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AlphaWolf
80 abonnés
842 critiques
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3,5
Publiée le 20 novembre 2019
Olivier Gourmet est, comme souvent, excellent, dans ce drame à tendance sociale qui évite intelligemment tout manichéisme en servant un propos nuancé de toute part. Si le film démarre de manière très prometteuse, il est plus que dommage que le scénario patine sévèrement au bout d'une petite heure à peine. L'intrigue se fait beaucoup moins incisive et peine à trouver un second souffle nécessaire, malgré un léger regain final. Assurément un réalisateur à suivre.
Excellent Gourmet, une nouvelle fois jouant tout en finesse et en intelligence dans un film qui ne cache pas l'âpreté du monde du travail. U ne réalisation soignée, parfois un peu molle mais le sujet est grave, des seconds rôles parfaits dans un film porté par l'interprétation d'Olivier Gourmet. Bravo beaucoup d'émotion
Sombre et pesant, un film sur une personne dure et fruste dont la vie ne repose que sur son travail, qu'il perd et qui se retrouve perdu. Les scènes familiales paraissent quand même un peu bizarres et décalées par rapport au personnage principal et aux relations supposées avec ses enfants
De Antoine Russbach (2019). Avec Olivier Gourmet, Adèle Bochatay, Louka Minnella. Un film sociétal autant que social. Déroutant parfois tant il dépeint avec une accuité glaçante, la réalité d'un système dont à bien des égards , nous sommes tous responsables. La force du film réside en un amoncellement de faits, d'éléments plus que de preuves pour étayer le raisonnement que le système capitaliste génère monstruosités et petits comme grands arrangement. La leçon donnée à l'enfant sur un port de container est magistrale. Tout comme l'est (comme toujours) Olivier Gourmet à la fois froid, glacial et méthodique. Unrélexion sur le chemeinement d'un homme qui pour vivre et surtout faire vivre sa famille a tout accepté jusqu'à l'irréparable. C'est puissant voire même d'un cynisme assumé. Jusqu'au fils préférer sauvegarder son niveau d'existance que la présence d'un père trop accaparé à faire vivre sa famille. Déprimant à plus d'un titre dans ce qui peut se passer dans le monde du travail. Pas de compassion possible !
Bien qu'un peu lent, ce film retrace bien les potentiels souffrances au travail et celles dû à la perte de celui-ci, même lorsqu'on est à l'abri du besoin.
Le sujet est rude mais instructif et intéressant si l'on ne connaît pas le milieu de la marine marchande.Pas un seul mot de trop,toutes les répliques sont percutantes et les images terriblement parlantes,le "travailleur" et ces cinq enfants insouciants. Les acteurs sont parfaits.Je remonte ma note!
Écrire un commentaireUn regard intéressant sur le monde impitoyable du travail, de la mondialisation, du capitalisme au travers du parcours d'un cadre sup', ce qui change des satires sociales habituelles d'ouvriers ou d'employés lambda. Des longueurs malheureusement nuisent à l'histoire et la rendent parfois ennuyeuse. Remarquable jeu d'Olivier Gourmet, très crédible.
Très bon film parce qu'il dénonce cette société ignoble avec ces gens capables de tout pour l'argent, très bonne interprétation, mais que l'argent fait du mal ....
Un excellent film, la cruauté de l'être humain dans toute sa splendeur, un homme dévoué corps et âme a son travail et à sa famille et en change il a quoi...? Matière à réfléchir
Oui, Olivier Gourmet est très bon, mais dans l'ensemble, la trame scénaristique aurait mérité à être plus serrée , parfois on frôle l'ennui. De très bonnes répliques toutefois sur l'hypocrisie capitaliste.
Olivier Gourmet - parfait d'intensité et d'enfermement sur soi - est la clef de voûte d'un film implacable sur le monde du travail et sur la société de consommation. Sous tension extrême de bout en bout, l'acteur porte à bout de bras un film un peu long mais clinique sur les dérives de la société de consommation. Sans moraliser ni commenter, le réalisateur genevois dissèque froidement le syndrome dans ses dimensions personnelle, familiale ("famille je vous hais"), sociale, entrepreneuriale, environnementale... Le propos s'affadit un peu en 2ème partie pour se reprendre vers la fin. Un film glaçant.
