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    Duel au soleil
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    54 critiques spectateurs

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    Charlotte28
    Charlotte28

    123 abonnés 2 002 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 juillet 2024
    Semblant au service de sa mise en scène grandiose, emphatique, épique, à l'instar du souffle de passions ambitionné, le récit oppose à travers deux frères deux conceptions de la vie, deux sens moraux, deux idées des rapports humains, de même que la mère progressiste, bienveillante, tolérante s'érige contre son époux raciste, brutal, inique. Ainsi, l'héroïne (Jennifer Jones en sur-jeu constant) oscille entre la douceur rassurante d'un homme sans charisme et la sensualité dangereuse d'un cow-boy sans honneur. Chronique familial, drame sentimental plus que western, l'intrigue critique finalement la froideur, la cruauté, la violence de ces affrontements sociaux et des tourments intérieurs dans une surenchère discutable qui tarit, à la manière de dialogues parfois didactiques, toute possibilité d'émotion (sinon dans la scène d'adieu de Lilian Gish). Cruel, âpre, cynique, ce film imparfait, inégal, ne manque cependant pas de panache!
    Michel Gillen
    Michel Gillen

    23 abonnés 154 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 mars 2024
    Magnifique film d'amour et de haine. G.Peck et J.Jones sont grandioses en incarnant des personnages prisonniers de leurs contradictions, leur conflit entre les pulsions de leur corps. et leur raison. La réalisation très lyrique, des couleurs splendides parfaitement adaptées au caractère dramatique du film. Par ailleurs les personnages secondaires correspondent parfaitement au cadre historique dans lequel se déploie l 'action.
    chrisbal
    chrisbal

    15 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 septembre 2023
    Ce western de King Vidor à la photographie magnifique (les paysages sont juste sublimes) nous relate la passion autodestructrice entre 2 êtres qui vont passer leur temps à s'attirer et à se repousser, un amour littéralement impossible.
    Bien que Jennifer Jones surjoue un peu et que Grégory Peck cabotine un maximum, le duo d'acteurs ainsi que la réalisation permettent d'élever leur histoire au summum du mélodramatique avec une scène finale prenante.
    Véritable romance sur fond de western, ce "Duel au soleil" rassemble quasiment tous les ingrédients du genre mais reste tout de même un film à part.
    White Fingers
    White Fingers

    15 abonnés 1 237 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 avril 2023
    « Duel au soleil » est un superbe psychodrame de King Vidor réalisé en 1946. Cette tragédie évoque la notion de toxicité masculine et l’emprise qu’un homme pervers peut exercer sur sa proie. Dans le rôle du « toxique », le formidable Gregory Peck, « Lewton 'Lewt' Mc Canles » ou « Lou » pour faire court. Dans le rôle de la proie, la troublante et exceptionnelle Jennifer Jones, « Pearl Chavez », la victime ; une « femme-enfant » qui va succomber au charme dévastateur de « Lou ». Dans cet univers dysfonctionnel, règne en maître un patriarche tyrannique et raciste joué par l’imposant Lionel Barrymore. Sa femme, la talentueuse Lillian Gish, bienveillante et effacée, ne pèse pas bien lourd face à ce monstre d’égoïsme. Au lieu de basculer du côté du frère compréhensif et protecteur (Joseph Cotten), Pearl cédera au pervers Gregory Peck qui lui répète en boucle « tu m’appartiens » (ritournelle classique chez le narcissique). La scène finale est grandiose, un summum de perversité sur le thème du « je t’aime moi non plus ». « Duel au soleil » est une tragédie maquillée en western qui aborde brillamment la thématique de la toxicité masculine, un thème malheureusement toujours d’actualité.

    Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.
    judy55
    judy55

    47 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 avril 2022
    Gregory Peck en mauvais garçon à la virilité prédatrice et Jennifer Jones en femme traversée de passions et de pulsions incontrôlables forment sous le soleil du Texas un couple enflammé et destructeur. La mise en scène est remarquable, le format de l’image, plutôt inhabituel pour un western en couleur, nous donne une impression d’intimité qui participe à la mise en place d’une tension sexuelle très bien maîtrisée. Les couleurs, les lignes de dialogue, les performances des acteurs, rien n’est à redire. Jusqu’à cette dernière scène qui est sans doute l’une des plus belles fins de l’histoire du cinéma à mon goût.
    Duel au soleil sait également être plus critique sur les questions de racisme que son prédécesseur, Autant en emporte le vent.
    Un classique!
    Benjamin A
    Benjamin A

    711 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mars 2022
    Plus un film de David Selznick que de King Vidor, Duel au Soleil marque par son ambition, ses excès, son souffle mélodramatique et cette impression de voir un Autant en emporte le Vent façon western.

    C'est un sentiment étrange qui domine lorsqu'on regarde Duel au Soleil, ses excès mélodramatiques, visibles notamment dans les réactions du couple principal à chaque péripétie ou presque, ne sont aucunement dérangeants, et c'est même le contraire, ils participent à la réussite du film. Ils sont l'une des raisons du souffle épique de l'œuvre, de sa poésie et de son aspect tragique qui prend vite le dessus par rapport aux autres éléments.

    Enfin, j'exagère un peu, les excès mélodramatiques ne sont pas non plus sur chaque mètre de pellicules et Duel au Soleil est avant tout marquant par le spectacle proposé, la mise en scène qui sublime ce triangle amoureux, le magnifique technicolor ou tout simplement les comédiens. Gregory Peck est surprenant dans le rôle d'un cow-boy cynique et arrogant, charmeur et surtout solitaire, alors que Jennifer Jones est endiablée (elle qui épousera bientôt Selznick) et que Joseph Cotten incarne un frère raisonné et calme.

    Ce trio fonctionne à merveille, les caractères sont opposés, Selznick ose évoquer la passion sexuelle et amoureuse, et insiste sur le côté violent et néfaste de la relation entre Jones et Peck. Ils sont entourés par d'autres personnages forts, à commencer par la mère (Lillian Gish, toujours parfaite) et le sénateur, qui apportent là aussi une vision opposée sur le comportement des deux frères. L'écriture est solide, avec un scénario simple et très bien exploité, tournant vite vers la tragédie pour un final annoncé, mais puissant.

    Les séquences s'enchaînent sans temps mort, le film sait prendre son temps pour présenter le contexte et développer les relations entre les personnages. Plusieurs scènes deviennent marquantes, à l'image du bal avec une caméra virevoltante captant tout ce qui s'y passe, où les premiers moments partagés par Peck et Jones, comme lorsqu'elle monte à cheval pour la première fois dans le ranch.

    Duel au Soleil insiste aussi sur les comportements humains, le cynisme de certains contrebalance la loyauté d'autres, avec la tentation féminine et le péché au milieu. L'évolution de l'Ouest et les querelles de propriétaires terriens apparaissent aussi en second plan, et participent à la réussite du film. Les images sont sublimes, le technicolor magnifique et les différentes visions du ciel (rouge, orageux...) sont inoubliables. Le duel fratricide tient toutes ses promesses, la tension est au rendez-vous et le final est mémorable.

    Duel au Soleil permet à David Selznick de mêler western et tragédie en sublimant un triangle amoureux où la passion dévore les âmes, le sang viendra s'y mêler, la poésie aussi, le tout dans un technicolor flamboyant et servi par de formidables comédiens.
    Starwealther
    Starwealther

    75 abonnés 1 198 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 avril 2021
    King Vidor réalise un western qui n'est pas commun dans "Duel au soleil". Pas d'histoires de vengeance ou de fusillade mais un drame familial et une histoire d'amour. Un de films préférés de Scorsese notamment pour son introduction sous le soleil couchant, "Duel au soleil" s'avère un assez bon film même si la première heure est particulièrement ennuyeuse. Par interprétée par Jennifer Jones cabotine dans son rôle de femme cédant sous le charme de trois hommes différents, elle surdoué et en fait vraiment trop. Gregory Peck dans son rôle de frère machiavélique est excellent. La fin m'a surpris et s'avère particulièrement bien trouvée. Un film correct qui a quand même pris un sacré coup de vieux.
    Estonius
    Estonius

