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Barbara C.
20 abonnés
25 critiques
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4,0
Publiée le 20 mars 2019
Un très beau témoignage comme on en voit trop peu dans les films aujourd'hui. L'angoisse face à la déchéance du monde et l'inaction du système politique mondial... C'est tellement dans l'ère du temps, malheureusement... Mais pour une fois, il n'est pas question de catastrophe flirtant avec la science-fiction, mais d'une chronique du mal-être d'une jeune femme qui rend compte avec justesse del'état actuel de la jeunesse (on peut le voir dasn l'actualité "chaude" avec les grèves des étudiants ou encore les marches pour le climat, et l'affaire du siècle). Le monde va mal. Mais c'est avec une certaine dose d'humour et d'ironie que Judith Davis rend compte d'un mal de notre siècle.... Car, véritablement, que faire lorsqu'on est une personne lambda devant les jeux de pouvoirs des gouvernements et des multinationales ? Faire des films. Et militer.
Pour son premier film en tant que réalisatrice, Judith Davis nous emporte dans un tourbillon plein d'énergie sur les grandes questions sociétales que l'on peut choisir de se poser - c'est un des propos qu'elle assène au spectateur - plutôt que de chercher à coller à tout prix au peloton du libéralisme et de l'abandon de son libre-arbitre. Issue du TgStan - il y a plus mauvaise école - la réalisatrice reste très (trop ?) théâtrale parfois et se place également au premier plan comme personnage principal, un poil caricatural certes, mais joué avec un entrain et une sensibilité remarquables. Mêlant humour et harangue politique, le propos ne craint pas de s'aventurer sur les grandes questions familiales, la fidélité aux idéaux de jeunesse et aborde avec finesse le thème de la quête de l'amour. Finale en "grand bain" qui, si j'ai bien compris, n'est pas la noyade des idéaux mais le début d'une grande histoire. Bonne bande originale.
Quelle belle surprise que ce « Tout ce qu'il me reste de la révolution » ! Elle prouve au moins deux choses. Primo, il n’est pas indispensable de disposer de grands moyens pour produire un grand film : un bon scénario et de bons comédiens suffisent. Surtout, un bon scénario. Secundo, on peut aborder les sujets les plus graves avec grâce et légèreté, comme nous le prouve la scénariste Judith Davis, qui est aussi réalisatrice et comédienne principale (quel talent !).
La thématique du film est riche. Il y est question, entre autres, des luttes idéalistes des années 60-70, du difficile militantisme d’aujourd’hui, de parentalité, d’amour et d’amitié. Mais un thème ressort encore davantage : le monde du travail, vu comme précaire ou comme aliénant. « Je me suis beaucoup intéressée à la question du travail, dit d’ailleurs la cinéaste. Le management, l’obsession de la rentabilité et le modèle de l’entreprise sont en train de contaminer toutes les sphères de l’activité humaine, même les lieux de culture ou l’hôpital… Le travail est malade et tout le monde en souffre, comme tous mes personnages. »
Mais on ne se prend pas pour autant la tête. On rit beaucoup, surtout au début. Puis à la fin, on est ému aux larmes. « Tout ce qu'il me reste de la révolution » est une comédie politique pleine d'humour et d'amour. Un petit bijou, qui fait du bien !
« Tout ce qu’il me reste de la révolution » de Judith Davis (dont c’est loin d’être le premier long métrage) mérite absolument d’être vu ! Un couple engagé mais déçu par mai 68, l’arrivée de Mitterrand au pouvoir en 1981, les conséquences de la chute du mur de Berlin en 1991 et les privatisons faites par Lionel Jospin … vit finalement séparé : le père reste à Paris en bon « bobo » prêtant main à toutes les associations nationales ou locales à visée humanitaire, et la mère qui vit une autre vie en Ardèche. Ce couple à 2 filles : Noutka (prénom emprunté aux indiens) qui n’a pas suivi la voie de ses parents et s’est marié à un commercial qui sous l’emprise de l’alcool ira même jusqu’à dire « Je ne suis pas un nazi, je gère du cash, de plus en plus de cash » et Angèle interprétée par la scénariste- réalisatrice qui s’est fâchée avec sa mère qui a « retourné sa veste » mais n’arrive pas à mettre en pratique les opinions qui ont bercées ses parents et est sans cesse en révolte. Révolte (« Je veux inventer des choses pour changer le monde ») dont la rencontre fortuite avec un instituteur atypique (Malik Zidi), adepte du « principe de réalité », va venir malgré nombre de réticences entamer les convictions ! Le film est parfaitement mené et bien rythmé avec une bande son de qualité (scène sur la danse des sauvages de Rameau) et bon nombre de passages fort drôles comme les scènes du « collectif ». Un film qui sort de l’ordinaire et montre la difficulté d’avoir des opinions dans le monde tel qu’il est devenu !
