Le film s’ouvre sur une petite crique ensoleillée sur le Côte d’Azur. La mer, une nageuse, le chant des grillons. C’est Sofia (Zahia Dehar), qui vient passer quelques jours de vacances avec sa cousine Naïma (Mina Farid). La première apporte avec elle l’insouciance, la légèreté, la liberté de jouer de son corps voluptueux qu’elle n’hésite pas à utiliser pour aguicher. Surtout, elle sait que “là” est son pouvoir sur la gent masculine, et un moyen pour satisfaire ses envies, ses désirs. La seconde, qui se cherche et s’interroge sur son devenir, est tout à la fois intriguée, fascinée et envieuse de sa cousine Sofia. Curieuse aussi, Naïma se laisse un peu entrainer par Sofia, mais juste pour voir d’abord. La rencontre des jeunes filles se fait avec le riche propriétaire d’un yacht et de son homme à tout faire, principalement. Elles passeront quelques moments à bord de ce bateau, mais pas que. Quand Sofia se lâche, Naïma est, elle, tiraillée, entre la facilité et l’oisiveté d’un côté, jusqu’à d'ailleurs sa propre tentative de séduire, et son petit ami, ancré, lui, dans la réalité. Ça ne tenait que sur un fil pour elle, où peut être sa vie aurait pu basculer. Au-delà des apparences, qui profite de qui ? qui n’hésitera pas à leur faire une embrouille, et pour mieux s’en débarrasser. En tout cas, s’il y a vraiment une morale ici, elle n’est pas là où, a priori, elle a l’air d’être. Plus profond qu’il n’y parait, ce film bouscule les idées reçues.