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jthuil
13 abonnés
317 critiques
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4,5
Publiée le 10 février 2021
Nouveau nom à retenir, Laurent Micheli nous propose un bien émouvant voyage en écrivant et réalisant ce film magnifique et jamais lourd. Il offre à Benoît Magimel (dont la prestation est tout bonnement incroyable) son plus beau rôle et permet de révéler la jeune Mya Bollaers. Tout en contradictions et en ambiguïtés, leurs personnages finement dessinés sont aussi impulsifs que pudiques. Donc forcément touchants. Le tout rehaussé par la belle musique de Raf Keunen. Bref, rien à jeter, foncez !
"Lola vers la mer" est un road movie sur les thèmes du pardon, de l'acceptation de l'autre et sur la transidentité. Philippe retrouve son fils Lionel qui se fait désormais appeler Lola. Si les deux ne s'entendent pas du tout, ils décident quand même de faire la route ensemble pour aller disperser les cendres de la mère de Lola qui est décédée récemment. Ces retrouvailles parfois très tendues, car le père n'accepte pas le changement de sexe de son fils, vont permettre aux deux d'un peu se retrouver. SI l'on peut s'attendre à une sorte de feel good movie avec un problème qui s'arrange comme par magie, ce n'est pas le cas. "Lola vers la mer" met en scène deux personnages qui sont particulièrement têtus. Si la naissance de leur relation est plutôt touchante, les deux personnages ne sont pas très attachants. Après le réalisateur aborde beaucoup de sensibilité le thème du changement de sexe et c'est ce qui finit par faire la différence. Le fait d'avoir deux points de vue totalement différents est également très important surtout que les deux sont compréhensibles. Le film n'est peut-être pas à la hauteur de "Girl" de Lukas Dhont, mais il est pas mal et il est surtout mieux que le premier film totalement superficiel du réalisateur.
Laurent Micheli a écrit et réalisé un film qui tient la route. Il tient d'autant mieux la route qu'il met en scène une jeune femme trans' qui n'est ni prostituée, ni droguée ni outrancière... ça change de l'habituel ''cliché''. Alors bien sûr le scénario est un peu léger mais c'est juste un clin d’œil à ce que peuvent vivre les ados LGBT dont beaucoup, en effet, sont jetés à la rue comme des chiens (souvent après avoir été maltraités) et qui sont recueillis par des associations. Ce film n'a rien de transcendant mais il a le mérite de parler d'un sujet peu, ou très mal, abordé par les cinéastes.
Juste, aucun personnage n'en fait trop, maitrise totale de la pudeur des sentiments, ça aborde les vrais problemes et question, beaucoup d'esthétique etc....un régal
Hyper previsible et gnangnan a lacher son popcorn .magimel remonte le niveau mais c'est encore trop bas et l'actrice principal est nul de chez nul.. pis pas interesante quoi elle laisse completement indifferent
En train de le voir magnifique et très touchant du début à la fin on voit vraiment l évolution. A travers tout le fill surtout la relation entre père et file
Magnifique film ! Porté par deux comédiens investis au plus profond d'eux-mêmes. Mya Bollaers en Lola, ex-Lionel, jeune femme de 18 ans, encore adolescente mais dégageant une telle force mentale, une détermination à toute épreuve dans tout ce qu'elle entreprend. Benoît Magimel en Philippe, son père récemment veuf, triste, paumé, ayant rompu les ponts avec Lionel et le retrouvant en Lola deux ans après, à l'occasion des obsèques. Et quelle belle histoire ! Les retrouvailles agitées, tendues mais tellement émouvantes d'un père et de son enfant (son fils ? sa fille ? Il ne sait plus, est dépassé par les événements). Le scénario nous emmène dans un road-moavie où la psychologie des deux personnages évolue au gré de leurs échanges, des rencontres et des péripéties... Très belle et agréable surprise cinématographique de cette fin 2019 ! Film qui figurera sans aucun doute dans mon top 5 de l'année !
