J'ai vu un film.... très émouvant, très touchant, très sincère... Il s'agit à la fois de constater comment la révolution idéologique du Maoïsme, du Communisme, du Gauchisme se confronte à la vie des hommes et des femmes, en France, aujourd'hui... Et comment l'idéologie a déserté notre monde, qui ne croit, souvent plus à grand chose.. C'est un vrai beau film tendre qui se met au niveau de l'individu pour le confronter à la réalité et au réalisme... la seule idéologie qui ne fait plus rêver... La rentabilité n'est pas une valeur humaine, et c'est un peu l'objet de ce film. C'est une comédie grinçante, pleine d'humour et de moments vrais... Judith Davis, actrice, scénariste et réalisatrice, nous livre une comédie, pleine d’un charme sur la perte des idéaux. C'est un film qui compense quelque peu la répétition du message par la tendresse et l'émotion de Judith Davis. C'est un film utopique, sur la vie d'une femme qui va aborder la vie avec plus de maturité et de rêves... C'est beau...
Sans être exempt de défauts qui nuisent parfois au rythme ou même au ton, résolument ironique, difficile de ne pas se laisser sourire, particulièrement lors des réunions du petit groupe des sept, révolutionnaires de pacotille. On s'attend à voir arriver Clémentine Autain car le parallèle entre les excès de l'héroïne Che qui hait les banques, le consumérisme et les entreprises, rappelle furieusement un parti d'aujourd'hui. Un sujet original qui change des comédies calibrées " grand public" et sans finesse, spécialités bien de chez nous.
J'ai trouvé que ce film n'est rien de plus qu'un flot de dialogues lancés pelle mêle, tels des monologues ne s'accordant pas entre les différents personnages. Il est plaisant de regarder un film qui s'affiche ouvertement de gauche, qui ne cultive pas un besoin narcissique de réussite mais malheureusement l'histoire manque d'imagination.
Une satyre sociale simpliste. Un choc familial où les convictions et l'égoïsme de chacun compliquent les rapports et les échanges, mais dans une telle ronde de personnalités aussi simples que clichées difficile de trouver du blé à moudre. Un récit trop complaisant pour être pertinent
Comédie en mème temps politique et romantique avec de bons dialogues qui nous montre Angèle jeune architecte râler contre tout et tout le monde (surtout le système capitaliste ) et qui tente de comprendre l'échec des idéologies maoïstes de ses parents. A voir ..
Une démonstration de l'intolérance d'une certaine gôche française ? En réalité l'aspect "critique politique" du film est secondaire (tant mieux parce que c'est loupé !). Il en va de même de la satire grinçante et méprisante de pauvres gens de gauche. Ce qui compte c'est uniquement la description d'un personnage prisonnier d'injonctions paradoxales et de mensonges (d'où sa rigidité). C'est ce qui rend le personnage attachant et c'est pourquoi les retrouvailles avec sa mère sont importantes et libératrices. Dommage que la scéne du JCD en burn out (totalement loupée évidemment) brouille cette piste enfin intéressante ...
Pour son premier long-métrage qu'elle a également écrit, Judith Davis se met en scène en incarnant une jeune femme qui souhaite continuer son combat politique et qui est désespérée par le monde dans lequel elle vit, car il n'est plus fait pour les gens comme elle. "Tout ce qu'il me reste de la révolution" est un film où ça gueule et râle beaucoup avant que l'histoire ne s'apaise un peu à l'image d'Angèle. Je pensais voir une comédie légère qui prend beaucoup de recul sur l'histoire pour s'amuser de la situation qui a certains égards peut ressembler à ce que nous vivons, mais c'est un film très barbant qui n'est jamais drôle et qui met en avant des personnages peu attachants qui passent leur temps à se plaindre. C'est peut-être ça que les gens ont trouvé drôle. Va savoir... De plus, l'histoire est très mal construite avec ce pseudo combat, cette romance et ces retrouvailles mère-fille. Si la base de l'histoire n'est pas mauvaise, le traitement est décevant, ce qui donne quelque chose de plat et superficiel. Je ne dis pas que c'est mauvais, mais ce n'était pas un film fait pour moi et je n'ai pas du tout accroché. J'ai trouvé ça ennuyeux et assez agaçant.
