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    Jacqueline Sauvage: c’était lui ou moi
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    conrad7893
    conrad7893

    305 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 octobre 2018
    Un téléfilm de qualité, bien réalisé avec une actrice investie, grâce à ce rôle on peut dire de Muriel ROBIN qu'elle est une actrice.
    Elle n'a rien négligé sa performance est impeccable. Bravo également à Olivier MARCHAL qui livre une interprétation également très remarquable. Des scènes de violences très réalistes.
    a voir absolument
    Mathéo Feray
    Mathéo Feray

    11 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    Un téléfilm de bonne facture qui restitue efficacement l'affaire Jacqueline Sauvage. Si Muriel Robin est convaincante, Olivier Marchal est réellement impressionnant. Il incarne à la perfection ce tyran instable que fut Norbert Marot. On trouve sinon quelques bons seconds rôles tels qu'Alix Poisson ou Armelle Deutsch... Le message est clair : les femmes doivent libérer leur parole. C'est à ce prix que l'égalité progresse. Jacqueline Sauvage est devenue l'égérie des opprimées. Mais il fallut un meurtre pour en arriver là...
    Jean-Paul Michel
    Jean-Paul Michel

    2 abonnés 57 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 octobre 2018
    Mais quel merveilleux téléfilm que voilà. Tout y est, la violence faite aux femmes, le silence de tous qui ensuite accuse, telles les deux Juges qui demande pourquoi elle n'a pas quitté son mari, j'ai envie de répondre, pourquoi la gendarmerie, la justice, les acteurs sociaux n'ont rien fait non plus ? Nous avons une magnifique justice en France, NOTRE pays qui se dit civilisé. Quand je lis : Jawad Bendaoud, le « logeur de terroristes », est acquitté en France alors qu'une femme qui a subit 47 ans de sévices prends 10 ans deux fois de suite, je suis heureux de n'avoir, à 54 ans, jamais eu à faire à cette justice. Merci à Yves Régnier et aux acteurs de cette fictions pour ces moments de pure émotion.
    Caine78
    Caine78

    6 798 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 décembre 2018
    Autant j'avais apprécié le travail d'Yves Rénier sur l'affaire Patrick Dils, autant j'avoue avoir été nettement moins convaincu par celui effectué sur « Jacqueline Sauvage : C'était lui ou moi ». Alors, évidemment, difficile d'être insensible à ce drame familial suivi d'un quasi-scandale judiciaire, se suffisant presque à lui-même pour nous impliquer un minimum. L'interprétation, notamment des seconds rôles, est correcte (à quelques exceptions), et Muriel Robin parvient à dégager une vraie force derrière l'aspect buté, fermé de son personnage. Le contexte social est un minimum pris en compte, le montage est relativement cohérent... Rien de honteux, vraiment. Reste que je n'ai pas eu l'impression d'apprendre grand-chose pendant 90 minutes, le traitement apparaissant souvent peu subtil. Je suis d'accord : difficile de ne pas prendre fait et cause pour l'héroïne, victime bien avant d'être bourreau. Mais dans la mesure où ce téléfilm s'inspire directement du livre qu'elle a écrit, comment être réellement objectif ? Comment avoir un regard « neutre », complexe du sujet ? Ou de façon plus générale, cette histoire, du moins telle qu'elle s'est déroulée, était-elle si intéressante comme œuvre de fiction ? C'est quand même très manichéen, dans ses situations comme les relations entre les différents personnages... Après, si cela s'est vraiment passé comme ça (et il y a des chances que ce soit le cas), difficile de prendre trop de libertés, j'en conviens. Maintenant, de mon point de vue de spectateur, je trouve que cela rend la démarche un peu simpliste, manquant l'occasion d'aborder l'affaire de façon plus large, plus complexe. Honorable, donc, mais loin d'être l'événement télévisuel tant vanté par TF1. Comme quoi, les histoires vraies ne sont pas toujours les meilleures...
    Stephenballade
    Stephenballade