    3 343 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 décembre 2020
    Deux préalables : Si le film est attribué à King Vidor, c'est d'abord un film de producteur comme l'était "Autant en emporte le vent", la paternité du film appartient donc David O. Selznick, et je ne vois pas bien pourquoi ce serait une tare ! Autre chose : Ils me font bien marrer ceux qui critiquent non pas le film mais son scénario en se gaussant spoiler: de l'inconsistance de son héroïne
    ! Faut peut-être leur expliquer que c'est justement le sujet du film (et que par ailleurs, mais ce n'est qu'un détail, ce genre de comportement dans la vraie vie, ça existe !) Alors oui nous avons un film hybride, pas tout à fait western, pas tout à fait mélodrame, mais transcendé par le personnage de Pearl, qui nous subjugue de sa beauté. C'est une histoire d'amour fou, de folie et le dernier plan dont certains se moquent est pourtant d'une force époustouflante (il se chuchote que cette scène aurait été tournée par Sternberg). Certains plans sont fabuleux comme ce spoiler: face à face dément entre la cavalerie et les sbires du sénateurs, ou celle avec le troupeau de vaches. A contrario on peut déplorer certaines scènes complètement gratuites (le dressage du cheval noir) ainsi que le manichéisme avec lequel sont décrit les deux frères. Le rôle de la servante, sans être raciste, n'est pas très heureux, quant à cette scène où le vieux sénateur fait son examen de conscience, non merci… Ah, j'avais oublié le pasteur absolument ridicule
    . Des défauts mais qui ne doivent pas nous priver de la vison de ce film troublant ce serait-ce que pour Jennifer Jones et ce technicolor somptueux.
    Jack G
    Jack G

    5 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 15 juillet 2020
    Ambitieux par ses moyens, Duel au soleil (1946) est né du désir du producteur David O. Selznick d'égaler le succès d'Autant en emporte le vent (1939).
    En effet, après Autant en emporte le vent, son producteur nostalgique de la grandeur passée, Selznick, consacre le reste de sa carrière à essayer d'égaler le succès du film avec d'autres projets. Duel au soleil est lorsqu'un des plus célèbres, avec son gros budget et son Technicolor aux couleurs rougeâtres et chatoyantes.
    Dès novembre 1944, soit deux ans avant la sortie du film, Selznick achète les droits du roman éponyme, rédigé par Niven Busch, à la société américaine de production RKO, en vue de consolider la carrière de Jennifer Jones. Il engage King Vidor à la réalisation, six ans après son long-métrage intitulé « Le Grand Passage », à mi-chemin entre western et aventure qui prend les guerres indiennes comme cadre historique. Selznick réécrit également lui-même le script et y apporte quelques modifications, dont la fusillade finale et la séquence d'ouverture qui présente les origines de Pearl.
    Le tournage débute en février 1945, mais en août 1946, peu avant la fin, des différends entre le producteur et le réalisateur éclatent. King Vidor s'explique ainsi : « Je cherchais à avoir une bonne interprétation sans exagération ni scènes exacerbées... Mais Selznick a voulu dramatiser les scènes, rendant le tout de plus en plus grand, selon son style habituel ». Vidor ne souhaitant pas en arriver à ce que son oeuvre bifurque de la sorte et, excédé par la mainmise de son producteur sur tous les aspects du tournage, il décide donc de quitter les plateaux. Il est remplacé par William Deterle (surtout connu pour Le Portrait de Jennie en 1948) pour terminer le film.
    Toutefois, plus tard, Selznick décide que ce soit le nom de Vidor qui soit crédité au générique, sans doute reconnaissant envers celui qui a réalisé la quasi-totalité du film. Précisons également que cinq ou six autres cinéastes ont apporté leur aide pour concrétiser ce projet ambitieux, dont Josef Von Sternberg, William Cameron Menzies et Otto Brower, mais de tous, seul King Vidor est resté dans la mémoire associée à cette production.
    Mais finalement, c'est plus la marque mégalomane et exagérée de Selznick que celle, plus modeste, de King Vidor, qui a pris le dessus. D'ailleurs, Selznick détestait ouvertement les westerns (le film reste, d'ailleurs, sa seule incursion dans le genre). Aussi, les scènes clés du genre sont écartées ou abrégées spoiler: , à l'image de ce duel au milieu d'une rue déserte expédiée d'une manière aussi rapide que surprenante.

