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soniadidierkmurgia
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4,0
Publiée le 22 mars 2024
« La maîtresse du lieutenant français » est sans conteste le film le plus connu de la très ramassée mais passionnante filmographie de Karel Reisz (neuf longs métrages en trente ans). Le scénario, rédigé en commun par Karel Reisz et le très éclectique Harold Pinter, est tiré du roman éponyme de John Fowles paru en 1969. Très harmonieusement, l’intrigue suit en parallèle une romance se déroulant dans la société victorienne et le tournage d’un film. Ces deux faces s’imbriquent parfaitement et de manière très fluide grâce à un montage « sans raccord » de John Bloom fort justement nommé aux Oscars de 1982. La frontière tenue qui sépare fiction et réalité dans l’univers du cinéma est par ce dispositif largement exposée, les deux acteurs reproduisant en partie dans la vraie vie ce qu’ils incarnent à l’écran. De la même manière les écarts sociétaux qui séparent deux époques distantes d’à peine cent ans apparaissent comme flagrants. Il faut souligner la formidable photographie de Freddie Francis qui en sus d’avoir été un très grand chef opérateur récompensé deux fois aux Oscars fut aussi un réalisateur de films de genre accompli. Avec Reisz, ils parviennent à donner l’écrin qui convenait à cette histoire d’amour aussi incompréhensible qu’impossible notamment avec les plans de nature concernant la part victorienne de l’intrigue qui magnifient la performance de Meryl Streep solidement épaulée par un Jeremy Irons, il est vrai très rarement décevant. Avec le temps qui a passé, la nostalgie d’un cinéma qui n’existe plus saisira fatalement le spectateur ayant vu le film à sa sortie. Une occasion de vérifier une fois de plus que Karel Reisz était un formidable directeur d’acteurs doublé d’un esthète raffiné.
J'avais vu ce film lors de sa sortie en salle. Je viens de le revoir et je dois reconnaître que j'avais sous-estimé ce film. Réalisé par Karel Reisz un des fondateurs de la nouvelle vague Britannique, dont la filmographie est modeste en quantité mais certainement pas en qualité, " la maîtresse du lieutenant français " est un chef d'oeuvre. Couronné par de nombreuses nominations ( Oscar, Bafta et Cesar) et excellemment interprété par Jérémie Irons et Meryl Streep, jeune et très jolie actrice dont on connaît la prestigieuse carrière, c'est un film qu'il faut avoir vu. Mêlant reconstitution historique dans l'angleterre de la fin du XIX e siècle et époque moderne, il montre à quel point la folie de la passion amoureuse est éternelle. Tout est splendide dans ce film qui rappelle les meilleurs de James Ivory. Pinter adapta l'ouvrage de Fowles et on reste béat devant un tel professionnalisme et un tel talent. De manière tragique, le comédien français Gerard Falconetti, qui incarne le mari de Streep dans la partie moderne, atteint du SIDA, se suicidera en se jetant de la Tour Montparnasse, trois ans après ce film.
Un très beau film avec les costumes magnifiques et le style de l'époque victorienne... Ça nous donne une excellente idée, les acteurs sont exellenticime.... J'ai adorée... A revoir absolument....
Bien difficile de rentrer pleinement dans ce film: le concept de base était pourtant prometteur, mais les parallèles générés entre les deux histoires ne sont pas abondamment exploités, se concentrant sur le "film à l'intérieur du film" avec peu de surprises à l'arrivée. Le film respire un classicisme qui finit hélas par ennuyer, même si le duo principal (et quel duo) semble faire son maximum et s'accorder plutôt bien. Trop de silences et de trous d'air scénaristiques empêchent ce film d'atteindre son but.
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1,5
Publiée le 23 avril 2021
Charles Henry Smithson (Jeremy Irons) tombe amoureux de Sarah (Meryl Streep) une marginale dans l'Angleterre des années 1800. C'est un film incroyablement ennuyeux Streep et Irons sont fantastiques dans leurs rôles mais le scénario est ennuyeux. Je n'ai rien contre les films au rythme lent tant qu'ils sont intéressants. Ce n'est pas le cas ici car on ne s'intéresse pas du tout à ces personnages ou à leur situation. C'est l'un de ces films de prestige que les critiques s'empressent d'encenser mais que le public évite. Ce fut peut-être une bombe au box-office mais il a à juste titre déjà oublié...
Enfin, je le vois et suis resté embarrassé. Oui, parce que je me suis passablement ennuyé. C’est dingue d’avoir des scrupules. La raison majeure : je n’ai ressenti aucune émotion. C’est là où le bât blesse. Je ne vois pas où il y a mise en abîme. J’y vois tout simplement deux histoires parallèles. L’une au 20ème siècle : l’histoire d’Anna et de Myke que l’on prend en cours de route et leurs relations adultérines n’a rien d’originale, de poignant, elle est très banale. L’autre au 19ème siècle : l’histoire de Sarah et d’Henry ; ce dernier tombe sous le charme de Sarah, une femme quelque peu tourmentée. Ces deux passions amoureuses qui, par la magie du montage, se croisent m’ont laissé sur le bas côté. Ces deux relations amoureuses ne m’ont fait ni chaud ni froid. Encore plus celle se déroulant au 20ème siècle. Il y a certainement des subtilités qui m’ont échappé. J’ai bien compris qu’un des personnages de telle histoire (je ne dis pas qui et laquelle) finit par se confondre. Je l’attendais depuis trop longtemps cette maîtresse et le désir trop longtemps contenu n'était plus au rendez-vous. Désolé. Désolé pour Meryl Streep surtout.
