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FaRem
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2,5
Publiée le 22 novembre 2019
Pour son premier long-métrage, Antoine Russbach montre la férocité du monde du travail. Il ne rentre pas dans les détails en proposant une immersion dans ce milieu impitoyable, il montre plutôt les conséquences. Frank a tout donné pour sa société, il a même sacrifié sa famille avec qui il ne passe pas beaucoup de temps et pourtant il va être mis à la porte après une erreur. L'erreur en question est grave, mais on comprend quand même que tout ceci les arrange, donc on ne garde pas forcément cette décision en tête qui pourrait ternir l'image du personnage et le faire passer pour le méchant et non la victime. Ce qui est intéressant, ce n'est pas de montrer qu'un milieu ou un autre est impitoyable, mais les conséquences que cela a sur l'homme et surtout sa famille. «Un jour, ils découvriront qui est vraiment leur père et ils auront honte.» Frank prononce cette phrase à un moment et elle est terrible. La relation entre Frank et ses proches est ce qu'il y a de plus intéressant. Pour moi, Frank est vraiment la victime. Il s'est fait tout seul en ne partant de rien, il réussit et s'épanouit à son travail sans se rendre compte qu'ils bossent finalement plus pour les autres que pour lui-même. Ses proches sont vraiment des ingrats. Ils ne font rien de la journée pour rester polis et ils trouvent le moyen de lui faire des reproches. Bref, je m'égare un peu... Pour revenir au film, je l'ai trouvé intéressant, mais il m'a manqué quelque chose. Le réalisateur est un peu frileux et ne pas à bout des choses concernant l'histoire de fond ou la relation entre les personnages. Au final, c'est un film correct qui vaut surtout pour Olivier Gourmet qui est très bon.
Olivier Gourmet, glacial, implacable, apporte le ton juste à ce film dénonçant subtilement les élans d'un libéralisme effronté. Malgré un second tiers manquant de rythme.
La dramaturgie et l’intensité sont bien présentes même si nuancées par un sentiment de déjà vu et un rythme qui nécessite d’être en forme pour ne pas se laisser décrocher. Olivier Gourmet excelle dans ce réalisme cynique ou l’espoir est entretenu par toute petite touche.
Servi par un Olivier Gourmet toujours impeccable, qui campe bien son rôle, le film d'Antoine Russbach atteint son but avec brio : montrer que les humains ne pèsent pas lourd dans ce monde des affaires... Finalement, ceux qui se font broyer par cette machine, sont aussi ceux qui en forment les rouages. Malgré des longueurs au milieu du film, le malaise est palpable et soulève la question de nos limites : jusqu'où sommes-nous prêts à aller pour notre travail et pour notre confort de vie ?
C'est un film sans concession sur une société, une famille et au fond un homme. Même si ce dernier souffre, et qu'on a de l'empathie pour lui, il demeure qu'il fait des choix, celui au fond du modèle libéral. Olivier Gourmet est une fois de plus remarquable.
Quel formidable film d'Antoine Russbach avec un Olivier Gourmet exceptionnel! Il y incarne un cadre dans le fret maritime et va se retrouver au chômage après une erreur lourde de conséquences. Ce film est avant tout le portrait d'un homme à terre, ne vivant que pour son travail, et voyant tout son univers s'effondrer. Olivier Gourmet est parfait en père de famille austère avec des racines et des valeurs agricoles. Bien ancré dans l'air du temps avec cette dénonciation du capitalisme, ce drame social parvient à captiver jusqu'au bout devant cette détresse immense. Excellent.
Encore un film caricatural sur la vie dans les entreprises, à se demander si les cinéastes y mettent jamais les pieds ! Le contexte de la prise de décision fatale paraît totalement invraisemblable et encore plus ridicule la deuxième entreprise qui veut se lancer, rien de moins, dans le viol organisé des sanctions internationales affectant la Syrie. Il est dommage que ces invraisemblances de scénario nuisent aux autres qualités de l'œuvre.
Ce film est l'antidote indispensable à la gretathunberisation du monde. Il y a l'être ignoble - magnifiquement interprété par Olivier Gourmet - et, tout autour de lui, les gentils, les vertueux, ceux qui ne "travaillent pas" mais qui jugent le monde et les hommes, confortablement assis sur leur canapé le smartphone à la main. Mais à mesure que le film avance, Antoine Russbach glisse doucement de la fiction à la réalité pour nous amener face au miroir (l'affiche du film) : ces salauds ne sont que les victimes expiatoires de nos compromissions. Nous sommes tous des assassins. Intelligent et indispensable.
