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Cinéphiles 44
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3,5
Publiée le 5 novembre 2019
Situé dans les années 50, “The Mountain : une Odyssée Américaine” nous plonge dans un hôpital psychiatrique des Etats-Unis. Le Docteur Wallace emploie un jeune homme introverti comme photographe pour documenter sa méthode de lobotomie de plus en plus controversée. Le photographe toujours silencieux va assister aux méthodes inhumaines utilisées sur de nombreuses femmes lobotomisées. Dans une ambiance taiseuse, le film propose une photographie visuellement intéressante avec des cadrages presque somptueux en opposition totale avec les laborieux actes auxquels nous assistons.Un film magnifiquement déprimant. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Le film réussit à nous faire nous identifier au personnage : comme lui on se fait trimbaler sans comprendre grand chose. Le film est constitué d'une longue succession de scènes séparées par des ellipses, ce qui lui donne un aspect décousu. En rajoutant la quasi-absence de dialogues, on obtient un film fort ennuyant. J'ai hésité plus d'une fois à partir avant la fin du film et cela aura peut-être été mieux.
Je m'y suis ennuyée comme jamais ...le sujet m'intéresse pourtant et l'univers de la maladie mentale à cette époque que ce soit aux states ou en France ne m'est pas étranger. Mais ce film est plat les scènes y sont répétitives à l'envi....les acteurs sont aussi éveillés que des zombi et ce m^me avant la lobotomie...bref à éviter
The Mountain n'est sans doute pas la réussite que les deux teasers annoncent, mais c'est un film ambitieux et plastiquement très réussi. Il semble que certains critiques attendaient un film à thèse du type Shock Corridor, mais il s'agit plutôt ici d'un nouveau Mulholland Drive. L'opus se distingue par sa croyance en l'image, contre la parole. Les personnages parlent extrêmement peu. A contrario, la photographie est riche de sens, par ses couleurs, sa lumière, ses décors, etc. Sur le fond, on découvre un moment de transition entre deux traitements de la folie. La froide brutalité des électrochocs suivis de trépanation est remplacée par la prise de médicaments. Le médecin au centre du film s'en trouve dépité. Mais le récit nous emmène aussi ailleurs, dans l'irréalité des rêves et visions d'un jeune homme pour qui le réel et son double fusionnent. Ce film très courageux par sa recherche d'une nouvelle esthétique, n'est pas pleinement réussi. Le jeune comédien joue particulièrement mal, sans doute sous la direction du cinéaste : il ne prend qu'une seule et même attitude pendant près de 2h. ça ne fonctionne pas. Denis Lavant alterne les saillies admirables et le grand n'importe quoi, à nouveau à la demande du cinéaste ou du scénariste. Un peu dommage. Le semi-échec de ce film était déjà perceptible dans sa diffusion totalement anecdotique (quelques cinémas à Paris) ; c'est sans doute trop sévère car cela reste une expérience cinématographique intéressante.
Rick Alverson a voulu faire un film politique et formel. En racontant l’histoire de la fin de la vie de cet homme, Walter Jackson Freeman, inventeur de la lobotomie joué parfaitement par Jeff Goldblum, le metteur en scène nous entraîne dans une histoire souvent incompréhensible.
De ville en ville, le médecin propose ses services aux familles pauvres et aux asiles comme un prêcheur fanatique, assisté d’un jeune homme perdu joué par Tye Sheridan (acteur de « The Tree of life » de Terence Malick). La prestation de Denis Lavant est impressionnante.
Rick Alverson insiste sur la forme au cinéma. Elle a selon lui disparu au profit du sens. Inspiré par Robert Bresson et de l’imagerie de Norman Rockwell, le metteur en scène bouscule le spectateur et nous laisse dans l’incompréhension et le questionnement.
Un long métrage étonnant, perturbant, composé de silence, et de quelques monologues envoûtants. The Mountain est un long métrage déroutant dans lequel le trio d’acteurs est absolument envoûtant.