Requiem for a Dream adapte du livre autobiographique de Hubert Selby Jr, traite de l'addiction avec une acuité terrifiante d'autant plus qu'il a connu lui même l'addiction... On est tous plus ou moins addict à quelque chose, ce peut être positif mais c'est le plus souvent ingerable et épouvantable, la pire d'entre elle étant, hormis l'alcool, la drogue... La TV aussi. C'est d'ailleurs le cas de nos 4 protagonistes 2 amis, Harry, Tyrone et Marion la fiancée de Harry (superbe Jennifer Connelly), addicts à la pire qui soit et la mère Sarah Goldfarb (Ellen Burstyn qui aurait bien mérité un Oscar) accro à la TV et à ses programmes addictifs.Tout commence au printemps, tout se passe bien. Quand à la mère, l'élément catalyseur est une arnaque au passage à la Télé, seule compagnie dans sa vie. L'été se passe plutôt bien, la mère doit à tout prix maigrir pour passer à la télé et la début des problèmes..
Après des débuts euphorisants, apparaissent les premiers symptômes de manque du corps et du cerveau... on ne " gère" plus rien, et comme tout accro, on ment, on trahit ses amis, sa famille et surtout on se ment à soi-même. Termine les rêves, terminé l'euphorie, l'amitié, l'amour et les rêves. On perd tout jusqu'à sa propre dignité et le respect de soi-même. La scène du bain est assez édifiante, ce cri silencieux et primal de Marion c'est toute la détresse du monde, tout comme Sarah, basculant ineroxablement dans la folie
Toujours plus, encore plus bas, si c'est possible Arrive l'hiver, [spoiler][/spoiler]avec une cargaison inattendue arrivée de Floride
réclamée par tous ces damnés stoppée net par un coup de feu.[spoiler]
Et la
"bonne" dée des deux amis, tellement désespérés c'est de se rendre en Floride
... Sauf que c'est loin là Floride, et qu'il est déjà trop tard... Descente aux enfers sans fin, éprouvante devant nos yeux à laquelle on assiste. Je passerai sur le dernier quart d'heure suffisamment éprouvant et commenté avec son montage epileptique à l'image de la déchéance des 4 protagonistes (démence, prison, prostitution...)
Et il n'y aura pas de printemps. On en arrive à souhaiter la mort libératrice mais non...
Voilà si ce film peut dissuader ne serait-ce qu'une personne qui a juste envie d'essayer, c'est mission remplie mais c'est très dur. À contrario j'ai pas aimé "moi Christiane F.." pour le titre trop racoleur.
En conclusion, les propos de l'auteur daté de 1983. "La chose la plus misericordieuse qui puisse arriver à certains d'entre eux, c'est de pouvoir mourir". Si juste...