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    Ceux qui travaillent
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    J. Fitzgerald
    J. Fitzgerald

    2 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 septembre 2019
    Magnifique film vu en avant première sur le monde du travail et la manière dont il déshumanise l'être. Impressionnante prestation d'Olivier Gourmet dans un rôle à la fois réaliste et très touchant. Bravo !
    E M.
    E M.

    1 abonné 5 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 septembre 2019
    Un personnage principal très digne, seul au monde a l'exception de sa plus jeune fille et qui nous amène à l'empathie quoi qu'il ait fait. Tout est très violent pour lui : l'indifférence de sa femme et de ses enfants, l'hostilité de son frère et la brutalité hypocrite de son entreprise. Il se débat seul sans chercher d'excuses, vacille, se reprend. Tout est très haletant et violent et nous tient en haleine.
    Jorik V
    Jorik V

    1 282 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 septembre 2019
    Une première œuvre d’un jeune cinéaste suisse qui frappe fort, et même très fort au niveau du contenu. Une œuvre qui n’est pas sans rappeler celles de Laurent Cantet ou Stéphane Brizé pour leur contenu social fort. Mais peut-être moins engagé ici et davantage dans le constat. En effet, c’est un état des lieux alarmant ou l’on fait le compte-rendu d’un monde du travail contemporain gangréné par le capitalisme sauvage, notamment dans nos sociétés occidentales. C’est écrit et analysé avec beaucoup d’acuité mais surtout de manière radicale et sans concessions. Mais « Ceux qui travaillent » se pare également d’un constat sociétal amer. Tout aussi réaliste et bien senti. Il pointe du doigt l’impact que cela peut avoir sur la cellule familiale dans son entier mais surtout sur la trajectoire humaine d’un homme. On y voit une société basée sur le travail mais où seuls les bénéfices et la loi du plus fort comptent et où le consumérisme à l’extrême sont la panacée (d’ailleurs les scènes avec le plus jeune des fils sont bien vues et particulièrement éloquentes). Le constat et le bilan dressés ne sont certes pas nouveaux, les portes enfoncées peuvent sembler déjà ouvertes, mais c’est fait de manière imparable et brillante.



    Au-delà de la pertinence du sujet et de l’efficacité avec laquelle il est traité, « Ceux qui travaillent » jouit clairement d’un atout de choix. Un atout qui porte encore plus haut le long-métrage. C’est bien sûr Olivier Gourmet, très souvent impeccable en premier rôle comme en rôle de soutien comme ils disent outre-Atlantique, qui tient le film sur ses épaules. Ici, on n’est même pas loin de dire qu’il tient le rôle d’une vie. Il est de tous les plans, imposant, massif et complètement en phase avec le personnage. D’abord froid, mutique et impitoyable, on suit la lente évolution psychologique de Franck, son personnage, grâce aux infimes mais prégnantes et subtiles gammes de son jeu de comédien. Chacune de ses expressions et de ses postures sont en totale adéquation avec le rôle. Du grand art et un plaisir de chaque instant à savourer en tant que spectateur que cette brillante et grande interprétation. On peut également saluer la grande précision du scénario et des dialogues, aussi rares soient-ils. Une écriture au scalpel qui joue beaucoup dans le réalisme (voir ke naturalisme) de « Ceux qui travaillent ». La réalisation pourra paraître clinique et froide mais elle correspond parfaitement à l’univers impitoyable du monde des grandes entreprises et de la recherche d’emploi pour les cadres. Quant aux seconds rôles, s’ils prennent du temps à se personnifier dans le film, les personnages de la femme de Franck et de sa plus jeune fille arrivent au bon moment pour apporter un contrepoint aux actions du protagoniste principal. On regrettera juste une fin qui s’étire et s’avère un peu opaque moralement comme dans son déroulement au point d’en gâcher un tantinet l’appréciation finale.



