Voilà une jolie parenthèse dans la vie de deux adolescentes dont l'une couche et l'autre pas. Elles sont cousines, se voient peu, partagent peu, si ce n'est la condition modeste de leur famille, mais s'aiment bien. La plus jeune pénétre, dans le monde étrange et fascinant de l'autre ( du sexe et du luxe ) où, coucher permet d'acheter des sacs et des montres hors de prix, de se prélasser, sans objectif, sur un beau bateau . Tout paraît simple.et désirable.a cette gamine de 16 ans qui peine à se penser un avenir. Des hommes riches, séduisants et sympathiques sont prêts à leur offrir tout celà, sous l'oeil méprisant du domestique de bord!. La beautė du paysage cannois , magnifiquement filmé , est accentuée par l'excellent choix des musiques. Tout pourrait être, presque parfait, dans l'histoire, sans le retour a la vrai vie, et, dans le film, sans l'interprétation , très bardotieuse et la plastique, très, très plastifiée de Zahia . A certains moments, celle dernière semble porter un masque de cuir, qui l'obligerait , pour parler, à détacher, en les accentuant, chaque syllabe ( parce que ça fait trop maaalll!!!!) Il lui arrive, cependant, comme touchée par la grâce, de glisser quelques mimiques qui surprennent par leur naturel! Et puis, il y a le piège évité de la bimbo inculte et idiote. Eh oui, elle parle bien d'une Duras dont elle a lu les livres et, ne fait pas juste semblant! Tout ça, malgrė un scėnario assez léger, nous l'a faite , aussi, jolie et plaisante notre parenthèse, Dommage que l'après-film soit l'hymne à la prostitution chanté par Zahia à longueur d'interview , parce que la femme est libre d'être ce qu'elle veut et tout et tout.. Dommage, aussi, que l'on ait envie de vouloir en faire la nouvelle Bardot dont elle est très, très éloignée.