Encore un film sur la misère des paysans français, construction à la truelle et très tirée par les cheveux, tant la réalisatrice (qui, notamment, n’a été qu’assistante sur deux mauvais films réalisés par d’autres) s’est acharnée à accumuler les ennuis sur cette malheureuse famille, sans trop se soucier de la vraisemblance :
de quoi vivent ces paysans, puisqu’ils ont vendu leurs vaches, n’élèvent aucun autre animal et ne cultivent rien ?
Outre cela, le frère aîné, qu’on ne verra jamais,
s’est suicidé avant le début du film,
la mère
agonise à l’hôpital
, le père
s’est remis à boire
, et la ferme
s’apprête à être vendue (bradée, plutôt)
. Quant au fils cadet, qui vivait au Canada, il est provisoirement de retour pour assister à
la fin de sa mère, fin attendue depuis le début
et qui arrive sans coup férir.
Pour ne rien arranger, tout est filmé en gros plans de visages et à la caméra portée, méthode rudimentaire mais à la mode, dont Catherine Deneuve, dans “La vérité”, demande très justement si cela coûterait à ce point cher, d’acheter un pied de caméra. Enfin, les acteurs mangent leur texte et rendent inaudibles le plus gros des dialogues,
Quant à l’improbable scène d’amour dans la boue, non seulement elle est ridicule, mais cela a déjà été fait en 2013, avec James Thiérrée dans “Mes séances de lutte” ! La seule qualité, si l’on peut dire, de ce film, est de ne durer que soixante-dix-sept minutes.