    402 abonnés 1 239 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 octobre 2018
    Jacqueline Sauvage : tout le monde a entendu parler de cette femme à un moment donné ou un autre tant son histoire et son dernier procès ont été médiatisés. Vous savez, c’est cette femme opprimée qui a vécu un enfer jusqu’au jour où elle s’en est libérée. Enfin libérée… si on veut puisque c’était pour se plonger dans un autre enfer, celui de la détention. Et puis il y a Muriel Robin, que tout le monde connait à travers ses sketches, avant qu’elle ne devienne une personnalité engagée, à commencer par les Restos du Cœur. Et puis un autre combat s’est imposé à elle comme une intime évidence, un combat tout aussi important pour ne pas dire même plus : celui des violences conjugales. On sait Muriel concernée par ces choses, mais de là à prêter ses traits à ceux de Jacqueline Sauvage… Pourtant, on la savait capable de se transformer du tout au tout. Souvenez-vous : elle avait endossé le rôle-titre dans le téléfilm de Christian Faure, "Marie Besnard, l’empoisonneuse…". Un rôle assurément difficile, en particulier quand il se situe à l’exact opposé du métier de one-woman-show ! Et pourtant, Muriel Robin m’avait littéralement sidéré ! Me rappelant de cette prestation mémorable, je l’attendais bien évidemment au tournant. Eh bien elle ne m’a pas déçu. Loin de là. Mieux : elle m’a soufflé. C’est simple : elle ne joue pas un rôle… elle EST Jacqueline Sauvage ! Bien sûr, c’est toujours plus facile quand on se sent pleinement concerné, mais quand même !! De là à savoir pleurer sur commande pour servir son personnage… alors là c’est la cerise sur le gâteau. Nombreux sont les acteurs à ne pas savoir faire ça. De vous à moi, qui aurait cru, quand elle nous faisait rire en arpentant les planches des salles de spectacle, qu’elle aurait été capable d’endosser avec autant de brio des rôles aussi graves ? Certainement pas moi en tout cas. Le fait est que c’est à croire qu’elle est faite pour ce genre de rôles car elle est carrément méconnaissable. Après, il faut reconnaître qu’Olivier Marchal lui donne parfaitement la réplique. Il est même sacrément effrayant, notamment lors de la première colère de son personnage. Ce dernier a suscité non seulement une grande peur auprès des siens, mais aussi auprès du spectateur. Car le téléfilm ne s’est pas contenté de raconter l’histoire de Jacqueline sauvage, il est allé plus loin en portant à l’écran des scènes violentes. Des scènes glaçantes, à la limite du supportable. En somme, il a raconté le calvaire qu’a subi cette femme, porteuse d’un nom patronymique qui probablement ne lui pas été d’un grand secours, bien au contraire. Quoiqu’il en soit, les problèmes d’éthique ont été parfaitement posés. Que faut-il faire quand on est victime de violences conjugales ? Que convient-il de faire ? Apparait dans ce téléfilm toute la difficulté de répondre à cette question pourtant simple. Je crois que seules les personnes ayant été victimes de ce phénomène peuvent comprendre l’importance de l’emprise, de la peur qui vous pétrifie sur place, de ce sentiment de normalité quand on n’a connu que ça, de ce sentiment de honte vis-à-vis de l’entourage. Et j’en oublie certainement. Mais de là à ne pas comprendre ou de faire mine de ne pas comprendre pour punir coûte que coûte le crime commis (car quoi qu’on en dise ça en est un), alors là ma réaction a été vive : je n’avais qu’une envie, trucider les avocats qui voulaient envoyer cette femme derrière les barreaux en essayant de démontrer par