    Ce western mélodramatique porte à l'écran quelques-unes des plus grandes vedettes de son temps, dont Jennifer Jones et Gregory Peck au-devant de la scène. Mais la qualification de « western » peut être sujette à débat. En effet, hormis la lutte entre propriétaires terriens et exploitants de chemin de fer, la beauté des paysages arides et désertiques, la présence de la cavalerie américaine, ainsi que le costume cow-boy de Gregory Peck, il n'est pas toujours facile de faire un rapprochement entre Duel au soleil et certains modèles du western, tant le romantisme et la multitude de scènes en lieux clos se rapprochent davantage d'un autre genre.
    Malgré cette ambiguïté, Duel au soleil offre quelques scènes marquantes, tant par l'ampleur des moyens engagés que par certaines audaces dans la mise en scène. Difficile ainsi de passer à côté de la scène du rassemblement des cavaliers avec ses milliers de figurants, ou encore, d'audacieux mouvements de caméras, spoiler: comme lors de la clôture du film face au Rocher de la tête de squaw ou lors de la scène du bal
    . Mais hormis la scène grandiose des cavaliers, l'intrigue principale ne tourne presque exclusivement qu'autour des rapports tourmentés entre Pearl et les hommes. De nombreuses séquences les mettant en scène sont d'ailleurs marquées d'un érotisme assez torride et peu commun pour l'époque, généralement censuré par les puritains américains et le Code Hays.
    Le but de Selznick est d'offrir à Jennifer Jones, la femme qu'il aime mais avec laquelle il n'est pas encore marié, un rôle dans lequel on ne serait pas prêt de l'oublier. Mais cette ambition égocentrique a pour conséquence qu'on lui en a fait faire beaucoup trop et qu'il nous est parfois difficile de pardonner à son époux de producteur de l'avoir rendue à de nombreuses reprises carrément laide et insupportable à force de roulements d'yeux, de maquillage exagéré, de vilaines grimaces et de pénibles rictus. Le film est entièrement fait d'excès et d'outrances, et l'actrice est insupportable par ses manières et son surjeu.
    Mais cette sexualisation du corps de l'héroïne, ces situations parfois carrément lubriques et l'atmosphère sensuelle et torride présente pendant une bonne partie du film n'est pas du goût des censeurs, qui obtiennent du producteur qu'il coupe une scène de danse lascive, jugée trop suggestive. Une bonne occasion de voir un peu moins le jeu lassant et exaspérant de l'actrice.
    Réputé pour sa prestigieuse distribution, Duel au soleil profite des prestations de Gregory Peck et de Lionel Barrymore, acteurs qui sont peut-être les plus crédibles du film avec Lillian Gush. Cette dernière est d'ailleurs nommée aux Oscars dans la catégorie de la meilleure actrice dans un second rôle, tout comme Jennifer Jones, nommée dans celle de la meilleure actrice. Mais aucune des deux femmes ne remporte le trophée.
    Avec un coût de production supérieur à celui d'Autant en emporte le vent, le film parvient tout de même à accumuler des recettes qui permettent de rentabiliser cette réalisation ambitieuse et colossale. Duel au soleil est l'exemple parfait de la démesure et du faste de l'âge d'or d'Hollywood. Ses décors imposants, ses innombrables figurants et ses stars présentent à l'écran participent de cette sensation de gigantisme.
    Mais ce désir de grandeur atteint parfois des seuils exagérés, car au-delà du jeu de Jennifer Jones, l'utilisation exacerbée du Technicolor en est aussi un élément. Même si on peut comprendre cet usage presque abusif dans la perspective de s'inscrire dans la lignée d'Autant en emporte le vent, des plans gâchent toute crédibilité avec parfois l'impression que le ciel est en feu tant l'accent est mis sur une couleur rougeâtre vive et peu réaliste. Sans doute est-ce là une volonté de créer un reflet des passions brûlantes des deux amants, mais à trop vouloir en faire, le résultat visuel devient exagéré, sinon ridicule.
    Comme dans Autant en emporte le vent, la vision des Noirs peut paraître méprisante, mais il faut quand même reconnaître que le personnage de Vasht, joué par Butterfly McQueen (dont il s'agit de la dernière présence sur grand écran avant une longue pause, justement motivée par des rôles stéréotypés), est plus amusant que condescendant.
    L'influence de Duel au soleil est limitée sur la postérité, mais il n'empêche que ce film mélodramatique est l'un des premiers que le réalisateur Martin Scorsese ait vus dans sa vie, et qui l'inspira pour son futur métier, comme il le confie dans son documentaire sur le cinéma américain. De quoi tout même considérer Duel au soleil et lui donner sa chance.
    Mais cette chance, force est de constater que son appréciation est très subjective. Si Duel au Soleil peut se lire comme une déclaration d'amour d'un producteur à sa muse, les codes du western sont majoritairement écartés voire oubliés, au profit d'une ambitieuse romance sur les traces de celle de Scarlett O'Hara. Même si l'intention est honorable et que la mise en scène offre quelques rares moments savoureux, le scénario est ponctué par des rebondissements incessants. Jennifer Jones change d'avis un nombre incalculable de fois tout au long du film, et même au moment de la scène finale, spoiler: alors que les deux amants sont en train de se mettre à mort et que la jeune femme a presque déchargé son arme sur Gregory Peck
    , l'indécision et le changement d'avis sont encore au rendez-vous. Un film apprécié par les surréalistes et on comprend pourquoi, mais si vous cherchez de la crédibilité scénaristique, passez votre chemin et évitez ainsi l'interprétation désastreuse de Jennifer Jones.
     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 mai 2019
    Loin de s'ancrer dans une tradition classique du western, King Vidor crée une intrigue sentimentale (un trio amoureux) et tente de la raccorder à une dimension mythique tout en inscrivant son histoire dans un contexte politique précis et brûlant. L'ambition colossale de Vidor est de faire en sorte que la densité folle de l'écriture et le caractère monumental de la mise en scène ne créent pas de distance avec les personnages : il faut en faire des archétypes mais aussi des êtres complexes, problème qui a priori semble insoluble et qui se voit pourtant relevé avec un certain brio. L'intelligence du film est d'assumer la représentation de figures génériques (les dialogues sont d'ailleurs directs et ne cherchent pas la subtilité) pour mieux se centrer sur l'action et ses revirements. Si le film n'est à ce titre pas assez rigoureux sur le plan politique – le rapport du propriétaire à un pays en transformation, le chemin de fer passant sur ses terres –, il met en scène des relations sentimentales tellement tortueuses qu'elles finissent par donner une définition parfaite de l'amour fou : deux êtres qui ne peuvent s'empêcher de s'aimer, irrésistiblement liés alors que beaucoup les opposent. On pourrait même dire du rapport animal entre le personnage de Gregory Peck et celui de Jennifer Jones qu'il s'oppose à la clarté d'une mise en scène se voulant impériale (plans larges grandioses, gros plans tranchants, musique très marquée) sans toutefois y parvenir véritablement. C'est la limite de ce film passionnant que de ne pas totalement nous embarquer avec ses personnages, dans leur folie, et de faire sentir la suprématie d'une mise en scène tellement inspirée qu'elle en devient parfois écrasante. À défaut de réaliser le chef-d'oeuvre visé, King Vidor signe un film retors qui touche par ses nombreux coups d'éclat formels.
    this is my movies
    this is my movies

