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weihnachtsmann
1 185 abonnés
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3,0
Publiée le 10 mars 2019
L’idée est bonne et l’amnésique est dans de beaux draps quand il découvre son passé L’action, un peu mollassonne, est assez diversifiée et les morts qui surviennent autour de lui dégagent un suspense croissant.
Parcours atypique que celui de Robert Florey né en 1900 à Paris dans le IXème arrondissement et qui orphelin très jeune s'embarque pour le compte du journal Cinémagazine à Hollywood où il deviendra grâce à son entregent, l'intime du couple Fairbanks/Pickford et de Rudolph Valentino. Cette proximité avec les stars du muet dont Charlie Chaplin (qu'il secondera sur "Monsieur Verdoux") lui fera écrire de nombreux livres illustrés ("Hollywood d'hier et d'aujourd'hui" en 1948) qui demeurent aujourd'hui des témoignages de première main sur les pionniers d'Hollywood. Son cheminement l'amènera à la réalisation où son travail sera assez peu remarqué hormis le très reconnu "Double assassinat dans la rue Morgue" (1932) et "Noix de coco" le premier film des Marx Brothers qui n'est pas leur meilleur. Une carrière hétéroclite qui ne laisse pas ressortir une personnalité affirmée comme le soulignent Bertrand Tavernier et Bernard Coursodon dans leur ouvrage de référence "50 ans de cinéma américain". "Le passé se venge" produit par l'indépendant Benedict Bogeaus en 1949 au crépuscule de la carrière de réalisateur de Robert Florey participe de cette tournure d'esprit. Il s'agit d'une série B qui tente de surfer sur le genre noir avec pour tête d'affiche John Payne dont le physique indéterminé constitue un croisement surprenant entre ceux de Robert Mitchum (alors la star montante de la RKO), James Stewart, Ray Milland ou Robert Taylor. Le scénario tiré d'une pièce de Robert Monroe joue sur l'amnésie d'un ancien gangster qui au retour de la guerre se trouve confronté à son passé. Très rapidement les promesses du départ sont bafouées, le héros semblant avoir la mémoire qui lui revient comme par enchantement décrédibilisant d'un coup le postulat initial dont on pouvait penser qu'il serait mieux utilisé. On emprunte dès lors la voie balisée du règlement de comptes où il apparait évident que Robert Florey n'a pas la maitrise d'un Michael Curtiz ou d'un Raoul Walsh. Idem pour John Payne qui n'a pas le quart du charisme des quatre acteurs cités plus haut sans parler bien sûr de la référence dans le domaine que représente alors Humphrey Bogart. Le happy end affadit encore un peu plus un film qui ne brille vraiment que par certains seconds rôles plutôt bien dessinés par Florey comme le très inquiétant Sonny Tufts ou le très obscur Percy Helton. A voir comme une curiosité.
Scénario assez classique de l'amnésique qui a oublié tout son passé : ici, l'amnésique était un truand, et il a du mal à se réinsérer dans un milieu honnête. Une femme l'aidera. Petit film noir assez bien réalisé néanmoins, et qui se laisse voir sans trop d'ennui, mais aussi sans grande originalité.
Etre amnésique dans un film noir c'est déjà un comble. Mais être accusé à tort d'avoir assassiné un policier tué par des gangsters qui veulenle tuer et qui le prennent pour un autre c'est impossible et pourtant.....