« Ceux qui travaillent » est apparemment le premier long métrage de Antoine Russbach. Frank (Olivier Gourmet) est une personne introvertie voire psycho-rigide mais qui a réussi de lui-même à accéder à un haut poste puisque qu’il contrôle le fret d’une grande compagnie maritime internationale. Un soir, un appel téléphonique du commandant d’un navire venant du Nigéria lui annonce qu’il y a « un grain de sable noir » et sans en référer à son supérieur, il demande au commandant de « liquider le problème » afin de ne pas retourner au Nigéria et de ne pas perdre une importante livraison de produits frais. Les navires étant géolocalisés et suivis en temps réel, l’affaire se sait et Frank est mis à la porte de cette entreprise même si après on apprendra que ce n’est pas le réel motif de son licenciement. Frank jouera la comédie devant sa famille, faisant semblant d’aller au travail … mais cherchant un nouvel employeur mais dans un petit milieu où tout se sait ! Il sera finalement approché par un armateur qui lui proposera une place où il aura probablement « des sacs de sable » à gérer et bien conscient de ce qu’on lui propose puisqu’il a même pensé à se suicider à la suite de son « erreur humaine », il acceptera ce poste pour sa famille et notamment sa dernière fille non encore imprégnée par le consumérisme. Un film assez froid et dur à regarder mais fort bien fait, montrant les contraintes obscures qu’imposent le capitalisme et la mondialisation, pour des postes à haute responsabilité alors qu’on souhaite protéger sa famille.
Voilà un premier film qui percute un max, l'air de rien. Il faut d'abord saluer la prestation d'O.Gourmet, aussi sobre qu'impérial .Mais au delà de cette performance, il y a le fond du propos, et c'est du lourd ! Du lourd comme un malaise à forte odeur de mauvaise conscience, qui nous mord à mesure qu'on regarde Franck, cet homme parti de rien qui a..."réussi", qu'on le regarde se débattre avec sa conscience après la décision qu'il a prise dans l'urgence et les ennuis qu'elle lui vaut. Car la poussière qu'il a tant de mal à glisser sous le tapis, ce silence dont il peine tant à sortir, les conséquences ou les présupposés inavouables de sa prospérité sont bien les nôtres, nous les complices de la loi du marché, nous les consommateurs aveugles, sourds et muets. En amont de notre consommation quelles horreurs ? Quand son fils, qui a appris son licenciement, accepte de parler un peu à Franck, c'est pour lui dire : "Tu as intérêt à assurer pour l'argent, parce qu'on n'est pas prêts à sacrifier notre niveau de vie !"... Glaçant ... Comme Franck nous sommes des gens de bien(s) jusqu'aux moments ou il faut sacrifier un peu de notre bien-être, et à bon entendeur salut. Pas à dire, c'est du lourd...
Sans surprise, j’ai beaucoup aimé ce drame. Il faut dire que c’est une réalisation de qualité et surtout réaliste. Et qui de mieux pour interpréter le rôle principal qu'Olivier Gourmet. Un acteur exceptionnel qui nous avait déjà régalé cette année dans UNE INTIME CONVICTION et EDMOND. Comme on dit, jamais deux sans trois. Il donne du caractère à ce personnage, ce qui est indispensable pour nous plonger dedans. Qui dit film sociétal, dit forcément un message politique. Ce dernier n’est pas polarisé mais va plus être un constat d'une réalité certaine. Ensuite, à chacun d’en tirer la conclusion qu’il veut. J’ai aimé justement qu’on ne tombe pas dans l’excès et ni dans quelques choses d’accusatoire. Ce n’est pas pour autant qu’il n’y aura pas une dénonciation du système actuel. Quand c’est bien fait, et c’est le cas ici, je trouve toujours cela vibrant de montrer l’homme derrière le salarié. Cela met en lumière beaucoup de dysfonctionnement dans la société capitaliste actuelle. Il montre aussi qu’il n’y a pas que les petits ouvriers qui sont victimes de cette machine à pognon, chaque salarié, quelques soient son statut peut un jour se retrouver du mauvais côté. Nous ne sommes au final que des chiffres pour l’entreprise.