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Marc L.
47 abonnés
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3,0
Publiée le 6 mai 2020
Contrairement à ce que suggère son titre, ‘Ceux qui travaillent’ parle surtout de ceux qui ne travaillent plus, et relate la descente aux enfers d’un travailleur, mais contrairement aux rôles récurrents tenus par Vincent Lindon dans les films de Stéphane Brizé, le cadre supérieur incarné par Olivier Gourmet n’inspire pas spécialement de sympathie : ce salarié workaholic chez un armateur suisse est brutalement licencié pour avoir pris une décision dans l’intérêt de l’entreprise mais au mépris de toute humanité. Pour cet homme renfermé et taciturne pour qui le travail et la réussite matérielle comptaient plus que tout, la chute peut commencer. Le réalisateur expose brillamment les étapes successives de cette débâcle professionnelle, la découverte que rebondir sera plus compliqué que prévu, l’impossibilité d’avouer la vérité, les causes comme les conséquences, à sa famille, le spectacle impuissant de cette dernière qui continue à vivre sur un grand pied dans l’inconscience de ce qui se trame. Pourtant, ce n’est pas la rédemption que cherche ce self-made man, qui se sent avant tout trahi et rejeté par un système pour lequel il a sacrifié sa vie de famille et sa morale, ce qui donne un côté inhabituellement glaçant à ce combat pour reconquérir un statut. Lorsque Antoine Russbach humanise tardivement son personnage, et donne un visage aux minuscules rouages de ce capitalisme prédateur qui n’étaient jusque là qu’un visage ou une voix, il se montre malheureusement un peu moins pertinent.
Quel formidable film d'Antoine Russbach avec un Olivier Gourmet exceptionnel! Il y incarne un cadre dans le fret maritime et va se retrouver au chômage après une erreur lourde de conséquences. Ce film est avant tout le portrait d'un homme à terre, ne vivant que pour son travail, et voyant tout son univers s'effondrer. Olivier Gourmet est parfait en père de famille austère avec des racines et des valeurs agricoles. Bien ancré dans l'air du temps avec cette dénonciation du capitalisme, ce drame social parvient à captiver jusqu'au bout devant cette détresse immense. Excellent.
Sans surprise, j’ai beaucoup aimé ce drame. Il faut dire que c’est une réalisation de qualité et surtout réaliste. Et qui de mieux pour interpréter le rôle principal qu'Olivier Gourmet. Un acteur exceptionnel qui nous avait déjà régalé cette année dans UNE INTIME CONVICTION et EDMOND. Comme on dit, jamais deux sans trois. Il donne du caractère à ce personnage, ce qui est indispensable pour nous plonger dedans. Qui dit film sociétal, dit forcément un message politique. Ce dernier n’est pas polarisé mais va plus être un constat d'une réalité certaine. Ensuite, à chacun d’en tirer la conclusion qu’il veut. J’ai aimé justement qu’on ne tombe pas dans l’excès et ni dans quelques choses d’accusatoire. Ce n’est pas pour autant qu’il n’y aura pas une dénonciation du système actuel. Quand c’est bien fait, et c’est le cas ici, je trouve toujours cela vibrant de montrer l’homme derrière le salarié. Cela met en lumière beaucoup de dysfonctionnement dans la société capitaliste actuelle. Il montre aussi qu’il n’y a pas que les petits ouvriers qui sont victimes de cette machine à pognon, chaque salarié, quelques soient son statut peut un jour se retrouver du mauvais côté. Nous ne sommes au final que des chiffres pour l’entreprise.
Ce film nous dit des choses sur les grandes entreprises et la mondialisation avec beaucoup de force et de subtilité. «Ceux qui travaillent», dans certaines sphères de notre monde économique, se salissent parfois les mains pour que fonctionne un système dont beaucoup bénéficient sans chercher à en connaitre le prix. Le parcours et l’environnement de ce cadre supérieur parti de rien (Olivier Gourmet, magnifique) le conduisent à une décision extrême et ignoble. Décontenancé, il pense néanmoins avoir fait le sale boulot, son devoir en sorte, pour son entreprise, mais aussi pour la société dans son ensemble : pour que ses enfants et tout un chacun puissent trouver des barquettes de poisson bon marché… Trop conditionné, il n’échappera pas au final à son aliénation. Mais le film nous interroge aussi sur les limites de cette aliénation. Il y a une graduation dans la compromission, et s’il peut y avoir un lourd prix à payer (son emploi, son statut social et même sa famille qui ne supporte pas le déclassement), l’individu peut et doit rester maître de ses choix éthiques dans un univers économique où la pression ne donne pas permis de tuer.
