Connue pour avoir défrayé la chronique en 2010 du fait de ses relations tarifées avec des footballeurs alors qu’elle était mineure, voici donc Zahia Dehar promue au rang d’actrice. L’idée n’a rien de saugrenu, d’autant plus que, pour sa première apparition dans un film, c’est un rôle qui semble fait à sa mesure, concocté spécialement pour elle, qui lui échoit. Reste néanmoins à faire ses preuves en tant qu’actrice, ce qui n’est pas gagné d’avance, je vais y revenir.
Dans ce film donc, Zahia Dehar joue Sofia, jeune femme affriolante, libre, profitant de tout et dépensant sans compter. On devine aisément ce qui lui permet de mener ce train-là, mais sa cousine Naïma (Mina Farid) est encore assez naïve pour, au moins dans un premier temps, se contenter d’être subjuguée non seulement par le charme insolent de son aînée mais aussi par ce que sa fréquentation lui fait entrevoir. Tout un monde de luxe, de facilité, de plaisirs, s’ouvre à une jeune fille de 16 ans qui ne connaissait, jusqu’alors, rien de tout ça, le point d’orgue de l’histoire se déroulant à bord d’un yacht opulent où Sofia et Naïma ont été conviées par deux hommes fortunés.
Ce scénario aurait pu donner lieu sinon à un film captivant, en tout cas à une œuvre intéressante. Malheureusement, c’est raté, tant tout y est uniformément médiocre : des dialogues qui brillent par leur platitude (y compris lorsque les protagonistes se hasardent à discuter de Marguerite Duras, dialogue ayant probablement l’ambition d’élever le niveau du film, mais sombrant dans la banalité) ; une mise en scène sans imagination ; et deux actrices qui sont sûrement pourvues de talents, mais qui n’en ont assurément aucun pour jouer la comédie. Que dire de plus, sinon qu’on peut tout résumer en un seul mot : le film est barbant !