Requiem For a Dream, réalisé par Darren Aronofsky, permet à son auteur d'accentuer et de définir son statue d'un des plus brillants metteurs en scène de son époque. Idée déjà préconçue par la majorité des critiques lors du succès de son tout premier long métrage distingué dans plusieurs festivals, PI. Aronofski signe avec Reqieme For a Dream son film culte, qui traumatisera une génération entière en s'appuient sur un thème déjà utilisé plusieurs fois au cinéma : Trainspotting, The Basketball Diaries, Blow ext……
Cette fois ci somptueusement représenté, grâce à l'imprégnation radical de la mise en scène oppressante et asphyxiante dans la narration composée d'un parcoure parallèle entre quatre personnages, tous dévorés par la dépendance excessivement néfaste de la drogue, dont le destin sera rattrapé par l'odieuse et sinistre réalité.
Gros avantage lorsqu'on choisi comme thème pour son projet audio-visuel la dépendance à la drogue, libre sont les choix d'utilisations d'effets de montage ou de techniques de réalisations.
En effet, cette œuvre contient plusieurs attractions de mise en scène décalées mais surprenantes, toute révélées dans le but de s'identifier aux personnages, comprendre leurs sentiments, sensations, ressentis, tout autant lors des séquences issues de leur subconscients (pendant l’injection d’héroïne principalement) que pendant les séquences plus ou moins inscrites de le cadre de la réalité.
Même si une des fonctions principales du film est de croiser, entremêler voir même foudroyer l'irréelle et le réelle tout en s’appuyant sur les cauchemars ou les rêves (séquences avec la mer et le soleil) des protagonistes.
Le montage neurotonique peut être aussi particulier mais très efficace, comme par exemple l'accumulation rapide de cuts qui intensifie une accélération du rythme et de la narration.
Tout d’abord, le lien intime qui unifie les personnages est l'envie de réussite, chacun d'eux sont ensorcelés par un élément qui définira leur destin. Plusieurs astuces visuelles (time laps, surimpression, snorricam rig, split screen, plongée circulaire, contre plongée, fisheye qui créé une distorsion de l'image et de l'espace) sont présents dans l'unique et poignant but de se plonger dans l'esprit torturé des personnages et de vivre leur cauchemar.
Idée également appuyée par le son strident et perçant qui, au finale, affecte les sens du spectateur, lui donnant vertige, malaise et trouble incessant, pour l'inciter à vivre une expérience psychologique structurée de façon crescendo d’où il ne ressortira pas indemne.
L'effet le plus marquant, selon moi, reste le changement de vitesse entre le protagoniste et le monde environnant, qui démontre foncièrement sa déconnection absolue de la réalité.
Certaine séquences sont également référentielles, principalement au cinéma de David Lynch (la scène où les personnages sortent de l'écran de télévision par exemple).
Outre la bande son inqualifiable, le dénouement, qui expose métaphoriquement la chute des personnages dans un cauchemar sans nom, se compose d'une succession de scènes tout aussi marquante qu'ahurissante qui est le résultat d'une hausse de tension critique, abominable voir même insoutenable pour certains, mais fascinante et prestigieuse pour ma part, pour finalement boucler le tout par une fin bouleversante, déchirante, radical, et donc réaliste.
Pour conclure, une arme visuelle poignante qui touche en plein dans le cœur, dotée d'une mise en scène hypnotique, qui ne laisse pas indifférent.