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Laurence Toullec
1 critique
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4,0
Publiée le 21 décembre 2019
Un film qui allie l humour,l émotion, la réflexion sur le genre , les relations dans les familles, le poids du regard des autres. Les interprètes jouent très juste. Un film profondément humain et délicat. J ai aime
Je l'ai vu il y a une semaine et sans mentir, hormis le choix politique de l'actrice Mya Bollaers, "Lola vers la mer" ne m'a pas vraiment marqué. D'un côté, il a un côté doux-amer qui a su me toucher à certains moments mais d'un autre, je l'ai trouvé impersonnel et plat dans son scénario. Déjà, l'ensemble du film repose sur la relation des deux rôles principaux, un père et sa fille transgenre. Mya Bollaers amène une dose de sensibilité et de rébellion intéressante qui nourrit une certaine imprévisibilité et des nuances dans ses échanges avec Benoit Magimel. Ce dernier, dans le rôle du père bourru et dépassé, joue la délicate émotion de l'incompréhension entremêlée à l'amour paternel. Difficile de leur reprocher quoique ce soit. Ce qui m'a plus ennuyé, c'est les choix de mise en scène et le scénario quelque peu attendu de Laurent Micheli. Pour un film qui parle d'identité, je trouve ça étonnant qu'il manque autant de singularité. Dès le premier plan, on pense directement aux couleurs vives et à l'esthétique de Xavier Dolan par exemple. Le road-movie et ses rencontres rappellent "Transamerica". On peut aussi citer "Girl" ou le récent "Port Authority" qui ont plus su m'embarquer dans leurs tumultes respectifs. Là, le scénario est porté par la transidentité mais je réalise que je suis incapable de définir le caractère, les gouts, les particularités intimes du personnage de Lola, comme si tout reposait sur ses tensions avec son père, le deuil de sa mère et son opération. Bien que l'interprétation soit convaincante, il m'a manqué des détails pour m'attacher et m'identifier à ses émotions intenses. Au final, "Lola vers la mer" m'est parvenu comme un passage à l'acte nécessaire, surtout dans le cinéma francophone, mais n'a pas eu l'étoffe d'une grande histoire de vie remuante et bouleversante. On en sort indemne, sans avoir vécu grand chose...
Lola est trans. Elle a dix-huit ans. Elle vit dans un foyer. Elle va subir l’opération qui la transformera définitivement. Son père l’a mise à la porte. Sa mère, qui continuait en secret à la voir, vient de mourir des suites d’une longue maladie. Quand Lola revient dans sa famille pour les funérailles de sa mère, les retrouvailles avec son père sont violentes.
La transidentité est décidément un sujet à la mode. On ne compte plus les documentaires ("XY Chelsea", "Coby", "Finding Phong"…) et les – excellents – films de fiction qui en traitent : "Tomboy", "Une femme fantastique", "Girl"…
Comme "Girl", "Lola vers la mer" se passe en Belgique. Mais la ressemblance s’arrête là hélas.
Là où l’héroïne de "Girl" nous touchait par sa fragilité et par sa grâce, celle de Lola vers la mer se borne à jouer l’adolescente révoltée à l’identité entravée. Et on n’entrera pas ici dans le débat si un tel rôle doit être joué par un acteur cisgenre (comme dans "Girl") ou transgenre (comme dans "Lola…").
Là où le scénario de "Girl" avançait à l’aveugle dans une fragile indétermination jusqu’à une conclusion qui en a surpris plus d’un.e, celui de "Lola" – qui voudrait nous faire croire que la centaine de kilomètres qui sépare Bruxelles de Ostende peut donner lieu à un long périple initiatique – est cousu de fil blanc jusqu’à une inévitable autant qu’improbable réconciliation.
À la relation si pleine d’amour et de compréhension qui unissait Lara à son père dans le film de Lukas Dhont s’opposent terme à terme la haine et l’incompréhension que manifeste Philippe (Benoît Magimel) avec cet enfant qu’il persiste à appeler Lionel. Aussi bien joué soit-il par Benoît Magimel, le personnage de ce père homophobe est par trop caricatural. Sa beauferie veule puis son inévitable adoucissement sont si téléphonés qu’on ne s’y laisse guère émouvoir.
Les grosses ficelles du scénario – qui réunissent, contre toute logique, Lola et son père dans un dernier pèlerinage autour d’une urne funéraire – n’arrangent rien.
