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    Passion
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    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    37 abonnés 2 375 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 février 2024
    C'est un Godard pour le moins compliqué dont on cherche, généralement vainement, à décrypter les idées se télescopant dans une mise en images cacophonique, chaotique, à en deviner le sens politique, philosophique ou artistique, les domaines de réflexion indissociables du cinéma de Godard.
    Déjà, les personnages sont difficiles à identifier, au-delà de leur fonction sociale; lacunaires ou farfelus, ils s'entrecroisent dans la confusion , lançant au passage des sentences, des apostrophes, se prêtant à toutes sortes de conflits amoureux, professionnels, sociaux.

    Godard semble mettre en parallèle le travail en usine (Michel Piccoli est un patron, Isabelle Huppert une ouvrière récalcitrante) et la création artistique, ces deux univers se rencontrant lorsque le cinéaste polonais Jerzy vient recruter à l'usine des figurantes. Une majeur partie du film traite du travail de Jerzy dans un studio, où il tente de mettre en scène un spoiler: tableau, inspiré des peintres flamands, cherchant inlassablement la lumière artificielle idéale.

    Réflexion sur le cinéma en tant qu'art visuel capable de rivaliser avec la peinture? Le film nous échappe, ne nous permettant que de capter quelques fragments de comportements incongrus et de propos en bribes.
    velocio
    velocio

    1 303 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 février 2023
    Je n'ai strictement rien compris mais, visuellement, ce film est magnifique : cadrages, lumière, photo, tout est parfait.
    Patjob
    Patjob

    34 abonnés 595 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 octobre 2022
    Le film est une sorte de patchwork, qui fonctionne non sur une linéarité narrative ou thématique, mais sur la juxtaposition d’idées, d’images et de références. S’y côtoient donc des réflexions sur le cinéma (son rôle, ses difficultés de production, sa dépendance à l’argent), sur l’amour, une irruption de la lutte des classes, des hommages à la peinture (fascinantes copies avec des acteurs vivants de célèbres tableaux de maitres, censés correspondre à certaines situations du réel) et à la musique (nombreux fragments de grandes œuvres), et des « déclarations » souvent intéressantes, parfois fumeuses, presque toujours provocatrices. Cette construction (ou déconstruction ?) rend le film plutôt aride, d’autant que Godard utilise de formes visant à déstabiliser le spectateur, comme la déconnexion entre le son et l’image, soit en montrant un personnage qui parle mais en en faisant entendre un autre, soit en décalant simplement l’expression d’un personnage et sa voix, soit en couvrant les voix par les bruits de l’environnement, les rendant inaudibles. On peut sortir de là circonspect, comme d’une exposition d’art contemporain, en n’étant pas sûr, ni d’avoir correctement porté son attention, ni de la valeur et de la sincérité de l’œuvre contemplée.
    DaftCold
    DaftCold

    20 abonnés 213 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 21 avril 2020
    Récemment, je disais à quelqu'un que je trouve dans les films une source inépuisable de bonnes idées pour nous surprendre, rendre un film agréable à regarde,... Dans les films de Jean-Luc Godard, je trouve une source inépuisable d'idée pour rendre le film le plus illisible et insuportable possible. Vraiment à chaque fois je me dis que cette fois ci, ça ira, mais à chaque je passe un mauvais moment. Ici on a plein de plans moches, des acteurs sans émotions, le montage qui fait n'importe quoi...
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    89 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 juin 2017
    Dans Passion, Jean-Luc Godard procède à une mise à nu de sa passion, la création cinématographique ou, plus globalement, la création artistique. Au fil d’une narration déconstruite qui cite et invoque les grands maîtres de la musique classique et de la peinture, l’auteur d’A bout de souffle insuffle une énergie nouvelle faite de contrastes entre beauté et laideur, musique et bruit. Sous des traits assurément godardiens, la composition de tableaux vivants rivalise avec l’excellence de celle des plans-séquences. Plus de détails sur notre blog ciné : incineveritasblog.wordpress.com
    Extremagic
    Extremagic

    67 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 mai 2015
    C'est typiquement le genre de films qui me posent problème chez Godard. C'est indéniablement extrêmement intelligent mais c'est assez hermétique. Alors déjà la mise-en-scène est folle, le parallèle entre l'art et la politique est amusant mais j'ai préféré quand il parle de l'artiste, de la création et de la difficulté qu'est faire du cinéma. Après il y a beaucoup d'humour comme toujours avec lui et des trouvailles tout à fait incroyables que ce soit les raccords lumière, la désynchronisation des voix et il joue avec ça. Ce qu'il y a de beau c'est qu'il n'y a pas que les dialogues de drôles mais aussi des plaisirs purement cinéphiliques. Par contre j'ai trouvé qu'il y avait pas mal de longueurs et que la fin s'éternisait pas mal. Mais je dois admettre est bluffer par les reconstitutions de tableau et certains clins d’œils bien vu. Toute cette érudition et cette intelligence, c'est vraiment très amusant quand c'est au service de quelqu'un d'aussi intelligent.
    Skipper Mike
    Skipper Mike

