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Dois-Je Le voir ?
354 abonnés
1 790 critiques
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3,0
Publiée le 23 mars 2020
J’ai bien aimé ce film qui est une bonne comédie politique. On va aborder avec humour et légèreté aussi tout ce qui ne tourne pas vraiment rond dans notre société. La première partie où on aura une vision de la société, est assez globale. Je l’ai trouvé assez juste à ce niveau-là. On aura le point de vue de cette jeune idéaliste, sur le modèle capitaliste et ses dérives. À aucun moment ce n’est lourd et même si vous n’êtes pas des fervents de ce genre de thème, cela pourrait vous plaire. On aura par exemple le beau-frère d'Angèle qui sera une caricature du mode de pensée libérale avec une volonté du profit en toutes circonstances. Par contre, malheureusement, le personnage campé par Judith Davis n’est pas extraordinaire. Autant sa vision des choses est pertinente, autant en elle-même, je l’ai trouvé creuse. Elle manque cruellement de volume. La seconde partie était plus basée sur sa personne, cela crée un ralentissement. On passe d’une vision très globale à quelque chose de très personnel. Alors forcément si on n’a pas accroché avec Angèle, ça coince au bout d’un moment. Le film reste assez court et tout cela sera assez concentré. Mon impression globale est donc restée assez positive.
Petite merveille de film! Vent de fraîcheur! Des scènes émouvantes, beaucoup de rires, un peu de révolution... le tout joué par des acteurs peu connus mais ultra talentueux.
C’est l’histoire d’Angèle, jeune femme idéaliste qui veut changer le monde, le sortir de sa torpeur et de sa résignation libérale. Judith Davis (Angèle) signe une comédie à l’énergie revigorante sur la conscience politique, l’engagement citoyen, la fin des idéaux mais aussi le besoin de trouver de nouvelles utopies, la nécessité de reprendre le combat pour refuser la fatalité d’un monde offert à l’économie de marché.... C’est aussi un film sur la transmission et l’héritage familial, le renoncement et la rencontre entre l’intime et le collectif... « Tout ce qu’il me reste de la révolution » est donc tout çà à la fois. Un beau foutoir en quelque sorte comme dans la tête de son héroïne... Et il est impossible de ne pas s’interroger sur le cynisme de notre époque même en riant des excès d’Angèle, exubérante, souvent insupportable, révoltée parce qu’aussi pleine de doutes...
Changer le monde ? Pourquoi ? Comment ? Vraiment ? Qui veut encore faire la révolution ? Excellent film, farouchement indépendant, plein de mouvement et d'émotions !
4 554 abonnés
18 103 critiques
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5,0
Publiée le 6 août 2020
Avec cette chronique douce-amère et quelque peu désillusionnée de notre époque moderne et combien il est difficile de maintenir les idées dans un monde devenu ultra-libéral, Judith Davis apporte la preuve qu'elle n'est pas seulement une jeune actrice vivante mais une (très) talentueuse scénariste-réalisatrice. En effet, Davis ne perd pas de temps sur les préambules : pour donner le ton à la fois effronté et rageur, il lui suffit de deux ou trois brefs clichés et quelques lignes mordantes. Dans lesdites scènes Angèle, l'héroïne (incarnée par Judith Davis elle-même) est vue face à ses deux employeurs. Ces derniers sont en train de l'informer de son licenciement pensant qu'à force d'excuses boiteuses et d'humour douteux ils se débarrasseront facilement d'elle. Ils connaissent mal la jeune femme : elle n'est en effet pas du genre à se laisser aller. Au lieu de cela, elle remet ses bourreaux à leur place avec une puissante ironie : plutôt Katharine Hepbun comme demoiselle en détresse. Excellente actrice elle-même Judith obtient d'excellentes performances de l'ensemble du casting notamment de Malik Zidi, charmant comme directeur d'école atypique, sorte de dramaturge et poète fantasque et Claire Dumas vivante et drôle particulièrement bonne dans la scène du happening en extérieur de l'agence Pôle Emploi. Que reste-t-il de la révolution ? Rien peut-être sauf ce morceau d'observation générationnelle qui deviendra dans deux ou trois décennies un document précieux sur notre monde d'aujourd'hui...
Un film frais, honnête sous un fond de politique mais surtout d'une blessure parentale. Judith Davis est une merveille. Un film très poétique et hilarant à la fois. Bravo
Je pensais voir un tout petit film mais il est bien plus grand qu'il en a l'air ! Il est plein de fraîcheur, ça parle du monde d'aujourd'hui, un monde désabusé, avec beaucoup de vérité ! Judith Davis est incroyable, drôle, émouvante. J'ai adoré ce film et je ne saurais que trop le conseiller !
Un premier film réussi ! BRAVO. Le sujet de l'engagement politique est traité de manière originale avec de réels questionnements sans que le spectateur prenne une leçon. Le film nous amène justement à réfléchir sur le sens de notre monde, avec beaucoup d'humour et de poésie. Inspirant pour nos générations !
Comment garder son sens de l’engagement quand ses propres parents semblent l’avoir renié? Comment se construire sur une histoire qui n’a pas dit toute sa vérité? Angèle est à vif, comme hargneuse vis à vis de la société et du retournement de veste de ses parents. Elle doit faire face au manque de conviction des autres et à ses propres contradictions. Il ne s’agit pas que d’une comédie. Il y a du dramatique dans cette histoire qui tombe à point nommé en plein gilets jaunes. A voir, pour rire mais pas seulement. Pour réfléchir à nos origines soixante-huitardes et soutenir ce film qui mérite d’être porté bien plus haut, bien plus grand, que quelques salles.
Quel chouette film. J'y suis allé avec un peu d'anxiété sur la charge anti capitaliste, etc. mais en fait c'est drôle, très bien écrit et l'actrice est formidable. Et puis, le film parle à tout le monde, même aux cadres CSP en quête de sens dans leurs vies. Quelques punchlines vraiment amusantes. Mireille Perrier : absolument magnifique. Une très belles surprise. Mon seul regret : pourquoi le film passe dans si peu de cinémas à Paris ? J'ai galéré pour trouver une séance :/
Une démonstration de l'intolérance d'une certaine gôche française ? En réalité l'aspect "critique politique" du film est secondaire (tant mieux parce que c'est loupé !). Il en va de même de la satire grinçante et méprisante de pauvres gens de gauche. Ce qui compte c'est uniquement la description d'un personnage prisonnier d'injonctions paradoxales et de mensonges (d'où sa rigidité). C'est ce qui rend le personnage attachant et c'est pourquoi les retrouvailles avec sa mère sont importantes et libératrices. Dommage que la scéne du JCD en burn out (totalement loupée évidemment) brouille cette piste enfin intéressante ...