voir...Le personnage principal mérite le détours. Un beau regard.
Elia Suleiman nous revient avec son style si particulier et nous emporte avec ses saynètes burlesques, métaphoriques et subtils sur les chemins de Nazareth, Paris et New-York. Ne vous attendez pas à un rire franc toutes les 30 secondes, le réalisateur palestinien ne suit pas les codes d'une comédie classique mais préfère tisser sa toile en prenant le temps de construire des plans fixes parfaitement symétriques où le regard du spectateur se balade et où l'absurde n'est jamais loin. Sans quasiment aucune parole il nous dresse un état du monde anxieux et angoissant mais enrobe le tout d'une poésie salvatrice qui rend les choses plus légères.
Très décalé, contemplatif, drôle, merveilleusement interprété, un excellent moment. Que faire quand on ne peut rien faire... sinon observer l'absurdité du monde et tenter de le mettre en images, revenir cultiver son jardin, essayer de comprendre et de communiquer avec "l'autre"?
Génialissiiiiiiiiiiiiiiiime !!! L'intelligence d'esprit et l'humour dans toute sa splendeur !!!! J'ai adoré !!!! Mieux.... j'ai surkiffé !!!!! Un film pas comme les autres....face et derrière la caméra d'un réalisateur /acteur incomparable !!!! Merci Elia SULEIMAN
On aimerait adorer ce film, sur le fond, bien sûr, mais le choix de sa forme est contestable: cette mise en scene systematique du realisateur au centre des plans, amusant un moment devient vite un " guimick" qui n'apporte rien. Restons des saynetes drôles, decalées, des plans de Paris un 14 juillet de toute beaute. N.Y l'inspire moins. Et puis l'une des dernieres phrases du film: "vous les Palestiniens vous buvez pour ne pas oublier"...
Eli Suleimann est palestinien, et il n'a donc pas de patrie. Mais il entend bien demeurer citoyen du monde, et nous faire part de son désarroi face à ce qu'il voit, à Nazareth, à Paris ou à New York. En sirotant de l'arak, du vin rouge ou du café, il regarde le monde tel qu'il va, en poète ébahi. Le film est donc une succession de scènes soit dramatiques (à Nazareth des soldats emmènent en voiture une jeune femme aux yeux bandés), mais le plus souvent drolatiques. On ne peut que tomber sous le charme de sa vision mélancolique. Souleiman resterait bien à la terrasse d'un café parisien à contempler les jambes des passantes, mais il doit faire oeuvre plus utile. Même si un producteur lui refuse son projet de film, au prétexte qu'il ne se passe pas assez en Palestine et qu'au final il pourrait se passer n'importe où, Suleiman entend bien nous faire comprendre que le problème est précisément là. Puis il retournera dans un bar pour se souvenir, car comme le dit un des personnages, les palestiniens boivent pour se souvenir. Le spectateur, lui, n'oubliera pas ce film parfois triste, parfois hilarant , mais toujours humaniste .
Le film m'a bien plu à part le côté politique! Financé par le Qatar le contraire surprendrait! Suleiman habite Nazareth qui est une ville arabe chrétienne qui se trouve en Israel et non dans les territoires occupés, appelés Palestine, les habitants ont la citoyenneté israélienne et ont les mêmes droits que tous ( à part la conscription obligatoire): pourtant Suleiman clame partout qu'il est Palestinien, ce qui n'est pas un pays en soit, surtout qu'il a passeport israélien et qu'il montre la grande liberté dont il jouit et qu'il redécouvre en revenant chez lui! Chrétien faisant parti d'un mouvement pacifiste , je suis resté sceptique, du coup, sur l'intégration des 20 % de citoyens arabes israéliens et sur la bonne entente inter-communautaire souhaitée! Mais c'est bien sur ce que souhaite le Qatar, qui ne reconnait pas Israel !
Quelle frustration. Les premières minutes du film sont excellentes par les comédiens , la mise en scène , la musique et ce personnage entre woody allen et jacques tati qui emporte d’emblée la sympathie. Mais très vite , les scènes s’enchaînent sans grande cohérence au point de devenir ennuyeux et de se demander au final ce que le réalisateur a voulu faire ou dire.
C’est pour quand la paix, en Palestine ? « C’est pas encore le Paradis! »
Pour Elia Suleiman, c’est encore et toujours le noeud de l’affaire… Dans un univers insolite et poétique, drôle, Elia Suleiman garde son sérieux et nous transporte de Nazareth, vers Paris, puis à New-York. À Nazareth, le voisin se croit tout permis ! À Paris, les chars sont dans la rue ! À New-york, une femme »sans arme » est bâillonnée et celles qui en ont courent librement les rues…. Le monde est fou !