    701 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 janvier 2019
    Bien décidé à offrir un successeur flamboyant à son "Autant en emporte le vent", D. O Selznick donna l'occasion à sa dulcinée, la magnifique J. Jones, d'irradié l'écran de ses charmes, la sexualisant au maximum de ce que la censure du code Hays pouvait lui laisser comme espace. Pieds nus ou en sandales dans chaque séquence, danse suggestive, juste vêtue d'une serviette de bain face à un prêtre, la belle ne ménage pas sa peine, aguichant sans cesse, avec ses yeux magnifiques. Perdue entre deux frères, la belle finira par provoquer des tensions et des drames. Alors n'est pas un peu sexiste plus que romantique ? Clairement oui, mais on retrouvait déjà ça dans le film aux 11 Oscars. Western ouvertement romantique, le film reste bien sûr trop long au vu de ce qu'il raconte, sacrifiant son efficacité sur l'autel de la démesure, et il faut dire qu'on en prend plein les mirettes durant plus de 2 heures, que ce soit la cavalcade de centaines de cow-boys dans des plans larges impressionnants, ou bien à travers certaines éclairages dantesques (4 directeurs photo différents, autant de réalisateurs et un consultant lumière de luxe pour les plans avec J. Jones, à savoir le cinéaste J. Van Sternberg). Le résultat est suranné, constituant en creux une histoire intéressante, avec des thèmes passionnants, porté par des acteurs talentueux (J. Cotten, G. Peck ou encore L Barrymore), un pur film de producteur en soit, qui rassemblera un large public à sa sortie. Une curiosité de cinéphile, mais un western moyen et une histoire d'amour dérangeante. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
    babidi
    babidi

