Un Vrai bonhomme est beaucoup de choses, une chronique sur l’adolescence, un film sur la relation entre frères de la même famille, une œuvre sur le deuil. Un Vrai bonhomme est beaucoup à partir de choses si simples, de procédés a priori si anodins qui construisent non pas un simple récit mais une expérience de cinéma bouleversante dans laquelle nous, spectateurs, vibrons à l’unisson d’un cœur qui bat, dont les pulsations ralentissent ou s’accélèrent brutalement, d’un esprit qui trouve dans la projection imaginaire du traumatisme – un traumatisme au visage d’ange – à la fois un modèle et un contre-modèle. Rares sont les premiers films à imposer une telle vision, précieux sont ces films qui annoncent la naissance d’un grand réalisateur, Benjamin Parent. Son long métrage est un appel à la vie, l’élan pris trop vite, un poing de côté puis le souffle retrouvé. Il ne prône pas la performance à tout prix, non il saisit les égarements d’un jeune homme qui se cherche, en quête d’un affranchissement et d’une renaissance à soi ; l’identité se révèle par à-coups, en buttant sur l’existence et les artifices d’un lui plaqué sur un moi. Les acteurs sont en état de grâce. Mention spéciale aux deux jeunes comédiens, Thomas Guy et Benjamin Voisin. Mention spéciale, aussi, aux deux comédiens confirmés, Isabelle Carré et Laurent Lucas. Il leur suffit d’un regard, et tout est dit. Un Vrai bonhomme, chef-d’œuvre.
Profond, drôle, sans pudeur et parfois déchirant lorsque la famille évoque le cas du défunt Léo. Ce film relate l'aventure familiale du deuil, qui se débat 2 ans après la disparition d'un fils, d'un frère. Nous suivons Tom accompagné de Léo qui est en fait la manifestation de ses ambitions, ses craintes et son mal-être. Ce film évoque le deuil mais aussi l'amitié, l'amour, le harcèlement scolaire et effleure même la schizophrénie avec justesse. Ne passez pas à côté de cette tranche d'émotion !
Un scénario original dans un film bien réalisé, qui décrit le travail de deuil d'un adolescent à la recherche de sa propre personnalité, malgré les conseils de son (mauvais) ange de frère. Deux acteurs remarquables qui nous font osciller entre rire et émotion. Un excellent premier long métrage.
"Un vrai bonhomme" c'est l'histoire de Tom, un adolescent de 17 ans qui a perdu son grand frère Leo, et qui gère son deuil comme il le peut en imaginant ce dernier à ses côtés. L'idée initiale est intéressante et originale, mais il y a trop de scènes clichées tellement peu crédibles...A cause de ces moments, je n'ai pas été touchée par le film. C'est dommage parce que les acteurs jouent correctement et il y a des problématiques intéressantes comme la notion de confiance en soi et de gérer ses émotions à l'adolescence.
Le premier film de Benjamin Parent est sympathique mais il aurait davantage sa place sur un écran de télévision. Le genre de production qui colle parfaitement au cadre d’une soirée à thème dans la petite lucarne, avec débat en rapport à la fin. Bien plus que dans une salle de cinéma, tant tout cela est gentil et mignon mais manque cruellement d’ampleur. Hormis un petit rebondissement dans le premier tiers, toute cette histoire est hautement prévisible. Bien trop prévisible. Et de sa facture à son sujet en passant par son traitement, « Un vrai bonhomme » a tous les atours d’un téléfilm de semaine sur une grande chaîne plutôt qu’à un film digne de ce nom. Si Isabelle Carré et Laurent Lucas forment un couple de parents attachants et convaincants, ce sont les adolescents qui retiennent l’attention. Le personnage principal d’abord, incarné par le prometteur Thomas Guy, mais surtout Benjamin Voisin qui, en grand frère aidant, attire toute l’attention. Il a un charisme certain qui fait qu’on devrait réentendre parler de lui très vite. On peut saluer aussi une certaine délicatesse et finesse dans le traitement psychologique des protagonistes pas toujours d’actualité dans les films pour adolescents.