A B qu’il y avait des solutions faciles et simples. Eh bien il s’avère que ce n’est ni facile ni simple, surtout quand il y a des personnes au milieu, en particulier les enfants. Mais bon sang qu’on a envie de secouer l’avocat général qui ne comprend rien à rien, notamment en psychologie humaine, et cette juge qu’on se surprend à qualifier de cruche ! Mieux : on se demande comment on peut mettre des hommes de lois qui n’ont aucune notion en psychologie humaine. Pour juger une affaire, ne doit-on pas prendre en compte tous les aspects pour comprendre comment on a pu en arriver là ? Là aussi ça pourrait donner lieu à un débat. Juger une affaire, s’en tenir aux faits, c’est parfois tellement arbitraire… "Jacqueline Sauvage : c’était lui ou moi" n’aurait été cependant pas complet si la loi du silence n’avait pas été traitée. Combien de gens sont conscients de la gravité des choses, et ne s’en mêlent pas tout simplement parce que ce n’est pas leurs affaires ? Combien de gens préfèrent même mettre de la distance, jusqu’à ne plus avoir aucun relationnel avec le couple visé ? Non pour moi, cette œuvre est complète. Et comme l’a dit le magazine Télé 7 jours, un film d’utilité publique. Car ce drame aurait pu être évité si en amont les choses avaient été prises en compte avec plus de sérieux, et si on ne cachait pas le lancement de la prise en charge derrière les standards des procédures officielles, ces procédures qui apparaissent pour le coup très (trop ?) rigides… et inadaptées. La preuve est apportée ici que ces procédures montrent leurs limites. Mais l’air de rien, le débat est bel et bien lancé, une fois de plus après "L’emprise" dont l’affaire a été évoquée. Peut-on vraiment considérer ce cas comme un véritable cas de légitime défense ? Peut-on se laisser aller au meurtre suite à l’immobilisme des services sociaux et de la justice ? Personnellement, j’ai un avis bien tranché sur la question. Ne m’en veuillez pas si je le garde pour moi. Ceci dit il est temps que ce fléau prenne fin. Car c’est insupportable. Insupportable et inadmissible. Quant à la réalisation, que dire ? Elle est peut-être vieillotte, des plus classiques. Je ne considère pas que ce soit un problème. D’accord elle ne s’offre aucune originalité, mais est-ce que le jeu en valait la chandelle, au risque de se perdre dans des effets de style qui risquaient de dénaturer le propos ? Non la mise en scène est sobre, empreinte de gravité, conforme à la situation qui nous est présentée. Et surtout Yves Rénier a su rester au plus près de la réalité. Et ma foi, que cette réalité peut être dure parfois…
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 4 janvier 2022
    Quel dommage, pour évoquer le combat réel et poignant, vécu par cette femme et ses filles, d'avoir fait un téléfilm aussi bancal dans sa forme globale, avec une bande originale excessivement explicative, des dialogues parfois malhabiles et une direction d'acteurs très inégale.
    Il convient tout de même de saluer les interprétations très crédibles de Muriel Robin et Olivier Marchal, mais l'ensemble a l'air bien trop fabriqué, avec une esthétique lisse et aseptisée.
    Sur le sujet des violences conjugales, il faut voir "Jusqu'à la garde" de Xavier Legrand, qui est une fiction remarquable, très documentée, et autrement plus percutante.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    Film très émouvant et touchant! Bravo à tous ! Je suis heureuse de savoir Jacqueline Sauvage enfin libéré grâce à Monsieur François Hollande!
    RealPrime
    RealPrime