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    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    710 abonnés 3 089 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 septembre 2019
    Ceux qui travaillent est une douche froide qui, chaque jour, relance cette routine dans laquelle l’urgence est absorbée. Une douche froide qui assimile, dans un ensemble de rituels bien définis, ce que la vie peut contenir de fragile et d’aléatoire. Prendre sa douche donc, puis s’habiller, déjeuner et réveiller les enfants avec la douce odeur d’un café livré à domicile, à l’instar des containers qui, par millions, glissent sur les mers et les océans. À l’instar des croquettes de poisson dans les bacs réfrigérés des grandes surfaces. On ne se demande jamais comment ils sont arrivés là, ou du moins on le suppose, on y pense plus. C’est presque magique. Et le propre de la magie réside justement dans l’absence de sens critique, de questionnement de la réalité perçue. Alors le système en tant que construction sociale à dimension collective se voit redoublé par un autre système, un système de nature individuelle, une bulle existentielle faite de repères, de paroles et de postures que Frank a appris sur le tas, dans une trajectoire d’élévation. Du moment que les deux systèmes coïncident, tout va bien. De l’harmonie ainsi obtenue – entre un travail aux retombées collectives et une action individuelle sur le monde – découle même un bonheur qui ne peut, dans le cas du protagoniste principal, s’exprimer que par le souci de pourvoir aux besoins de sa famille. Ce faisant, le réalisateur raccorde la valeur du travail à celle des laborantes du Moyen Âge : travailler exige la réalisation de tâches pénibles et épuisantes pour un corps et un esprit mobilisés sans relâche. Puis un jour, la bulle éclate. Percée de l’intérieur. Nul hasard si le film s’ouvre sur un réveille-matin qui lance dans la chambre ses sonorités stridentes : il narre, en fin de compte, l’éveil d’un homme à sa propre conscience, homme qui, jusqu’alors, sommeillait dans l’épuisement. Car Frank avait l’illusion du mouvement : les nombreuses scènes de caméra embarquée nous le donnent à voir au volant de sa voiture, symbole traditionnel de l’émancipation et qui, ici, se charge d’une signification contraire et incarne son enfermement dans des trajets de l’ordre de l’automatisme. Une voiture haut de gamme qui bénéficie, en outre, d’une boîte de vitesses automatique ! Ceux qui travaillent est le récit d’une aliénation qui a, en chemin, rencontré l’auto-aliénation : étranger aux siens et pourtant ingurgité au point de disparaître dans sa maison, Frank évoque le personnage façonné par Albert Camus dans L’Étranger : un corps qui se déplace régi par ce fonds inconscient d’humanité qui le raccorde in extremis au genre humain. Pour l’incarner, un Oliver Gourmet magistral qui réalise ici l’une de ses performances les plus fortes et déstabilisantes. Avec son premier long-métrage, Antoine Russbach détricote le geste humain pour en exhiber sa mécanique quasi robotique, livre un scénario à la fois asphyxiant et rempli de trous dans lesquels le spectateur engouffre son émotion et ses angoisses. Il a surtout l’audace de proposer une œuvre aboutie qui n’a de cesse de se remettre en cause, de refuser le didactique pour lui préférer l’incertain. En ce sens, il suffit de considérer la clausule dont la radicalité n'a d'égal que la pertinence dramatique. Une œuvre que l’inachèvement intrinsèque rend paradoxalement achevée. Un très grand premier film.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 août 2019
    Combien de temps on va continuer à travailler comme on travaille en oubliant nos valeurs? Ce film saisissant, presque glaçant porte un regard criant sur le monde du travail et critique le système consumériste, cet énorme machine qui broie les hommes sur son passage au nom du profit, de l'appât du gain. L'acteur central du film joue à la perfection cet homme pour qui le travail est tout, pour sa famille il n'existe que pour celui qu'il est au boulot et pour l'argent qu'il amasse mis à part sa petite dernière avec qui il entretient une certaine complicité. Puis vient la décision fatale prise sous le coup de la pression, de l urgence et le licenciement, les mensonges... Cet homme révèle une facette de lui déconcertante, avait il un autre choix, je me pose encore la question ? Antoine russbach dont c'est le premier film explique que, pour lui, le vrai humanisme c'est d'aimer l'homme pour sa part d'ombre et de lumière, la on y est et on est oppressé par cette lourde atmosphère qui se dégage du film. En paralléle, c'est
    la violence derrière les biens qu'on achète et qui n'est pas visible qui est dénoncé.
    Question qu'on devrait se poser à la fin est ce que cet acte, cette vie sacrifiée a eu la moindre importance? Alors oui ce n'est pas drôle mais c'est un film à voir, un réalisateur à encourager, des films qui posent question on en a besoin. Sortie le 25 septembre spoiler:
    Narnet
    Narnet

    29 abonnés 166 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 août 2019
    Vu en avant première le 23 août. Rythme assez lent. Réalisateur super intéressant, mais son film l'est moins. Comme il l'a dit lui-même, ce n'est pas "mainstream". Je lui souhaite néanmoins de pouvoir réaliser sa trilogie.
    traversay1
    traversay1

    3 677 abonnés 4 890 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 septembre 2019
    Les principales compagnies de fret maritime sont basées à Genève. Très loin des mers et océans où les cargos évoluent, contribuant à la bonne marche de nos sociétés de consommation mondialisées. Le héros de Ceux qui travaillent, premier long-métrage du genevois Antoine Russbach, n'est qu'un rouage de cette mécanique bien huilée, dans son bureau climatisé, mais il a son importance et une erreur de sa part représente un coût substantiel pour l'entreprise qui l'emploie. Et justement, il la commet et se retrouve sans travail. Le film pourrait être alors une variation de la célèbre affaire Jean-Claude Romand mais l'ambition du réalisateur est toute autre et ne se limite pas à un cas individuel même s'il est au centre d'un l'écosystème que Ceux qui travaillent entreprend d'illustrer d'une manière aussi réaliste qu'intelligente, sans dramatisation (absence de musique) et avec beaucoup de silences que le spectateur a l'obligation de charger de sens. C'est notre propre rapport à la consommation et à la "réussite" professionnelle et familiale que le cinéaste interroge de manière insidieuse, presque sournoise, tant l'ambigüité règne en maître à commencer justement par ce personnage principal dont il est impossible de deviner les pensées les plus profondes. Tout juste comprend-on qu'il est le produit d'un système (nous le sommes tous) et qu'il n'est bon ni méchant, bien au contraire. Olivier Gourmet, admirable, a su lui donner ce caractère équivoque qui nous le montre autant coupable que victime de l'aliénation qu'il a lui-même contribué à édifier.
    alain H.
    alain H.

    4 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 août 2019
    Ce film est un pur bijou. Il est parfait de bout en bout. L'acteur Oliver Gourmet est tellement imprégné du rôle, qu'il nous transporte dans ce monde professionnel ou la recherche du gain à tout prix a remplacé le respect et l'amour de l'autre.
    Son personnage révèle les robots du productivisme que notre société a créés mais qui sont avant tout des humains qui peuvent se révéler sur le tard.
    À voir à tout prix.
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