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GéDéon
89 abonnés
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3,5
Publiée le 8 janvier 2023
En 2018, les frères Joel et Ethan Coen livrent un film comprenant six histoires distinctes sur le thème du Far West. Il s’agit d’un patchwork dans lequel on retrouve tous les clichés du western, mais qui présente un certain charme tant la réalisation est soignée. Ces différents sketches possèdent la marque de fabrique des réalisateurs, à savoir un humour décalé et souvent morbide. Les épisodes sont globalement de valeur constante, mais on retiendra plus particulièrement celui du convoi d’une durée un peu plus longue qui permet davantage de développer la psychologie des personnages. Bref, à savourer avec gourmandise.
Film à sketches des frères Cohen que Netflix a eu le mérite de produire et ça vaut beaucoup de sorties des producteurs habituels. Dans leur style inimitable, ils tournent en dérision l'histoire de l'Ouest américain mais avec tendresse et mélancolie. Hélas comme souvent dans cet exercice, les épisodes sont inégaux bien que jamais ratés. Parfois drôles, parfois un peu ennuyeux, ils sont divertissants mais ne laisseront guère de souvenirs. Un film de consommation courante… mais n'est ce pas la vocation de Netflix ?
J'ai trouvé excellent ces 6 courts-métrages (juste le dernier un rien moins bon). 6 histoires sorties d'un livre qui n'ont rien en commun et qui racontent les aventures de personnages de l'époque du Far West. Au niveau des histoires, le mot d'ordre c'est nous surprendre surtout sur le final toujours imprévisible, et c'est réussi. Un autre atout, c'est les acteurs qui jouent à la perfection des personnages très croustillants. On ne peux pas rester indifférent, ils crèvent l'écran ! Et puis l'esthétique des images et paysages : de toute beauté, la caméra est admirablement bien menée. Un petit bijou qui m'a surpris et c'est tant mieux. A ceux qui critiquent le film car ils ne reconnaissent pas la griffe des frères Coen, je vous dirai que l'on ne doit pas rester cantonner dans un style précis toute une vie. C'est différent, plus léger, inattendu venant d'eux mais nous devons saluer les prises de risques et accepter un peu de changement au bout des nombreuses années de leur carrière.
Les frères Coen choisissent d'adapter six histoires du Far West et de les réunir dans un même film pour Netflix et le moins que l'on puisse dire… c'est que c'est réussi. Une nouvelle fois, ils réussissent à nous transporter dans un western où leur sens de l'humour noir, leur sombre ironie, font mouche. On n'est peut-être pas au niveau de "No country for old men" ou "True Grit" mais on en est pas loin. Je suis presque déçu qu'il n'aient pas choisi de faire un film entier sur chacune des histoires, parce qu'elles ont toutes un potentiel énorme, notamment la fameuse "Ballade de Buster Scruggs". Faire un film entier sous forme de comédie musicale avec ce personnage, pour une fois j'en aurais volontiers repris. Plusieurs histoires se ponctuent d'une pointe de Coenisme si on peut se permettre ce néologisme mais je pense qu'elles auraient méritées d'être développées plus profondément. Il n'en reste pas moins que ce duo sait capter tout le côté impitoyable de cet univers et arriver à le doser avec une touche d'ironie pour rendre le tout savoureux.
Très belle lumière et grande originalité, seulement les histoires racontées sont d'inégales intérêts. L'histoire avec le président Pierce est celle que j'ai préférée. Dans d'autres, on sourit un peu. Et dans d'autres, on s'ennuie ferme.
Comme la plupart des films des frères Cohen, ce dernier n’échappe pas à ce ton doux amer. La mise en scène et les paysages sont sublimes, les acteurs au diapason, et toutes ces petites histoires qui se suivent et véhiculent les clichés du western les uns après les autres sont là pour mieux les sublimer.
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18 103 critiques
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1,5
Publiée le 20 septembre 2020
J'adore les frères Coen depuis l'âge de treize ans et j'apprécie et admire leur art et leur style. Chaque film qu'ils réalisent est très différent des autres tout en conservant la même impression de Coen Brothers. Après tant d'années à réaliser des films totalement originaux et attrayants ont-ils perdu leur éclat ?. Après avoir regardé La Ballade de Buster Scruggs, j'ai l'impression d'assister à une descente lente mais régulière pour les Coens. Ce film a eu tout mon intérêt avec l'imprévisibilité du personnage de Buster Scruggs qui m'a fait me demander ce qu'il allait faire ensuite. Je m'attendais à ce qu'il soit un personnage récurrent qui lierait les histoires mais pas de chance. Puis vint l'histoire de James Franco qui avait une configuration prometteuse, un personnage secondaire hilarant racontant la banque et une fin abrupte qui ne conduisit l'histoire nulle part. D'accord je suis toujours intéressé. Ensuite j'ai été soumis à quatre segments ennuyeux qui ne sont allés absolument nulle part sans gains satisfaisants ni moments mémorables. J'aurais décrit le reste mais j'ai du mal à me souvenir de quoi que ce soit à leur sujet. Je ne sais plus ce que font les frères Coen. Quel était le but de ce film ?. Était-ce pour relayer que toutes les histoires du Far West n'ont pas de résultats satisfaisants ou de fins réelles?, Ce film était-il une métaphore de la cupidité?. Je veux dire la majorité des personnages se retrouvent dans leurs difficultés de cupidité mais encore une fois il n'y a pas de récompense. Le film ne se termine même pas sur une note positive. L'histoire finale est juste déroutante sans incident et pourtant se présente comme une chose révélatrice. Ce n'est pas l'un des meilleurs films des Coens et ce n'est certainement pas près d'être l'un des meilleurs films de l'année...
