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Hervé L
80 abonnés
639 critiques
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3,0
Publiée le 4 octobre 2019
Un film émouvant qui montre toutes les compromissions que nous acceptons tous y compris les donneurs de leçons moralistes pour maintenir notre niveau de vie
Un film sombre, qui repose entièrement sur les épaules d'Olivier Gourmet qui incarne un personnage qui lui va assez bien. Dévoué à sa carrière professionnelle, il se fait licencier suite à un incident... à moins qu'il n'y ait une autre raison à son départ. Il se retrouve sans travail, dépouillé de sa principale préoccupation, sa raison d'être, et décide de ne rien dire à sa famille. Un parcours émouvant mais le personnage est tellement froid et austère que j'ai eu du mal à m'identifier et à entrer pleinement dans l'histoire. Je m'attendais à mieux
Encore un très grand Olivier Gourmet dans ce film très touchant sur le monde des affaires.. sur cette société de grand capital qui laisse trop souvent l'humain sur le bord de la route.
excellent film sur le monde de l'entreprise. Les multinationales se partagent les océans à travers le fret. Olivier Gourmet magistral dans son rôle d'affreteur des marchandises au détriment des hommes. jusqu'au jour où lui même est licencié.
En gros, un film sur un cadre qui ne vit que pour son travail d'opérateur de navires containers et en paye le prix.. avant d'y revenir. Olivier Gourmet en fait des tonnes dans le rôle du mutique limite autiste. Beaucoup de silences et de longueurs donc, mais un bon coup de projecteur sur le milieu du Shipping international.
Contrairement à ce que suggère son titre, ‘Ceux qui travaillent’ parle surtout de ceux qui ne travaillent plus, et relate la descente aux enfers d’un travailleur, mais contrairement aux rôles récurrents tenus par Vincent Lindon dans les films de Stéphane Brizé, le cadre supérieur incarné par Olivier Gourmet n’inspire pas spécialement de sympathie : ce salarié workaholic chez un armateur suisse est brutalement licencié pour avoir pris une décision dans l’intérêt de l’entreprise mais au mépris de toute humanité. Pour cet homme renfermé et taciturne pour qui le travail et la réussite matérielle comptaient plus que tout, la chute peut commencer. Le réalisateur expose brillamment les étapes successives de cette débâcle professionnelle, la découverte que rebondir sera plus compliqué que prévu, l’impossibilité d’avouer la vérité, les causes comme les conséquences, à sa famille, le spectacle impuissant de cette dernière qui continue à vivre sur un grand pied dans l’inconscience de ce qui se trame. Pourtant, ce n’est pas la rédemption que cherche ce self-made man, qui se sent avant tout trahi et rejeté par un système pour lequel il a sacrifié sa vie de famille et sa morale, ce qui donne un côté inhabituellement glaçant à ce combat pour reconquérir un statut. Lorsque Antoine Russbach humanise tardivement son personnage, et donne un visage aux minuscules rouages de ce capitalisme prédateur qui n’étaient jusque là qu’un visage ou une voix, il se montre malheureusement un peu moins pertinent.
Scénario rugueux et rythme lent pour un monde du travail sans pitié. Franck va en faire l'expérience mais il subira une double peine avec la réaction de sa famille. Impossible de rester indifférent.
4 768 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 18 septembre 2020
Ceux qui travaillent est centré sur une performance d'acteur magistrale du protagoniste, Franck (Olivier Gourmet). Frank est un homme dur et très introverti. Olivier Gourmet, sans utiliser beaucoup de mots tout au long du film est capable de livrer très efficacement la personnalité, le sentiment et les émotions du personnage. L'histoire est assez convaincante et crée une tension narrative qui engage le spectateur jusqu'au dernier tiers. A ce moment-là l'histoire part pour une tournure d'événements qui manquent de plausibilité et qui aboutissent à une fin plutôt anti-climatique. Un film avec un super jeu d'acteur mais si douloureux et atrocement douloureux a regarder...
Scénario ajusté à la réalité de celles et ceux qui se sont construits par leur job ; entendre pas d'études supérieures remplacées par un apprentissage pas à pas de la vie de l'entreprise et une progression hiérarchique due uniquement à leur savoir-faire de terrain vs diplômés destinés au management... Tout le film se tient et partant la fin est logique... et en dit long sur la prise en étau de tout un chacun exclu (viré ou... licencié) du marché du travail en raison de l'âge et/ou d'une rémunération "hors norme" acquise sur le très long terme. Car quelles options en suite de l'exclusion du marché du travail et la difficulté de retrouver un job (les plus de 50 ans !). Suicide (je laisse tout en plan) ou compromission (accepter un bas salaire avec effondrement du niveau de vie de sa famille et/ou un job rémunérateur mais limite au regard de l'éthique ) Tout ne tient qu'à un fil. Et celui de l'amour qu'on porte à ses proches et sa réciprocité décident du chemin.
Film superbe dans sa simplicité, ses non-dit, sa sobriété. Un film qui touche à l'essence du monde moderne, à notre humanité, sans jamais en avoir la prétention. Le spectateur qui veut bien se donner la peine de voir ce que le réalisateur nous montre ne pourra que sortir personnellement ébranlé par ce qu'il a vu, le rideau levé sur la réalité de la société de consommation, la famille, la morale, le cynisme consistant pour la pluspart d'entre nous à vivre sa vie sans se poser de questions.
Ceux qui travaillent à n'importe quel prix pour une marge intéressante. Ceux-là même souffrent de ce type de comportement chez autruit. Capitalisme : éthique du chiffre. Tant de choses traîter dans ce chef-d'œuvre naturaliste avec une efficacité époustouflante. D'une portée philosophique à poursuivre par le spectateur, les traits sociaux sont eux dessinés avec une rare justesse.
Excellent. Tout a été déjà très bien dit dans de nombreuses critiques, et je ne voudrais pas être redondant. En deux mots, ce film résume à la perfection notre vie individualiste du 21e siècle...
Nul autre qu'Olivier Gourmet ne pouvait endosser le rôle avec autant de justesse. Dialogue ciselé, peu de dialogue tellement les personnages occupent l"espace devant la caméra", excellent miroir à la schizophrenie de notre société.