Plutôt bon film autour du personnage de Lola, transgenre, qui cherche à aller au bout du processus de transformation, tant physique que psychologique, tout en essayant de recoller les morceaux avec son père. J'ai bien aimé la relation père-fils/fille, même si j'ai eu du mal à accrocher au duo au début, où l'alchimie n'était pas forcément au rendez-vous immédiatement, ils ont réussi à me convaincre du contraire au fil des scènes et de la progression de leur personnage. Mya Bollaers, jeune actrice sélectionnée parmi les espoirs 2019 aux Cesar, elle-même transgenre, a su maîtriser son rôle, bien que la prestation aurait pu être plus intense encore, mais c'est un 1er rôle, et vu le résultat, c'est très très prometteur. Le rôle du père joué par Benoît Magimel est intéressant car il exprime la difficulté qu'un parent proche peut ressentir face à la transformation de leur enfant qu'il n'imagine pas devenir quelqu'un d'autre à leur yeux. L'idée de placer une mère récemment décédée entre les 2 personnages pour servir leur rapprochement était bien pensé. La musique joue un rôle très important et cette composante est extrêmement bien utilisée. J'ai adoré entendre 4 Non Blondes, "What's going on" a vraiment de quoi sublimer une scène en si peu de secondes c'est fou ! L'histoire globale quant à elle se déroule de façon cohérente et crédible, sans jamais faire de faux pas sur le réalisme psychologique qu'impose ce genre de situation de vie. Il y a juste quelques éléments un peu téléphoné, comme celle amenant la conclusion, spoiler: l'ipod qui subit un court-circuit et incendie la voiture. Vu le rappel du dysfonctionnement de l'ipod de façon insistante (à 3 reprises dans le film) + le gros plan sur l'ipod lorsqu'ils laissent l'urne dans la voiture une fois qu'ils partent vers la maison sur la colline... bon c'était peut-être pas utile d'insister autant, l'effet de surprise aurait été plus grand... Les scènes d'affrontement verbale et physique entre Lola et son père manquait un peu de tonus et d'intensité parfois, et c'est surtout dans ces moments-là que Mya Bollaers pêche un peu au jeu dans le sens où, par manque d'expérience, ça manquait clairement de nuances et de profondeur. Mais j'ai hâte de suivre le parcours de cette jeune actrice, dans des rôles bien différents en espérant qu'elle ne soit pas condamné à ne jouer que des rôles de "transgenre"... :)
J’aimerais adresser un grand MERCI au réalisateur Laurent Micheli pour ces 90 minutes tellement touchantes et pour avoir posé de façon remarquable un regard si respectueux, poétique, pédagogique et si authentique de ce à quoi peuvent être confrontées les personnes trans à notre époque. L'interprétation du rôle magistral et solaire de Lola [faite par une jeune femme trans du nom de Mya Bollaers] combinée à la brillante performance de son père [interprété par Benoît Magimel], porteur d’une violence terriblement tangible, contribue à la grande réussite de ce film très rythmé et vivant. Et si « Lola vers la mer » est pour moi un succès retentissant à plus d’un titre, qui marque les esprits, interroge et réinterroge notre société, c’est avant tout parce qu’il nous est donné à voir une vision bien plus représentative et réaliste d'un vécu trans dans l'ère du temps que bien d’autres réalisations qui, sur ce même sujet, ne pourront s'empêcher de verser dans des caricatures et dans des clichés qui ne rendent vraiment pas service en termes de justesses et de réalités (et non, les personnes trans n’ont pas à être confondues avec des créatures travesties qui endosseraient un déguisement comme le personnage dit « transgenre » de la comédie Les Crevettes Pailletées sortie plus tôt cette année). À titre purement subjectif toujours, j’ajouterai enfin que le père de Lola incarne la quintessence de ce qui peut être redouté et de ce qui participe très largement à ce que des personnes trans retardent leur transition ou mettent définitivement aux oubliettes toute tentative et toute volonté de faire ressortir la personne qu’elles sont au grand jour.
Un film qui m'a peu convaincu, du en partie au personnage principal, que j'ai trouvé mal tenu et peu convaincant. Dommage, car certaines scènes auraient pu être plus abouties et plus profondes. Un manque d'inspiration est flagrant, ce qui donne une œuvre trop effleurée.
Lola (anciennement Lionel) a 18 ans et vit dans un foyer à Bruxelles. Son père ne veut plus la voir depuis qu'elle a décidé de changer de sexe. Pourtant, quand la maman décède, ce tandem va se retrouver plus ou moins forcé de cohabiter dans un road trip à travers la Belgique pour emporter les cendres de la défunte vers la mer. Cette histoire sur le thème de la transidentité à travers une relation père-enfant brisée m'a vraiment touché en plein coeur. La réalisation est impeccable et d'une justesse remarquable, Benoît Magimel et ce jeune transgenre Mya Bollaers illuminent de bout en bout ce drame pudique et bourré d'humanité. Intelligent, délicat et moderne à la fois : une très belle surprise ! Site www.cinemadourg.free.fr
Ce film marque les esprits tant par sa sensibilité que par la dureté de cette relation avec le père. Conflit de génération et d'ouverture d'esprit magnifiquement réalisé.
Un beau road movie sans clichés. Les acteurs sont superbes, les péripéties subtiles et émouvantes. Cela donne à réfléchir sur les difficultés des parents à accepter leur enfant tel qu'il est.
Peu crédible, ce rabibochage entre un jeune trans et son père qui l'a viré de sa maison quelques années plus tôt se veut un feel good road movie flamand. Il a l'avantage de la concision, ce qui ne le rend ni pompeux, ni soporifique, mais les personnages sont attendus et même si une certaine atmosphère s'en dégage, il manque de l'humanité.