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FaRem
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2,5
Publiée le 2 février 2021
Alfie est une jeune femme qui n'avait plus de contact avec son père depuis qu'il les avait abandonnées, sa mère et elle, pour fonder une autre famille lorsqu'il est devenu riche. Lorsqu'il tombe gravement malade, elle est contactée pour le voir à l'hôpital où elle retrouve la nouvelle famille de ce dernier. Criblée de dettes, la nouvelle famille se rend dans une des dernières propriétés de Lesmana dans l'espoir de récupérer des choses de valeur. La maison étant au nom de Alfie, cette dernière se rend également sur place. Réunis dans un même endroit, ils vont devoir affronter une entité démoniaque toujours présente sur les lieux. En 2018, Timo Tjahjanto revenait à ses premiers amours avec ce film d'horreur qui est son registre de prédilection même si ce dernier s'est fait connaître du très grand public avec de très bons films d'action bien violents. Fan de "Evil Dead" et "The Cabin in the Woods", le réalisateur rend hommage à ces œuvres avec de nombreuses références et une histoire qui est familière à ces films même si elle est bien ancrée dans le folklore indonésien avec le rituel appelé "Pesugihan" qui est à l'origine de tout ça. Timo Tjahjanto prend d'abord son temps pour installer son ambiance, mais il passe très vite à la vitesse supérieure avec beaucoup d'action et de nombreuses scènes gores. Le réalisateur est généreux, on ne peut le nier, mais son film n'est pas efficace pour autant. Le rythme est soutenu, il se passe toujours quelque chose, mais je ne peux pas dire que j'ai pris mon pied comme cela avait été le cas avec "Headshot", "The Night Comes for Us" ou même "Macabre" pour rester dans le registre de l'épouvante. Je ne sais pas vraiment ce qui cloche... Peut-être la durée excessive ou alors ce manque criant d'originalité. Le film se laisse regarder, mais je n'ai pas vraiment pris de plaisir alors qu'il y avait tout pour faire un film aussi angoissant que jouissif.
Après 30 longues minutes pour que ça démarre réellement, je n'ai pu que constater les efforts mis en oeuvre pour essayer d'en faire une réussite. Les acteurs sont dévoués, les musiques choisies avec soin, les plans essayent de nous surprendre, on veut nous faire peur c'est indéniable. Mais par la force des choses, le manque flagrant de moyen est impossible à dissimuler, rien n'est vraiment convaincant, les acteurs, le scénario, les quelques effets spéciaux, les maquillages, les jumps scare, vraiment j'ai essayé, mais ça ne prend jamais, l'ensemble est souvent grotesque. Si vous n'avez pas peur des films de genre avec de petits moyens, alors regardez le dans le noir complet et le calme, mais ne vous attendez surtout pas à voir le meilleur film d'horreur de votre vie.
Voilà mon premier film indonésien et je n'en suis pas déçue, au contraire. Une histoire horrifique efficace, prenante et pleine de suspens. Les acteurs sont convaincants, les scènes sont marquantes et se rapprochent parfois de celles d'Evil Dead.
La réputation du réalisateur indonésion Timo Tjahjanto n’est plus à faire puisqu’on lui doit, outre ses films d’horreur (le terrible Macabre), les plus belles productions ultra-violentes contemporaines telles The Night Comes for Us ou encore Headshot avec Kimo Stamboel (formant ensemble le tandem Mo Brothers). Produit par Netflix, May The Devil Take You (Sebelum Iblis Menjemput) est donc un film d’épouvante en mode downtempo, qui mise moins sur le suspense d’une intrigue rythmée par les jumpscares que sur la captation ultra-sensorielle et réaliste du mal à l’état pur. Photo, lumière, décors, effets spéciaux de maquillage, rien est laissé au hasard, et tout concourt à créer cette atmosphère d’influence maléfique et de fascination morbide proches d’un Lucio Fulci ou d’un Sam Raimi (période Evil Dead). Une métempsycose réussie.