N'appréciant pas Lady Gaga, je m'étais bien gardé d'aller voir "A star is born", mais, étant amateur de musique country, j'ai été attiré par "Wild Rose", film relatant l'histoire de Rose-Lynn Harlan, une mère de famille célibataire qui, à la sortie d'un an de prison, rêve de conquérir Nashville et le monde de la country. Mais il n'est pas facile de percer dans le monde la musique quand on habite à Glasgow, qu'on porte un bracelet qui surveille que vous êtes bien chez vous de 19 h à 7 heures et que vous avez la garde de vos 2 enfants, Wynonna (Clin d'œil évident aux Judds !), 8 ans, et Lyle (sans doute un clin d'œil à Lyle Lovett), 5 ans. Dans ce feel-good movie, Rose-Lynn traverse des épreuves, reçoit l'aide de Susannah, chez qui elle travaille comme femme de ménage, s'attache à faire la conquête de ses enfants, s'embrouille et se réconcilie avec Marion, sa mère, etc. En fait, ce que le film nous montre de Rose-Lynn est un personnage auquel on voudrait s'attacher, mais on a vraiment du mal à y arriver tellement Rose-Lynn a un don certain pour faire capoter tout ce qu'elle touche. Si le film est loin d'être un chef d'œuvre en ce qui concerne la mise en scène, d'où les réserves qu'on peut avoir sur ce film, l'interprétation est de grande qualité avec Julie Walters (une habituée des feel-good movies britanniques, puisqu'elle avait des rôles importants dans "Calendar girls" et dans "Billy Elliot". Présente aussi dans la saga Harry Potter) dans le rôle de Marion, Sophie Okonedo dans celui de Susannah et, bien sûr, Jessie Buckley, attachante tête à claque dans le rôle de Rose-Lynn, très bonne comédienne et surprenante chanteuse. La musique tient bien sûr un rôle important dans "Wild rose", avec les très bonnes interprétations de Jessie Buckley d'un certain nombre de reprises (citons "I'm moving on" de Hank Snow, "Born to run", écrite par Paul Kennerley pour Emmylou Harris, "Angel from Montgomery" de John Prine, "Outlaw state of mind" de Chris Stapleton) et de chansons écrites pour le film.