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Christophe C
4 abonnés
8 critiques
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5,0
Publiée le 13 février 2019
Un film unique, drôle, joyeux �, émouvant. Il est monté de façon nerveuse. Les lieux communs sont évités. Une belle histoire d’amour. Vous n’allez pas voir le temps passé.
Un beau moment de mise en perspective des relations entre des générations, de l'engagement, de la sororité, du quotidien, du travail. Un film de femme, un film de femmes, mais pas seulement. Reprenant la troupe de théâtre qui a créé "Tout ce qu'il me reste de la révolution, c'est Simon", mais pas la pièce elle-même, ce film a une douceur triste, mais avec de l'humour et surtout beaucoup de base pour la réflexion. Où en sont ceux qui ont vécu 1968, qui ont milité, avant, après ? Qu'ont-ils légué à leurs enfants ? Comment vivent-ils leurs contradictions à ce sujet ? Que sont devenus leurs enfants ? Mimétisme pour certains, totalement intégrés dans le fonctionnement famille/travail qui prévaut ? Comment essaient-ils, tous, de vivre, au quotidien, ces contradictions, et de vivre, tout simplement ? C'est un film multifaces qui nous est présenté, et c'est bien. Les gens, la vie, ne sont pas blancs ou noirs, ne sont pas famille ou pas - ascendante ou descendante - ils essaient de passer à travers la vie du mieux possible et dès qu'on réfléchit à ce qu'on veut en faire au plus près de ses convictions, ça peut devenir très compliqué. C'est tout ça le film, avec des personnages pleins de charmes, de particularités, prises et comprises dans le groupe, le groupe, le collectif qui est, en fin de compte, au centre du film. Ce groupe dont Judith Davis (qui réalise, fait le scénario et les dialogues, joue le premier rôle) se demande comment il peut être compatible avec l'individuel. Et ce film est rassurant car on n'est pas seul à se poser la question, chacun-e y arrive avec ce qu'il peut, comme il peut.
Un film parfois touchant , émouvant , mais beaucoup trop de verbiage. Cette obsession de la parole , du débat, bien sûr traitée de manière humoristique , quoique ?. La réalisatrice est bien clairement issue de cette gôche post soixante-huitarde , quoi qu'elle soit beaucoup plus jeune, et elle a du mal à assumer l’évolution libérale de la société. Mais c'est un peu juste pour faire un "film " , du vrai cinéma.. Le scénario est trop light , une petite romance finale , nous bascule un peu dans le ridicule, tout ça pour ça , pour cette "puriste".
Une comédie militante inégale mais attachante et mélancolique sur la perte des idéaux et la recherche de l'épanouissement, mise en scène et interprétée par Judith Davis, très touchante dans sa relation avec sa mère.
J'ai vu un film.... très émouvant, très touchant, très sincère... Il s'agit à la fois de constater comment la révolution idéologique du Maoïsme, du Communisme, du Gauchisme se confronte à la vie des hommes et des femmes, en France, aujourd'hui... Et comment l'idéologie a déserté notre monde, qui ne croit, souvent plus à grand chose.. C'est un vrai beau film tendre qui se met au niveau de l'individu pour le confronter à la réalité et au réalisme... la seule idéologie qui ne fait plus rêver... La rentabilité n'est pas une valeur humaine, et c'est un peu l'objet de ce film. C'est une comédie grinçante, pleine d'humour et de moments vrais... Judith Davis, actrice, scénariste et réalisatrice, nous livre une comédie, pleine d’un charme sur la perte des idéaux. C'est un film qui compense quelque peu la répétition du message par la tendresse et l'émotion de Judith Davis. C'est un film utopique, sur la vie d'une femme qui va aborder la vie avec plus de maturité et de rêves... C'est beau...
Si elle ne va pas forcément au bout de son sujet, cette comédie se révèle très attachante grâce à ses personnages et certaines situations (je pense notamment aux réunions de groupe, assez irrésistibles). Le casting donne sa chance à des acteurs généralement cantonnés à des rôles plus petits : tous sont très convaincants.