    85 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 mai 2014
    À force de répéter son refus total de l’histoire et de toute forme de narration, Jean-Luc Godard ferait presque oublier que "Passion" est justement doté d’une histoire, intéressante qui plus est, bien qu’elle soit racontée d’une façon inhabituelle. En effet, les dialogues sont souvent en décalage par rapport aux actions des personnages et ils s’entremêlent d’une façon absconse pour peu qu’on soit inattentif. Si cette forme peut rebuter, elle est pourtant génératrice d’une certaine beauté et l’aboutissement d’une réflexion. Le fait que les personnages soient nombreux et les relations qui les lient variées permettent d’associer le travail à l’acte d’amour, via des aphorismes, des dialogues parfois sibyllins et des scènes emplies de grâce. Les séquences montrant le tournage sont particulièrement magnifiques, recréation d’œuvres picturales ahurissantes de beauté dans la composition des décors, le cadrage, les lumières et la musique. Cette dernière détient d’ailleurs une place prépondérante dans "Passion", et ses harmonies rentrent souvent en contradiction avec des nuisances sonores extrêmement désagréables : bruits de machines, sonneries de téléphones, klaxons stridents… Le mélange entre beauté (peinture, musique, visages) et laideur (vacarme, monde ouvrier, cynisme du patron) est ce qui fait le fondement du film, son originalité mais aussi ses défauts, puisqu’il limite le plaisir et tend parfois vers la prétention – quand Jerzy déclare la nécessité pour le spectateur de lâcher prise et de cesser de réclamer une histoire, il célèbre la toute-puissance de l’artiste mais en même temps, ne méprise-t-il pas le public qui n’y parviendra pas ? "Passion" est ainsi plutôt imparfait, oscillant entre le sublime qu’il n’atteint jamais vraiment et une platitude un peu vaine, mais il est aussi une œuvre d’art élégante et estimable. Godard filme ainsi magnifiquement les visages et les corps, établissant une continuité entre les scènes immortalisées par les grands peintres et les êtres humains filmés par la caméra. Le moment où Hanna se cache les yeux pour ne pas se voir sur un écran de télévision diffusant des rushes est ainsi très touchant, car il montre le pouvoir de sublimation du cinéma et le malaise qu’il peut provoquer en nous montrant plus beau que la réalité ne le fait. Mais si l’art n’est pas fait pour copier le réel, il agit pourtant comme un révélateur, soulignant ce qui est beau mais que la passivité du regard quotidien refuse de considérer comme tel.
    JeffPage
    JeffPage

    39 abonnés 534 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 février 2013
    Après "Sauve qui Peut", Godard poursuit son retour vers un cinéma plus traditionnel avec "Passion". Sorte de "Mepris" mais 20 ans plus tard, ce film nous entraîne dans une histoire d'amour sur fond de cinéma avec toute la maîtrise de la mise en scène propre a JLG. Coutard est de retour a la photographie et ça de voir tant le travail de la lumière rappelle son style des années 60. Les acteurs ont une interprétation particulière, typique de la direction d'acteur de Godard qui apporte ce charme si particulier a ses films. Bref, "Passion" est la poursuite du retour en grâce d'un réalisateur qui continu, aujourd'hui encore, de nous surprendre.
    ER  9395
    ER 9395

    86 abonnés 1 337 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 11 mars 2013
    Quelque-chose qui n'a rien à voir avec le cinéma .
    Grouchy
    Grouchy

