La réalisatrice Barbara Miller souhaitait signer avec #Female Pleasure un "plaidoyer pour le droit à l’autodétermination et une sexualité épanouie pour les femmes". Elle a choisi de s'intéresser à cinq femmes issues des quatre coins du monde et de contextes religieux et culturels différents. "Je veux montrer la diabolisation structurelle, universelle et millénaire du corps féminin et de sa sexualité" ajoute-t-elle. Elle espère que son film et ces cinq femmes en inspireront d'autres à explorer leur propre corps et à se dresser contre les dogmes religieux, culturels et sociaux qui nient la sexualité des femmes et leurs désirs.
Toutes les 11 secondes, quelque part dans le monde, une fillette est excisée. Pratiquées dans le monde entier, les Mutilations Sexuelles Féminines peuvent prendre plusieurs formes, mais consistent toujours à altérer ou léser les organes génitaux féminins pour des raisons non médicales. Elles touchent 200 millions de femmes et filles, de l’Afrique à l’Indonésie, de l’Inde au Kurdistan en passant par l’Amérique du Sud, l’Australie, l’Europe, et l’Amérique du Nord. En France, on considère que 60 000 femmes sont excisées et que trois adolescentes sur dix issues de pays dans lesquels cette pratique est répandue (Égypte, Soudan, Somalie, Mali…) risquent de subir cette mutilation génitale.
#Female Pleasure va à la rencontre de cinq femmes qui ont choisi de prendre leur destin en main :
-Deborah Feldman quitte le milieu juif ultra‑orthodoxe après une éducation rigoriste et un mariage arrangé avec un quasi-inconnu. Elle vit désormais à Berlin et a publié un best‑seller, Unorthodox and Exodus.
-Leyla Hussein est née en Somalie dans une famille musulmane privilégiée et très pratiquante. Excisée à l'âge de sept ans, elle se bat pour l’intégrité physique et l’autodétermination sexuelle des femmes musulmanes en Afrique mais aussi en Europe. Devenue psychothérapeute, elle a pris la parole devant les Nations Unies et le Parlement anglais.
-Rokudenashiko est une artiste japonaise qui a été arrêtée et a risqué deux ans d'emprisonnement pour avoir représenté artistiquement le vagin dans ses créations.
-Doris Wagner lutte contre les agressions sexuelles au sein de l'Église après avoir été victime de viols au sein d'un couvent.
-Vithika Yadav a été victime d'agressions sexuelles et de harcèlements. Elle lance une plateforme d'éducation sexuelle, Love Matters, qui remporte le prix "Excellence et innovation en matière d’innovation sexuelle" en 2013.