Ce genre de films m'ennuie. Les romances ne sont pas mon point fort surtout lorsqu'elles tournent autour d'une intrigue aussi basique que celle-ci. Il y a bien une petite mise en abyme mais elle n'apporte rien si ce n'est casser le rythme de l'histoire principale. Rien à redire sur la prestation de Meryl Streep et sur la reconstitution de l'époque. Moyen.
Je suis passé complètement à côté...je me faisais une joie de ce film rien qu'en voyant le casting et bien j'ai été bien refroidi !!! J'ai eu beaucoup de mal à me mettre dedans car j'ai trouvé le début très confus et brouillon !! Puis cela devient long, lent et mièvre et je n'ai pas passé un agréable moment au final !! A oublier !!
Un film d'une originalité indéniable, deux histoires d'amour, l'occasion d'une mise en abyme car l'une d'entre elles, qui conte un drame victorien, est en fait un film qui est en train de se tourner alors que l'autre, qui est un drame contemporain, conte lui la liaison adultérine, des deux côtés, entre un acteur de cinéma et sa partenaire, justement ceux qui incarnent les deux rôles principaux du drame victorien. Mise en abyme, mise en parallèle, d'une originalité indéniable mais aussi d'une grande ambition. Je n'ai pas lu le roman original de John Fowles mais niveau écriture de scénario quand on sait que c'est un géant comme Harold Pinter qui est aux manettes, on se doute qu'à ce niveau-là le résultat ne peut être que très bon. Niveau réalisation, ceux qui ont les beaux rôles ce sont sans conteste le montage, qui se montre souvent habile pour nous faire passer d'une histoire à l'autre, à l'instar de la séquence où les deux acteurs de l'époque contemporaine sont en train de répéter une scène, la comédienne se glisse à genoux en jean devant le comédien et se relève en robe de l'époque victorienne, et l'image car il y a une vraie recherche picturale lors du "film tourné" de la part du réalisateur Karel Reisz, qui donne des plans vraiment supers dont l'aspect sombre, très clair-obscur, traduit bien l'atmosphère fiévreuse qui anime l'histoire.
Pour ce qui est de l'interprétation, Jeremy Irons est excellent de retenu tout en parvenant à nous faire ressentir les tourments qui agitent son personnage, par contre j'ai été un poil déçu par Meryl Streep (oui, aussi improbable que celui puisse paraître on a le droit d'être un poil déçu par Meryl Streep !!!), je serais incapable de dire exactement pourquoi mais je ne la trouve pas totalement à la hauteur de son partenaire à l'écran. Autrement, oui, je m'incline devant l'originalité de l'ensemble, son ambition, son traitement pictural, enfin celui de la partie victorienne, parce que par contraste celui de la partie contemporaine est volontairement banal, moyen ingénieux et intelligent au passage pour nous montrer que dans la vraie vie les histoires d'amour sont généralement beaucoup plus banals que celles au cinéma, je m'incline devant le montage, devant Jeremy Irons.
Très bon casting, Streep est comme toujours fantastique. La mise en abime (l'histoire principal est en faite le tournage d'un film) est à mon sens asse curieuse voire inutile, cela à tendance à cassé l’intérêt pour les personnage car même dans le film ils ne sont pas réel. D’autant plus qu'il n'y à pas d'échange entre les 2 histoires (sinon la vague similitude entre les 2 histoires ) Sinon l'atmosphère intriguant de la partie historique est plaisante et la reconstituions asse réussie.
Les love story un peu mélo, c'est pas mon truc. Mais là j'ai vraiment été pris dans l'histoire. Meryl Streep et Jeremy Irons sont très bons. Une réussite...
Sur un scénario d'Harold Pinter, "La Maîtresse du Lieutenant français" est une sorte de mélodrame post-moderne où se mélangent un film historique et son tournage. La mise en abîme demeure cependant très sage : l'histoire d'amour des deux comédiens principaux fait directement écho à celle des personnages qu'ils interprètent. Dans un premier temps, le dispositif intrigue, d'autant que la partie "historique" est magnifiquement mise en image. Le problème est que ce mécanisme n'ouvre sur rien puisque les deux "mondes" demeurent étanches. Le vas-et-viens entre la réalité et la fiction n'ouvre aucune brèche, se contentant de jouer sur le parallèle assez superficiel des deux histoires d'amour (qui demeurent très attendues). Au final donc, une déception face au potentiel d'un tel sujet, à la qualité de sa direction artistique et de son interprétation.
De la qualité à tout les niveaux , le mélange entre réalité et fiction fait lui aussi son petit effet seulement par la suite je trouve qu'il n'est pas très bien équilibré avec le gros morceau un peu bateau de l'amour interdit dans l'angleterre victorienne. Donc un essai intéressant d'inversion des valeurs quelque peu parasité.
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4,0
Publiée le 18 mars 2010
Les amours d'une prèceptrice discrète et solitaire (Meryl Streep), ancienne amante d'un officier français, et d'un dandy rentier dans un port anglais (Jeremy Irons) donne un magnifique livre d'images illustrant un scènario mêlant avec une extraordinaire habiletè deux histoires sèparèes par le temps! Le cinèaste Karel Reisz y confirme son talent en jouant avec subtilitè sur la fascination du spectateur pour le romanesque! A savoir que cette adaptation d'un best-seller mondial signè John Fowles a permis à Meryl Streep de dècrocher le Golden Globe de la meilleure actrice en 1982! L'ambiance anglaise, les dècors des intèrieurs et les reconstitutions font de "The French Lieutenant's Woman" une totale rèussite! En plus d'une excellente interprètation, la photographie de ce film est extrêmement belle! C'est aussi et surtout une oeuvre qui dèpeint de manière très authentique le romanesque dans l'Angleterre victorienne...