Intéressant mais sans intérêt. Est-ce une critique du consumérisme ? Nous ne voulons pas savoir comment est fabriqué et transporté tant que l’on peut consommer ? Ou bien je suis passé à côté du message.
J'avoue que je suis un peu fatigué par les critiques soi-disant professionnelles. Je me faisais une joie de voir ce film qui avait été encensé par "LA" critique. Très grosse déception. Ce film qui se veut être une peinture sociale n'est qu'un gribouillis informe et surtout totalement désincarné. Aucun des personnages n'est attachant, pas plus que l'histoire qui, froidement, ne plaque aucune morale. C'est sordide juste pour être sordide; Mais le plus agaçant réside dans les nombreuses incohérences du film. Comme celle du gamin militaire qui rentre à la maison avec son fusil mitrailleur et une grenade ! C'est tout aussi ridicule que cette famille peu probable dont tous les membres ignorent les autres. Même Gourmet en devient énervant tant son personnage présente peu d'intérêt. J'avoue être habitué à être déçu par les critiques, mais là où je m'étonne, c'est que ce film ait été sélectionné au festival de Locarno et ait remporté le Prix du public à Angers. Visiblement la régression intellectuelle ambiante touche aussi le cinéma et c'est profondément désespérant.
Vraiment beaucoup de longueurs sur un sujet rebattu depuis des décennies. Ce film n'apporte donc rien, les paysages suisses auraient pu agrémenter ce trainage en longueur, mais on ne les voit pas. Peut-être a-t-il un intérêt pédagogique pour faire comprendre aux enfants ce qui les attend dans les entreprises et ne pas avoir d'illusion sur leur future carrière professionnelle.
Aucun plan n’est à jeter. Il se passe toujours quelque chose à l’écran. La construction du scénario est remarquable, en pyramide. Olivier Gourmet est sublime de justesse. Un film fort et humain qui ne distraie pas mais qui dit la vérité sans concession.
Dieu que c'est long ... Oui un paysan devenu autodidacte, qui assume un poste d'employé et qui prend des décisions, qui ne sont pas de sa responsabilité pour sauver une boite qui fonctionne mal ! C'est beau le dévouement ! Une famille de 5 gosses puants à faire vivre dans le luxe Dès le préambule du film il y a trois possibilités : Le bateau conteneur fait demi tour et débarque son passager clandestin Le bateau poursuit sa route avec son passager clandestin jusqu'à son but Le bateau fait demi tour, pas jusqu'au lieu de départ à mi parcours, le paysan donne l'ordre de retourner vers son but et jette le clandestin "malade" à l'eau Mauvaise pioche c'est la troisième solution qui est prise par cet employé Bancal ce film et puis c'est long long chiant ... La fin du film bah c'est comme le reste à toi de faire ta chute
Voilà un film dans l'air du temps, crise social, capitalisme, mondialisation. Assez vite on pense aux frères Dardenne (et un peu au Couperet de Costa-Gavras). Olivier Gourmet, l'un de leurs acteurs fétiches, tient le rôle principal ici. Comme toujours, il est impeccable. Le genre de partition qui lui sied à merveille. Il n'est jamais aussi bon que quand il a peu de chose à dire, quand tout se passe sur son visage et dans ses yeux. Si le récit, qui ne juge jamais, n'a rien de nouveau ni d'original, assez lent et peu bavard, il est cependant prenant. On se demande comment tout cela va se terminer. La mise en scène d'Antoine Russbach est précise, soignée et très maitrisée. Le personnage est minutieusement dessiné, on ressent son mal-être et on s'attache à lui très facilement. Voilà donc un drame social et familial, froid, dur mais sensible, décrivant avec un cruel réalisme le monde du travail aujourd'hui. Une jolie surprise pour un premier film réussi. Et un metteur en scène à suivre car Ceux qui travaillent semble être le premier volet d'une trilogie...
Un film douloureux sur une erreur qui coûte une vie humaine au profit du rendement. Tout le thème du film est l'acceptation ou non de cette faute. Ceux qui travaillent commettent des erreurs de jugement parfois fatales. Le plan final donne la réponse. C'est un peu glaçant car la vie reprend son cours. Et le père est pardonné au nom de la famille. Un film dur et exigeant