J'ai trouvé ce film intéressant et réussi sur tous les aspects : l'histoire, la mise en scène et la réalisation sont talentueuses et émouvantes. Elles parviennent à immerger le spectateur. Des scènes et certains personnages sont cependant stéréotypés. D'une part, la vie fantasmée d'une jeune universitaire ne me touche pas particulièrement. J'aurais été plus touché si le scénario avait traité les relations entre les personnages de manière plus approfondie que fantasmée et écourtée par des métaphores (la baignade avec sa mère, le bain dans la piscine). L'utilisation de métaphores marque peut-être de la pudeur de la part de la réalisatrice sur ses propres sentiments. Pourquoi pas. D'autre part, le discours est pour moi un peu bien-pensant (le gentil enseignant, le cadre d'entreprise à la dérive). Néanmoins, ce petit manichéisme démontre les réelles divergences socio-culturelles de notre société. par exemple, bien qu'il traite de sujets sociaux et d'idéologie sociale, il n'y a que des cadres supérieurs ou des artistes dans la famille du personnages. Finalement, le film réussit à faire le portrait d'une génération, de la passation d'une génération à l'autre, avec leurs paradoxes, réussites et échecs respectifs, liant l'intime et l'idéologie, le personnel et le collectif. Le personnage principal est croqué avec un mélange d'humour et de tendresse. Vraiment original.
Ils deviennent rares, très rares même, les films engagés et contestataires. Qui plus est sous forme de comédie, c’est encore plus notable. On remercie donc Judith Davis de nous offrir avec son premier film « Tout ce qui me reste de la révolution », une œuvre à caractère fortement politique et contestataire. On pourrait dire que le contenu est d’un autre temps car les idées présentées ici aux relents marxistes, socialistes et communistes peuvent sembler surannées. Mais au final, c’est au contraire galvanisant de voir que de telles idéologies subsistent et que l’envie de changer le monde existe encore chez certains, malheureusement trop rares et devenus trop à la marge. Et l’énergie que déploie Judith Davis également devant la caméra est communicative.
Alors certes, elle aborde beaucoup de sujets et ne les creuse pas tous. Mais ils ont tous en commun de refléter l’arc de la désillusion et de la résignation des jeunes générations dans un monde de plus en plus mondialisé, libéral, individualiste et matérialiste. En vrac, sont citées autour de dialogues incisifs et au débit mitraillette : l’écologie, la mise en commun des ressources naturelles, les oubliés du capitalisme sauvage, les mouvements contestataires tués dans l’œuf, l’abandon de la révolte, … Et bien d’autres choses encore qui allument notre conscience politique et humaine. Les meilleures scènes du film sont d’ailleurs celles du collectif créé par l’héroïne où elle débat de tout un tas de sujets avec des inconnus recrutés dans le rue, c’est drôle, pertinent et juste. Notons aussi l’une des dernières séquences du long-métrage qui semble un peu excessive au début mais qui au final se révèle profondément évocatrice des dérives de notre monde, notamment dans les grandes entreprises. Une séquence qui fait froid dans le dos et tétanise l’esprit de manière utile.
Malheureusement, en dépit d’un fond excitant et engageant, « Tout ce qui reste de la révolution » comporte les nombreux défauts d’un premier film, notamment sur le plan formel. En effet, l’image n’est pas très belle ni soignée mais dans un sens c’est en adéquation avec le côté bordélique de l’ensemble. Et côté scénario, tout cela avance quelque peu à vue. Des passages semblent moins convaincants que d’autres (on aime les retrouvailles mère-fille à la campagne quand on est moins convaincus par l’histoire d’amour à tendance onirique). Mais malgré ses imperfections flagrantes, ce premier film dégage un capital sympathie énorme. Il regorge de petits moments drôles et de répliques qui claquent sans oublier une certaine forme d’émotion emprunte de nostalgie. On sort de la salle avec l’envie de refaire le monde et de se battre et ça ce n’est déjà pas mal.
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Je pensais voir un tout petit film mais il est bien plus grand qu'il en a l'air ! Il est plein de fraîcheur, ça parle du monde d'aujourd'hui, un monde désabusé, avec beaucoup de vérité ! Judith Davis est incroyable, drôle, émouvante. J'ai adoré ce film et je ne saurais que trop le conseiller !