Cette comédie politico-romantique nous apporte plein de joie et fraîcheur dans notre monde pourri. Notre héroïne (adorable en plus d'être la scénariste et la réalisatrice du film) a hérité des échecs révolutionnaires de ses parents et rage et fulmine contre à peu près tout, des RH de Pôle Emploi au distributeurs de billets. C'est mené avec une grande drôlerie, ça taquine gentiment tous les allumés d'un monde à refaire mais en leur donnant souvent raison avec justesse. Beaucoup d'énergie donc pour faire revivre les idéaux d'antan (1968) et trouver enfin l'amour, valeur bourgeoise bien connue qui contribue pourtant beaucoup au bonheur ! Tous les interprètes s'amusent en jouant sans faille leur rôle bien déjanté. Un film qui fait du bien !
Comédie visant le cœur d’un sujet toujours d’actualité, au moment où les utopies ne cessent de se frotter à la réalité. On pouvait craindre pendant une heure et demie, la seule exaltation des idéaux perdus et sans cesse invoqués, alors que les protagonistes de toutes générations souffrent des résistances de la nature humaine et des lois du marché. Les situations sont parfois drôles, bien vues lorsque sont travaillées les contradictions, d’autres fois la vérité psychologique est malmenée et la caricature qui est un moteur comique peut peser dans quelques séquences. Dire que c’est un film « gilet jaune » rend compte d’une certaine simplicité voire d’une candeur qui réchauffera les nostalgies, loin des violences et des manipulations démagogiques. Mais la question d’une sœur effondrée : « Qu’est ce qui nous a éloigné ? » restera sans réponse, sinon comme au cinéma, un happy end sentimental. Le personnage principal, Angèle, s’est forgé un caractère tellement indocile que la formation d’un « nous » recherché dans des assemblées sera sûrement difficile à conjuguer, ne serait ce qu’à deux.
On s'accordera pour dire que Tout ce qu'il me reste de la révolution est un long-métrage sympathique qui donnera sans doute du grain à moudre aux sociologues des siècles futurs pour radiographier l'état social de la France en 2017. Au même titre que Les invisibles mais dans un registre différent. Mais les deux films se rejoignent non seulement pour capter le fond de l'air du temps, assez sinistre en vérité, comme un mai 68 dépourvu de fantaisie et d'envie, aussi, de s'amuser. Car si le film se veut une comédie, elle ne suscite qu'assez peu le sourire et l'on retient surtout la charge anti-capitaliste assez juste mais cependant moins radicale qu'annoncé. Le personnage joué par l'actrice/réalisatrice Judith Davis ne manque pas d'énergie mais il est bien rigide dans sa posture, assez peu capable de légèreté, à l'inverse de ceux qui l'entourent, à commencer par celui qui tombe amoureux d'elle, remarquablement interprété par Malik Zidi. On regrette vraiment l'absence d'un scénario un peu plus dense, car trop centré sur son héroïne en révolte. Dommage par exemple que sa mère, jouée par l'excellente et touchante Mireille Perrier soit aussi peu présente hormis dans la dernière partie du film. La mise en scène, par ailleurs, accuse aussi un net déficit de dynamisme et d'inventivité. C'est hélas le cas de pas mal de films hexagonaux ces derniers temps qui, s'ils ont la bonne idée de parler de la France d'aujourd'hui, semblent incapables de s'affranchir d'une réalisation plutôt terne et décevante.
Sans être exempt de défauts qui nuisent parfois au rythme ou même au ton, résolument ironique, difficile de ne pas se laisser sourire, particulièrement lors des réunions du petit groupe des sept, révolutionnaires de pacotille. On s'attend à voir arriver Clémentine Autain car le parallèle entre les excès de l'héroïne Che qui hait les banques, le consumérisme et les entreprises, rappelle furieusement un parti d'aujourd'hui. Un sujet original qui change des comédies calibrées " grand public" et sans finesse, spécialités bien de chez nous.
Premier essai derrière la caméra pour Judith Davis et le résultat est assez prometteur, cette critique douce amère de notre société, de notre relation à nos idéaux, façon « tranche de vie », est plutôt fraiche et revigorante, et portée par une brochette d'acteurs de qualité. Seul regret : des enjeux pas assez forts.