A travers 6 contes, les Cohen revisitent la mythologie Far West (saloon, cowboy, spectacle ambulant, chercheur d'or, pendaison, attaque d'indiens, braquage de banque...). 1. "The Ballad of Buster Scruggs" : Pastille hallucinée inattendue et jouissive. 2. "Near Algodones" : Pour le "First time ?" pas grand chose d'autre. 3. "Meal Ticket" : manque de punch et de dialogue d'autant que je n'ai toujours pas compris le monologue. Le parallèle avec la baisse actuelle de la qualité du divertissement (jeux débile plutôt qu'histoire) m'a paru aussi peu subtile que le finish. 4. "All Gold Canyon" : l'exercice de style : hiboux, poisson, cerf, papillon est aussi charmant que le paysage mais le rebondissement est un peu facile... 5. "The Gal Who Got Rattled" : j'ai beaucoup aimé la naissance de cette histoire d'amour incongrue. 6. "The Mortal Remains" : Mon favori, à revoir et surtout réentendre. Au final ce format étrange façon série en a la force : les pastilles sont trop courtes pour avoir le temps de lasser et elles sont en plus trop bien troussées pour qu'on en regrette l'expérience. Mais ces mini formats nous auto-condamnent à des émotions mineures.
Quelle merveille ! Bien joué, profond, émouvant, souvent drôle, magnifiquement filmé. Les frères Coen prouvent encore une fois la fulgurance de leur talent.
Les westerns se caractérisent souvent par une certaine lenteur et des scènes parfois interminables. La ballade de Buster échappe à cette tradition avec ses 6 petites histoires qui s'enchaînent assez rapidement. Chacune décrivant un sous-thème de la conquête de l'ouest (la fine-gachette, le pilleur de banque, les colons en convoi de chariots, la diligence...), tout le monde peut adhérer à l'une ou l'autre ou , c'est mon cas, apprécier l'ensemble comme un tout. Un film des frères Coen original, avec la présence de stars reconnues (James Franco, Liam Neeson , Zoe Kazan ou le génial Tim Blake Nelson...), très bien mis en scène, avec du travail sur les décors et les personnages, pour une balade inattendue et appréciable sur les vastes prairies du far-west.
La Ballade de Buster Scruggs est un ensemble d'histoires dans une ambiance western à la sauce des frères Cohen, si la première histoire est over the top et nous fait craindre le pire, heureusement que les suivantes relèvent le niveau, ça n'atteint tout de même pas les westerns de Tarantino ou d'autres classiques du genre.
Annoncé au départ comme devant former une mini-série de six épisodes d'une heure chacun, "La Ballade de Buster Scruggs" est finalement un film à sketchs de deux heures. On y croise un as de la gâchette amateur de bel canto, un braqueur de banque malchanceux, un homme-tronc et son impresario, un chercheur d'or têtu, une jeune femme en route vers l'Oregon et cinq voyageurs dans une diligence.
La soixantaine passée, les frères Coen se font rares. Leur célébrité remonte aux années 90 avec "Barton Fink", Palme d'or à Cannes en 1991, et "Fargo" en 1997 ; mais elle ne se dément pas dans les années 2000 avec sans doute leur meilleur film "No Country for Old men", Oscar du meilleur film et des meilleurs réalisateurs (au pluriel) en 2008. En revanche, on les voit moins depuis quelque temps : "Inside Llewyn Davis" remonte à 2013 et "Ave, César !", leur dernier film au cinéma en 2016 était un échec.
On attendait beaucoup de leur collaboration avec Netflix - même si on pestait in petto de ne pas voir leur réalisation en salles. Une mini-série était annoncée ; finalement ce fut un film à sketchs annoncé dans un communiqué de presse plein d'humour : « Nous avons toujours aimé les films à sketchs, surtout les films italiens des années 1960, qui mettent côte à côte les œuvres de différents réalisateurs autour d’un même thème. Nous avons essayé de faire la même chose en écrivant un western à sketchs, dans l’espoir de s’entourer des meilleurs réalisateurs du moment. Par chance, ils ont tous les deux accepté de participer. »
À la différence des films italiens des années soixante qui agglutinaient des séquences très inégales, les six sketches de "La Ballade de Buster Scruggs" (ce titre renvoie en fait au premier sketch) frappent par leur homogénéité. On retrouve dans chacun le soin apporté à l'image, presque soyeuse, de la nature sauvage du "Wild West", à l'interprétation qui rassemble quelques-unes des stars les plus connus de l'époque (James Franco, Liam Neeson, Brendan Gleeson…) et surtout cet humour noir si particulier qui distingue les films des frères Coen.