    5 abonnés 274 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 janvier 2018
    un western de king visor tres bien réaliser et c est peu dire

    un theme recurrent mais très bien exploite par des premiers roles exquis et des seconds plus qu a la hauteur

    un film a voir avec intérêt et a revoir avec grand plaisir
    bobmorane63
    bobmorane63

    189 abonnés 1 964 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    Bof, c'est le terme que je choisirais pour qualifier ce Western dramatique !! Réalisé en 1948 par King Vidor, écrit et produit par David O. Selznick , ce long métrage a pourtant de l'ambition d'en avoir mis les moyens sur le plan financier, une oeuvre dans le fond qui vieillit bien, que ce soit dans la mise en scène avec de beaux plans avec de somptueuses lumières, les grands espaces avec des paysages superbes, une belle musique signé par Dimitri Tiomkin, un grand nombre de figurants et de chevaux pour quelques scènes. Mais c'est un Western et je trouve que dans ce film, l'histoire manque d'action, hormis la dernière demi heure, je me suis ennuyé et c'est trop gnangnan niveau scénario. Néanmoins, j'ai trouvé les acteurs plutot bons avec la belle métisse Jennifer Jones, Joseph Cotten et le toujours excellent Gregory Peck qui hérite la d'un role de salaud. Moi qui m'attendais à un grand film, je dois avouer que j'ai été un peu déçu.
    Wagnar
    Wagnar

    80 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 janvier 2020
    Le côté sentimental du film ne m'a pas gêné dans la mesure où j'arrive à apprécier les films où les grands sentiments sont exacerbés jusqu'à devenir bigger than life. Jennifer Jones est inoubliable. A mon avis cela doit être son meilleur rôle. Gregory Peck en mauvais garçon est étonnant. La passion amoureuse, folle et sensuelle, mélange de fascination et répulsion, entre les deux amants qu'ils interprètent demeure l'aspect le plus sublime de ce beau, grandiose et somptueux western. Le final, exceptionnel, n'a rien perdu de sa puissance. Certains pourront trouver ce film un peu trop mélodramatique ce qui entre autres constitue sa force. D'autres y verront des éléments similaires à Autant en emporte le vent (David O. Selznick est par ailleurs le même producteur des deux films). Ce film est plus intéressant dans la mesure où il peut être vu plus comme un grand drame shakespearien qu'un western.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 mai 2016
    D'une beauté filmique sublime, cette œuvre aux couleurs flamboyantes, malgré le relatif échec commercial qu'elle connu en raison du coût de sa production, est du même acabit que "Autant en emporte le vent" pour le spectacle et l’épopée qu'elle nous permet de vivre.
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