Excellent Gourmet, une nouvelle fois jouant tout en finesse et en intelligence dans un film qui ne cache pas l'âpreté du monde du travail. U ne réalisation soignée, parfois un peu molle mais le sujet est grave, des seconds rôles parfaits dans un film porté par l'interprétation d'Olivier Gourmet. Bravo beaucoup d'émotion
L'interprétation d'Olivier Gourmet représente le gros point fort du film, il apporte une ambiguïté et un vécu intéressants à son personnage. Le sujet intrigue, mais la mise en scène reste néanmoins assez plate.
Quelle déception Des blancs de 30 secondes Des scènes qui se répètent Une fin spéciale On a du mal à comprendre où le réalisateur veut en venir Si c est pour dire le monde du travail est sans pitié et peut s en suivre des états dépressifs...Soit Et Olivier gourmet faudrait qu il apprenne à articuler
Un excellent film, la cruauté de l'être humain dans toute sa splendeur, un homme dévoué corps et âme a son travail et à sa famille et en change il a quoi...? Matière à réfléchir
Partagé ! Aussi bien le rouleur compresseur social du travail est traité sans excès, autant le après aussi mais la décision prise qui engendre le départ pèse, pour ma part, trop pour avoir de l'empathie. Très introspectif, le personnage est intrigant (de par son enfance, ses valeurs, sa personnalité, son parcours ...) et marque ce drame ... dans une famille bien triste. Beaucoup de non dits, de scènes écourtées, laissent le spectateur dans sa propre analyse sur beaucoup de sujets (trop ?). 3/5 !!!
Un film particulièrement froid qui nous porte dans le monde du travail et ses codes. PLV : mention particulière à olivier Gourmet toujours aussi crédible dans ses rôles.
Le titre “Ceux qui travaillent” est déjà politiquement fort. Cela signifie t-il que les autres ne font rien ? Olivier Gourmet est un cadre supérieur dans une compagnie de fret maritime. Alors qu’il consacre sa vie au travail, il va devoir prendre une décision dans l’urgence. Cette dernière va lui coûter son poste. Alors qu’il a tout donné à un système qui l’a trahi, le voici contraint de remettre toute sa vie en question. Antoine Russbach signe un film qui met en lumière les aberrations de notre système capitaliste et notre propre hypocrisie à faire collectif mais penser individuel. Le comédien est remarquable et trouve les bonnes émotions à offrir à son personnage déchu qui tente en vain de sauver les apparences. “Ceux qui travaillent” est le premier volet d’une trilogie d’un état de santé de notre société. Il sera suivi de “Ceux qui combattent” et “Ceux qui prient”. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
J'y suis allée uniquement pour Olivier Gourmet car le thème n'était pas réjouissant pour cette période. Quelle bonne surprise ! Très bien interprété d'une part et criant de réalité d'autre part. Histoire vécue par beaucoup de cadres qui pourraint se reconnaître par plusieurs aspects. On peut se projeter du point de vue des enfants, de l'épouse, des collègues ou relations. A voir, je recommande !
Comment vivre lorsqu'on a prix une mauvaise décision et que celle-ci pèse comme une lourde responsabilité ? Comment se regarder dans la glace, regarder dans les yeux de ses enfants et de son épouse? Vivre dans le déni ? Mentir, tricher? en finir avec la vie ? Franck, alias Olivier Gourmet, va devoir assumer cela dans " Ceux qui travaillent". Physique passe-partout, taiseux à souhait, l'acteur glisse sa carcasse avec finesse dans ce cadre supérieur, remercié à l'aune de ses cinquante ans et offre dans ce petit film social une partition honnête. Un film désenchanté.
Vraiment beaucoup de longueurs sur un sujet rebattu depuis des décennies. Ce film n'apporte donc rien, les paysages suisses auraient pu agrémenter ce trainage en longueur, mais on ne les voit pas. Peut-être a-t-il un intérêt pédagogique pour faire comprendre aux enfants ce qui les attend dans les entreprises et ne pas avoir d'illusion sur leur future carrière professionnelle.
Un film vrai, réel, qui fait du bien par le dramatique de sa réalité montrée dans sa plus simple apparence. Un film vrai et surtout un vrai film, à des kilomètres des soupes hollywoodiennes servies traditionnellement. Bref, véritablement un chef d'oeuvre