    88 abonnés 1 764 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 mai 2019
    Basé sur l'affaire la plus sensible du genre, Muriel et Olivier signe des prestations choquante et puissantes et montre encore ce que sont ces instant quasi mortel. Le point faible malheureusement, c'est les longueurs du aux multiples passages en prison, les très nombreux flash-back ou leur vie de couple était encore saine. Mais les moments, même familiaux ou le père/mari, explose en plein vol sont saisissantes. Des enfants mis à l’écart ou une fois adulte, seul les 2 garçons s'interpose devant une bête qui reste leur père. Mais bon, à un moment donné, faut y aller. Le tribunal, moment fort entre les filles, les juges et la mère. Des longueurs qui font que ce téléfilm n'est pas été pas aussi costaud que "L'emprise".
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 5 octobre 2018
    Un film touchant et utile, très bien interprété par Muriel Robin et Olivier Marchal.
    Racontant l'histoire (ou l'enfer) (plus ou moins) vraie de Jacqueline Sauvage.
    Yetcha
    Yetcha

    895 abonnés 4 406 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 novembre 2018
    Le contenu de l'histoire est passionnant bien entendu puisque ce drame familiale qui met en exergue la violence quotidienne faite aux femmes au sein même de leur couple et qui représente plus de 200 femmes par an en France ! La réalisation est correcte mais le jeu... Le jeu de certains acteurs sonne tellement faux que c'est une vrai plaie à écouter et à voir. Une horreur à hauteur d'un téléfilm, ce qu'il est, qui par moins de budget limite drastiquement le nombre de prises et donc la qualité des répliques et on le ressent énormément ici avec certains acteurs. Robin est pas mal, mais parfois semble surjouer et finie par être agaçante. Bonne idée, mais pas franchement bon.
    Shawn777
    Shawn777

    598 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 septembre 2021
    Ce téléfilm, réalisé par Yves Rénier et sorti en 2018 sur TF1, n'est franchement pas mal du tout et plutôt prenant ! Le film adapte donc le livre "Je voulais juste que ça s'arrête" de Jacqueline Sauvage qui revient sur le meurtre de son mari et l'affaire judiciaire qui s'en est suivie, très médiatisée. Je me souviens qu'à l'époque, je n'avais prêté qu'un regard assez lointain à cette affaire sans jamais vraiment m'en être réellement intéressé. J'ai donc profité de ce téléfilm afin d'en savoir plus et je dois dire que j'ai appris beaucoup de choses ! Je savais bien évidemment que Sauvage avait été une femme battue, ce qui l'a amené à commettre son geste dramatiquement salvateur, mais je ne savais pas tous les détails qui entouraient l'affaire et la famille, et notamment de la relation malsaine du père avec ses enfants. Le téléfilm est donc très intéressant de ce point de vue-là mais il tombe cependant un peu parfois dans le mélodramatique, ce qui est dommage. Évidemment, ce n'est pas une comédie mais le film en fait quelques fois des caisses, notamment avec l'ajout de certaines musiques, qui ajoutent un pathos inutile à une histoire déjà bien dramatique. La construction de l'histoire n'est pas trop mal, bien que l'alternance entre flashbacks et présent soit quelques fois redondante. Les flashbacks sont très intéressants et nous aide bien-sûr à comprendre le calvaire qu'a vécu Jacqueline Sauvage mais j'aurai par exemple aimé plus de scènes de procès qui sont parfois frustrantes car trop survolées. Concernant le casting, en plus de ressembler physiquement au "personnage", Muriel Robin y insuffle énormément de crédibilité et de tristesse, ce qui rend son jeu très juste et convainquant. "Jacqueline Sauvage : C'était lui ou moi" est donc un téléfilm très intéressant mais surtout criant de vérité envers une justice française devenant de plus en plus injuste, maladroite et incohérente.
    gnomos
    gnomos

    55 abonnés 660 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 octobre 2021
    Un film terrible à supporter, surtout pour les personnes, qui, comme moi, ont vécu ce genre de traumatisme . Muriel Robin est très bien, mais Olivier Marchal est terrifiant dans le rôle du monstre. J'avoue ne pas avoir compris les jurés lors de la sentence. Pour moi, ces hommes devraient tout simplement être exterminés, comme les lâches cafards qu'ils sont, et on ne ne devrait pas avoir de compte à rendre. Bien sûr, je sais que c'est impossible, que la justice ne peut le permettre, mais il faut considérer les dégâts engendrés par ces types, non seulement sur leurs épouses, mais pire encore sur les enfants, qu'ils maltraitent à distance des années après les faits, ( cauchemars récurrents, problèmes relationnels, etc...). La froideur de la machine judiciaire est consternante, les questions débiles, du genre " pourquoi n'avoir pas porté plainte ", sont agaçantes au possibles, bref, il n'était que temps que la Société s'emploie enfin à prendre en compte un problème existant depuis la nuit des temps et toujours très mal solutionné, semble-t-il. Des femmes et des enfants souffrent, c'est le seul point qui me semble à prendre en considération. Bref, Yves Rénier a réalisé un très bon téléfilm.
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    90 abonnés 1 751 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 décembre 2018
    Ultra académique et très manichéen, l'histoire de Jacqueline sauvage bouleverse tout de même. Mais le véritable intérêt de ce téléfilm reste l'interprétation de Muriel Robin qui fait littéralement oublier Muriel Robin. On voit à l'écran Jacqueline sauvage et non la comique célèbre.
    Kev T
    Kev T