Comment le qualifier ? Même si la mort y a souvent maille à partir, il ne s'agit pas à proprement parler d'humour noir. Il ne s'agit pas non plus d'un humour cynique, grinçant ou sardonique à la Tarantino. Car il s'y glisse une part non négligeable de tendresse et de douceur.
"La Ballade de Buster Scruggs" se déguste gentiment, au rythme d'un cheval qui cheminerait au pas. Confortablement installé devant sa télévision, on peut, entre chaque épisode, interrompre sa vision pour aller faire autre chose. Plus de deux heures s'écoulent lestées de quelques pauses additionnelles. "La Ballade de Buster Scruggs" n'aura pas révolutionné le cinéma, mais aura fait passer un bon moment.
La ballade de Buster Scruggs, le dernier film des frères Coen et produit par Netflix car les producteurs se disent qu'ils feraient pas assez de thunes... Enfin bref un film des frères Coen ça ne se refuse pas. Donc la ballade de Buster Scruggs est un film comprenant 6 histoires, 6 courts-métrages de western. Ces histoires sont de différentes tailles, certaines durent 45 minutes et d'autres 10-15 minutes. Pour ce film est plus que réussi, c'est super bien réalisé, les histoires sont toutes géniales (mes préférés sont la première et la deuxième). Le premier court-métrage met en scène Buster Scruggs incarné par Tim Blake Nelson, qui est géniale, et qui est une sorte de comédie musicale, le deuxième est hilarante, avec James Franco et Stephen Root, la troisième est super aussi et je la prends comme une critique du cinéma,spoiler: Liam Neeson préfère se débarrasser de Harry Melling pour quelques choses de moins bien mais qui rapporte plus, comme ce film que les producteurs ne voulaient pas , la quatrième histoire montre aussi un message, spoiler: que les humains détruisent la nature sans s'en rendre compte et on voit que quand l'homme part, un cerf vient pour montrer que la nature "reprend vie" , la cinquième est une belle histoire mais je l'a trouve un peu longue et je suis un peu déçu par la fin et donc la dernière qui se passe en quasi intégralité dans une diligence et qui est tout autant géniale que les autres. En bref ce film est très beau et beaucoup de ces histoires ont un point commun, spoiler: l'histoire se répète en cesse jusqu'à ce que quelque chose de dramatique se passe . Je conseille vraiment ce film, un très bon film de Joel et Ethan Coen !
Les frères Coen jouissent d'une réputation unique dans le monde du cinéma ; loufoques, judicieusement impertinents, humour déjanté, propos décalés... C'est juste, mais force est de constater que ça ne fait pas toujours mouche. J'avais été moyennement convaincu par les deux derniers longs-métrages des deux frères, Ave Cesar ! en 2016, et Inside Llewyn Davis en 2013. Le dernier film qu'ils ont signé et qui m'a convaincu est True Grift, et il remonte quand même à 2010. Je pense qu'ils sont conscients de leur inconstance, et qu'ils ont en tête que le grand ouest leur sied à merveille, eux qui avaient été récompensé aux Oscars pour le génial No Country For Old Men. Les voilà donc de retour dans le genre Western avec un objet non identifié, moitié série moitié film. On dirait que le projet n'a pas été bien défini au départ. Nous avons donc six scènes se déroulant dans le farwest, sans qu'il n'y ait aucun lien entres elles, autre que le décor. Elles sont toutes bien distinctes en terme de ton utilisé, certaines étant plus comique que d'autres, certaines étant touchantes voire malaisantes. Leur qualité aussi est hétérogène. J'ai pour ma part adoré la quatrième histoire avec le chercheur d'or, que je trouve magnifique. Les acteurs sont tous bons, il faut le souligner, mais on est tout de même un peu frappés par le caractère un peu vain de la chose. Le fait d’avoir choisi de présenter un long-métrage rend le tout un peu long également, avec plus de deux heures et l'exercice imposé au spectateur de repartir de zéro à chaque nouvelle scénette, ce qui rend le visionnage plus fatigant que pour un film classique d'une longueur similaire.
Ce film des frères Coen aurait pu être un chef d'oeuvre. Le réalisateur à deux têtes a manqué de forger un fil conducteur, un lien cohérent, entre les ballades. L'intérêt aurait été de croiser certains personnages.
Ajoutons que l'histoire dans laquelle joue Liam Neeson est la moins captivante, disons qu'elle est le maillon faible du film.
Enfin, la dernière scène de la dernière ballade est loin d'être mémorable.
Pourtant c'est un film western qui mérite d'être vu, ne serait ce que pour la ( dernière) ballade de Buster Scruggs, un conte mélodique et enivrant.