C’est un mélange assez probant de récit d’apprentissage lycéen et de drame sur le deuil. Sur ce second versant c’est plutôt réussi et original avec l’intrusion d’un soupçon de fantastique. « Un vrai bonhomme » parvient même à être touchant dans certaines scènes sans aller dans un pathos de mauvais aloi. En revanche, au niveau côté initiatique au lycée c’est du vu et revu et le long-métrage enfile les poncifs dans la plupart des situations, éculées, et des dialogues, basiques. On a donc droit, entre autres, à la belle fille convoitée, au trio masculin de gros durs têtes à claques ou encore à l’humiliation au cours de sport. Il y a également les réactions et comportements de certains personnages adolescents qui sont tellement attendus et ressassés depuis que ce type de films existe (notamment dans les teen movies américains) qu’elles en deviennent ridicules. En somme, si « Un vrai bonhomme » est un premier essai louable, il ne marquera pas durablement les esprits. Entre comédie et drame, un sujet comme l’acceptation du deuil aurait peut-être mérité une approche plus dramatique plutôt que de se coupler à une inoffensive chronique lycéenne.
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Gentillet, pavé de bonnes intentions, le procédé du frère disparu omniprésent finit par peser et manque cruellement de finesse pour appuyer le propos sur la difficulté du deuil et le manque de l'être absent. Les deux jeunes comédiens sont pourtant crédibles, mais la réalisation pataude donne des airs de téléfilm, ce qui est dommageable à la cohérence du propos.
Un scénario intéressant sur le papier mais beaucoup de poncifs dans les dialogues et les situations. Les personnages sont trop caricaturaux et la mise en scène soit fade soit ostensible (musique qui joue trop sur les effets sonores). Mais les deux jeunes comédiens sont attachants.
Une découverte .... et une grosse claque en pleine face ... 1h24 de grosse émotion .... film parfait et tellement juste .... interprétation magistrat le . Chef d'œuvre
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5,0
Publiée le 14 août 2020
Un vrai bonhomme est une nouvelle vision de l'angoisse chez les adolescents. Le besoin de s'intégrer et la tentation d'imiter les gars cool. À la fois drôle et touchante l'histoire sonne juste car tous les éléments sont intelligemment mesurés et introduit. Un super casting dont bien-sur Isabelle Carré. Les deux frères et le meilleur ami de Tom sont particulièrement bons. Une très belle histoire avec une touche d'inattendu. Et comme je viens de lire sur une autre critique c'est un premier film et il faut absolument supporter cela...
Presque un teen movie qui utilise les codes du court-métrage étudiant. C'est pas désagréable dans le fond et le message passe, mais c'est beaucoup trop fastidieux dans la forme.
Ce film a été pour moi une agréable surprise. Tom est un adolescent perturbé, introverti, au physique rachitique qui se sous-estime. Les moqueries des jeunes de sa génération ne feront qu'agrandir ses faiblesses, handicapant son développement personnel. Léo, ce grand frère fonceur va tenter de le coacher. Ces bonnes attentions ne seront-elles pas trop envahissantes pour Tom? Vont-elles vraiment le libérer? Un scénario poignant qui risque de vous surprendre et bousculer vos émotions pour ce petit bonhomme maladroit , s'efforçant de se faire sa propre place dans cette société violente. Une histoire touchante avec THOMAS GUY dans le rôle de Tom crevant l'écran par son innocence, ses doutes, sa naïveté, ISABELLE CARRE en mère de famille bouleversée, toujours aussi agréable à l'écran, BENJAMIN VOISIN dans le personnage de Léo, démontre des qualités d'acteur non négligeables, et LAURENT LUCAS en parfait père de famille égaré dans ses sentiments. Un film très émouvant, à ne pas louper.
De très belles intentions pour ce film honorable, particulièrement bien interprété et même assez émouvant par moment, mais hélas le scénario n'est pas des plus originaux, les scènes se suivent et leurs finalité sont trop prévisibles. Dommage car il y a de belles idées.