Angèle (Judith Davis) est une militante en colère. Tout l'afflige et lui nuit dans le monde d'aujourd'hui : la ville embouteillée, les distributeurs automatiques qui ont remplacé les bistros, les discours vides de sens. Cette militante née est née dans une famille de militants. Mais après les déceptions du mitterrandisme et la chute du Mur, ses membres ont renoncé à l'engagement. Sa mère (Mireille Perrier) a disparu à la campagne. Sa sœur aînée (Mélanie Bestel) a épousé un jeune loup de la steppe managériale dont elle a eu tôt fait d'embrasser le mode de vie. Son père (Simon Bakhouche), chez qui Angèle se réinstalle après avoir perdu son travail, vit dans la nostalgie d'un temps perdu. Seule Angèle et sa fidèle amie Léonor (Claire Dumas) ont encore la foi du charbonnier.
La génération X, née après le baby boom, n'a pas eu de chance. Post soixante-huitarde, elle a connu le déclin des idéologies qui avaient bercé ses parents : communisme, maoïsme, tiers-mondisme, féminisme... Les luttes se sont diffractées, l'espoir d'un Grand Soir a régressé, l'engagement militant s'est fracassé sur le mur des égoïsmes et de l'ironie cynique. La génération X a hérité d'un second legs dont elle se serait bien passé : la crise du marché du travail, la montée du chômage, la difficulté à trouver sa place dans un monde qui ne l'a pas attendue.
Judith Davis porte à l'écran la pièce qu'elle avait montée avec le collectif "L'Avantage du doute". Les mêmes acteurs l'entourent (notamment l'étonnante Claire Dumas à qui on aimerait promettre une belle carrière), auxquels se rajoutent des visages plus connus : Malik Zidi et Mireille Perrier. "Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents communistes" évoquait déjà la trace laissée par l'engagement militant de ses parents : mais le film, sorti en 1993, racontait l'année 1958. Sorti l'an dernier, assassiné par la critique et boudé par les spectateurs, "Les Affamés", mettait lui en scène des jeunes pleins d'imagination pour trouver coûte que coûte leur place dans la société.
"Tout ce qu'il me reste..." a sa façon bien à lui de traiter de sujets importants : le militantisme, la - saine - révolte face aux inégalités du monde, les difficultés de la mobilisation collective. Il le fait avec une ironie qui n'est pas sans rappeler "Au nom des gens" : Angèle (Judith Davis) est une cousine de Bahia (Sara Forestier) dont elle partage l'énergie et la capacité de mobilisation.
Le film semblait bien lancé dans sa première moitié. Il s'affadit dans sa seconde quand les questionnements politiques de l'héroïne se replient sur des névroses personnelles. On se serait bien passé du coup de foudre, aussi charmant soit-il, qu'elle vit avec un séduisant instituteur et de ses retrouvailles sans paroles avec sa mère. Un peu Rosa Luxembourg, un peu Bridget Jones, c'est dans le premier de ces deux rôles qu'on préfère Judith Davis.
J'ai trouvé que ce film n'est rien de plus qu'un flot de dialogues lancés pelle mêle, tels des monologues ne s'accordant pas entre les différents personnages. Il est plaisant de regarder un film qui s'affiche ouvertement de gauche, qui ne cultive pas un besoin narcissique de réussite mais malheureusement l'histoire manque d'imagination.
Le sujet de la désillusion communiste aurait pu être intéressant. Ainsi ce film à petit budget aurait eu intérêt à tout miser sur des dialogues politiques percutants, et peu onéreux. Au lieu de ça on éprouve un sentiment d'éparpillement dans une histoire peu structurée, avec des personnages auxquels on peine à s'attacher en 1h28. Humain, certes, notamment grâce à l'actrice principale, mais peu drôle, et peu éclairant sur ce qu'il reste d'une belle idéologie... si ce n'est peut-être une certaine vacuité à l'image de ce film.
bon petit film vivace et drôle . Les acteurs sont attachants , dynamiques et dégagent beaucoup de sincérité. On rit beaucoup et en même temps on ne peut s’empêcher de ressentir, comme les personnages, un grand désarrois face à notre monde qui broient nos idéaux même défendus avec la plus grande des convictions. Un film plein d’humanité et drôle mais qui fait comme un petit caillou dans la chaussure !! Réveillons nous! Mais n’oublions pas de vivre!