    39 abonnés 658 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 janvier 2019
    Muriel Robin réalise une performance remarquable tout comme Marchal. Malgré une mise en scène moyenne, l’essentiel de cet épisode macabre que l’on pu suivre aux info en 2016,2017 est là, sans rentrer dans le voyeurisme ou le parti pris.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 9 novembre 2018
    A l'heure des réseaux sociaux et avec l'emballement médiatique qu'il y a eu, on a tous plus ou moins une opinion concernant l'affaire Jacqueline Sauvage, cette femme battue durant des années qui a finalement tué son mari de trois balles dans le dos et qui a été condamnée à deux reprises à 10 ans de prison avant d'être gracié par François Hollande. C'est en essayant de faire abstraction de mon opinion sur la question que je me suis lancé dans mon visionnage de "Jacqueline Sauvage : C'était lui ou moi". De ce téléfilm, j'attendais surtout un éclairage nouveau de l'affaire, une nouvelle vision qui aurait pu bousculer mes idées.

    Je ne vais pas dire ce que je pense de cette affaire et des différentes décisions qui ont suivies (je ne suis pas légitime sur le sujet) mais en me concentrant juste sur le film, je suis quand même un peu déçu. Le scénario écrit par Marie Deshaires, Catherine Touzet, Jean Falculete et Negar Djavadi, d’après le livre "Je voulais juste que ça s'arrête" de Jacqueline Sauvage m'a laissé sur ma faim.

    En effet, même si il nous relate des choses que l'on a déjà pu voir, lire et/ou entendre dans les médias, je regrette que l'intrigue prenne partie. La cause que ce téléfilm veut défendre est noble mais je trouve que c'est une mauvaise idée d'avoir mis Jacqueline Sauvage comme martyr en ayant fait l'impasse sur toutes les nuances qu'il y a dans cette affaire. A ce titre, le documentaire qui était diffusé sur TF1 juste après m'a paru plus intéressant en laissant la place aux témoignages de Jacqueline Sauvage ainsi que de ses proches mais en donnant également la place aux enquêteurs et aux magistraux qui ont dû gérer cette affaire. Plutôt que d’écrire le scénario d’après le livre de Jacqueline Sauvage, et donc de sa vision, il aurait été plus fort de l’écrire en prenant en compte tous les protagonistes qui ont été acteur de ce procès.

    Je ne cherche pas à dire qu'elle a eu raison ou non, que son acquittement est justifié ou non mais le gros point noir de ce récit à mes yeux, c'est ce parti pris qui nous pousse à avoir la larme à l’œil et avoir de la sympathie pour Jacqueline Sauvage, là où davantage de neutralité m'aurait paru plus judicieux afin que le spectateur puisse par lui-même développer ses idées.

    Passé ce constat et la complexité de l'affaire, le téléfilm n'est pas mauvais pour autant. Il nous interroge malgré tout sur les violences conjugales et sur notre société qui n'est pas encore capable de bien protéger les victimes. J'ai trouvé ça intéressant la façon de voir comment on peut arriver à une telle escalade dans la violence et surtout intéressant de voir l'aveuglement assumé de ceux qui entoure les victimes. Tout le monde sait, tout le monde voit mais il faut un drame pour que les violences cessent... Comment protéger les victimes lorsqu'elles voient leurs paroles remises en question (la question "Qu'est-ce que vous appeler un viol?" fait rire jaune tellement elle apparaît absurde au moment où elle est posée...

    Autre débat très intéressant que propose ce téléfilm, c'est le fameux cas de la légitime défense. Que peut-on qualifier de légitime défense ? Quarante années de violence et la goutte d'eau qui nous fait craquer, est-ce suffisant pour parler de légitime défense ? Quelle place pour la justice dans l'acte commis par Jacqueline Sauvage ? Sur ce point, on est invité à ce positionner et c'est intéressant même si j'aurais aimé que l'on aille un peu plus loin. Doit-on acquitter tout ceux qui tue leurs bourreaux ? A partir de combien d'années de violence, on a le droit de tuer pour être acquitter ? Est-ce la seule véritable solution pour les victimes ? Les questions paraissent facile, voire même réac, mais je pense qu'il aurait été intéressant d'aborder les faits sous cet angle là également.