    123 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 novembre 2012
    Il est maintenant certain de dire que Godard est un réalisateur ( et pas cinéaste ) rétrograde qui n'a pas compris que la Nouvelle Vague est finie et qu'il n'a aucune connaissance de la narration et de la fonction du cinéma en général. Le synopsis est risible, car on a l'impression de ne pas en retrouver une miette dans le film tellement la confusion règne dans le visuel et dans les dialogues, qui atteignent le sommet du néant. Sans ajouter que Godard abandonne tout travail technique : le son est abominable, donnant au film un aspect de film amateur fait avec des copains. C'est bien pour cela que personne ne veut proposer de projet à Godard puisqu'il nous ressort la même sauce depuis les années 50 et s'enfonce dans la boue de film en film.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    155 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 17 mai 2012
    Désolé pour le mauvais jeu de mots, mais pour le coup on peut vraiment dire que Godard déchaîne les passions (une fois de plus). A tort ou à raison? Je ne saurais le dire. Toutefois il est indéniable que son film propose quelque chose et ne se contente pas de « prendre », d'utiliser des chefs-d'oeuvre des maîtres de la peinture (Goya, Rembrandt, Watteau, Ingres, Delacroix, El Greco...) ou de la musique (Mozart, Ravel, Beethoven, Dvorak, Fauré,...). Chacun peut voir le film comme il le veut, tellement il est déconstruit et abstrait. Pour ma part je l'ai compris comme la tentative de Godard de nous faire partager son amour pour l'art et sa passion (encore ce mot) pour de nombreux chefs-d'oeuvres aussi bien picturaux que musicaux, un hommage aux génies de l'art passé, à côté desquels Godard cherche à créer quelque chose de différent mais d'aussi exigeant. Il suffit de voir la composition inouïe de ses plans (et pas seulement ceux copiés des tableaux de maîtres), la grâce des mouvements qu'il coordonne, le charme des couleurs et de la photographie, pour comprendre que le cinéaste n'est pas en reste. Certes son style n'est pas toujours aussi pertinent que par le passé, certains passages et certains acteurs sont agaçants, mais ce sont bien peu de défauts au regard de la beauté de ce qui nous est présenté. Cette façon qu'a Godard de citer, de convoquer dans ses films d'éminents représentants des autres arts peut exaspérer, je le conçois tout à fait. Mais peut-on lui reprocher d'essayer de trouver un terrain commun entre les arts, de rappeler à notre souvenir des oeuvres non pas oubliées mais qui peu à peu risquent de l'être? Avant-garde et classicisme, il incarne ces deux aspects à la fois tout en essayant d'en faire le lien. Sans parler des aspects politiques et sociaux invoqués. Là aussi discutables, mais loin d'être inintéressants. Bref, «Passion» est une oeuvre déconcertante, originale et riche. Maladroite et imparfaite aussi, c'est sûr. Mais certainement pas vaine (du moins pas totalement). [1/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 septembre 2011
    Godard donne une nouvelle valeur au cinéma en lui associant de manière fusionnelle la peinture, la musique ou même la literrature. Le message est fort et la beauté des plans est en parfait accord avec les intentions du metteur en scène ? Que dire de plus ? Tout ça est parfaitement réalisé.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    238 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 janvier 2011
    L’art est fait d’une matière qui résiste. L’enjeu de l’art ne sert aucune utilité chère aux fonctionnements de nos sociétés capitalistes. L’art ne se recoupe pas avec les sirènes de l’économie, l’art ne sert pas de dogme politique, l’art ne libère rien qui soit appréhendable, utilisable, profitable. L’art ne sert à rien. Pourtant, mouvement paradoxal, il est nécessaire à l’être humain, plus nécessaire que n’importe quels impératifs économiques. Il y a art parce qu’il y a une dimension que l’homme ne peut atteindre sans lui. Spirituelle, métaphysique, pataphysique, mentale, quelque soit la nature de cette dimension, elle est un apport essentiel à l’existence humaine, à celle, tout du moins, qui ne se complait pas dans le seul confort matériel. L’art, chose plus banale, élève l’homme à une condition moins prosaïque qu’est la sienne. L’art est attaché à l’homme, à sa figure la plus délicate. De ce fait, il n’y a pas d’œuvre d’art accomplie ex nihilo. L’art nait dans un ici et maintenant qui le rattache aux conditions du monde (pour mieux les subvertir ou les manifester). La malédiction de l’art tient à ce qu’en même temps qu’il aspire à émanciper l’homme, il ne peut s’y exercer sans s’atteler à sa trivialité. Pas d’art sans argent pour le produire. Pas d’argent investi dans une œuvre sans qu’elle ne soit pourvue d’un potentiel mercantile. Et en même temps, pas d’art sans monde pour l’inspirer, sans réalités sociales pour le fonder. L’art est pris dans cet étau, entre une logique économique qui veut bien le tolérer, le faire vivre et un monde qui veut bien l’accueillir, qu’il s’accorde à transcender. Les œuvres d’art sont constituées souvent autant du mouvement de création, pure phénomène de l’inspiration du génie, que de ce qui les amarre au monde, à la terre, aux choses d’ici bas. Le cinéma, plus que n’importe quel art à l’heure actuel, est pris dans ce double élan. Contraint de recopier le réel (visible, audible et temporel), il aspire tout autant, quand il est aux mains d’un artiste, à subjuguer l’existence de l’homme. «Passion» (France, 1982) de Jean-Luc Godard n’est sensible que de cela.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 067 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 décembre 2009
    Grand film labyrinthique où le spectateur se perd dès les premières secondes, entre les reconstitutions étranges de tableaux, les phrases inaudibles, le hors champ jouant sur la post synchronisation (c'est possible), une histoire se vantant d'être la grande absente, quelque chose d'envoûtant se dégage, on voit bie la démarche de Godard qui colle, superpose, découpe, décalle, filme des nus avec une grande beauté, zoom, décompose…
    NicoMyers
    NicoMyers

    56 abonnés 302 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 septembre 2009
    Encore une fois, Godard réinvente le cinéma et son langage, dans un film d'une extrême beauté où se mêle folie, absurde, critique sociale, amour de l'art, érotisme, culture populaire et élitiste... Sur des reconstitutions de tableaux de Goya et Delacroix, il fait sans cesse appel à notre petit cerveau pour tenter de suivre le déroulement des évenements. Tâche impossible, et on ne peut que rester fasciné devant une oeuvre unique (une de ces oeuvres uniques dont il nous sert pourtant à la pelle), en essayant de décrypter ces discours alternés d'où sortent des bribes d'intrigues futiles et des centaines de messages et de réflexions. Au milieu d'un montage fou où Godard joue brillament avec l'idée du son, de la musique au cinéma et de la pellicule, apparaissent notamment Isabelle Huppert et Michel Piccoli.
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