Le prologue (la vie d'avant de "Franck" - le temps des planches) donne le ton : décalé, voire déjanté..... Définitivement lâché par le théâtre, il se replie à Dijon, emménage dans l'abri de jardin de sa soeur et trouve un travail précaire (vacation de deux mois, mais "renouvelable") de gardien, au musée des Beaux-Arts de la préfecture de la Côte-d'Or, qui occupe l'ancien Palais des Ducs de Bourgogne. Cette vénérable institution s'avère être le repaire d'une jolie collection de gentils dingos : l'équipe des petites mains formée par "Gigi", "Emilie", "Blandine", et les frères Mordelet... sous la responsabilité d'un conservateur, pas forcément plus équilibré, "M.Leroy". Sans oublier "Sybille".... Qui semble avoir carrément des troubles neurologiques - sans compter avec une morale élastique.... Franck vise un emploi en CDI, sésame qui lui ouvrirait la porte de l'indépendance - un appartement à lui.
Sybille, qu'il a surprise sur le fait dans ses petites activités annexes, lui propose le sien, s'il ferme les yeux, et même l'aide à réaliser un "beau coup" - elle démissionnera dans la foulée et le vacataire lui succédera alors de droit !
Ronan Le Page signe ici (scénario et mise en scène) un premier long métrage original dans l'écriture, méritant d'être déjà distingué de ce chef - dans la cohorte de "comédies" françaises, si banales, si fades, si plates.... ce drolatique (et ironique) "Je promets d'être sage" rejoint quelques très rares pépites récentes, comme le "En Liberté !" signé Pierre Salvadori, déjà avec l'excellent Pio Marmaï (Franck, ici). Outre PM, quelle bonne idée que d'avoir distribué Léa Drucker (Sybille), qui est comme (quasiment) toujours excellente aussi (la scène chez l'antiquaire entre les deux est, spécialement, un vrai régal). Et les nombreux rôles secondaires sont, aussi, bien croqués, et bien incarnés ! Seule une fin, un peu facile, en pointillés, m'empêche d'aller au-delà d'un "3,5 étoiles", très encourageant cependant pour un premier film...