Je crois qu'avec ce film, je viens de découvrir quelque chose que je n'avais jamais vu auparavant. C'est d'ailleurs aussi grandiose que je me permets, en toute humilité bien sûr, de toucher, que dis-je, d'explorer un peu plus quelque chose de plus fort, de plus magnifique, de plus chef-d'oeuvresque que tous les Godard, les Leone et les Kubrick réunis avec ce petit texte sans prétention.
On a là en effet le pur produit de l'imaginaire des gamines de 14 ans sans personnalité, ce qui, si c'était étudié par un brillant scientifique ou un grand psychologue aiderait à comprendre tous les maux dont souffre l'humanité, ou du moins une grande partie.
Mais cessons immédiatement toute familiarité ou sarcasme. Car cet imaginaire -et c'est là que cela devient si brillant que ça efface un siècle de cinéma- est une vision allégorique. Mais quelle vision ! Il ne s'agit pas là de la mort ou
d'une simple caverne, Baudelaire et Platon ne sont, au final, rien comparé à la grandeur du talent de Jenny Gage, la personne derrière ce monument du 7ème art.
Il s'agit là du vide. Et à s'y contempler, on découvre un univers caché, une sorte de paradis, qui vous fait redéfinir la simple conception du monde en un instant.
Mais à force de parler théorie, on se perd. C'est pourquoi il serait bon de revenir de manière plus factuelle sur le film.
On y apprécie tout particulièrement les caractéristiques du personnage principal. Décrit comme "grossier", "cruel" ou "détestable" dans le synopsis,
on en pleure de rire en découvrant un type tout droit sorti d'un magazine Kiabi, catégorie 10-13 ans.
Mais le point culminant du métrage demeure sans doute à la fin de son premier tiers.
On y retrouve les deux protagonistes après une baignade dans un lac. Alors qu'ils se rhabillent, mannequin kiabi glisse à peine son doigt, non pardon son ongle, dans la culotte de sa copine, attendez excusez moi, sous son nombril, et elle commence à jouir. Kiabi lui adresse alors la réplique qui tue, secondé par une manifeste absence de charisme: "on ne t'avait jamais touché ?".
C'est fort, très fort. Une scène qui rappelle celle d'American Pie premier du nom, où Jason Biggs éjaculait de manière précoce quand Shannon Elisabeth baissait sa culotte.
Mais là où ce teen movie du siècle dernier ne se prenait pas au sérieux, After décide de prendre le chemin inverse, pour notre plus grand plaisir nanaresque.
Mais en conclusion, comme certains penseront que je suis trop de mauvaise foi ou sarcastique, je souhaiterais terminer ici par un commentaire élogieux, dénué de tout humour. J'avouerai qu'After-Chapitre 1 était plus drôle qu'un film de Franck Gastambide. Après allez savoir si c'était le but.