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Le raleur
3 abonnés
143 critiques
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3,0
Publiée le 18 février 2019
Vendredi 15 février 2019 : Nous avons trouvé ce film intéressant. Le talent de Judith Davis actrice, scénariste et réalisatrice éclate dans cette comédie, pleine d'un charme impétueux, sur la perte des idéaux.
Ce film est censé être une comédie & pourtant je crois que c'est l'un des films les plus tristes que j'aie pu voir depuis longtemps ! La droite peut se réjouir en voyant ce pénible état des lieux des idéaux de gauche (les consternantes réunions de groupes d'où rien ne jaillit ...) & préparait tranquillement les prochaines échéances !
On pourrait rapprocher ce film de Jeune femme ou encore La vie au ranch de Sophie Letourneur . Mais ce dernier était au moins écrit (& bien même!) & ne faisait pas dans la critique de la société de conso pour collégiens attardés ....
La dernière scène lourdinguissime finit de nous achever complètement : le vilain de droite ivre en fin de repas qui nous sort sa diatribe anti-babos.....Pitié !
C’est l’histoire d’Angèle, jeune femme idéaliste qui veut changer le monde, le sortir de sa torpeur et de sa résignation libérale. Judith Davis (Angèle) signe une comédie à l’énergie revigorante sur la conscience politique, l’engagement citoyen, la fin des idéaux mais aussi le besoin de trouver de nouvelles utopies, la nécessité de reprendre le combat pour refuser la fatalité d’un monde offert à l’économie de marché.... C’est aussi un film sur la transmission et l’héritage familial, le renoncement et la rencontre entre l’intime et le collectif... « Tout ce qu’il me reste de la révolution » est donc tout çà à la fois. Un beau foutoir en quelque sorte comme dans la tête de son héroïne... Et il est impossible de ne pas s’interroger sur le cynisme de notre époque même en riant des excès d’Angèle, exubérante, souvent insupportable, révoltée parce qu’aussi pleine de doutes...
Comédie visant le cœur d’un sujet toujours d’actualité, au moment où les utopies ne cessent de se frotter à la réalité. On pouvait craindre pendant une heure et demie, la seule exaltation des idéaux perdus et sans cesse invoqués, alors que les protagonistes de toutes générations souffrent des résistances de la nature humaine et des lois du marché. Les situations sont parfois drôles, bien vues lorsque sont travaillées les contradictions, d’autres fois la vérité psychologique est malmenée et la caricature qui est un moteur comique peut peser dans quelques séquences. Dire que c’est un film « gilet jaune » rend compte d’une certaine simplicité voire d’une candeur qui réchauffera les nostalgies, loin des violences et des manipulations démagogiques. Mais la question d’une sœur effondrée : « Qu’est ce qui nous a éloigné ? » restera sans réponse, sinon comme au cinéma, un happy end sentimental. Le personnage principal, Angèle, s’est forgé un caractère tellement indocile que la formation d’un « nous » recherché dans des assemblées sera sûrement difficile à conjuguer, ne serait ce qu’à deux.
Je ne doute pas de la sincérité et de l’investissement de sa réalisatrice/actrice principale mais malheureusement ce film a provoqué chez moi une réaction un peu épidermique. J’ai trouvé le propos un peu agaçant, bien pensant avec ce je ne sais quoi de naïve utopie gauchissante relative au militantisme, un peu consternant, interrogeant et dénonçant à la masse et sans finesse le système actuel. De la même façon, j’ai trouvé les membres de cette famille peu aimable, parfois insupportables et pathétiques. Seul le prof et la copine sont des personnages attachants. Idem pour les membres du « groupe politique » avec certaines discussions entre eux amusantes. Cependant, l’humour est assez maladroit et un peu gros sabot, parfois même malaisant et trop appuyé. J’ai parfois souri mais pas davantage. L’histoire familiale et les retrouvailles mère fille auraient pu être intéressante mais ce n’est à mon sens pas suffisamment traité et approfondi, sans parole. Une certaine émotion finit par surgir sur la fin mais malheureusement, cela ne parvient pas à sauver le film de son climat lourdingue et maladroitement dénonciateur,.
Une parenthèse bienvenue à la folie du monde, une bulle de fraîcheur qui nous éclate à la tronche, un ballet cynique : appelons le film comme on veut, on tient là une vraie pépite. La galerie de personnages est irrésistible, les acteurs et actrices formidables, le propos est brouillon mais jamais faux, il se cherche, pose mille questions sans offrir de réponses, à l'image de notre société bancale. Difficile de résister au charme de l'héroïne, l'ultra-attachante Angèle (Judith Davis), un peu paumée mais aux idéaux larges, aux convictions acérées. On pense à Laetitia Dosch quand on la voit, ou encore à Salomé Richard. Un film profondément humain, qui redonne foi et goût aux autres, un film d'une justesse et d'une légèreté miraculeuses. Pas forcément du goût de tout le monde, je conseille ce bijou aux amoureux des comédies amères, des personnages cabossés, des destins ratés, des questionnements existentiels. Un film qui sent bon l'été, l'amour et la simplicité. Bref, à ne pas rater. Vraiment.
Un film frais, honnête sous un fond de politique mais surtout d'une blessure parentale. Judith Davis est une merveille. Un film très poétique et hilarant à la fois. Bravo
Excellente surprise que ce film, d'une grande audace et d'une grande liberté. Dans l'océan de conformisme visuel et discursif qu'est parfois le cinéma français, cela fait vraiment du bien de voir des personnages qui sentent le "vrai". Et quel plaisir également de découvrir des nouvelles têtes et de n'être pas dans un défilé de comédiens connus. A voir !
Il faut prendre le film pour ce qu'il est, un premier film à petit budget et ne pas tenir compte des critiques 5 étoiles, postées par des nouveaux membres, dont la proximité avec l'entourage du film ne fait aucun doute ! Le film est un peu foutraque, certains passages sont ratés mais d'autres font mouche notamment grâce à des dialogues inspirés. La réalisatrice n'a en tout cas pas à rougir de son travail, le film reste toujours plus plaisant que certains films français qui inondent nos salles ces jours-ci et qui n'ont pourtant aucune saveur.
C'est joliment interprété et intéressant dans les thèmes traités, mais ce film, contrairement aux avis de la presse, n'est en rien une comédie. C'est un film sombre, avec quelques pointes décalées et cyniques pouvant faire sourire, et sous certains aspects, notamment avec ses personnages paumés et révoltés, nous rappeler Jeune Femme, de Laetitia Dosch.
Un film grave et drôle. Un film qui montre toute la violence dans une société qui se croit saine Un film qui mélange humanité et aliénation Un film qui suscite beaucoup de questionnement. Un film qui montre une touche d'espoir.
Assurément un film très intelligent, un peu dérangeant et qui questionne sur ce qu'est être humain
Après son passage dans l’émission CPolitique où Judith Davis m'a intrigué, j'ai été voir son film et j'ai été impressionné par sa maitrise. Son scénario original, ses acteurs excellents et une technique impeccable (en particulier pour un premier film) nous font passer un moment très agréable et nous font réfléchir sur l'époque que nous vivons que l'on soit jeune ou sénior (politique, sociologique, familial etc...) Je trouve que Judith Davis arrive à faire évoluer ses personnages de façon douce et déterminée en particulier pour celui qu'elle interprète qui se modifie au fur et à mesure des péripéties de l'intrigue. De plus nous rions ou sourions souvent. A voir absolument pour sortir des supers héros, vitesse et armes... Que cela fait du bien !!!