Mon deuxième blu ray de Disney, encore plus ancré dans mon subconscient enfantin que les 101 dalmatiens. Si vous saviez le nombre de fois que je me suis passé ce conte absolument merveilleux. Pour moi il est à égalité avec l’Étrange Noël de Mr Jack, c'est une œuvre qui nous subjugue le cœur et nous enfonce dans un monde parallèle au charme magique et indescriptible. Comment retranscrire par de vains mots l'émotion que l'on ressent lorsque l'étoile du soir se dirige vers la fenêtre, devant toutes ces petites merveilles de fabrications qui débordent de l'atelier de Gepetto, où encore lorsqu'on a vraiment l'impression de se chauffer près des braises, dans une vieille maison de bois qui abrite un pantin...Pinocchio est fabuleux sur le plan purement visuel, chaque plan et une peinture magnifique qui déborde de vie, les personnages ne sont pas trop manichéens (si si ! Oui je sais qu'on est dans un Disney) et les dialogues superbement écrits...l'atmosphère rustique et douillette est là, palpable, à nous faire fondre de joie. Au final, on se retrouve dans un état émotionnel proche de celui qui nous submerge après avoir vu la Vie est belle de Frank Capra, émoustillé, conquis, ayant le sentiment d'avoir du vécu derrière nous, des larmes plein les yeux...Je ne cesserai de tarir d'éloges, bien inutiles certes, tant la magie de ce chef d’œuvre est inexprimable. Autant tenter de relever quelques éléments qui (peut-être?) participent à la dissémination de cette ambiance magique. Inutile de relancer une vague de superlatifs concernant l'aspect plastique des dessins, je préfère essayer du côté du scénario, basé sur un livre. L'histoire se divise en 3 parties : les premiers pas de Pinocchio dans le vaste monde qui le conduisent à une faute qui lui est pardonnée, son incapacité à résister contre les forces du vices qui le reprennent aisément pour l'envoyer sur l’Île enchanté (ah ! Quelle beauté chatoyante, et quelle scène de transformation si sombre comparé au reste) et enfin sa quête dans le but de réparer les conséquences de ses actes. Ce qui m'a sauté aux yeux lors de cette vision procuré par un regard neuf, c'est le manque d'attaches entre les étapes de la vie de Pinocchio. Au final peu importe, c'est un conte, et le rythme gagne en efficacité sans rien perdre de la puissance qui habite le récit. Au contraire, cela renforce même le sublime de la poésie. Tous les éléments fantastiques sont ici au service d'une morale simple, belle, naïve et adorable. Le final épique ne choque en rien notre crédibilité, tant on est absorbée dans cet univers à un point que vous n'imaginez pas. Les moments tristes serrent toujours un peu le cœur même après la cinquantième vision (et des poussières...). La musique, souvent semblable à un chant de Noël, guide en parfaite synchronisation avec les images nos larmes et nos sourires. Bref c'est un sommet de dessin animé, irremplaçable, inégalable, indissociable de notre enfance lorsqu'il y a pris part, et que j'aimerais à jamais quelque soit mon âge.