Un peu fourre-tout, un peu réaliste, un peu absurde, le film ressemble plus à une succession de tableaux inégaux qu’à une véritable argumentation cohérente. La famille est elle compatible avec l’engagement, à quoi doit servir l’école, faut-il se résigner ou continuer à lutter, comment vivre avec ses idées... L’héroïne doute, s’interroge sur tout mais ne reste pas dans son coin. Et c’est cette envie de partager l’expérience que suit le spectateur. Tout n’est pas dans les dialogues, les slogans dans les rues font aussi partie prenante du spectacle. Certes, le film est brouillon comme peuvent l’être les discussions du Collectif, ce qui rebutera certains spectateurs. Mais le film révèlera son intelligence vers la fin. Certains critiqueront des erreurs de montage (pendant le collectif), ou de cadrage : je pardonne ces erreurs de forme, le fond l’emportant. Tout le monde n’a pas la chance de voir un film non formaté, avec des comédiens inconnus du grand public. Et je me prend à siffloter un air du film à la sortie du ciné.
Angèle se bat pour ses convictions et ses idéaux. Mais nous vivons dans une société de consommation et certains sont nés trop tard ou trop tôt pour se rebeller. Angèle vient pourtant d’une famille de militants. Que leur restent-ils aujourd’hui de la révolution ? Tourné avant le mouvement des « Gilets Jaunes », ce premier long-métrage de l’actrice Judith Davis résonne comme un cri de colère. Il faut dire qu’Angèle et son groupe rencontré au Pôle Emploi, ont des idées pour protéger la planète ou redistribuer les richesses, mais comme bien souvent, les discours ne font pas le concret et ça l’énerve. « Tout ce qu’il me reste de la Révolution » est une comédie politico-sociale révoltée et annonciatrice d’un ras-le-bol collectif. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Un beau moment de mise en perspective des relations entre des générations, de l'engagement, de la sororité, du quotidien, du travail. Un film de femme, un film de femmes, mais pas seulement. Reprenant la troupe de théâtre qui a créé "Tout ce qu'il me reste de la révolution, c'est Simon", mais pas la pièce elle-même, ce film a une douceur triste, mais avec de l'humour et surtout beaucoup de base pour la réflexion. Où en sont ceux qui ont vécu 1968, qui ont milité, avant, après ? Qu'ont-ils légué à leurs enfants ? Comment vivent-ils leurs contradictions à ce sujet ? Que sont devenus leurs enfants ? Mimétisme pour certains, totalement intégrés dans le fonctionnement famille/travail qui prévaut ? Comment essaient-ils, tous, de vivre, au quotidien, ces contradictions, et de vivre, tout simplement ? C'est un film multifaces qui nous est présenté, et c'est bien. Les gens, la vie, ne sont pas blancs ou noirs, ne sont pas famille ou pas - ascendante ou descendante - ils essaient de passer à travers la vie du mieux possible et dès qu'on réfléchit à ce qu'on veut en faire au plus près de ses convictions, ça peut devenir très compliqué. C'est tout ça le film, avec des personnages pleins de charmes, de particularités, prises et comprises dans le groupe, le groupe, le collectif qui est, en fin de compte, au centre du film. Ce groupe dont Judith Davis (qui réalise, fait le scénario et les dialogues, joue le premier rôle) se demande comment il peut être compatible avec l'individuel. Et ce film est rassurant car on n'est pas seul à se poser la question, chacun-e y arrive avec ce qu'il peut, comme il peut.
Angèle a eu des parents communistes, et l’héritage semble dur à porter pour vivre au quotidien la violence générée par ce monde néolibéral autoritaire. Elle ne veut pas faire de petits arrangements comme sa sœur avec les valeurs de ce monde ; elle croie aux valeurs de gauches dévoyées par ceux qui s’en revendiquent. Chiante comme une gosse bougonne qui nous saoule avec ses sempiternelles « Pourquoi ? » ; elle incarne en fait tous les renoncements de tout un chacun qui en s’adaptant au mieux au système pour en tirer le plus grand profit personnel refuse de voir plus grand, plus ambitieux, plus collectif… plus utopique. Voilà un film qui surfe sur la vague très actuelle que les néolibéraux font passer pour des chimères ; les utopies réalistes. Ecrit et tourné à l’automne 2017 ; ce film est un écho aux mouvements sociaux actuels. Une comédie enlevée terriblement d’actualité et surtout terriblement politique qui en rappelle d’autres : « 8 fois debout » ; « Le nom des gens » ; « Discount » ;… Avec ses maladresses de premier film ; Judith Davis, qui joue aussi Angèle, nous embarque dans 1h30 tout feu tout flamme parsemé de séquences déjà d’anthologie et de quelques répliques chocs sur la démocratie et autres valeurs dévoyées par nos dirigeants. A voir absolument et surtout à préférer aux comédies françaises bien lourdaudes qui elles trustent les premières places du box-office. tout-un-cinema.blogspot.com