Il y a un peu de tout dans ce film : le passé et le présent, l'utopie et le désenchantement, le collectif et l'individuel, le système et l'anti-système, l'engagement et le renoncement, tout ce qui fait finalement notre monde, tout ce qui crée en nous des interrogations. Le sujet est traité avec humour mais aussi avec beaucoup de poésie. L'intelligence de Judith Davis est de ne pas avoir pris parti et d'ironiser sur notre monde comme sur ceux qui ironisent sur notre monde. C'est fin, c'est tendre et les jeunes acteurs sont remarquables.
J'attendais beaucoup de film. Il se déroule à Paris et Montreuil, ces villes étant cosmopolites, je m'attendais à voir à travers celles-ci l'universalisme du communisme, l'amitié entre les peuples....etc... Mais, pas un seul homme noir, même à Montreuil qui est pourtant une ville très colorée. Je pensais voir l'évolution des communistes, de grands discours d'anthologie, mais j'ai l'impression d'avoir vu une succession de discours grotesques d'ados prépubères. Il y a quelques bonnes idées, comme la stérilité de certaines réunions, qui ne font pas avancer grand chose, mais ça reste trop caricatural. Et je ne sens pas non plus la précarité des personnes qui ont perdu leur emploi (contrairement à l'affiche du film).
Un vrai bijou. Ce film est à l’image de l’adolescence : engagé, intense plein d’espoir face aux désillusions, avant de se poser pour faire face aux blessures intimes et aller enfin de l’avant...
Un petit bijou d’humour et d’intelligence, à voir d’urgence avant qu’il ne disparaisse des écrans. Un superbravo à la réalisatrice qui porte aussi le rôle principal.
Encore un film avec une bande annonce attirante et un bon sujet de depart mais tres vite on se lasse du caractere et des agissements exageres du personnage principale. Et le cote retrouvaille mere-fille dans la deuxieme partie n'apporte rien au film sauf peut etre pour certaines femmes et donc au final pas grand interet dans cette histoire.
Excellent film en résonance avec l'actualité. Film drôle, émouvant et engagé. Les actrices et acteurs jouent juste. Les paysages magnifiques ardéchois apportent une beauté supplémentaire. Film à voir et mention spéciale à la réalisatrice et actrice judith Davis pour son premier film comme réalisatrice. Vivement le second !
Un film remarquable d'intelligence, d'acuité, de tendresse et d'humour. Comment, aujourd'hui, parler des utopies, mettre le doigt où ça fait mal... "Tout ce qui me reste de la révolution" propose des pistes de réponses. Les comédiens, toutes et tous formidables (à l'égal de la bande-son, nous embarquent dans un road-movie - de la banlieue parisienne à l'Ardèche, de la colère à la nostalgie, de l'espoir à la folie douce. Un voyage doux amer qui fait un bien fou.
Met en scène une femme entièrement dévouée à ses idées révolutionnaires (Angèle, joue par Judith Davis) … le monde n’est-il pas désespérant ? En recherche d’un idéal impossible voire complètement dépassé, elle doit également batailler avec son passé, sur un problème relationnel avec sa mère. Elle se laisse submerger par ses problèmes existentiels au détriment d’occasions de bonheur à sa portée. Le scénario confronte également cette révolutionnaire à son exact opposé : la pensée économique libérale cynique lorsqu’elle n’est pas tempérée par un peu d’humanisme. Mais ce n’est pas très bien joué, pas si bien monté, il y a des discussions ennuyeuses à souhait… Plusieurs caractères assez caricaturaux et peu sympathiques, en dehors sans doute de Simon et Noutka les deux parents Que veut donc montrer ce film ? Que finalement nous sommes tous dans le désespoir sur la situation du monde et notre situation, prêts à nous asseoir à la table du partage de la parole ? Pas clair...