    Tout ceci, c'est sur le fond car après, au niveau de l'interprétation, j'ai trouvé la distribution plus convaincante à commencer par une Muriel Robin (Jacqueline Sauvage) excellente. On a de l'empathie pour elle, l'actrice dévoile bien la détresse de son personnage et elle m'ait apparu crédible dans son jeu. Elle porte bien le téléfilm sur ses épaules et nous livre une prestation très forte et très intéressante à mille lieues de l'humoriste que l'ont connaît. C'est un choix de casting surprenant mais un choix payant.

    Olivier Marchal (Norbert Marot) est lui aussi convaincant dans son registre. Il fait un père de famille tyrannique à souhait qui vient encore plus appuyer une éventuelle empathie que l'on peut avoir pour Jacqueline Sauvage. Personnage vu à travers sa femme et ses enfants, on aurait pu aller plus loin en proposant un parallèle avec d’autres visions, celui de sa sœur étant un peu sous exploité même si Agnès Guignard (Christiane Marot) fait ce qu'il faut.

    Pour le reste, tout le monde fait également son travail. Je n'ai pas ressenti de fausses notes particulières même si l'on sent que les acteurs mis en avant le sont surtout grâce au scénario. C'est ainsi que les enfants et les avocats de Jacqueline Sauvage sont bien mis en lumière tandis que les opposants sont vites sous exploités voire même parfois montré comme de simples méchants sans cœur à l'image d'un des maris d'une des avocates qui apparaît juste pour mettre encore plus sur un piédestal la cause que défends sa femme tandis que lui ne comprends rien... Cette scène est d'ailleurs un bel exemple de ce que je reproche à ce film. Il aurait pu y avoir ici une confrontation d'idées et c'est juste bâclé pour finir sur une image d'un homme sensé être à côté de la plaque et aux idées qui ne mérite pas d'être entendus...

    Sur la forme, la réalisation d'Yves Rénier reste très bonne. Le metteur en scène vire un peu dans le pathos gratuit et appuie beaucoup trop sur les violons mais une fois que l'on a capté le parti pris, il respecte le cahier des charges. Dans son travail, on sent quand même cette volonté de mettre en avant le combat qu'il faut mener contre les violences conjugales et même si il n'y a pas de grandes originalités de mise en scène, Yves Rénier réussit cependant à remettre de nouveau le débat sur la scène médiatique ce qui est une bonne chose.

    Niveau montage, je trouve que les flashbacks sont plutôt bien montés. Ils sont nombreux, ils servent surtout encore une fois à prendre partie pour Jacqueline Sauvage mais ils ne nous perdent pas pour autant dans le récit. Pour un téléfilm, c'est quand même de très bonne qualité avec de bonnes idées. On y retrouve les forces et les défauts que le support télévisuel peut apporter mais c'est loin d'être pompeux. J'avais même peur de m'ennuyer un peu mais au final pas du tout, c'est assez vite passé même avec la bande originale composée par Brice Davoli qui est anecdotique.

    Pour résumer, même si il a fait couler beaucoup d'encre lors de sa diffusion, je reste sur ma faim concernant "Jacqueline Sauvage : C'était lui ou moi". Je voulais être bousculé et ce ne fut pas le cas. Ce téléfilm ne m'a pas fait changer d'opinion sur ce faits divers et à pour principal défauts de prendre partie en jouant de façon manichéenne sur les émotions. Pour voir davantage de nuances dans cette affaire, le documentaire diffusé juste après sur TF1 m'a semblé plus efficace. Reste que le thème des violences conjugales et de la légitime défense est mis en avant et permet de relancer un peu le débat à défaut d'être développé avec plus de justesse ici. Muriel Robin m'a bluffé, c'est bien filmé, cela reste intéressant mais il y a un goût de trop peu que je regrette vraiment. C'est un très bon téléfilm mais il lui manque trop de choses à mes yeux pour que je le place parmi mes téléfilms préférés.
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