Décidément, hasard du calendrier ou vraie passion pour le sujet, le cinéma belge nous offre un second film sur le sujet délicat de la transsexualité. Il est donc évident que « Lola vers la mer » se verra inévitablement comparée au multi-primé et acclamé « Girl », sorti l’an passé. Pourtant, hormis cet aspect central, le traitement n’a strictement rien à voir et on peut même avancer que les deux films non plus. Si ce dernier se préoccupait davantage de la difficulté de l’opération et des troubles psychologiques et sociaux que cela pouvait occasionner pour le personnage principal, ici on est davantage dans une œuvre qui se préoccupe des liens familiaux. Deux drames sur un même sujet mais deux films qui n’ont finalement que très peu de similitudes, sauf une vision progressiste, bienveillante et réaliste d’une communauté peu connue du grand public. Et on préfèrera certainement ce beau « Lola vers la mer », film apaisé et juste qui touche en plein cœur sans jamais forcer le trait.
« Lola vers la mer » doit beaucoup à l’osmose de son beau duo principal. La nouvelle venue et véritable actrice transsexuelle Mya Bollaers est remarquable, mais c’est surtout Benoît Magimel en père largué et meurtri qui attire toute notre attention. Il évite tout excès de clichés (dans la répulsion comme l’acceptation) et manichéisme dans ce rôle délicat. Il sait alterner rage contenue et douceur maladroite envers ce fils qui souhaite devenir une fille, face à son incompréhension la plus totale. Il nous émeut et on développe beaucoup d’empathie pour lui malgré la rudesse de son rôle dès le départ. Et sa jeune partenaire le lui rend bien. Elle n’angélise pas non plus son personnage parfois ingérable pour une magnifique partition à deux. Tantôt on comprend l’un, tantôt c’est l’autre, et c’est toute la force de cette jolie chronique. Ils portent un film aussi agréable que nécessaire sur leurs épaules avec beaucoup de classe et de finesse en dépit de quelques maladresses négligeables.
Le sous-genre qu’est le road-movie - et un prétexte de cendres à disperser - permet à ce père et son fils/fille, devenus des étrangers l’un pour l’autre, de se redécouvrir et de tenter de se comprendre. Mais surtout de se pardonner. La destination et le but sont accessoires, mais le voyage, aussi classique soit-il, est magnifique. Peut-être trivial dans les similis péripéties traversées mais très fort et percutant dans les émotions qu’il nous fait ressentir. On ne s’ennuie pas une seule seconde dans ce film jamais prétentieux ou voyeuriste de Laurent Michelli. Même la transsexualité est traitée avec finesse car jamais vue comme une tare mais plutôt comme un poids à gérer et à faire accepter puis comprendre. Et au détour de quelques scènes bouleversantes, l’émotion nous emporte. Notamment lors du dernier quart d’heure, on a le droit grâce à quelques séquences déchirantes qui nous émeuvent aux larmes. Mais ce qui est fort, c’est que de la mise en scène simple mais de caractère au scénario toujours pudique et sans sensiblerie de mauvais aloi, le film parvient à ne jamais nous prendre en otage dans l’émotion. Peut-être pas le film du siècle mais « Lola vers la mer » est un bon petit moment de cinéma simple, efficace et beau.
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Un beau film européen...européen dans le sens à, contrairement à un film américain qui nous aurait tiré la larme dans tous les sens, ce film reste engagé et intimiste en même temps, cru et sur la retenue aussi. Je l'ai trouvé beau et simple avec la confrontation de 2 visions sans jugement forcé.
Que d'émotions dans ce film bouleversant et touchant qui traite d'un sujet si délicat. Il a autant de pudeur que de vérité sans tabou. L'actrice Mya est excellente et bien sûr Benoît Magimel joue très bien On ne peut prendre partie pour l'un ou l'autre chacun est dans sa peine et ne comprends pas l'autre et le film est très beau pour cette raison et en même temps l'amour est présent
Lola vers la mer a énormément de qualités cinématographiques qu'il serait trop long d'énumérer. La plus grande est sans doute le refus de la simplicité. Le père et son fils devenue fille ont un point de vue différents sur le changement de sexe. Là où un film médiocre aurait essayé de nous faire comprendre que l'un des deux a raison (ou a tort), Lola vers la mer nous amène à entendre les deux. S'il y avait une définition de la tolérance à donner ça serait bien celle du film : faire un pas vers l'autre, pour le comprendre et l'accepter. Le reste n'est qu'une histoire de points de vue.